Archives mensuelles : novembre 2016

59% des 18-29 ans se disent engagés, dont 9% trés engagés

Méthodologie : enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 002 jeunes de 18 à 29 ans, interrogés par Internet du 2 au 13 septembre 2016.

 

Tout d’abord, la vision de leur avenir et leur vision de la société:

 

76% sont optimistes (dont 27% optimistes et 49% confiants) sur leur avenir personnel et 65% sur leur avenir professionnel (dont 22% optimistes et 43% confiants); noter que les hommes sont plus optimistes sur leur avenir professionnel que les femmes (70 contre 58%). -65% ont une vision négative de l’évolution de la société, mais 79% pensent un autre modèle économique et social possible (dont 30% tout à fait).

 

-53% jugent qu’il est plus facile de s’exprimer aujourd’hui (vs 29% plus difficile); mais globalement, ils estiment qu’il est plus difficile de prendre sa place et d’être entendu

→ en ce qui les concerne en tant que personne :

*64% qu’il est plus difficile de réussir sur le plan professionnel (vs 15% plus facile)

*49% de réussir socialement (vs 20%)

*48% de monter sa boite, de se mette à son compte (vs 31%)

*37% de s’épanouir (vs 33%)

 

En ce qui les concerne pour faire changer la société :

*53% faire évoluer la société (vs 20%)

*50% peser sur les élections politiques (vs 13% et 37% ni plus facile, ni plus difficile, le seul item à afficher une telle importance au statut quo plutôt situé entre 18 et 29%)

*46% se faire entendre (vs28%)

 

Ils s’estiment plus que leurs parents être individualistes (69% vs moins 13), mais aussi plus pessimistes (63 vs 15%), plus désenchantés (53 vs 17%);  ils se pensent plus inventifs (47 vs 25%), plus insouciants (45 vs 32%), mais moins débrouillards, (53% contre 25 plus débrouillards) et moins engagés (46 vs 26%), moins pragmatiques (30% vs 25 et 45% ni plus, ni moins). Fait intéressant, ils sont quasiment autant entreprenants (37% moins, 35% plus et 27% ni plus, ni moins).

 

Quid de leur engagement ? 59% disent être engagés (dont 9% très engagés), quelle que soit la forme que peut prendre cet engagement; ceux qui se disent engagés sont 83% à penser que le société évolue dans un sens positif, et 66% à envisager de créer une entreprise; au contraire ceux qui ne se positionnent pas comme engagés sont à 47% inquiets pour l’avenir et moins enclins à créer leur entreprise

 

Ils le sont d’abord dans 3 domaines :  la préservation de l’environnement (48% , femmes 53), le civisme (45%, femmes 48) et l’aide aux autres (36%, femmes 41 et engagés 40); ils le sont moins dans le bénévolat (20%), la signature de pétitions (19%) ou en faisant des dons (16%), et moins encore dans l’action dans leur quartier (11%) ou la participation à des manifestations (10%).

 

Et en direction de quel type d’organisation?  les associations (54% ,femmes 65) prenant le pas sur les “institutions” citoyennes, publiques, politiques ou religieuses (entre 7 et 30%) :

 

Quels acteurs peuvent faire évoluer la société? 3 acteurs en premier lieu, les citoyens (50%), les scientifiques (43%, mais 37% les CSP-) et les entrepreneurs (35%), puis les intellectuels (25%), les enseignants (23%), les artistes (15%), les acteurs associatifs (13%), les politiques (12%), les sportifs (10%), les syndicalistes (8%), les représentants religieux (5%).

 

86% (dont 32% tout à fait) pensent que les entreprises peuvent jouer un rôle positif dans la société; et bien sur les CSP+ (92%), ceux qui envisagent de créer leur entreprise (90%), les engagés et les femmes (89%); seuls 13% ne le pensent pas.

 

84% (dont 33% très important) estiment qu’une entreprise engagée, c’est une entreprise qui prend en compte :

-un engagement en direction des salariés : le bien -être des salariés (39%, mais 43% les CSP-), l’association de salariés aux décisions de l’entreprise (27%), le fait de limiter les écarts de salaire (17%), de favoriser l’insertion de personnes en difficulté (17%), de favoriser la diversité dans le recrutement (16%) ou de favoriser le lien social (15%)

-Un engagement dans le développement durable en limitant son impact sur l’environnement (32%, mais 37% les femmes), en agissant localement pour redynamiser un territoire en difficulté (30%, mais 39% les CSP+ et 34% les femmes), en privilégiant les circuits courts (24%),

-Un engagement éthique : en réinvestissant ses bénéfices (21%), en pratiquant des prix justes (19%)

 

Ceux qui envisagent de créer une entreprise opteraient aussi pour ces engagements dans des proportions proches.

 

Quid de leur volonté de créer leur propre entreprise ? 55% y sont favorables (6% l’ont fait, 21% l’envisagent dans les 5 prochaines années, 28% au-delà); y sont plus favorables, les hommes (63%), les 18-21 ans (51%), les engagés (21%).

 

Les raisons principales pour ces 55%, se regroupent en plusieurs axes clés,

-d’abord l’exercice indépendant (49%, mais 58% pour ceux qui ne sont pas engagés et 54% les femmes), le fait de ne pas avoir de hiérarchie (27%, mais CSP+ 18%),  de créer son propre emploi (23%, mais les inquiets pour l’avenir 31%), agir prés de chez soi (13%)

-puis la passion  du métier (39%), le rêve (25%),

le défi (24%), l’idée originale à développer (21%), le partage des compétences (19%)

-et enfin une approche plus humaniste, montrer que d’autres modèles économiques existent (12%) et changer le monde (11%)

 

Les personnes qui ne souhaitent pas créer/reprendre une entreprise s’attachent

-Aux risques (46%) 

-A ce dont ils estiment ne pas disposer : les moyens financiers (42%), le fait de ne pas avoir d’idée de création (36%), celui de ne pas avoir assez d’expérience (20%), ne pas savoir comment s’y prendre (15%), ou craindre de ne pas être épaulé suffisamment -9%)

-Et au fait que cela soit trop compliqué (33%) ou trop de contraintes (35%), 

 

Selon l’ensemble des répondants, ceux qui accompagnent une création d’entreprise sont d’abord des professionnels de type expert-comptable, banquier, juriste (54%, CSP+ 62, femmes 58), puis l’entourage (47%, les créateurs potentiels 52), les structures d’appui à la création (seulement 28%) ou le réseau professionnel voire celui de l’étudiant (24%) et les pouvoirs publics (21%, CSP- 25% et créateurs potentiels 18).

 

 

SOMMAIRE

Guides

“ACHATS EN LIGNE : 10 RÉFLEXES SÉCURITÉ” Fédération Bancaire Française, N°2, les guides de sécurité bancaire, octobre 2016

 

“Tout savoir sur le prélèvement à la source, à destination des entreprises”, Ministère des Finances, novembre 2016

 

“Précis de fiscalité 2016”, Finances Publiques, édition à jour au 1er septembre 2016

 

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“ENQUÊTE RECRUTEMENTS : RÉSULTATS GÉNÉRAUX”, ANFA, services de l’automobile et de la mobilité, novembre 2016

 

“BPIFRANCE ; une mise en place réussie, un développement à stabiliser, des perspectives financières à consolider”, rapport public thématique de la Cour des Comptes, novembre 2016

 

“Les Matchs Immobiliers du Crédit Foncier”, Crédit Foncier, novembre 2016

 

“La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage en 2013 : la part de l’effort global de formation dans le PIB poursuit sa baisse” Dares Résultats N°063, novembre 2016

 

“La revalorisation du Smic au 1er janvier 2016 : 56,6 % de femmes parmi les 1,6 million de salariés concernés”, Dares Résultats N° 068, novembre 2016

 

“FISAC ; rapport d’activité 1992-2015”, DGE, novembre 2016

 

“En octobre 2016, les perspectives d’activité s’assombrissent dans l’artisanat du bâtiment”, Insee Informations rapides” N°281, octobre 2016

 

“Des créateurs d’entreprises picards de plus en plus diplômés et expérimentés”, Insee Analyses Hauts de France N°28, novembre 2016

 

“De fortes disparités de revenus pour les indépendants”, Insee Analyses Grand Est, N°21, octobre 2016

 

“Les plateformes collaboratives; l’emploi, et la protection sociale”, Inspection Générale des Affaires Sociales, mai 2016

 

“Économie circulaire: réconcilier croissance et environnement”, Institut Montaigne, novembre 2016

 

“livre blanc : 15 propositions pour doper la transmission d’entreprise”, Transfair, novembre 2016

 

“L’assurance crédit pour tous”, Médiation du Crédit aux Entreprises, novembre 2016

 

“L’ÉTAT DU TISSU PRODUCTIF FRANÇAIS; ABSENCE DE REPRISE OU VÉRITABLE DÉCROCHAGE?” OFCE  Policy brief N°6, novembre 2016

 

“CONJONCTURE DU 3EME TRIMESTRE 2016: l’activité des entreprises de proximité enfin stabilisée”, UPA, communiqué de presse du 4 novembre 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

en 2015, la France comptent 2 millions de sociétes

Les sociétés fin 2015 sont au nombre de 2,079 millions; 3 secteurs d’activité regroupent 68% des sociétés, le commerce et les HCR, les services aux entreprises, dont l’informatique /communication et la construction; 3 secteurs d’activité sont nettement plus souvent en société: le commerce/HCR, les finances et assurances et les activités immobilières, alors que 2 secteurs le sont nettement moins (la santé/éducation et les services aux personnes).

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Les petites entreprises participent aussi aux groupes d’entreprises

L’étude mobilise le fichier des liaisons financières (Lifi) 2013, ainsi que les déclarations annuelles de données sociales (DADS) 2013 pour les effectifs salariés. Sont retenus les groupes et unités légales indépendantes des secteurs marchands non agricoles, à l’exclusion des groupes publics, de  ceux des activités enseignement, santé et l’action sociale, ceux des arts, spectacles et activités récréatives, ceux des services aux particuliers. Définition du groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.  

 

Le champ de l’étude comporte 1 136 092 unités légales. 977 754 unités légales sont indépendantes (86%) n’intégrant que partiellement les sans salarié et 158 338 appartiennent à 64 141 groupes. Ces entités emploient 10, 747 millions de salariés ETP dont 7 ,540 dans les groupes (70%) et 3, 208 en dehors.

Les petites entreprises sont aussi présentes dans les groupes : dans les entreprises de 10 salariés, 33% des unités légales appartiennent à un groupe; à 20 salariés 54% des unités légales et vers 50 salariés, 80%.

Par ailleurs, les groupes les plus importants présentent eux-mêmes des structures constitutives de tailles très diverses; ainsi, les groupes de 5 000 salariés ou plus comptent parmi leurs unités employeuses près d’un tiers d’unités légales de moins de 10 salariés et un autre tiers de 10 à moins de 50 salariés.

La probabilité d’être organisé en groupe augmente avec la taille d’entreprise : de 2,2% pour les moins de 10 salariés, elle passe à 26% pour les 10-19 salariés, puis 53% pour les 20-50 salariés, 82% pour les 50-250 salariés et 95% pour les 250 salariés et plus.

Elle semble connaître deux points d’inflexion ; de 5 à 9 salariés, elle passe de 6 à 16%; en moyenne, entre 40 et moins de 45 salariés, elle est de 63%, puis de 71% entre 45 et moins de 50 salariés.

Cette probabilité varie également en fonction des secteurs d’activité des unités: elle est la plus élevée dans l’industrie (13,3% en moyenne), près du double de celle du commerce et du triple par rapport à la construction ou aux services. Toutefois, à taille donnée, cette proportion serait équivalente dans l’industrie et le commerce, deux fois moindre dans la construction et les services, mais avec une forte variabilité selon le type de services.  

 

La structure de groupe la plus simple est constituée de 2 unités légales, l’une employeuse, l’autre non; près de quatre groupes sur dix sont organisés ainsi; elle est dominante parmi les groupes de petite taille (51% des groupes de moins de 20 salariés), mais ce cas de figure diminue au fur et à mesure qu’augmente la taille des entreprises (28% des groupes entre 20 et moins de 50 salariés, 12% des groupes entre 50 et moins de 250 salariés); en termes de secteurs d’activité, un tiers de ces groupes œuvrent dans le commerce, 20% dans l’industrie manufacturière, 15% dans la construction; dans les 2/3, la filiale non employeuse est une holding ou un siège social.  

 

Entre 20 et 30 salariés, les groupes comptent déjà 3 unités légales en moyenne, dont 2 employeuses; les tailles des unités légales constitutives s’avèrent très disparates : dans les groupes de 50 salariés, 10% des unités légales employeuses ont moins de 2 salariés, 50% moins de 13 et 25% ont plus de 40 salariés: les groupes de taille intermédiaire comptent en moyenne 8 unités légales employeuses, les groupes de 5 000 salariés ou plus, 66 unités; la taille moyenne de leurs unités légales passe de 100 à 277 salariés.

Le mode d’organisation en groupe est important dès les petites tailles d’unités et s’avère vite prépondérant pour des seuils de taille emblématiques et caractéristiques des PME (à partir de 50 salariés) ; à l’approche du seuil des 50 salariés, les tailles des unités tendent à moins progresser alors que les entités sont davantage organisées en groupe. Une fois passé ce seuil, les entités augmentent le nombre d’unités ainsi que leur taille.

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Les défaillances sont en nette baisse (-7,8%) au cours des 9 derniers mois

Méthodologie : La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance et ne recouvre ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation) ; chaque année, en moyenne, les 2/3 des redressements Judiciaires ouverts sont convertis en liquidations Judiciaires. Altares observe qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N + 1 voire N + 2. Altares comptabilise l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro Siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance.

  Les défaillances au 3éme trimestre 2016 sont en recul  de 12% au regard du même trimestre  2015, dans toutes les modalités de défaillances, et ce au regard de l’ensemble des 3émes trimestres depuis 2012.

Ce recul est de 7,8% si l’on observe les 9 derniers mois: il est assez proche quelque soit l’ancienneté des entreprises concernées :
Si l’on observe la taille des entreprises concernées, la situation est moins favorable pour les 0 à 2 salariés (baisse de 4,5% contre 13 à21% pour les autres tailles):

En ce qui concerne les principaux secteurs d’activités, il est le plus manifeste dans la bâtiment (-13,1% et 23% des défaillances), le commerce de gros et détail (-10,7% et 18% des défaillances) et les services aux particuliers (-10,5% et 4% de défaillances); le nombre des défaillances est plutôt stable dans l’immobilier, le commerce et la réparation auto, les services aux entreprises, la santé/éducation et les activités récréatives, mais avec des variations marquantes pour les activités plus fines au sein de ces secteurs; noter la progression des défaillances dans le secteur des transports de personnes (ubérisation) et les activités informatiques:

Enfin, la situation est plus favorable à l’ouest, en Pays de la Loire (-16,6%), et dans le sud en Nouvelle Aquitaine (-15%), Occitanie (-13,4%) et Paca (-11,4%), alors que les défaillances sont en hausse en Corse (+26,4%), et dans les DOM (+42%); elles sont stables en Ile de France (-2,7%),  dans l’est (Grand Est -1,9%).  

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Les femmes dirigeantes d’entreprise gagnent 77% du revenu des hommes

Sources : la base « non-salariés » de l’Insee est issue d’une source administrative gérée par l’Acoss, collectant les cotisations sociales et la CSGCRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Les effectifs des dirigeants salariés et leurs salaires sont connus grâce aux DADS). Définition du revenu d’activité : revenu annualisé tiré d’une activité de non-salarié ou de dirigeant salarié, net de cotisations sociales mais pas de contributions sociales (CSG-CRDS) de façon à ce que les revenus des salariés et des non-salariés soient comparables.  

 

Fin 2013 en Occitanie, 294 650 personnes sont à la tête de leur propre entreprise, dont 102 850 femmes (35%); celles-ci sont pour 49% des entrepreneurs individuels classiques, 30% des autoentrepreneurs, 20% des gérantes de Sarl (majoritaires et minoritaires) et pour 1,7% des dirigeantes salariées hors Sarl. Les femmes sont moins présentes dans les 5 salariés et plus et nettement plus dans les sans salarié.

Plus de la moitié des femmes entrepreneures travaillent soit dans la santé (28%) soit dans les services aux particuliers (notamment la coiffure et les soins de beauté); elles y comptent la majorité des effectifs; elles y privilégient le statut d’autoentrepreneur (43%) ; les hommes sont, largement surreprésentés dans la construction, les transports et l’industrie, nécessitant davantage d’investissements et de capitaux, raison pour laquelle les statuts de société y sont plus fréquents.  

Les femmes chefs d’entreprise sont un peu plus jeunes que leurs homologues masculins (44,9 ans contre 46,2 ans), chez les entrepreneurs individuels « classiques », l’écart monte à 2,6 ans (46,2 contre 48,8), alors qu’il est similaire (45,2 ans ) chez les gérants de Sarl.

Mais les 30 ans ou moins comptent 40% de femmes (53% chez les entrepreneurs individuels « classiques »), dont 71% dans la santé, 55% dans les services aux particuliers et seulement 27% chez les 60 ans ou plus.  

 

En 2013, non-salariés et dirigeants salariés ont retiré de leur activité 2 470€ par mois pour les hommes et 1 880€ pour les femmes;  selon le statut juridique choisi, les écarts sont plus ou moins marqués : 359€ pour les femmes autoentrepreneurs (79% du revenu des hommes), 2 653€ mensuels pour les entrepreneuses individuelles « classiques » (81%), 1 924€ pour les gérantes de SARL (75%) et 3 816€ pour les dirigeantes de sociétés autres que SARL (66% du revenu des hommes). Noter que pour 29% des femmes, l’auto-entrepreneuriat constitue une activité de complément à une activité salariée (25% des hommes), participant à un revenu mensuel total de 1 406€ (2 013 € pour les hommes).

 

Les revenus différent aussi selon les activités exercées :

Une situation différentes aussi selon la taille de l’entreprise : tous statuts confondus, les femmes travaillant seules gagnent 1 540€ par mois (90% du revenu des hommes); à l’opposé lorsqu’elles emploient 50 salariés ou plus, elles retirent de leur activité 6 740€ (68% du revenu des hommes).

 

Avec l’âge et indirectement l’expérience, les revenus moyens s’accroissent, mais également les écarts de revenus entre femmes et hommes ; les femmes âgées de 30 ans ou moins touchent en moyenne davantage que les hommes 1 130€ par mois, 111% du revenu des hommes.);  quel que soit le sexe, le revenu maximum est atteint entre 51 et 59 ans, avec 2 210€ mensuels pour les femmes mais 3 020€ pour les hommes (72% du revenu des hommes); chez les 60 ans ou plus, ce taux tombe à 63 %.

À statut juridique, secteur d’activité, tranche d’âge et effectifs salariés employés équivalents, les femmes gagnent 77% du revenu des hommes.  

 

Fin 2015, 9 000 demandeuses d’emploi sont également créatrices d’entreprise, soit 2,7% des femmes inscrites à Pôle emploi; elles sont 2 fois moins nombreuses que les hommes à monter leur entreprise et représentent 32% des créateurs suivis par Pôle emploi; la moitié ont entre 30 et 44 ans (contre 36% des demandeuses d’emploi) ; 48% ont suivi des études supérieures (contre 28%) et 28% sont techniciennes, agents de maîtrise ou cadres (contre 12%). À l’inverse, elles créent plus rarement leur entreprise quand elles sont ouvrières ou employées non qualifiées, bénéficiaires du RSA, ou résidentes de quartiers de la politique de la ville.

1/3 des créatrices d’entreprise sont inscrites sur les listes de Pôle emploi depuis au moins deux ans. Les femmes, bénéficiant en moyenne d’indemnités chômage plus faibles, perçoivent un capital moins élevé (en moyenne, 10 100€ soit 83% , correspondant à 45% du reliquat de leurs droits restants).  

 

Au cours du 1er semestre 2014 (profil issus de l’enquête Sine 2014) : les femmes sont à l’origine de 29% des créations d’entreprise (hors autoentrepreneurs et exploitations agricoles). 59% ont choisi la forme de l’entreprise individuelle (vs les hommes 38%); 59% ont investi moins de 8 000€ (vs 52%) ; 54% ont un diplôme supérieur au Bac (vs 39%), à relier avec les activités exercées dans la santé et l’enseignement notamment, mais une expérience plus courte, inférieure à 3 ans dans le métier choisi (40% vs 27).  

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Le patrimoine des independants est bien plus élévé que celui des salariés

Début 2015, la moitié des ménages vivant en France possèdent plus de 158 000€ de patrimoine brut et concentrent 92% des avoirs patrimoniaux des ménages, les 10% les mieux dotés disposant d’au moins 595 700€ et détenant près de la moitié des patrimoines. Il est principalement constitué de biens immobiliers (61%); pour la moitié, il représente plus de 80% (essentiellement la résidence principale); 60% des français sont propriétaires de leur logement.

Les ménages les plus jeunes ont su profiter de taux bas pour accéder à la propriété ; le poids de l’immobilier a ainsi augmenté de 6 points en cinq ans pour atteindre, début 2015, 70% de la valeur de leur patrimoine privé brut. Jusqu’à 70 ans, le montant du patrimoine augmente avec l’âge (en patrimoine médian de 17 300€ pour les moins de 30 ans à 137 100 pour les 30-39 ans puis de 186 600 à 219 400 pour les 40-69 ans, puis décroît ensuite (157 000 pour les 70 ans et plus).

 

Les ménages d’indépendants ont en moyenne un patrimoine plus élevé que les ménages de salariés ( 574 900€ contre 210 800€ début 2015); en moyenne, 32% de leur patrimoine est composé d’actifs professionnels, directement liés à leur activité, dont ils se défont au moment du passage à la retraite (donations dans le cadre familial), se réduisant à 10%; exposés à des fluctuations de revenus plus fortes que les salariés et bénéficiant de droits à la retraite plus restreints, les ménages d’indépendants sont plus enclins à épargner; n’oublions pas aussi l’effort important d’épargne destiné à financer des investissements professionnels :

De fait, alors que le patrimoine brut moyen des ménages d’indépendants en activité (623 000€) est très supérieur à celui des ménages de salariés actifs (190 600€), l’écart est plus faible parmi les retraités (481 000€ contre 254 100). .

 

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Pour 64% des français les dirigeants de TPE et PME inspirent la confiance

Méthodologie : échantillon de 1000 personnes interrogées par téléphone les 24 et 25 octobre

 

A la question “pour chacun des groupes ou acteurs suivants, diriez-vous que vous lui faites confiance ou pas confiance ?”  les scientifiques et  les policiers viennent en tête (entre 84 et 89% confiance), puis les enseignants (77%) , les entrepreneurs (68%) et les juges (57%) devant les élus locaux (46%) et loin derrière on trouve les journalistes (30%) et les députés et sénateurs (17%).

La question précisant certains acteurs compléte ce classement : les chefs d’entreprise de TPE ou PME sont les premiers de la liste (64% pour citation en premier et en second et 43% pour la citation en premier), puis les intellectuels (42 et 25%), l’élu local (33 et 14%), les dirigeants de start-up (37 et 9%), les journalistes (14 et 5%), les PDG de grande entreprise (14 et 3%), les hommes politiques exerçant une fonction nationale (6 et 1%).

 

Mais l’ordre s’inverse quand la question de l’influence est posée : en premier lieu les hommes politiques exerçant une fonction nationale (47 et 27%), les PDG de grande entreprise (42 et 21%), les journalistes (26 et 13%), les chefs d’entreprise de TPE ou PME (25 et 13%), les intellectuels (23 et 12%), les élus locaux (20 et 7%) et les dirigeants de start-up (16 et 7%).

 

Les répondants estiment que les hommes politiques ne sont que 48% à connaître les enjeux liés au numérique, mais ce % baisse quand il s’agit de comprendre ces enjeux (37%), et plus encore le fait de placer les enjeux et les préoccupations des Start-Up au cœur de leurs priorités (31%).

Pour 87% (dont 46% tout à fait) un homme politique devrait avoir travaillé dans une entreprise pour exercer correctement sa fonction.

 

Les dirigeants de Start-Up / TPE sont plus crédibles que les responsables politiques sur des valeurs évoquant la créativité (86%), le dynamisme (80%), l’expertise et la compétence (73%), la curiosité et la ténacité (71%), le courage (70%), le sens des responsabilités (62%), la proximité (55%), le parler vrai (52%), mais les politiques sont plus crédibles en ce qui concerne l’intérêt général (39% vs 34). Les dirigeants de grandes entreprises sont aussi plus crédibles, même si l’écart est moins net qu’avec les dirigeants de Start-Up/TPE, notamment en ce qui concerne la bienveillance, la proximité, le parler vrai, l’écoute.

 

 

 

 

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Bilan synthétique 2015 de 183 00 TPE indépendantes

La Commission des Études Économiques a validé les données statistiques d’une population de près de 183 000 entreprises portant sur les exercices clos en 2015. Cette validation a permis d’analyser 76 professions réparties au sein de 11 secteurs d’activité.

 

En 2015, le chiffre d’affaires des TPE adhérentes à la FNCGA  diminue de 0,9% après -1% en 2014 et -0,4% en 2013; la valeur ajoutée est aussi à nouveau en baisse, -0,5%, mais beaucoup moins qu’en 2014, -1,4%: l’excédent brut d’exploitation ressort en retrait de 1,5% contre 3,4% en 2014; la rentabilité finale, après cotisations sociales de l’exploitant déduite, est négative de 0,8%, après -3,4% en 2014, -1,1 en 2013 et -2,5 en 2012; les charges courantes dont les frais de personnel ont été relativement maîtrisés.

 

Au niveau de l’activité, seuls 2 secteurs sur les 11 présentent des évolutions positives  en termes de chiffre d’affaires : les services divers (imprimerie, agences immobilières, pressing, entreprises de nettoyage…), connaissent  une hausse de 1,4% et le secteur des transports une hausse de 0,9% 3 secteurs sont stables :  -0,1% ou -0,2%, les cafés-hôtels-restaurants, les détaillants alimentaires et les professionnels en beauté-esthétique. 6 autres secteurs présentent des variations négatives: l’automobile (-0,9%), l’équipement de la maison (-1%), la santé (-1,1%), la culture et les loisirs (-1,2%), le bâtiment (-1,4%), l’équipement de la personne (-2,4%). ferme la marche.

 

L’évolution de rentabilité bénéficie à 2 secteurs (transports et automobile), avec une amélioration du résultat final supérieure à 2%, puis culture et loisirs et les services divers (+1,2% et +1,1%), l’alimentaire, la beauté-esthétique et les cafés-hôtels-restaurants (entre 0,4% et +0,7%); l’équipement de la maison est stable; les professionnels de la santé restent dans le rouge (-1,4% après -0,8%), comme le bâtiment (-1,3%, mais moins fortement qu’en 2014, -4,8%); enfin, l’équipement de la personne recule encore, -2,2%, après -3,6% en 2014.

 

En 2015, les dirigeants de TPE ont vu leur capacité d’autofinancement brute se redresser de 0,3% après -3,0% en 2014. Leurs investissements baissent encore, mais moins fortement: l’endettement évolue dans la même proportion, -6,0% en 2015 et -6,5% en 2014; Ils ont par ailleurs modéré leurs prélèvements, -0,8%.

Le résultat courant moyen net,  après prise en compte des cotisations sociales dues par les chefs d’entreprise, est de 33 000€ en 2015 (26 700€ sans la santé). La proportion d’entreprises gagnant moins qu’un smic net est de 29%; 34% se situent entre 14 000 et 28 000€, 17% entre 28 000 et 42 000€, et 21% dans une tranche de revenus supérieurs à trois fois le smic net.

Une récapitulation par grand secteur :

L’étude détaille par professions ces résultats entre 2011 et 2015 et zoome sur quelques secteurs d’activité ou professions : 

 

Sur le podium des professions qui gagnent le plus en 2015, on trouve : – Les pharmaciens d’officine : 144 500 € (2014 : 144 900 €) – Les opticiens : 63 000 € (2014 : 60 400 €) – Les ambulanciers et les taxis-ambulances : 61 400 € (2014 : 52 000 €) – Les débitants de tabacs-jeux-journaux (46 200 €), les prothésistes-dentaires (45 800 €), les cafetiers et débitants de tabacs-jeux (44 600 €), les agents immobiliers (39 700 €).

 

En bas de tableau, les professions qui gagnent le moins sont : -les coiffeurs (17 900€) et les coiffeurs à domicile avec 11 000 € (2014 : 10 800 €) -les esthéticiennes-parfumerie (15 800 €) et Les esthéticiennes (14 800 €), -les blanchisseries-pressing (15 700 €), – Les toiletteurs animaliers : 12 500 € (2014 : 12 300 €) – Les exploitants de mercerie :14 300 € (2014 : 13 700 €)

SOMMAIRE

Quelques définitions opérationelles sur ce qu’est un chef d’entreprise

Un focus les sur les termes qui désignent les chefs d’entreprise :  

 

« Dirigeant » est le terme le plus générique : on l’utilise pour désigner celui qui exerce le pouvoir dans une organisation, quelle que soit sa nature (privée, publique, associative, lucrative ou non lucrative). Le dirigeant est un professionnel de la gestion d’entreprise, capable à la fois d’optimiser les ressources (gestionnaire), d’imaginer des stratégies nouvelles (stratège), d’innover (entrepreneur) et de mobiliser les hommes (leader).

 

« Patron » désigne avant tout un rapport social, fondé sur l’opposition des intérêts des chefs d’entreprise et des salariés; c’est aussi un terme affectif, chargé d’émotions ambivalentes (dans l’inconscient collectif à la fois une figure d’autorité froide et calculatrice et un protecteur bienveillant des salariés)

 

« Chef d’entreprise » est une catégorie administrative : c’est la personne physique qui, à la tête de l’entreprise, endosse la responsabilité au nom de l’entreprise-personne morale en cas de négligence ou de non-respect des lois du pays; il est l’employeur qui doit veiller à la sécurité et au bien-être de ses salariés.

 

L’entrepreneur, c’est un état d’esprit avant d’être une fonction ou un statut : besoin d’accomplissement selon 4 caractéristiques : la prise de risques, le choix d’activités faisant appel à la créativité, le fait d’assumer une responsabilité personnelle en cas d’échec, une motivation dont le moteur n’est pas l’appât du gain.  

 

Dirigeant ou entrepreneur ? Nombreux sont les dirigeants propriétaires (principalement les repreneurs et les fondateurs) à se présenter non comme des dirigeants, mais comme des entrepreneurs. 

 

5 caractéristiques les habitent :

1 L’Indépendance :  Il a créé ou repris une entreprise, sous l’effet d’un puissant désir d’indépendance et d’autonomie, pour développer une activité.

 

2 La responsabilité personnelle puisqu’il engage son capital (responsable sur ses deniers personnels) et sa vie dans l’entreprise, d’où un lien existentiel, voire fusionnel, entre le dirigeant et son entreprise.

 

3 Des objectifs extra-économiques : l’appât du gain n’est pas une motivation fondamentale: l’entreprise est mise au service de valeurs, de convictions, d’une mission (parfois philanthropique)

 

4 Une entreprise à taille humaine où l’humain prime sur le reste (préservation de l’emploi, par exemple)

 

5 L’apprentissage par l’expérience :  Il ne dispose pas forcément de la formation et de toutes les compétences normalement requises pour diriger une entreprise; il apprend le métier de dirigeant « sur le tas ».

SOMMAIRE

45% des dirigeants de PME se sentent isolés, 26% entourés

Méthodologie : l’étude s’est appuyée sur 3 piliers méthodologiques :

un questionnaire envoyé par courrier postal à 30 000 dirigeants de PME et d’ETI en janvier 2016 et composé de 30 questions sur l’entreprise, le profil du dirigeant, son entourage, sa perception de la solitude et les actions entreprises pour la rompre. 2 398 réponses exploitées.

Les moins de 50 salariés constituent 76% des répondants (dommage que n’ont pu être repérées les plus petites entreprises); les 50 à 249 salariés, 19% et les ETI, 5%. 31% sont dans le commerce, 26% dans l’industrie, 16% dans la construction, 7% dans les services aux entreprises et 6% dans les transports. 89% des répondants sont des hommes; 74%  ont entre 40 et 60 ans.

des entretiens qualitatifs en face-à-face, menés auprès de 20 dirigeants et de 10 experts (sociologues, psychologues, psychanalystes, coaches, etc.)

une recherche documentaire menée conjointement sur la thématique de la solitude des dirigeants et les sujets connexes (leadership, santé des dirigeants, exercice du pouvoir, etc.).  

 

66% des dirigeants sont satisfaits de leur travail (77% les 250 salariés et plus) 13% insatisfaits et 22% ni satisfaits, ni insatisfaits. Noter que 72% travaillent au moins 60 heures par semaine (dont 10% 70 heures et plus, 21% 60 à 70 heures et 41% de 50 à 60 heures), contre 24% de 40 à 50 heures.

 

→ Un 1er constat “global”

-68% des dirigeants sont actionnaires uniques ou majoritaires, 19% actionnaires minoritaires et 12% non actionnaires;

-53% dirigent seuls, 38% partagent la direction, 9% sont sous l’autorité d’un tiers; ils se disent plutôt adeptes d’une direction participative, communicante. hors les managers, 17 à 25% seulement ont mis en place un conseil d’administration.

-91% s’appuient sur une personne de confiance au sein de l’entreprise (30% un cadre, 29% un membre de la famille, 22% un salarié non cadre, 18% un associé). hors les managers, 35-36% seulement ont mis en place un comité de direction. Noter que 84% sont mariés ou en concubinage, 11% divorcés ou veufs et 5% célibataires

-En ce qui concerne les conseils extérieurs, les plus sollicités sont l’expertise comptable, le juridique et l’informatique :

60% sont satisfaits des prestations, 5% satisfaits et 35% ni satisfaits, ni insatisfaits; plus les dirigeants recourent aux conseils et plus ils en sont satisfaits; moins ils y recourent, moins ils en sont satisfait.  

 

Si le taux de recours aux expert-comptables dépasse les 80%, en revanche celui à d’autres types de conseil est bien plus modeste (35% des dirigeants de petites entreprises, 44% des dirigeants de moyennes entreprises et 55% des dirigeants d’ETI ont eu recours à un conseil en organisation ou stratégie, au cours des 3 dernières années.

 

Les petites et moyennes entreprises ont plus de réserves en direction des métiers de conseil du fait de 4 freins majeurs :

*le coût et surtout l’incertitude sur le rapport coût /bénéfice de la prestation pour l’entreprise *la “juniorité” des consultants dépêchés dans les entreprises

*le déficit de personnalisation de la prestation, et de compréhension de ce qu’est une PME

* la confiance, facteur essentiel pour qu’un dirigeant de PME accepte de s’ouvrir à un consultant externe.  

 

→ On y trouve 4 types de dirigeants :

 

Les entrepreneurs-fondateurs (35%) se sentent les plus isolés (45% d’entre eux) : 92% sont des hommes; Ils sont plus âgés (54 ans) que la moyenne; leur entreprise est plus petite (effectif médian : 20 salariés contre 26 salariés pour l’ensemble). 80% d’entre eux contrôlent le capital de leur entreprise ; 21% en détiennent la totalité des parts. La famille est présente à leur côté, au niveau du capital, du management ou de l’opérationnel, dans 52% des cas. 57% dirigent seuls leur entreprise. Dans les facteurs d’isolement, ils mettent plus haut que les autres les difficultés de recrutement (3éme position) après la complexité du monde et le poids des responsabilités.

 

-Les entrepreneurs-repreneurs (28%), souvent après une carrière en tant que cadre dirigeant de grand groupe. L’effectif médian de leur entreprise est de 24 salariés. 84% détiennent au moins la majorité des parts au capital de leur entreprise; 28% sont seuls actionnaires; 40% impliquent leur famille dans l’entreprise, que ce soit au niveau du capital, du management ou de l’opérationnel. 63 % d’entre eux dirigent seuls (la proportion la plus élevée). Pour rompre leur isolement, la moitié adhèrent à un réseau d’entrepreneurs (contre 45% en moyenne).

 

-Les successeurs familiaux (23%) reprennent l’affaire familiale, seuls ou avec d’autres membres de la famille. Ils sont actionnaires de l’entreprise familiale dans quasiment tous les cas (70% sont majoritaires au capital). Ils se perçoivent comme les dépositaires d’une tradition et d’une histoire familiales, et ont un sentiment de responsabilité vis-à-vis des générations passées et à venir. On y trouve la plus forte proportion de femmes (17%), ainsi que la plus forte proportion de dirigeants partageant la direction (49%), mais ils n’exercent pas un leadership très affirmé. Parmi les facteurs d’isolement, ils pointent, plus que les autres, la gestion des relations difficiles avec les salariés et la fatigue du masque. On y trouve la plus grande part d’adhérents à des activités syndicales.

 

– Les dirigeants managers (14%) sont nommés à la direction par les actionnaires de l’entreprise; dans 70% des cas, ils gèrent sous l’autorité d’un Président ou sont directeurs d’une filiale sous la tutelle d’un dirigeant évoluant à l’échelle nationale ou internationale. Ils sont associés au capital, de façon minoritaire (30% des cas). Ils sont surreprésentés dans les catégories « moyennes entreprises » et « ETI » et prônent un management participatif, axé sur les résultats. Ce sont ceux qui travaillent le moins par semaine (25% plus de 60 heures contre 30 à 33%) et sont les plus satisfaits de leur fonction (75% contre 61 à 65). Ils placent très haut, en tant que facteurs d’isolement, le manque de soutien et de relais, ainsi que la difficulté à concilier vie privée et vie professionnelle; ils sont plus nombreux que les autres à se former et à recourir au coaching.

45% se sentent isolés, 26% se perçoivent entourés : “Le dirigeant « isolé » constate qu’il n’est pas assez aidé, soutenu, entouré… Il se sent vulnérable, il a l’impression de porter trop de choses seul, de ne pas être suivi par ses équipes, de ne pas être compris des administrations…Le dirigeant isolé n’est pas un dirigeant solitaire, c’est un dirigeant qui, au contraire, aspire à être moins seul, ou tout du moins compris, dans l’exercice de sa fonction”.

 

  → D’où vient ce sentiment d’isolement ?  2 causes principales (notation sur 5) :

la complexité du monde (concurrence, conjoncture, réglementation)avec une note de 2,28 et l’exercice du pouvoir et des responsabilités (2,16).

5 autres facteurs montrent la difficulté de créer un collectif : le manque de reconnaissance sociale et les préjugés à l’égard des dirigeants (1,71), les difficultés à recruter (1,67) et trouver des compétences clés au sein de l’entreprise (1,52),  le manque de soutien et relais au sein de l’entreprise (1,63), la gestion de relation difficile avec les salariés (1,52). Le stress lié à la trésorerie (1,60), tout comme le fait de devoir dissimuler ses émotions (1,53) et la difficulté de concilier vie professionnelle et vie privée (1,56) sont moins présents.  

 

Parmi les principaux facteurs négatifs, citons, avec un impact très fort, les résultats déficitaires de l’entreprise, l’absence de bras droit, le temps de travail supérieur à 70 heures par semaine; par contre l’impact est plus faible s’il est seul dirigeant ou seul actionnaire, en difficulté de recrutement; ont un impact plus modéré le fait d’être célibataire ou divorcé, d’une famille peu présente dans l’entreprise ou l’absence d’un comité de direction.  

 

A l’opposé, les facteurs positifs sont d’abord les résultats fortement bénéficiaires, la mise en place d’un comité de direction satisfaisant et le partage de la direction; le sont moins, mais ont un impact assez fort le recours régulier au conseil en organisation et stratégie, la participation à des formations, la mise en place d’un conseil d’administration avec des administrateurs indépendants; citons encore mais avec un impact plus modeste, la  participation à un réseau d’entrepreneurs, l’ouverture du capital, la croissance du CA, le style de leadership charismatique.

 

Des facteurs accroissent le sentiment d’être bien entouré (partage de la décision, mise en place d’un comité de direction ou d’un conseil d’administration, ouverture du capital…), ainsi que des performances de l’entreprise (croissance du CA, résultats positifs, etc.).  

 

Certaines variables n’ont pas d’impact (l’âge, le sexe, le secteur d’activité, le degré de créativité de l’activité, le mode d’accession à la direction, l’exercice d’une activité syndicale ou politique); certains styles de direction semblent avoir un rôle réducteur de solitude (charismatique, participatif, axé performance); plus que le style à proprement parler, c’est la force d’affirmation du style qui réduit le sentiment d’isolement.  

 

Les facteurs négatifs sont ceux qui accentuent le sentiment d’isolement des dirigeants, alors que les facteurs positifs sont ceux qui accroissent le sentiment d’être bien entouré; les résultats de l’entreprise ont eux aussi un impact très fort.  

 

7 formes de solitude du dirigeant :

1 La solitude dans la décision : il est seul au moment de transiger, et seul ensuite à faire face à ses responsabilités en cas d’échec; elle est d’autant plus pesante qu’elle engage l’avenir de l’entreprise et au-delà, pour le dirigeant propriétaire, son patrimoine et le bien-être de sa famille.

2 La solitude statutaire :  le dirigeant, incarnation symbolique du pouvoir dans l’entreprise doit maîtriser ses émotions, masquer ses doutes;  son comportement doit être exemplaire: sa capacité à mobiliser autour de lui en dépend. Plus l’entreprise grandit, cette dimension s’affirme et plus grande est la distance qui s’installe entre le dirigeant et ses collaborateurs; nombre d’entrepreneurs s’accommodent plus ou moins bien de cette situation, selon le plaisir qu’ils éprouvent à exercer et incarner le pouvoir dans l’entreprise.

3 La solitude relationnelle : le sentiment d’une asymétrie entre ce que le dirigeant investit dans une relation et ce qu’il reçoit en retour; cette forme de solitude renvoie à 2 grandes problématiques : bien s’entourer et mobiliser.  

42% ont souvent été confrontés à des difficultés de recrutement (de 41 à 47% selon les tailles),  44% quelques fois (de 43 à 51% selon les tailles), et 14% jamais (17 pour les petites entreprises, 7 pour les moyennes et 2 pour les ETI).

4. La solitude professionnelle : un dirigeant n’est pas toujours au fait des meilleures pratiques

de gestion du marché, en raison d’un déficit de connaissances, d’expertise et de qualifications. 5. La solitude dans les épreuves :  quand les difficultés arrivent, la liberté se change en détresse, l’indépendance en solitude.

6. La solitude existentielle : sous l’effet de la fatigue, de l’usure, de la déception…ils en viennent à se demander si tous les efforts, tous les sacrifices ne sont pas vains. Le burn-out est la forme la plus dramatique de la solitude du dirigeant; à partir des données de cette enquête, 15% sont en risque de burn-out.

7. Solitude collective ou le manque de reconnaissance sociale : ne pas exister socialement (alors qu’ils représentent 55% du PIB et 2 emplois sur 3, leur absence de la scène publique contrairement aux patrons du CAC 40 ou des dirigeants de start-up), le fait de ne pas être compris ni entendus par la puissance publique, celui d’être l’objet d’une défiance injustifiée de la part des syndicats de salariés et des salariés eux-mêmes.  

 

 La solitude croisée avec 6 caractéristiques

 

-la taille de l’entreprise joue modérément (si 46% des dirigeants de petites entreprises se disent isolés, ils sont 43 pour les moyennes et 43 pour les ETI), les dirigeants des petites se sentant cependant moins entourés (23 contre 31% pour les autres).

 

-Meilleure est la performance de l’entreprise, moins forte est la perception de la solitude : aux très bonnes performances (le fait de 36%) sont associés 33% d’isolés (dont très 6%); à des performances correctes (20%), 40% d’isolés (dont très 10%); à des performances moyennes (22%) sont associés 52% d’isolés (très 13%), à de mauvaises performances (22%) sont associés 54% d’isolés (très 15%).  

 

La concentration du capital et du pouvoir de décision renforce le sentiment d’isolement : 42% des dirigeants sont à la fois propriétaires et seuls dirigeants de leur entreprise; ce sont des fondateurs à 4%, des repreneurs à 27% et des successeurs familiaux à 23% dans les plus petites entreprises (taille médiane de 22 salariés) ; 53% se disent isolés (dont très 15).

Il en est de même pour les dirigeants gérants (9% des répondants), 50% se disant isolés (très 10), quoique sous l’autorité d’un tiers; la taille médiane de l’entreprise est la plus importante (45 salariés en médiane). Alors que seulement 32% des associés dirigeants minoritaires au capital (12% des répondants) se sentent isolés (très 5); ce sont des fondateurs associés (33%), des successeurs familiaux (30%), des repreneurs associés (19%) et des dirigeants extérieurs (18%).

Leurs sont proches, les dirigeants majoritaires au capital, mais partageant la direction de l’entreprise (26% des répondants), 38% se sentant isolés (très 7). En situation intermédiaire, les dirigeants minoritaires au capital mais dirigeant seuls (11% des répondants) avec 44% d’isolés (très 10).

 

-La gouvernance : la création d’instances de gouvernance permet de réduire significativement le sentiment d’isolement du dirigeant; sans instances de gouvernance, la proportion des dirigeants isolés est de 48% (très 13); avec comité de direction satisfaisant, conseil d’administration (dont administrateurs indépendants), le sentiment de solitude tombe à 25% (très 2) :

39% ont un comité de direction (de 27 dans les petites entreprises, à 74 dans les moyennes puis 87 dans les ETI), avec en moyenne 5 personnes au sein de ce comité; 38% sont pleinement satisfaits de ce comité et 56% nuancés.

22% ont un conseil d’administration (17 dans les petites entreprises, 36 dans les moyennes et 62 dans les ETI); parmi ces entreprises, 19% ont des administrateurs externes.  

 

-Les femmes sont plus écartelées entre vie privée et vie professionnelle : elles sont plus souvent seules dans leur vie privée (27% contre 15 pour les hommes); 9% n’ont pas d’enfants. Alors que les dirigeants hommes sont majoritairement de profil repreneur ou fondateur (65%), les femmes se recrutent principalement chez les successeurs familiaux (36%) et les dirigeants-managers. Si elles sont plus nombreuses que les hommes à adopter un style charismatique et communicant, elles sont moins nombreuses à se déclarer « pragmatiques » et même « participatives, démocratiques et délégatives ».

Les dirigeantes sont plus sensibles que les hommes à 4 facteurs d’isolement (le poids des responsabilités et l’exercice du pouvoir, le fait de devoir dissimuler leurs émotions, la gestion des relations difficiles avec les salariés, le compromis vie personnelle-vie professionnelle). Pour rompre leur isolement, elles font plus appel à des conseillers externes (48% contre 35 pour les hommes), à se former et assister à des présentations d’études (27% vs 17) et à recourir au coaching (14 % vs 8).  

 

-L’âge n’est pas une variable déterminante: les plus jeunes ne sentent pas moins isolés que leurs aînés (49% des moins de 40 ans se sentent isolés vs 46 chez les 40-59 ans et 42 chez les plus de 60 ans) ; les moins de 40 ans et les 40-50 ans sont ceux qui ont la durée de travail hebdomadaire la plus longue en moyenne, mais c’est aussi chez les moins de 40 ans qu’il y a la plus grande part de satisfaits (74% des moins de 40 ans vs 65% pour les autres classes d’âge), Les moins de 40 ans sont plus sensibles à l’arbitrage vie privée-vie professionnelle, à la nécessité de masquer ses émotions et ses doutes, au manque de reconnaissance; pour vaincre leur isolement, ils ont plus recours au coaching personnel (12% des moins de 40 ans, 11% des 40-50 ans vs 4% chez les plus de 60 ans). Noter une plus faible participation aux activités syndicales (17% contre 34 pour les plus de 60 ans).  

 

→ Les actions mises en œuvre pour vaincre la solitude : plus une participation à des réseaux d’entrepreneurs, l’appel à des conseils, la visite de salons qu’à des actions syndicales, associatives ou à des formations :

Rompre l’isolement, c’est avant tout un comportement : accepter de partager le pouvoir (partager la décision et le capital), créer un collectif responsable, trouver une voie personnelle et collaborative afin d’exercer son leadership et donc prendre de la hauteur par rapport à l’entreprise et développer une vision et un projet de croissance pour l’entreprise.              

SOMMAIRE

Un bref chiffrement des PME et ETI

Les PME au sens LME (les filiales sont comptabilisées avec la société mère) sont 136 468 et de 233 490 en ce qui concerne les unités légales; ces PME emploient 4,129 millions de salariés (3,678 millions en ETP), soit un peu moins de 30% des effectifs du secteur marchand .

Les PME comptent en moyenne 27 salariés; 60% ont moins de 20 salariés et 12% seulement atteignent ou dépassent 50 salariés

 

Les PME sont surreprésentées dans la construction, les industries de type traditionnel, dans l’hébergement et la restauration, l’enseignement marchand, l’hébergement médico-social et l’action sociale. Elles emploient 38% des salariés des activités scientifiques et techniques, et 40% des salariés des activités juridiques, comptables et techniques.

Les PME de l’industrie emploient en moyenne un peu plus de salariés que les autres et ont davantage d’immobilisations corporelles; leur productivité par salarié est plus élevée que dans les services personnels, mais très en deçà des niveaux atteints dans les services aux entreprises.

 

Les PME totalisent 21,5% du Chiffre d’affaires et 23% de la valeur ajoutée. Le 1er secteur est celui du commerce de détail et de gros, des HCR et transports avec 37% des entreprises et 35% des effectifs (mais les données sont trop globalisées pour en tirer une analyse). En termes de valeur ajoutée, ce sont d’abord les services aux entreprises (matière grise avec 91 ou 71 K€ par salarié) loin devant les autres services (main d’œuvre plus manuelle avec 49K€ par salarié) . Noter que dans l’industrie manufacturière, les PME ne réalisent que 9% du chiffre d’affaires exporté, contre 37% pour les ETI et 54% pour les grandes entreprises.

 

Les ETI (au sens LME) sont fin 2013 au nombre de 5 121 (mais 45 150 unités légales) avec 3,392 millions de salariés (dont 3,110 en ETP); le chiffre d’affaires compte pour 28,9% du CA du secteur marchand et la valeur ajoutée pour 24,1%.

32% des salariés des ETI travaillent dans l’industrie manufacturière contre 17% des salariés des autres catégories; les ETI regroupent par ailleurs 36% des salariés de l’industrie (contre 27% pour les grandes entreprises).

Elles réalisent  34% du chiffre d’affaires exporté.

 

25% sont sous le contrôle de groupes étrangers (1 288) et  emploient 922 000 salariés (28% des salariés des ETI), représentant plus de la moitié de l’emploi des implantations étrangères (contre 2,4 millions sous contrôle français, soit seulement 20% de l’emploi des établissements sous contrôle français); 1 470  ETI sont multinationales sous contrôle français et 2 176 dans des groupes français non multinationaux (avec 452 000 salariés, 33% des salariés es ETI)

L’industrie occupe la moitié des salariés des ETI contrôlées par des groupes étrangers contre 28% pour les ETI sous contrôle français.

 

 

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Les TPE emploient 30% des personnes en emploi et les PME 24%

La loi de modernisation de l’économie (LME) de 2008 a introduit une définition de l’entreprise et de sa taille à partir de critères économiques qui conduit à une meilleure vision du tissu productif (notion de groupe).

Fin 2013, on dénombre 3,75 millions d’entreprises (au sens LME) dans les secteurs marchands non agricoles, dont 3,66 millions correspondent à une seule unité légale indépendante; 274 grandes entreprises emploient 4,33 millions de salariés (29% du total, alors que  3,61 millions de microentreprises (96% des entreprises) emploient 2,81 millions de salariés (19% du total); 5 300 ETI et 138 000 PME emploient respectivement 24% et 28% des salariés. Ceci étant si l’on intègre les non-salariés dans les effectifs, ce qui est pertinent, les microentreprises emploient alors 30% des effectifs.

Les TPE représentent 30% des effectifs occupés, 21% de la valeur ajoutée et 14,5% du chiffre d’affaires et les PME respectivement 24, 23 et 22% , alors que les ETI et les grandes entreprises sont 46% des personnes occupées, 56% de la valeur ajoutée et 64% du chiffre d’affaires.

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65% des dirigeants sont confiants pour leur entreprise, une situation qui rejoint l’avis du printemps

Méthodologie ; échantillon de 602 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 3 et le 20 octobre 2016

 

Après une embellie en septembre, l’optimisme des dirigeants d’entreprise baisse de 7 points et retrouve son niveau du début de printemps, tant dans les entreprises de 0 à 9 salariés (-7 points) que celles de 10 salariés ou plus (-8 points).

Noter que les qualificatifs négatifs (inquiet, méfiant, angoissé) cumulent 67 points ((58 pour les + de 10 salariés et 69 pour les moins de 10 sal) , ceux optimistes (optimiste,serein, confiant, audacieux) comptent 85 points (97 points pour les plus de 10 salariés vs 83); d’ailleurs 65% sont confiants en ce qui concerne l’évolution de leur entreprise (77% les 10 salariés et plus vs 64%) ; en septembre l’optimisme était de mise et les dirigeants estimant que ce serait mieux demain (39%); il n’est plus que de 34%; ils sont désormais plus nombreux à regretter hier (36%, +4 points).

 

9% pensent augmenter leur effectif (26% les 10 salariés et plus vs 8), sans changement depuis avril; 6% comptent le réduire (8% les plus de 10 salariés vs 4)

 

L’innovation : pour 40% c’est un investissement (54% pour les plus de 10 salariés vs 39), pour 26% une prise de risque (11 vs 27%), pour 24% une condition de survie pour l’entreprise (27 vs 24).

 

Interrogés sur la digitalisation,  36 à 43% estiment que les fonctions (comptabilité, gestion, achat, marketing) sont impactées, 33% la vente, 25% la production et 19% les RH (45% les plus de 10 vs 18); pour disposer des compétences, 18% optent pour la formation du personnel (44 vs 16), 7% pour un recrutement (9 vs 7), les 3/4 ni l’un, ni l’autre (47 vs 77).

 

 

 

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Un bref bilan sur l’export en France

Méthodologie : Du 24 août au 9 septembre 2016, sondage auprès de 352 cadres dirigeants d’entreprises exportant depuis la France, dont 152 entreprises étrangères (les entreprises étrangères assurent 1/3 de l’export français) et 200 françaises. En complément, Kantar Public a interrogé 31 analystes et journalistes français sur le même thème.

 

Quelques chiffres clés : En 2015, 125 000 entreprises françaises sont exportatrices (+3,%), contre 310 000 en Allemagne, 210 000 en Italie; en France, elles contribuent à 6 millions d’emplois. Les 1 000 entreprises les plus grosses à l’export réalisent 70% de l’export français ; 10 000 entreprises concentrent 95% du commerce extérieur. En 2014, le poids des grandes entreprises dans les exportations est de 52%, les entreprises de taille intermédiaire ETI 33%, les PME/PMI 16%. 95% exportent vers l’Europe et concentre 60% de son commerce extérieur; mais aussi 62% vers l’Afrique, et 60% vers l’Asie.

 

Pour 90% des répondants, l’export est un enjeu décisif dans leur stratégie; d’ailleurs, 3 entreprises interrogées sur 5 réalisent plus de 30% de leur chiffre d’affaires à l’export, dont ¼ entre 30 et 50%. 89% estiment qu’elles augmenteront leur chiffre d’affaires à l’export dans les 3 années à venir.

 

La moitié estime que notre pays ne présente aucune difficulté majeure pour vendre à l’étranger; l’’autre moitié estime que l’exercice pourrait être facilité. La perception des forces et les faiblesses de la France à l’export est largement partagée par les entreprises exportatrices, qu’elles soient françaises ou étrangères:

 

Les atouts de la France : qualité des produits français, des infrastructures, de la chaîne logistique, la stabilité de l’euro, la réputation, le positionnement géographique

 

Les freins :  les coûts de production, de transports et de douanes, juste devant la réglementation considérée comme inadaptée et le manque d’ouverture internationale en France (du fait d’une mauvaise maîtrise des langues étrangères notamment).

 

Sur le volet accompagnement, les 2/3 des entreprises soulignent l’importance de l’accompagnement aux entreprises souhaitant exporter. Business France est reconnue par les entreprises françaises comme un partenaire incontournable à l’export (48%), juste derrière les CCI (51%) qui bénéficient d’un maillage territorial plus dense. Les entreprises étrangères exportatrices ne sont en revanche qu’un tiers à connaître son action à l’international. Le Volontariat International en Entreprises (V.I.E) est très bien identifié par les entreprises comme dispositif d’aide à l’export (69%). Le Crédit d’impôt export et le Label France sont connus d’un peu plus de la moitié des entreprises interrogées (respectivement 57% et 52%), moins le prêt de développement export(31%).  

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La légére diminution du nombre de chômeurs en catégorie A, se traduit par une légère hausse si l’on ajoute les catégories B et C

Méthodologie : les données sont constituées à partir des fichiers de gestion de Pôle emploi : la  notion de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi est différente de celle de chômeurs au sens du Bureau international du travail mesurée chaque trimestre par l’enquête Emploi de l’Insee.

Fin octobre 2016, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit à 3 478 800. Ce nombre diminue sur trois mois de 0,8% (soit –27 800 personnes) et de 2,8% sur un an (–101 300 personnes). Sur 3 mois, ce nombre diminue de 4,6% sur 3 mois pour les moins de 25 ans (–8,2% sur un an), de 0,8% pour ceux âgés de 25 à 49 ans (–3,3 % sur un an);  progresse de 1,4% pour ceux âgés de 50 ans ou plus (+1,6 % sur un an).

Toutefois, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et ayant exercé une activité réduite (catégorie B et C)  augmente de 2,4% sur 3 mois (+46 500 personnes) et de 6,6% sur un an.

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 460 800 fin octobre 2016; ce nombre augmente sur 3 mois de 0,3% (soit +18 700 personnes) et de 0,4% sur un an (+20 900 personnes).  

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Bilan du commerce en 2015 : plutôt favorable

En 2015, les ventes du commerce de gros et des intermédiaires du commerce s’élèvent à 723Md€ dont 604Md pour le seul commerce de gros; elles progressent en volume de 1,2% (0,6% en volume pour le commerce de gros et 4,3% pour les intermédiaires du commerce) , mais les prix restent orientés à la baisse (-0,9%).

 

Les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 494Md€ TTC et progressent de 1,8% en volume profitant de l’amélioration marquée du pouvoir d’achat des ménages; mais leur progression en valeur n’est que de 0,3%. Les commerces non alimentaires profitent davantage de la hausse en volume que les magasins à dominante alimentaire (+2,7% vs+0,7%); le commerce hors magasin progresse de 3,2% sous l’effet du développement de la vente à distance.

 

En 2015, les ventes progressent nettement dans le secteur de l’alimentation spécialisée et de l’artisanat commercial (+ 2,7% en volume et +3,2% en valeur), alors que les ventes en volume des grandes surfaces d’alimentation générale, composées des hypermarchés, supermarchés et magasins multi-commerces, stagnent (+ 0,1%). Les ventes des hypermarchés augmentent légèrement (+ 0,6%) en volume, alors que la situation demeure difficile pour les supermarchés (- 0,7%).

 

Les ventes réalisées par le commerce non alimentaire non spécialisé  (grands magasins et bazars) progressent de 8,9% en volume; dans les grands magasins, surtout implantés à Paris et dans les grandes villes, les ventes progressent fortement (+ 9,4% en volume et + 8,8% en valeur) après avoir stagné les deux années précédentes; les  “bazars ” connaissent également une forte augmentation du volume de leurs ventes, mais moins importante qu’en 2014 (+ 8% en 2015 après +15,1% en 2014) et + 8% en valeur en 2015 après +15% en 2014.

 

Les ventes des secteurs du commerce non alimentaire spécialisé (y compris carburant et pharmacie) progressent de 2,4% en 2015 après + 1,4% en 2014; le secteur le plus en difficulté est celui des stations service; à l’inverse, les ventes au détail d’équipements des technologies de l’information et de la communication sont les plus dynamiques.

 

Le commerce hors magasin (commerce de détail sur éventaires ou marchés, vente à distance par correspondance ou par internet, vente à domicile et par automate) croit de 3,2% en volume après + 4,2% en 2014; en valeur, les ventes augmentent de 2,3% après + 2,4% en 2014. L’activité du commerce sur éventaire ou marché augmente de 1,9% en volume et de 2,9% en valeur.La vente à distance et les autres formes de commerce augmentent de 3,5% en volume et de 2,1% en valeur.

 

Les ventes du commerce et de la réparation d’automobiles s’élèvent à 110Md€ et progressent de 3,7% en volume, avec des prix orientés à la hausse (+4,6%). Le commerce de véhicules automobiles connaît une hausse en volume de 4,7%, après s’être stabilisé en 2014 et de 5,6% en valeur. L’entretien et réparation automobile se réoriente à la hausse en volume après 7 années de récession; les ventes augmentent de 2,4% en volume et de 3% en valeur;  l’activité du commerce de détail d’équipements automobiles retrouve un certain dynamisme; le secteur du commerce et de la réparation de motocycles est le seul secteur orienté à la baisse (-3,4% en volume et – 2,9% en valeur).

 

3 millions de salariés travaillent dans le commerce (19% des salariés des secteurs marchands) et 420 000 non-salariés davantage présents dans l’artisanat commercial, le commerce de détail et le commerce et la réparation d’automobiles que dans le commerce de gros. Après trois années de recul, les effectifs salariés augmentent à nouveau notamment dans  le commerce de détail et dans une moindre mesure pour le commerce et la réparation automobile, alors qu’il continue de fléchir dans le commerce de gros.

 

En 2015, 100 000 entreprises commerciales, y compris artisanat commercial, ont été créées (19% des créations) ; en 2015, les créations chutent dans les secteurs commerciaux (- 9,2%), davantage que dans les autres secteurs de l’économie (- 4,7%) du fait de la baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs, en particulier dans le commerce de détail. Après 3 années de recul, l’emploi salarié progresse, gagnant 24 500 emplois salariés fin 2015 (+0,8% en glissement annuel), sous l’impulsion du commerce de détail qui gagne 25 900 salariés (+1,5%); une telle augmentation est inédite depuis 2007. L’emploi salarié dans le commerce et la réparation d’automobile augmente également de 0,8% après s’être réduit de 10% depuis 2002. Le commerce de gros perd des salariés pour la 4ème année consécutive, soit 55 200 emplois salariés en 8 ans.

 

L’investissement reste également favorablement orienté (+2,8 % après + 1,6% en 2014); les exportations progressent à un rythme très soutenu (+ 6,1%), à la faveur de la baisse du cours de l’euro.

 

Les défaillances d’entreprises se réduisent légèrement dans le commerce en 2015 (- 0,8%) et s’accroissent dans l’ensemble de l’économie (+1,2%); après 5 années de baisse, les défaillances repartent à la hausse dans le commerce de gros (+ 5,5%), mais leur nombre diminue dans le commerce de détail (-1,7%) et surtout dans le commerce et la réparation d’automobiles (-5,9%) où leur nombre avait cru de 28% en 4 ans depuis 2010.  

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  • Bilan du commerce en 2015 : plutôt favorable
    Source : "La situation du commerce en 2015 : rapport établi pour la Commission des Comptes Commerciaux de la Nation, Insee doc de travail E2016/03, division commerce, novembre 2016

Les profils de créateur d’entreprise seraient assez proches en Europe

Ce recueil de bonnes pratiques vise à sensibiliser au potentiel des politiques et programmes d’entrepreneuriat inclusif, et à inspirer les décideurs politiques aux niveaux local, régional et national. Les études de cas approfondies de l’ensemble de l’Union européenne illustrent certaines des nombreuses possibilités qui s’offrent aux décideurs politiques afin de promouvoir la création d’entreprise inclusive, notamment les formations à l’entrepreneuriat, le coaching et le mentorat, les modèles, la microfinance, les aides sociales, le conseil en entreprise et la création de réseaux d’entreprises.  

 

La proportion de la population adulte déclarant être actuellement dirigeant-propriétaire d’une nouvelle entreprise qui verse des traitements, des salaires ou toute autre rémunération à ses propriétaires depuis plus de 3 mois mais moins de 42 mois est de 2,6% de la population adulte de l’Union européenne lors de la période 2009-2013; les femmes étaient deux fois moins susceptibles que les hommes d’être propriétaires d’une nouvelle entreprise (1,8% contre 3,5); 3,5 % des jeunes au sein de l’Union européenne sont devenus propriétaires d’une nouvelle entreprise.  

 

En 2012, les femmes étaient nettement moins enclines que les hommes à préférer le travail indépendant au salariat (33% contre 42) et étaient également moins susceptibles de considérer le travail indépendant comme faisable (26% contre 35), au contraire des jeunes (45 % contre 37 pour les autres âges) et comme une activité réalisable (41% contre 30); les seniors sont aussi nombreux que les adultes à considérer le travail indépendant préférable à l’emploi salarié (35% contre 37), le considérant moins comme une option faisable (16% contre 30).  

 

21% des adultes citent en premier lieu comme frein, l’accès aux financements de démarrage, loin devant le manque de compétences pour devenir indépendant (8%), l’absence de projet d’entreprise (7%) et la difficulté à concilier travail indépendant et responsabilités familiales (6%), Le risque d’échec et ses conséquences juridiques et sociales (5%),  ainsi que les difficultés administratives (4%). Les femmes citent davantage la difficulté de concilier travail indépendant avec responsabilités familiales (8% contre 4) et le manque de projet d’entreprise (8% contre 6); les jeunes expriment davantage le manque de capitaux (26% contre 21) et de compétences entrepreneuriales (18% contre 8); par contre, seuls 10% des seniors mentionnent le manque de capitaux, 5% le manque de compétences et 4% l’absence contre 8 et 7% pour les adultes.  

 

Selon les auteurs du rapport, plusieurs facteurs clés de réussite ont été identifiés, à savoir:

– l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et programmes d’entrepreneuriat inclusif dans le cadre d’une stratégie intégrée;

– la définition claire des objectifs et des cibles des mesures politiques;

– le déploiement d’activités ciblées de sensibilisation pour mobiliser les groupes défavorisés et sous-représentés;

– l’utilisation de mécanismes concurrentiels pour offrir un soutien intensif aux personnes susceptibles de réussir;

– le recours à des formateurs et des conseillers spécialisés;

– l’apprentissage par l’expérience  

 

Le rapport cite ensuite les modalités en termes de programmes d’actions qui permet le développement de la création d’entreprises nouvelles et 20 exemples de programme conduits dans 18 pays différents; pour la France, c’est l’exemple de l’Adie qui est cité.

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Ou se situent les nouveaux arrivants sur les territoires

Le développement des territoires est favorisé par l’arrivée d’activités nouvelles, emplois ou entreprises, mais aussi par les retraités et des résidents qui travaillent à l’extérieur du territoire.

 

Les 16 zones de plus de 230 000 emplois, où se situent les plus grandes agglomérations, concentrent les arrivées d’emplois, en particulier celles de travailleurs qualifiés; entre 2008 et 2013, l’emploi total y a progressé de 3%, alors qu’il est resté stable sur le reste du territoire. Malgré des évolutions d’emplois globalement défavorables, les zones d’emploi proches de Lille bénéficient de créations d’emplois, dépendant notamment de sièges extérieurs; par contre, dans les zones d’emploi de taille plus modeste (moins de 35 000 emplois), lorsqu’elles sont plus éloignées des métropoles, les taux d’arrivée d’emplois sont faibles, perdant de leur attractivité pour les emplois productifs par rapport à 2008; c’est le cas de la majorité des zones d’emploi de Bretagne, de l’extrême sud-est de la France et du Sud-Ouest en dessous d’une ligne Bordeaux-Toulouse.

 

Les retraités mobiles s’installent le plus fréquemment dans les petites zones d’emploi et en particulier dans celles du sud ou de l’ouest de l’Hexagone : façades maritimes (littoral atlantique, aux Sables-d’Olonne et à Royan, bordure méditerranéenne, à Céret (Pyrénées-Orientales) et à Agde-Pézenas (Hérault); dans ces zones d’emploi, plus de 10 retraités pour 1 000 habitants se sont installés en 2013; l’arrière-pays méditerranéen, ainsi que des territoires moins densément peuplés dans le Massif central ou aux alentours, attirent également des seniors.

 

Beaucoup de navetteurs s’installent dans les petites zones d’emploi à la recherche d’un meilleur cadre de vie et d’un foncier plus accessible, ou pour optimiser leurs déplacements domicile-travail; ils le font  à proximité de Paris et près des grandes agglomérations de province. Les résidents des zones d’emploi frontalières bénéficient également de nouvelles possibilités d’emploi à l’étranger (l’accord de libre circulation des personnes) ; c’est le cas notamment près de la Suisse, premier pays frontalier avec 160 000 navetteurs français.

 

Une centaine de zones d’emploi cumulent des taux d’entrée très faibles; la plupart d’entre elles (81 sur 102) comptent moins de 70 000 emplois; elles se situent notamment dans le quart nord-est de la France, dans des territoires moins densément peuplés du Massif central, ainsi que dans les DOM, notamment en Guadeloupe.

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les entreprises exportatrices ont plus de salariés et une productivité plus élevée

En 2013, 75 000 PME de l’industrie manufacturière et du commerce de gros déclaraient un chiffre d’affaires à l’export, contre 299 000 qui n’en déclaraient pas (20% de PME exportatrices pour ces deux secteurs); parmi ces PME exportatrices, 68% sont des microentreprises, mais 77% du chiffre d’affaires à l’exportation est réalisée par des PME hors microentreprises (77%).

Dans le secteur de l’industrie, 6,6% des microentreprises sans salarié, 14,6% des 1-9 salariés et 56% des PME exportent; leur taux d’exportation varie entre 14,6 et 22,5%.

Les PME exportatrices sont plus grandes que les autres (en moyenne 12 salariés, contre 2 salariés pour les non exportatrices, mais 40,9 pour les PME exportatrices vs 20,2 pour les non exportatrices); elles sont aussi plus productives (rapport de la valeur ajoutée au nombre de salariés).

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Les réformes réglementaires s’accélerent dans le monde

Doing Business évalue les aspects de la réglementation qui facilitent ou entravent la création, le fonctionnement ou l’expansion des entreprises du secteur privé. Ces réglementations sont évaluées à l’aide de 11 jeux d’indicateurs : création d’entreprise, obtention d’un permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats, règlement de l’insolvabilité et réglementation du marché de l’emploi. Doing Business a répertorié plus de 2 900 réformes réglementaires dans 186 économies depuis 2004. Pour la première fois cette année, l’étude ajoute de nouvelles données sur l’égalité hommes femmes dans trois de ses indicateurs (création d’entreprise, transfert de propriété et exécution de contrats): le rapport constate que, dans les économies qui limitent l’accès des femmes à ces domaines, il y a moins de femmes au travail, que ce soit en tant qu’employeurs ou employées.

 

Le Danemark est au 3éme rang (avec 84,7 points), la Norvège au 6éme rang, le Royaume-Uni au 7éme, les USA au 8éme, la Suède au 9éme, la Finlande au 13éme, l’Allemagne au 17éme, l’Irlande au 18éme, l’Autriche au 19éme, le Portugal au 25éme, les Pays-Bas au 28éme et la France au 29éme rang (avec 76,27 points), la première économie est à 87,01 points (Nouvelle Zélande), suivi de Singapour et le dernier pays à 20 points (la Somalie).

 

En 2015/2016, 137 économies du monde ont mis en œuvre 283 réformes de la  réglementation commerciale (+20% par rapport à l’année précédente). Faisant l’objet de 49 réformes, la création d’entreprise continue d’être l’indicateur qui compte le plus grand nombre de réformes suivie du paiement des taxes et impôts avec 46. La plupart de ces réformes ont été le fait d’économies à faible revenu et à revenu intermédiaire, conduisant à des améliorations plus significatives en matière de réglementation économique que dans les économies à revenu élevé. De bonnes performances sont en moyenne associées à des niveaux moindres d’inégalité des revenus; c’est notamment le cas des indicateurs de création d’entreprise et de règlement de l’insolvabilité.

 

Supprimer les formalités bureaucratiques excessives dans le processus de création d’entreprise a de nombreux avantages pour les économies et les entrepreneurs (élévation du taux de formalisation des entreprises, plus forte croissance économique, hausse des profits); en 2015/2016, 49 réformes ont été répertoriées, allant de la suppression des processus superflus nécessaires à l’enregistrement (1/3 des réformes) à la généralisation du recours à la technologie moderne (20% ont soit introduit, soit amélioré leurs portails en ligne) et à l’instauration ou l’amélioration de guichets uniques

 

Obtention des prêts : 27 économies ont mis en œuvre des réformes améliorant leur système d’information de crédit et 6 ont mis en place des cadres juridiques pour améliorer le fonctionnement des marchés de la notation de crédit; dans 6 économies, des bureaux et registres d’information sur le crédit ont commencé à offrir des services d’évaluation du crédit aux banques et autres institutions financières pour les aider à évaluer la solvabilité des emprunteurs.

 

19 économies ont renforcé les droits des actionnaires minoritaires; les études sur un échantillon de près de 1 000 entreprises aux Etats-Unis mettent en évidence une association négative entre les restrictions des droits de l’actionnaire et la valeur de marché des entreprises par rapport à la valeur totale de leurs actifs, plus les droits de l’actionnaire sont limités, plus les entreprises tendent à être sous-évaluées.

 

Amélioration des systèmes électroniques de déclaration fiscale : 26 pays ont soit mis en place de nouveaux systèmes de dépôt et de paiement des taxes et impôts en ligne, soit amélioré les plateformes en ligne déjà existantes. D’autres réformes ont été adoptées pour réduire le poids de la fiscalité pour les entreprises (baisse du taux de taxation des profits dans 9 économies, déduction d’une plus grande part des charges, hausse des barèmes de l’amortissement sur les immobilisations dans 7 pays).

 

24 réformes dans le domaine de la résolution de l’insolvabilité (efforts  de réforme de la réglementation par 17 États membres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires).

 

Modification de la réglementation du marché du travail : 21 économies ont modifié leurs codes du travail; 9 économies ont modifié la réglementation des contrats à durée déterminée (dont la Norvège pour permettre l’usage de CDD concernant des emplois permanents pour une période de 12 mois); 7 économies ont modifié la législation régissant les procédures de licenciement et leur coût.

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Implication et bien-être au travail sont plus fréquents dans les TPE

L’observatoire des Métiers dans les professions libérales a publié 6 fiches synthèses d’études relatives à l’implication et à la qualité de vie dans les activités de santé, technique et juridique, avec une même base de questionnement; Je ne reprends pas ici le secteur juridique ayant peu de répondants et focalisés sur les cabinets d’avocats; de plus,  leurs réponses sont proches de celles des autres secteurs.

 

⇒ Les professions de santé

2 262 salariés volontaires enquêtés : principalement en pharmacie (678 pour un effectif total de 111 000), en cabinet et clinique vétérinaire (594 pour 18 000) et en cabinet dentaire (538 pour 42 000). 82% sont en TPE, 12% en entreprises de 10 à 49 salariés. 92% sont des femmes; 93% en CDI; les 2/3 ont moins de 40 ans: 81% sont non-cadres et 14% cadres. 51% n’ont qu’un seul supérieur hiérarchique, le dirigeant.

Le bien-être : Les salariés des TPE disent être moins soumis au stress professionnel. Quand il y a plusieurs supérieurs hiérarchiques, le niveau de stress des salariés est plus élevé. La difficulté de s’adapter à son emploi constitue la cause de stress professionnel la plus importante; à l’inverse, « la connaissance des intentions de la direction » et « la visibilité de la politique poursuivie par la direction » sont des facteurs de protection importants.

Les relations interpersonnelles sont bien perçues;  les violences au travail (verbales voire physiques) constituent le principal facteur de stress. Le manque de reconnaissance du travail accompli et le peu de visibilité sur les possibilités d’évolution sont les causes de stress professionnel les plus marquées; à l’inverse, le respect envers le personnel et la clarté des principes de rémunération atténuent le manque de reconnaissance ressenti.

L’implication au travail Une implication plus forte est le fait des salariés de TPE, notamment quand le supérieur hiérarchique est aussi le dirigeant. Ils se sentent très concernés par leur travail, surtout quand celui-ci est central dans leur vie; en revanche, ils ont le sentiment de ne pas contrôler réellement leur quotidien professionnel.

 

⇒ Secteur technique, en l’occurrence essentiellement des salariés de cabinet d’architecte (736 répondants sur 1 124 )

57% sont des femmes: 56% ont plus de 40 ans; 95% sont en CDI. 59% travaillent dans des TPE, 32% dans des entreprises de 10 à 49 salariés et 9% dans des structures plus importantes; 65% sont non cadres, 28% cadres et 7% cadres supérieurs. 56% n’ont qu’un responsable hiérarchique qui est aussi le dirigeant.

Bien-être au travail Les salariés du secteur, ont un niveau de stress médian au regard de ceux des autres entreprises de l’OMPL Les cadres sont moins soumis au stress professionnel alors que le stress des non-cadres est amplifié par de très fortes incertitudes professionnelles, et, dans une moindre mesure, une reconnaissance au travail insuffisante et un dimensionnement des postes qui gagnerait à être amélioré; quand le management diffuse des informations claires et  prend en compte les suggestions d’amélioration des collaborateurs, le stress lié à la coexistence d’ordres et de contre-ordres diminue. Les relations interpersonnelles sont très bien perçues.

L’implication L’Implication plus forte des cadres montre que le statut impacte l’implication professionnelle des salariés. Le niveau d’implication professionnelle des hommes est inférieur à celui des femmes, mais leur bien-être ressenti au travail est inférieur à celui des hommes Les salariés se sentent concernés par leur travail, surtout si celui-ci est central dans leur vie; en revanche, ils ont le sentiment de ne pas contrôler réellement leur quotidien professionnel.

 

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60% des créateurs étaient en activité, 29% au chômage et 11% “inactifs”

La situation antérieure du créateur 2014 (hors autoentrepreneur) est d’abord celle de salarié (33,3% dont salarié de la fonction publique 3,5%), puis de chômeurs ou en situation de contrats courts tel l’intérim, le CDD ou l’intermittence (29,3% dont 10,9 de plus d’un an, dont contrats courts 2,7 ), puis d’ex chefs d’entreprise (26,6% dont dirigeants salariés 9,8), d’ “inactifs” (11,3%  dont sans activité professionnelle 5,6, étudiant 3,8 et retraité 1,9).   En termes de forme juridique choisie, ont nettement plus opté pour la forme entreprise individuelle les personnes issues d’un chômage de plus d’un an ou d’un contrat court (CDD; intérim, intermittence), ou de l’inactivité (étudiant ou personnes sans activité dont des femmes au foyer) et encore les salariés issus de la fonction publique. Par contre les dirigeants qui créent en société sont plus souvent d’anciens chefs d’entreprise (notamment salariés de leur entreprise),

  Les femmes créent moins en société que les hommes (49% contre 67), notamment quand elles sont d’ex salariés de la fonction publique, femmes au foyer ou étudiantes. Les hommes créent davantage en société, notamment les ex dirigeants d’entreprise.

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61% des entreprises ont recours à la sous-traitance

Méthodologie : la source est le dispositif statistique ESANE (Élaboration des statistiques annuelles d’entreprises) de l’Insee, qui mobilise la donnée fiscale relative aux achats de sous-traitance confiée, information disponible pour les seules entreprises assujetties au régime normal de l’impôt sur les BIC); ce champ comprend 750 000 « entreprises » (unités légales), soit 17% de l’ensemble des entreprises des secteurs marchands, hors secteurs agricoles et financiers, et 74% de leur chiffre d’affaires. Définition : la sous-traitance est l’opération par laquelle une entreprise, dite donneur d’ordres, confie à une autre, dite preneur d’ordres ou sous-traitant, le soin d’exécuter pour elle et selon un cahier des charges préétabli, une partie des actes de production et de services dont elle conserve la responsabilité finale.

 

En 2014, dans le secteur marchand, hors agriculture et finance, 61% des entreprises imposées au régime normal sur les bénéfices industriels et commerciaux ont recours à la sous-traitance: 54% des microentreprises,  72%  des PME et ETI, 62% des grandes entreprises. Elle est très courante dans la construction, l’industrie et les transports (entre 73 et 76%).

La sous-traitance confiée atteint 314Md€ en 2014 (1/3 de plus qu’en 2003); malgré un recours moins fréquent à la sous-traitance, le secteur des services est le premier donneur d’ordres en montant (31% du total), suivi de près par l’industrie (29%), puis par la construction (16%), les transports  (15%) et, enfin par le commerce (9%).  

 

Les achats de sous-traitance sont plus concentrés que la production : 10 premiers donneurs d’ordres y contribuent à hauteur de 12% (contre 8% pour les 10 premiers producteurs) et les 50 premiers, à hauteur de 24% (vs 18%), ces entreprises relèvent le plus souvent des transports ou de l’industrie.

Les transports et la construction sont les deux secteurs, qui, proportionnellement à leur production, sous-traitent le plus (23% et 21% contre 14% en moyenne).

 

Le taux de sous-traitance augmente globalement avec la taille de l’entreprise: il est de 15% pour les grandes entreprises contre 14 pour les PME et 12 pour les ETI et les microentreprises; mais 1/4 des grandes entreprises ont un taux de sous-traitance supérieur à 23% contre 18% dans les ETI et 15% dans les PME.

Le taux de sous-traitance gagne presque un point entre 2004 et 2014, passant de 12,6% à 13,5%; la hausse globale a eu lieu jusqu’en 2007 (+ 1,4 point), tirée par la construction (+ 1,8 point) et l’industrie (+ 1,5 point); après une baisse liée à la crise de 2009, le taux de sous-traitance se stabilise.

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L’effort de l’Etat en faveur des PME s’élèvera en 2017 à 2,51Md€ en crédits de paiement

L’effort de l’Etat en faveur des PME (hors dépenses fiscales) s’élèvera en 2017 à 4,25Md€ en Autorisation d’Engagement et 2,51Md€ en Crédit de Paiement avec une forte hausse du périmètre « Travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social » mais une stabilité sur les autres périmètres; quelle est la situation des principaux ministères contributaires?

→ Le budget du ministère de l’économie et des finances…388 millions engagés en faveur spécifiquement des PME  Pour le commerce et l’artisanat, 29 millions, en baisse de 19% au regard de 2015 -80K€ ont été engagés en direction des groupements de l’artisanat (40K€ pour la Capeb et 10K€ pour la CGAD) et du commerce (30K€ pour le 3C).

 

-Les métiers d’art : le ministère en charge de l’artisanat et du commerce assure la co -tutelle avec le ministère de la culture chargé de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une subvention annuelle à l’association à hauteur de 1,25M€ en 2016.

 

-L’aide à la formation : au titre de 2015, une subvention de 5,9M€ *dont 1,3M€ pour l’IFOCOP (formation des grossistes et des mandataires du marché de Rungis); le désengagement du ministère de l’économie et des finances du financement de l’IFOCOP a été arbitré en 2015; il est échelonné de 2015 à 2017.

*dont concours financier à l’APCMA de 80K€ pour l’accompagnement du chef d’entreprise artisanale et du maître d’apprentissage dans leur mission d’information et de formation sur la sécurité des conditions de travail de l’apprenti et l’accompagnement des maîtres d’apprentissage dans la construction d’une relation interpersonnelle avec l’apprenti pour une meilleure transmission des savoirs être et des savoirs faire; à partir de 2016, ce financement est arrêté.

*dont l’appui à l’ISM, à la valorisation de l’apprentissage dans les réseaux consulaires  

 

-Les crédits budgétaires destinés aux réseaux d’accompagnement ont été regroupés en LFI 2016 sur le programme 134; ces crédits sont désormais alloués à l’Agence France Entrepreneurs (ex APCE) dans le cadre d’une convention qui reprend les priorités partagées par l’ensemble des financeurs, l’AFE instruisant les dossiers et passant les conventions avec les réseaux d’accompagnement.

Pour 2016, le budget prévisionnel de l’agence s’élève à 3,99M€ en AE.

-Les crédits affectés au FISAC ont progressivement été réduits et son cadre d’intervention a dû être recentré, la priorité étant donnée aux actions innovantes et non répétitives, qui ont l’impact le plus tangible sur les activités commerciales, artisanales et de services et qui reposent sur un réel partenariat et sur des financements équilibrés des différents co-financeurs.

L’aide au départ des commerçants et artisans, supprimée depuis le 1er janvier 2015, a toutefois sollicité 4M€ de crédits pour financer les demandes d’aides effectuées jusqu’au 31/12/2014 et n’ayant pas encore fait l’objet de paiements.

Au sein du FISAC, une dotation est prévue pour le soutien accordé aux programmes élaborés par les chambres des métiers et de l’artisanat; la  dotation allouée aux Chambres Régionales des Métiers a été fixée à 3.5M€ en 2015; le dispositif finance désormais des actions plus ciblées.

Le nouveau comité de sélection du Fisac s’est réuni une 1ére fois le 3 mai 2016; Il a émis un avis favorable à l’octroi de subvention au bénéfice de 105 opérations individuelles pour un montant total de 2,9 M€ et un avis défavorable pour 79 d’entre elles,

 

L’appui de l’Etat au profit des PME, 361 millions pour les PME (en hausse de 3,7%) L’amélioration de l’environnement des PMI par des actions collectives ou des actions de politique industrielle : en 2016, les actions collectives pilotées et mises en œuvre représentent 4,7M€ en AE et 5,3M€ en CP (LFI 2016). Chaque projet est conduit par un porteur de projet (souvent une association de professionnels), co-financé par l’État (le porteur participe toujours au moins à parité), et qui mène les actions au bénéfice des entreprises (programmes “industrie du futur”, “accélérateur de PME”, concours de robotique, «partenariats technologiques européens», design)  

 

Le soutien aux PME via la recherche et à l’innovation : Le programme CAP’TRONIC : l’exécution 2015 a été de 6,69M€ en AE et de 4,4M€ en CP grâce à des redéploiements en gestion sur le programme et la prévision d’exécution 2016 est de 4,01M€ en AE et de 5,26M€ en CP et en  2017, une dotation de 4,49M€ en AE et en CP est prévue au PLF.

Les aides à l’innovation : Bpifrance Financement intervient sur la base de la dotation de l’État (161M€ en LFI 2016) et sur les dotations de partenaires (Commission européenne, collectivités territoriales principalement).

Les allègements de charges des jeunes entreprises innovantes pour un montant de 165M€ en 2015.

Le fonds de compétitivité des entreprises : en LFI 2016, 118,4M€ en AE et 185,3M€ en CP ; au PLF 2017, sont inscrits 110,7M€ en AE et 124,2M€ en CP;  ce fonds finance les projets de recherche et développement cruciaux, relevant du secteur industriel et les projets de R&D des 71 pôles de compétitivité.

 

 

Le ministère du travail… Les aides et appuis : celle aux  TPE – embauche 1er salarié, en direction des jeunes apprentis- celle aux PME pour embauche en CDI ou en CDD d’au moins 6 mois, le dispositif gestion prévisionnelle des emplois, les contrats de génération, les dispositifs d’activité partielle, les exonérations relatives aux zones de revitalisations rurales, NACRE, le Fonds de cohésion sociale, le Fonds pour l’amélioration des conditions de travail :

 

Noter encore :

Le Premier Ministre avec 22,55M€ (AE 2017) pour les PME, dont 16M€ pour la PAT et 2,55M€ pour les pôles de compétitivité et par ailleurs 4M€ (AE) et 4,79M€ (CP) pour l’ensemble des entreprises.

– le ministère des Affaires Sociales, Santé et Droits des Femmes dispose de 0,09M€ de crédit de paiement au profit des PME  (non connu pour 2017) et de 0,86M€ pour l’ensemble des entreprises,  via 3 types d’action, la sensibilisation et l’information, le renforcement de l’accompagnement des créatrices et l’accès au financement avec 2 075 femmes aidées en 2015, soit 33,6M€ garantis ; l’activité du FGIF a cru de 11% en 2015.

– le ministère de la Défense réserve, au profit spécifique des PME  en 2015 un montant 0,8M€ (export et développement industriel), contre 50M€ (AE) pour l’ensemble des entreprises.

Le ministère de la culture et de la communication contribue au soutien des entreprises, sans crédit spécifique pour les PME,  par l’ensemble des politiques d’intervention qu’il met en œuvre dans les secteurs du patrimoine, de la création, du livre et des industries culturelles. Il en est de même du ministère de l’Education nationale, qui alloue un crédit (AE et CP en 2017) de 52,83M€ pour l’ensemble des entreprises dans le cadre de la recherche (Cifre, 1575 demandes en 2015), et la gestion de l’ANRT, mais aucun apport spécifique aux PME (non chiffré les actions sensibilisation à l’entrepreneuriat en direction des élèves et étudiants)  

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16,5% des étudiants franciliens sont à la fois en emploi et au travail

Région la plus jeune de France métropolitaine, l’Ile-de-France compte, en 2013, 2 428000 jeunes de 15 à 29 ans, soit un Francilien sur cinq dont 1 701 500 de 20 à 29 ans; 17,2% sont étudiants contre 13,8% pour les autres régions de France; 62,4% sont en emploi (autres régions 62,1), 14,4% au chômage (vs 17,5) et 6% inactifs (vs 6,6).

 

En ce qui concerne les étudiants de 20-29 ans (386 000 étudiants, 17% de cette tranche d’âge), 76% sont exclusivement en études, 16,5% en études et emploi et 7,6% en études  et recherche d’emploi. Parmi les étudiants natifs de l’étranger, 31% cumulent études et activité contre 24% des natifs de province et 22% des natifs de la région, qui résident plus fréquemment chez leurs parents pendant leurs études; les étudiants natifs de l’étranger sont 14% à rechercher un emploi vs 6% pour les autres étudiants.

 

41% des 20-29 ans ne sont pas natifs de la région : ils sont nés soit en province ou dans les DOM (54%), soit à l’étranger (46%); ce sont à 54% des femmes. Noter que, quel que soit leur lieu de naissance, les jeunes femmes résidant en Ile-de-France sont plus diplômées que les jeunes hommes (68% contre 62 pour les natifs de province, 50 contre 39 pour  ceux de l’Ile-de-France, 44 contre 38 pour les natifs de l’étranger).

Plus diplômés que les Franciliens de naissance, les natifs de province sont de ce fait plus souvent en emploi (86% contre 77% des natifs d’Ile-de- France et 60% des natifs de l’étranger); 38% sont cadres (contre 19% des natifs franciliens et 22% des natifs de l’étranger).

Les jeunes natifs de la région et de l’étranger travaillent plus fréquemment dans le commerce, la restauration, l’hébergement et les transports (25% et 27%) contre seulement 17% des natifs de province, secteurs employant plus fréquemment  une main-d’œuvre peu qualifiée.

Toutefois les jeunes natifs de l’étranger exercent aussi souvent que les natifs de province dans les services aux entreprises, notamment dans le secteur de l’information et communication, qui concentrent la moitié des emplois de ce secteur au niveau national. 1/4 des natifs franciliens et des natifs de province exercent un emploi dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale (aux 2/3, ce sont des femmes).

 

En Seine-Saint-Denis, 55% occupent un emploi  (60 à 67% dans les autres département d’Île-de-France); ils y sont moins souvent étudiants (13,6% contre 23,2 pour Paris et 18% pour la moyenne régionale); Ils sont également plus fréquemment au chômage (20  contre 11% sur Paris et 14,4 en moyenne régionale) et inactifs (10,8 contre 3,3 sur paris et 6 en moyenne régionale).

 

Il y a difficulté à mesurer les ressources des jeunes, souvent rattachés à la déclaration fiscale des parents; quand ils ne le sont pas, et pour ceux qui sont tenus de déclarer leurs revenus, la moyenne est de 1 620 euros par mois (200€ de plus que les jeunes des autres régions). Par ailleurs, 9 étudiants sur 10 sont aidés par leurs parents et reçoivent en moyenne 330€ par mois; ceux qui travaillent reçoivent 110€ et les chômeurs 130€; l’’aide parentale vient le plus souvent compléter les aides publiques, dont les allocations logement sont le levier principal : ces dernières bénéficient à un jeune sur deux disposant de son propre logement.

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L’emploi se serait accru de 145 100 postes entre septembre 2014 et 2015

Dans les entreprises du secteur marchand hors agriculture, les effectifs salariés augmenteraient de 0,3% au 3éme trimestre 2016 (soit +52 200 emplois). Sur un an, ils augmenteraient de 0,9% (soit +145 100 emplois), dont +1,6% dans le tertiaire et +8,6µ dans l’intérim, alors qu’ils diminuent de 1,1% dans l’industrie et de 0,5% dans le bâtiment. Au 30 septembre, les effectifs salariés y sont 16,067 millions dont 11, 659 millions dans le tertiaire et 616 000 dans l’intérim.   L’indice du salaire mensuel de base (SMB) dans les entreprises de 10 salariés et plus, augmente de 0,2% au 3éme trimestre 2016 et de 1,2% sur un an. Ces évolutions doivent être mises en regard de l’inflation : les prix à la consommation augmentent de 0,4% entre septembre 2015 et septembre 2016.  

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29% des TPE ont des salariés essentiellement au smic

Méthodologie : les données proviennent d’un appariement entre les données des statistiques annuelles d’entreprises de l’Insee (Fare, Fichier approché des résultats Ésane) et celles des enquêtes sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main-d’oeuvre (Acemo) de la Dares, pour les années 2010 à 2012. Les données sur les liaisons financières (Lifi) de l’Insee ont été également utilisées afin de caractériser l’appartenance ou non de chaque unité légale à un groupe français ou étranger. Cette étude vise à caractériser les entreprises employant des salariés au Smic et à déterminer s’il existe une corrélation entre niveau d’exposition au Smic et rentabilité.  

 

La très grande majorité de ces entreprises (85%) emploie 9 salariés ou moins, et près de la moitié emploie un seul (30% des entreprises) ou deux salariés (17%), une distribution proche de celle publiée par l’Insee à partir de l’exploitation de Sirene.

Les entreprises exercent par ailleurs leur activité principalement dans les secteurs du commerce (24%) et de la construction (16%). Cette distribution sectorielle cache néanmoins d’importantes disparités selon la taille de l’entreprise.

 

La taille de l’entreprise est également très liée à son degré d’indépendance et son ancienneté ; en particulier, les entreprises de 10 salariés ou plus sont plus souvent liées à un groupe français ou étranger que les petites entreprises (40% des entreprises de 10 salariés sont filiales ou têtes d’un groupe contre 4% des entreprises de 1 à 9 salariés) ;  les entreprises de 10 salariés ou plus sont aussi plus anciennes (10% des  10 salariés ou plus sont âgées d’au plus 5 ans contre 25% pour les entreprises de moins de 10 salariés).  

 

La proportion de salariés rémunérés au Smic est plus élevée dans les entreprises à faibles effectifs, appartenant aux secteurs de l’hébergement et restauration, du commerce et des autres activités de services, principalement jeunes, à forte intensité capitalistique et n’appartenant pas un groupe.  

6 catégories permettent de classer les entreprises en fonction de la proportion de leurs salariés rémunérés au Smic (entre 0 et 100%) ; dans 16% des entreprises, tous les salariés sont rémunérés sur la base du Smic, la plupart des entreprises dans cette situation comptant moins de 10 salariés : par contre, dans 60% des entreprises, aucun des salariés n’est rémunéré sur la base du Smic :  

 Et de façon plus fine :  

En termes d’analyse sectorielle, les HCR au moins 50% de leurs salariés au smic (56% dans les TPE et 27% dans les plus de 10 salariés) ; en ce qui concerne les TPE, suivent les services aux particuliers (34%), le commerce (29%) et l’industrie (27%).

Par contre, toujours au sein des TPE, les ¾ des services aux entreprises n’ont aucun salarié au smic, tout comme la construction (69%), la santé/éducation (68%) et les transports (68%). Idem encore pour les entreprises appartenant à un groupe, notamment étranger ; idem encore pour les entreprises les plus anciennes ; idem pour les entreprises qui ont une forte intensité capitalistique.    

 

Globalement, la productivité apparente du travail est plus importante dans les entreprises ne rémunérant aucun salarié sur la base du Smic (mais le dirigeant non salarié n’est pas pris en compte dans le calcul). De manière globale, quel que soit l’indicateur retenu pour le calcul de la rentabilité,  celle-ci diminue avec la taille de l’entreprise : le taux de marge (part de la valeur ajoutée conservée par l’entreprise une fois toutes les charges nécessaires à l’exploitation payées) médian est de 34% pour les entreprises d’un seul salarié, de 25 pour les entreprises de 2 salariés, de 18% pour les 3-9 salariés ; de 15% pour les 10-499 salariés et de 11% au-delà  

Par ailleurs, le taux de marge médian dépend beaucoup plus du secteur que de l’intensité du recours au Smic. Il varie, pour les moins de 10 salariés, de 55% pour la santé et l’éducation à 13% pour l’information/communication (la plupart des autres activités variant de 18 à 25%. « Au vu de ces résultats, il convient donc de conclure que l’intensité du recours au Smic dans une entreprise n’est pas corrélée significativement avec le niveau de la rentabilité, à l’exception de cas spécifiques parmi les entreprises de très petite taille, notamment les entreprises n’ayant qu’un seul salarié, amis pour lesquelles il faut être prudent (employeur pouvant être dirigeant salarié, conjoint salarié…) ; en effet, en retirant les entreprises individuelles de l’échantillon, l’effet positif observé pour les entreprises n’ayant qu’un seul salarié rémunéré au Smic disparaît, ce qui laisse à penser que l’effet global est bien lié à ces cas particuliers. »

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