Archives mensuelles : novembre 2015

Guides

  • « maitriser son endettement »,
  • Les mini-guides bancaires N° 8, Fédération Bancaire Française
  • « Le paiement sans contrat », Les mini-guides bancaires N° 37, Fédération Bancaire Française

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentés

  • « Données sociales de la branche des services de l’automobile », édition 2014, observatoire de l’ANFA, non daté
  • «  L’insertion des contrats de professionnalisation de la branche des services de l’automobile en 2014 », Observatoire de l’ANFA, non daté
  • « Chiffres clés industrie manufacturière, édition 2015 », études économiques, DGE, non daté
  • « Chiffres clés du tourisme, édition 2015 », études économiques, DGE, non daté
  • « Rapport annuel : regards sur les marchés de la communication graphique, édition 2015, données 2014 », IDEP, non daté
  • « Baromètre annuel du jeu vidéo en France, 2éme édition », SNJV, non daté
  • « Le numérique déroutant», Le Lab BPI France, non daté
  • « Les nouveaux rapports industrie/services à l’ère du numérique », Avis du Conseil Economique, social et environnemental, octobre
  • « La propriété intellectuelle & la transformation numérique de l’économie », INPI, non daté
  • « Innobarometer 2015 – the innovation : trends at eu enterprises », Flash Eurobarometer, 415, septembre
  • « Le financement des entreprises », Note d’information, Banque de France, octobre

Une typologie des différents modes de financement

  • « La Commission européenne et le Fonds européen d’investissement mobilisent 237 millions d’euros sous forme de prêts pour soutenir 20 000 microentreprises européennes », communiqué de la Commission Européenne du 19 octobre
  • « Comment promouvoir le dynamisme économique des espaces ruraux ? », Avis du Conseil Economique, social et environnemental, octobre
  • « L’insertion par l’activité économique : modes de recrutement et capacités d’action des structures », Dares Analyses N°085, novembre
  • « Les nouveaux indicateurs de richesse », SID, 1er ministre, non daté
  • « Ségrégation professionnelle et écarts de salaires femmes-hommes », Dares Analyses N°082, novembre
  • « La géographie de l’ascenseur social Français», document de travail N°2015-06, Conseil d’Analyse Stratégique, novembre
  • « France, portrait social, édition 2015 », Insee, non daté

 

SOMMAIRE

88% des 16-21 ans, en activité professionnelle dans le BTP trouvent leur métier valorisant; 16% envisagent de créer ou reprendre une entreprise

Cette étude nationale sur les 16-21 ans salariés du BTP fait le point sur tous leurs aspects de vie : elle porte sur les apprentis (58%), mais aussi sur les ouvriers (38%) et les ETAM (employés, techniciens, agents de maîtrise, 4%). 1173 ont répondu par courrier en février 2015 (à partir d’un fichier de 111 534 noms) et remplis par des jeunes sélectionnés à partir des fichiers de PRO BTP selon une méthode assurant la représentativité des métiers.

Je ne donnerais que quelques points marquants, notamment au regard de leur intérêt pour leur activité professionnelle.

Qui sont-ils ?

60% ont moins de 20 ans. 71% des jeunes ont au plus 2 ans d’activité.

56% des entreprises employeurs ont au plus 10 salariés, 32% de 11 à 50 et 12% au-delà.

Parmi les apprentis et ouvriers, 27% sont sans diplôme, 39% ont un ou des CAP, 27% un bac ou un brevet professionnel et 6% un niveau d’études supérieures ; 69% sont en formation (alternance).

40% se jugent comme un professionnel ou un quasi professionnel. 12% seulement ont connu le chômage.

77% logent chez leurs parents ou dans la famille ; 69% disent bien s’entendre avec les parents.

65% sont nés en ville, 30% en milieu rural et 5% hors de France.

Quelles perceptions de leur métier, quelles attentes d’évolution ?

75% se disent heureux dans leur vie professionnelle et 85% dans leur vie personnelle

88% trouvent leur métier valorisant (dont 31% très valorisant).

Le plus dur ce sont les conditions climatiques (29%), l’effort physique exigé (22%), la pression des supérieurs (12%) et les horaires (9%) ; pas de difficulté pour 24%.

40% pensent travailler dans le BTP dans 15 ans et plus et 16% moins de 5 ans ; 30% ne savent pas.

Pour 78% ce métier est un choix personnel et pour 10% le fait de ne pas avoir trouvé autre chose.

Ils ont fait ce choix du fait de l’orientation scolaire (45%), des parents, de la famille, un ami dans le métier (46%) ; noter que 46% ont des parents dans le secteur du bâtiment.

Ce qui importe dans leur activité professionnelle, c’est le sérieux et la fiabilité (31%), l’expérience acquise (29%) et l’autonomie dans l’activité (25%), avant la capacité d’initiative (13%).

81% sont  d’accord avec la phrase « je suis mes objectifs avec beaucoup d’énergie » et 55% d’entre arrivent à trouver des solutions à un problème quand d’autres ont renoncé.

68% sont optimistes sur leur avenir.

Ce qu’ils recherchent c’est d’évoluer dans le métier (56%), notamment par une évolution dans le champ technique ou des responsabilités (40%) mais aussi  la création (9%) ou la reprise d’une entreprise (7,1%, dont l’entreprise familiale 2,8%) et pour les autres un emploi stable (40%).

Ce qui leur plait le plus, ce sont le travail en lui-même (32%), l’équipe de travail/le relationnel (21%), les conditions de travail (17%), le fait d’apprendre et d’évoluer (17%), la diversité des situations rencontrées (17%), l’autonomie/la responsabilité (9%).

Quatre types ont été identifiés :

-Les impliqués (36%) : Il s’agit de la population la plus âgée ; 93% pratiquent leur activité sur des chantiers ; la majorité travaille pour des petites entreprises (51% moins de 10 salariés et 33%  de 11 à 50 salariés). Ce sont aux 2/3 des ouvriers à 90% diplômés ; 90% ont choisi le BTP par vocation.

Plus de la moitié se projettent à 5 ans ou plus dans le BTP ; ce sont également les plus volontaires sur la création d’entreprise (14%). Ils sont les plus optimistes et  les moins stressés dans leur vie professionnelle.

Les battants (21%) : 57% travaillant dans des entreprises plus grandes (dont 38% dans des entreprises de plus de 50 salariés et 33% dans des entreprises de 11 à 50 salariés). C’est la catégorie la plus diplômée (90% dont 79% ayant le Bac ou plus). 73% ont choisi le BTP par vocation. Plus de la moitié se voit encore dans le BTP dans 5 ans ou plus. Ce sont les plus désireux d’évoluer techniquement et d’avoir des responsabilités. Ils s’entendent très bien avec leurs parents (80%) et sont 90% à suivre leurs conseils. Ils sont d’ailleurs les personnes passant le plus de temps avec leur famille ou leur conjoint. Leurs parents et eux-mêmes sont à 40% originaires de France dans une zone rurale. Les battants sont ceux qui apprécient le plus le côté relationnel et l’esprit d’équipe de leur métier (30%) ; Ils aiment également la diversité de leur travail (25%).

– Les « un peu perdus » (18%) : ils sont plus « parisiens » et plus urbains que la moyenne. Les 3/4  sont des apprentis qui suivent leur formation en CFA pour 90% d’entre eux. 23% ont connu le chômage après leur scolarité ;  seulement 63% d’entre eux se sont tournés vers le BTP par choix personnel ou vocation.  21% seulement ont une très bonne image de leur métier

L’élément le plus important sur le plan professionnel, est la stabilité.

La relation avec leurs parents est la plus mauvaise ; ils sont les plus stressés dans leur vie personnelle, face à l’avenir et aux finances et ressentent le plus un sentiment de solitude, à la fois dans leur vie personnelle et professionnelle.

-Les « repos-loisirs » (25%) : les plus jeunes ouvriers et apprentis (81% de 16-17 ans) ; les plus « provinciaux », dans des petites entreprises (60% dans des moins de 10 salariés). Le BTP est un domaine très valorisant pour 40% d’entre eux et plus de la moitié s’y voient encore dans 5 ans ou plus ; mais ils sont ceux pour qui peu de choses plaisent dans le BTP.

SOMMAIRE

177 300 embauches en contrat de professionnalisation en 2014 (76,5% au bénéfice de jeunes de moins de 26 ans) ; 31% sont localisés dans des entreprises de moins de 10 salariés, 36% dans des PME et 33% dans des entreprise de plus 250 salariés

Le contrat de professionnalisation est un dispositif d’insertion en alternance destiné principalement aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans ou plus. Les bénéficiaires âgés de 16 à 25 ans révolus sont rémunérés en pourcentage du Smic selon leur âge et leur niveau de formation (entre 55 et 65% entre 16 et 20 ans, entre 70% et 80% entre 21 et 25 ans; les salariés âgés de 26 ans ou plus perçoivent une rémunération qui ne peut être inférieure au Smic. Les OPCA financent la formation. L’Etat finance lui aussi via des aides à l’embauche selon les catégories de personnes.

Ces contrats sont davantage localisés dans les TPE ; mais ils y sont en baisse entre 2013 et 2014 (-9,4% pour les TPE de 1 à 4 salariés et -0,7 dans celles de 5 à 9 salariés), alors qu’ils progressent dans les 200 salariés et plus (entre +11,6 et +28,5%).

Au sein des TPE, ils sont particulièrement  présents dans les activités  immobilières (49% des contrats de ce secteur), les HCR (48%), la construction (39%), la santé (38%) et les services aux entreprises (36%) ; ils sont de l’ordre de 19 à 27% dans les autres activités.

Le profil des bénéficiaires

Avant leur embauche en contrat de professionnalisation, 31% des bénéficiaires étaient scolarisés, 31% demandeurs d’emploi, 14% salariés (hors contrats aidés) et 27% dans une autre situation, notamment en contrat aidé.

41% sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 ou plus.

La durée des contrats ou actions de professionnalisation est en moyenne de 13,5 mois, mais 45% d’entre eux durent moins d’un an. 94% sont des CDD. 40% des embauches ont eu lieu au mois de septembre.

71% (89% pour les sortants de scolarité) obtiennent un diplôme ou un titre à finalité professionnelle reconnu par l’État ; la durée de la formation représente en moyenne 28% de la durée du CDD (en moyenne 600 heures).

6 mois après leur sortie, 72% sont en emploi (dont 54% un emploi durable), 23% en formation et seulement 5% sans activité ; ceux qui étaient dans le commerce et les HCR ont le plus de difficulté à trouver un emploi (64%) ; même constat pour ceux qui étaient au chômage avant leur entrée en contrat (65%).

SOMMAIRE

L’emploi total a stagné entre 2007 et 2014 (+0,2%), alors que le taux de chômage a augmenté de 2,8% ; cette hausse est de 5,1% pour les 15-24 ans

Sources : les données sont issues du dispositif des estimations d’emploi localisées(Estel) et des taux de chômage localisés. Ces derniers sont calés sur le nombre de chômeurs issu de l’enquête Emploi pour l’échelon national, et s’appuient sur la structure des demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi pour la ventilation géographique. L’emploi est quant à lui mesuré en fin d’année et plus précisément à la dernière semaine de décembre.

 

En 2014, 26,5 millions de personnes occupent un emploi, salarié ou non, en France métropolitaine. L’emploi dépasse ainsi pour la première fois son niveau d’avant la crise (+ 0,2% entre fin 2007 et fin 2014), et +5,7% au regard de 2000.  

 

Les situations sont toutefois contrastées selon les régions, avec un sud en situation favorable face à un nord stable et à l’est en légère régression : l’emploi a particulièrement progressé depuis 2000, notamment dans le sud (autour de 15% en Paca et Languedoc-Roussillon-Midi Pyrénées), idem juste au-dessus (+7,5% en Auvergne Rhône-Alpes, +7,4 en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes), tout comme à l’ouest (Pays de Loire +9,6 et Bretagne +9,2), moins en Ile de France (+5,7%), et en stagnation dans les régions du nord (Normandie, Nord-Pas-de-Calais Picardie) et du Centre Val de Loire, enfin une régression à l’est (-3,1 en Alsace Champagne Ardenne Loraine et -3,2 en Bourgogne Franche-Comté).

 

Exception faite de l’Île-de-France, les régions les plus créatrices d’emplois de 2000 à 2007, celles du sud et de l’ouest, le sont aussi entre 2007 et 2014, mais l’ampleur des créations d’emploi y est plus limitée après 2007 ; de même, les régions qui enregistraient les plus faibles hausses d’effectifs avant la crise sont celles qui ont perdu le plus d’emplois entre 2007 et 2014 (le nord-est et le centre).

Régions

nouvelles

Nbre emplois

2004

En

%

Evol

2014/

2000

Taux chômage 2014

Evol 2008-2014

Global

Hom-mes

Fem-mes

15-24 ans

25-

49 ans

50 ans et +

Global

-25 ans

Nord-Pas-de-Calais Picardie

2 177 926

8,2

+0,6

12,5

13,0

11,9

31,8

11,1

8,2

+3,0

+4,1

Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées

2 204 551

8,3

+15,3

12,0

12,2

11,8

29,1

11,4

7,9

+3,5

+6,6

Paca

2 022 351

7,6

+14,2

11,5

11,8

11,1

25,5

11,1

7,7

+3,1

+5,3

Corse

122 333

0,5

+30,0

10,6

9,7

11,7

27,4

10,3

6,6

+3,0

+6,6

Normandie

1 277 917

4,8

-0,6

10,2

10,6

9,8

26,6

9,2

6,6

+2,9

+5,7

Alsace Champagne Ardenne  Lorraine

2 114 165

8,0

-3,1

10,1

10,5

9,7

24,0

9,4

6,9

+3,0

+5,3

Aquitaine Limousin Poitou Charentes

2 329 059

8,8

+7,4

9,6

9,6

9,5

24,5

9,0

6,2

+2,8

+6,0

Centre Val de Loire

991 880

3,7

-0,6

9,5

9,8

9,2

24,5

8,7

6,2

+3,3

+7,5

Bourgogne Franche Comté

1 073 992

4,0

-3,2

9,2

9,4

9,0

23,2

8,4

6,3

+2,7

+5,8

Auvergne Rhône Alpes

3 276 859

12,4

+7,5

8,8

8,9

8,6

19,9

8,3

5,9

+2,6

+4,5

Bretagne

1 310 904

4,9

+9,2

8,8

9,0

8,5

21,7

8,1

5,9

+2,9

+5,8

Ile de France

6 109 790

23,0

+5,7

8,8

9,2

8,4

17,1

8,7

6,5

+2,5

+3,7

Pays de Loire

1 520 626

5,7

+9,6

8,8

8,8

8,7

22,3

7,9

5,8

+2,9

+6,7

France métro

26 532 353

100

+5,7

9,9

10,2

9,6

23,4

9,3

6,7

+2,8

+5,1

France hors Ile de France

20 422 563

77,0

+5,7

10,2

10,4

9,9

24,9

9,5

6,8

   

Le taux de chômage a progressé de 7,1% en 2008 à 9,9% en 2014, en hausse de 2,8 points entre 2008 et 2014, avec une progression proche par région (entre 2,5 et 3,5%).

Le nord et le sud sont davantage touchés par la montée du chômage (entre 11,5 et 12,5% en 2014) et par la hausse du chômage entre 2008 et 2014 (+3 à 3,5).

Le taux de chômage 2014 est le plus faible en Île-de-France, Auvergne Rhône-Alpes, Bretagne et Pays de Loire (8,8%) avec une hausse 2008-2014 légèrement inférieure à la hausse France.

Les autres régions se situent dans la proximité de la moyenne France.

 

Le taux de chômage des hommes dépasse celui des femmes (10,2% contre 9,6) et varient selon les régions de la même façon que les taux globaux de chômage ; noter que depuis 2012, le taux de chômage des hommes est devenu supérieur à celui des femmes, cet écart s’expliquant en partie par les suppressions d’emplois durant la crise, qui ont davantage concerné les secteurs de l’industrie ou de la construction, employant majoritairement des hommes.

 

Depuis 2008, les jeunes de 15 à 24 ans ont été plus touchés par la montée du chômage (+ 5,1 points en France métropolitaine) que les autres tranches d’âge ; en 2014, leur taux de chômage est passé de  23,4% contre 9,3 pour les 25-49 ans) ; il est de 6,7 pour les 50 ans et plus. Le taux de chômage des 15-24 ans varie de 17,1% en Île-de-France à 31,8% en Nord-Pas-de-Calais Picardie ; on retrouve le même regroupement par région que pour le taux de chômage global.

 

Situation dans les départements d’outre-mer : depuis la crise, la situation s’est nettement dégradée en Martinique : elle n’a pas retrouvé fin 2014 son niveau d’emploi de fin 2007. Dans les autres DOM, l’emploi a progressé entre + 0,9% et + 1,4% en moyenne par an entre 2007 et 2014. En moyenne en 2014, le taux de chômage dans l’ensemble des DOM est supérieur de 14 points à celui de la France métropolitaine avec près d’un actif sur quatre au chômage. La Martinique présente le taux de chômage le plus faible (19,4%) et La Réunion le plus élevé (26,8%) ; la Guyane et la Guadeloupe sont dans des situations intermédiaires (respectivement 22,3% et 23,7%).

 

Pour relier les futures régions et les anciennes, je propose d’observer les données du tableau ci-dessous :

 

Taux chômage global

Hommes

Femmes

15-24 ans

25-49 ans

50 ans et +

Languedoc-Roussillon

14,1

14,6

13,6

32,8

13,4

9,4

Nord-Pas-de-Calais

12,9

13,5

12,2

32,5

11,4

8,5

Picardie

11,6

11,8

11,3

30,1

10,3

7,7

Paca

11,5

11,8

11,1

25,5

11,1

7,7

Haute-Normandie

11,0

11,2

10,7

28,1

8,8

7,2

Champagne Ardenne

10,8

10,9

10,6

26,2

10,1

7,1

Corse

10,6

9,7

11,7

27,4

6,3

6,6

Lorraine

10,5

11,0

10,0

25,2

9,6

7,4

Midi-Pyrénées

10,2

10,2

10,2

25,8

9,7

6,6

Aquitaine

9,8

9,7

9,8

24,7

9,3

6,3

Centre Val de Loire

9,5

9,8

9,2

24,5

8,7

6,2

Franche-Comté

9,4

9,7

9,1

23,4

8,5

6,6

Poitou-Charentes

9,3

9,6

9,1

24,4

8,6

6,1

Basse Normandie

9,2

9,8

8,7

24,6

8,4

5,8

Alsace

9,1

9,6

8,7

21,3

8,6

6,3

Limousin

9,1

9,5

8,7

23,7

8,6

5,9

Bourgogne

9,1

9,3

8,8

23,1

8,3

6,1

Auvergne

8,8

8,8

8,7

22,4

8,1

6,1

Rhône-Alpes

8,8

8,9

8,6

19,4

8,4

5,9

Ile de France

8,8

9,2

8,4

17,1

8,7

6,5

Bretagne

8,8

9,0

8,5

21,7

8,1

5,9

Pays de la Loire

8,8

8,8

8,7

22,3

7,9

5,8

France métro

9,9

10,2

9,6

23,4

9,3

6,7

France hors Ile de France

10,2

10,4

9,9

24,9

9,5

6,8

SOMMAIRE

Les reformes des marchés du travail en Europe

L’amélioration générale de la situation des marchés du travail masque des trajectoires différentes selon les pays en Europe : certains pays sont revenus peu ou prou à la situation d’avant crise (Allemagne, Royaume-Uni, Suède), d’autres restent dans une situation durablement dégradée, malgré une amélioration récente de la situation de l’emploi (Espagne, Italie, Portugal),  d’autres sont dans une situation intermédiaire : Autriche, Danemark, Irlande, Pays-Bas.

 

La crise n’a fait le plus souvent qu’exacerber les déséquilibres déjà existants :

– Le chômage des jeunes et l’augmentation de la part des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en scolarité, ni en formation (16,6% en 2014, 2 points de plus qu’en 2007)

– La progression du chômage de longue durée avec un doublement entre 2007 et 2014

– Le temps partiel subi, en hausse rapide dans plusieurs pays (Espagne, Irlande, Italie)

– Un risque accru de dualismes des marchés du travail avec une transition plus lente de l’emploi temporaire vers l’emploi permanent, le maintien ou l’essor de certaines formes d’emplois atypiques (salariés comme les mini jobs en Allemagne ou les Zero hour contracts au Royaume-Uni ou non-salariés, comme les recibos verdes au Portugal ou les para subordini en Italie, et enfin le travail informel)

 

Les réformes ont été les plus nombreuses dans les pays du Sud de l’Europe, notamment en matière de protection de l’emploi et d’assurance chômage, ces pays étant ceux qui connaissaient les plus forts déséquilibres dans le fonctionnement de leur marché du travail et de leur économie ; alors que les pays ayant les moins réformés depuis 2008 sont aussi ceux qui avaient mis en œuvre des réformes de grande ampleur avant la crise.

 

Les réformes ont suivi plusieurs tendances :

– l’assouplissement du droit concernant les contrats de travail, marquée pour les emplois permanents, moins net pour les emplois temporaires ou atypiques

– Une décentralisation de la négociation collective et un assouplissement des mécanismes de flexibilité interne

– Une recherche de modération salariale et de baisse du coût du travail, la mise en place ou une refonte récentes du salaire minimum national dans certains pays

– Des régimes d’assurance chômage et d’assistance plus incitatifs au retour à l’emploi et souvent accessibles à un plus grand nombre

– Un accent mis sur les gains d’efficacité au sein des services publics de l’emploi et la dynamisation des politiques actives du marché du travail

 

Les réformes examinées dans le cadre du présent rapport sont récentes pour la plupart, ce qui rend toute évaluation :

Les pays qui avaient, dès avant la crise, corrigé des déséquilibres structurels sur le marché du travail et activé leurs politiques de l’emploi ont été moins touchés et se rétablissent plus facilement (Allemagne, Royaume-Uni, Autriche, Danemark, Suède).

A l’inverse, les pays, qui n’ont pu, faute de réformes adaptées ou suffisantes, résoudre avant le déclenchement de la crise les principales faiblesses du marché du travail (dualisme, faible taux de participation, structure de l’emploi, niveau et structure des compétences de la population active), ont enregistré une dégradation à la fois plus forte et plus durable de la situation de l’emploi ; la baisse du taux de chômage a été plus tardive ; dans ces pays (Irlande, Espagne, Italie, Portugal), qui sont aussi ceux dans lesquels les réformes les plus récentes ont été les plus poussées, l’amélioration de la situation de l’emploi tient d’abord au retour de la croissance.

 

L’indicateur coût salarial unitaire connaissait avant la crise, des évolutions très contrastées selon les pays ; depuis la crise, parallèlement aux réformes et aux politiques de modération salariale, on constate une correction de ces écarts.

 

Le cas de l’Allemagne :

Dans les années 1990, l’Allemagne a été́ confrontée à un choc massif issu pour l’essentiel de la réunification (perte importante de compétitivité́ et atonie de la croissance) : le taux de chômage est  passé de 5,5% en 1991 à 9,6% en 1997, puis à 11,2% en 2005. Face à cela, l’Allemagne a engagé́ une série de réformes et fait évoluer ses pratiques dans les entreprises pour regagner en compétitivité́ et restaurer la situation de l’emploi, dans un contexte qui plus est marqué par son vieillissement démographique ; les réformes et évolutions ont été́ principalement les suivantes :

– un assouplissement du régime du licenciement pour les entreprises de moins de 10 salariés (le seuil d’application de la loi sur le licenciement est remonté de 5 à 10 salariés)

– le développement d’emplois atypiques à bas coût (mini jobs), ainsi qu’une libéralisation de l’intérim

– une décentralisation importante de la négociation collective de la branche vers l’entreprise, permettant d’intensifier les possibilités de flexibilité́ interne, et une diminution du taux de couverture conventionnelle

– une maitrise du coût du travail (les couts salariaux unitaires sont inférieurs en 2007 au niveau de 2000) grâce à une forte modération salariale et à une diminution des charges sociales en 2007 (compensée par une hausse de 3 points du taux de TVA)

– une révision de l’indemnisation du chômage avec une réduction de sa durée et une fusion entre l’assistance chômage et l’aide sociale conduisant à une diminution du montant d’indemnisation

– une réforme du service public de l’emploi avec une transformation de l’agence fédérale et des exigences renforcées en matière de recherche d’emploi et d’offre valable d’emploi ;

– de nouvelles politiques actives : extinction des retraits anticipes, subventions salariales à la reprise d’emploi par les chômeurs, aides à la création d’entreprise, contrats de réinsertion.

Depuis 2008, les réformes mises en œuvre ont pour l’essentiel consisté à ajuster à la marge les réformes conduites entre 1996 et 2005, la seule réforme véritablement structurante étant la mise en place au 1er janvier 2015 d’un salaire minimum interprofessionnel légal.

SOMMAIRE

Début 2015, 94% des ménages vivant en France possèdent au moins un actif financier (autre qu’un compte-chèques), immobilier ou professionnel ; 90% possèdent des produits financiers, 63% un bien immobilier et 15% des actifs professionnels ; 12% possèdent les trois à la fois

Le patrimoine peut prendre la forme d’une entreprise, de terres, de bâtiments, de fonds de commerce, qu’il soit exploité ou non par le ménage dans le cadre d’une activité professionnelle ; 74% des ménages dont la personne de référence ou son conjoint est un indépendant en activité possèdent un patrimoine professionnel ; Les ménages d’indépendants retirés des affaires ou retraités sont 25% à posséder un patrimoine professionnel, 22% détenant des terres non exploitées par le ménage :

 

Indépendant

en activité

Indépendant retiré

 des affaires

Autres ménages

Ensemble des

ménages

Répartition des ménages

10,6

5,4

84,0

100

Détention d’une entreprise

67,8

3,4

0,9

8,1

Patrimoine professionnel exploité

par le ménage

10,6

2,7

0,5

1,6

Dont terres

5,7

2,2

0,3

0,9

Patrimoine professionnel non

exploité par le ménage

10,4

25,5

5,4

7,0

   Dont terres

7,6

21,7

5,0

6,2

Détention d’un patrimoine professionnel

73,7

31,1

6,6

15,0

La décomposition du patrimoine détenu pas CSP :

La résidence principale est possédée par 59% des ménages (53% en 1998), notamment les chefs d’entreprise et nettement moins par les employés et ouvriers (34% hors les ouvriers qualifiés), et les moins de 30 ans (16%) ; 49% pour les 30-39 ans, 58-62% pour les 40-59 ans et 72% au-delà. Noter que 18% des ménages possèdent un autre logement.

Les livrets d’épargne sont toujours les produits les plus fréquemment détenus : début 2015, 86% des ménages métropolitains déclarent en posséder au moins un  (83,5% en 1998); ils constituent un placement de base complètement sécurisé.

36,5% possèdent au moins une assurance vie dont la progression est moins marquée qu’entre 2004 et 2010 (+8,5 points), mais elle reste significative (+1,8 point entre 2010 et 2015) ; il y a deux fois plus de détenteurs parmi les ménages dont la personne de référence a 60 ans ou plus (42%) que parmi les moins de 30 ans (21%).

L’épargne logement est le fait de 32% des ménages, en nette baisse au regard de 2004 (41,3%), tout comme les valeurs mobilières (16,5% contre 24,2 en 2004)

2014-2015

Répar-

tition

Patrimoine immobilier

Patrimoine financier

Total

Résidence

principale

Autres

logements

Total

Livrets

épargne

Assurance vie

épargne retraite

Epargne

logement

Valeurs

mobilières

Epargne

salariale

Ensemble

100

62,6

58,7

17,9

90,1

85,6

43,8

31,9

16,2

14,2

Chefs d’entreprise actif  (A) ou retraités (R)

A Agriculteur

1,4

89,9

88,8

27,6

97,2

82,0

53,9

59,6

32,9

12,7

R agriculteurs

1,7

88,3

88,3

21,5

94,5

93,1

51,8

25,0

23,0

0,1

A Artisan, commerçant

5,3

73,7

67,2

31,7

92,1

86,3

50,6

34,2

21,2

12,8

R Artisan, commerçant

2,9

85,8

81,5

30,5

91,9

84,7

53,1

27,4

24,4

0,5

A Prof libérale

1,4

74,4

69,9

41,6

98,8

92,7

70,4

58,8

43,5

13,9

R prof libérale et

cadre

5,0

89,5

86,7

38,2

96,3

92,3

67,8

37,6

34,4

11,1

Salariés

A Cadre

10,1

72,1

66,2

29,6

98,2

92,0

46,1

42,1

16,5

26,5

A prof intermédiaire

14,2

62,4

58,4

16,3

95,4

92,0

46,1

42,1

16,5

26,5

Employé

13,1

39,0

33,8

10,0

89,4

85,6

35,7

28,4

7,7

12,8

Ouvrier qualifié

10,1

52,9

50,2

9,6

88,6

83,0

34,4

28,8

9,6

18,0

Ouvrier non qualifié

4,1

37,7

34,4

7,0

81,7

76,3

28,4

24,0

6,4

8,1

Retraité ex salarié

26,3

69,9

67,2

14,3

85,2

80,3

41,5

21,4

12,1

3,7

SOMMAIRE

Des ratios relatifs à la rentabilité et à la trésorerie des entreprises du BTP

L’échantillon est constitué d’environ 5.500 entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ayant un chiffre d’affaires compris entre 500K€ et 150 000 K€ dont 1 500 entreprises de Gros-Œuvre, 3 000 entreprises de Second-Œuvre et 1 000 entreprises de Travaux Publics.

« L’exploitation sur plusieurs années de données financières basées sur l’analyse des bilans de ses clients permet à BTP Banque de disposer d’une vision des tendances du marché sur l’ensemble des territoires et ainsi mesurer de manière concrète l’évolution de la conjoncture sur le bilan des entreprises de Gros-Œuvre, Second- Œuvre et Travaux Publics. »

 

Le tableau ci-dessous regroupe les différents ratios issus de l’étude (je n’ai repris que 2008 et 2014, mais l’étude cite chacune des autres années).

La lecture des ratios montre la nette chute dans la valeur ajoutée, l’EBE, la rentabilité, et la trésorerie nette, alors que les coûts de personnel ont augmenté et que les délais clients et fournisseurs ont été moins favorables :

 

Valeur

ajoutée/CA

Charges personnel

/VA

EBE/VA

Rentabilité

% entreprise

en perte

Production/

effectif en jours

Délais clients

en jours

Délais

Fournisseurs

En jours

Trésorerie nette en jours prod

Second     2008

Œuvre      2014

41,9

83,1

13,7

2,6

11,9

130,9

88,8

74,9

19,3

39,8

87,5

9,9

1,8

18,8

139,3

88,4

66,7

17,3

Gros         2008

Œuvre      2014

41,2

80,1

16,4

3,1

8,2

142,9

81,1

73,8

25,1

38,2

86,8

10,5

1,7

16,0

151,4

84,4

67,0

19,5

Travaux   2008

 Publics    2014

41,1

76,3

18,8

2,5

11,5

149,5

90,9

81,3

19,3

39,7

80,8

16,3

1,9

12,5

152,8

88,2

73,7

18,8

SOMMAIRE

L’économie Sociale et Solidaire regroupe 7% des entreprises françaises et 10,5% des emplois salariés

Ce que représente l’ESS :

 

Associations

Coopératives

Mutuelles

Fondations

Ensemble

% dans l’ensemble de l’économie

Nombre d’entreprises

153 746

8 510

813

474

163 453

7,0

Nombre d’établissements

185 378

26 460

8 062

1 425

221 325

9,5

Nombre de salariés

1 849 717

309 062

113 960

77 562

2 370 301

10,5

Nombre de salariés EQTP

1 539 657

290 052

119 319

69 760

2 018 788

9,9

Malgré une légère baisse en 2011 et 2012, l’emploi s’est maintenu et a même augmenté sur la période 2008-2013 : + 0,8 % dans l’ESS, contre – 0,2 % dans le reste de l’économie.

Les 3/4 des établissements comptent moins de 10 salariés, mais ne regroupent que 15% des salariés de l’ESS.

Selon l’Insee l’ESS contribue à 6% du PIB, avec une valeur ajoutée brute de 100Md€

Si le rythme de création d’entreprises semble se stabiliser, il s’établit en moyenne sur la période 1991-2011 à 3 600 par an ; les groupements d’employeurs se sont particulièrement développés (plus de 2 000 créations entre 2002 et 2012), ainsi que les coopératives de production (Scop, Scic et CAE) avec près de 1 000 créations sur la même période.

 

7 grands secteurs d’activité regroupent 83% des emplois de l’ESS :

Action sociale : le premier employeur du secteur (15% des structures ESS, 61% des emplois du secteur d’activité et 39% des emplois ESS) ;  les petites associations (moins de 10 salariés) développent essentiellement une activité d’accueil de jeunes enfants (haltes garderies, crèches, jardins d’enfants…) ; les moyennes associations se positionnent sur l’aide à domicile (personnes âgées, services à la personne…) ; et les grandes (plus de 250 salariés)  sur l’hébergement médico-social et social (structures d’accueil pour adultes en difficulté sociale, maisons de retraite…) et l’aide par le travail (insertion de personnes éloignées de l’emploi, entreprises adaptées pour personnes handicapées…).

Enseignement (9,4% des structures ESS, 19% des emplois du secteur et 15% des emplois de l’ESS): enseignement culturel (écoles de musique, d’art…), enseignement de disciplines sportives, formation d’adultes, enseignement préprimaire, primaire et secondaire (notamment les organismes de gestion des établissements de l’enseignement catholique, mais aussi ceux inscrits dans les pédagogies dites « alternatives » telles Montessori, Freinet, et les établissements bilingues français/langue régionale)

Activités financières et d’assurances : 9,8% des structures ESS ; 31% des emplois sont portés par l’ESS dans le cadre de coopératives et de mutuelles (11% des emplois de l’ESS)

Santé : 2,1% des structures ESS, 11,3% des emplois du secteur et 7,4% des emplois ESS

Soutien aux entreprises : 6,6% des structures ESS, 5,3% des emplois du secteur et 5,5% des emplois ESS

Sport et loisirs : 16% des structures ESS (plus des 3/4 des établissements sont des associations), regroupant 54% des emplois du secteur, mais seulement 3,3% des emplois ESS ; la grande majorité des clubs sportifs sont dans l’ESS, affiliés aux fédérations olympiques (athlétisme, football, basket-ball, tennis…), non olympiques (rugby, squash, surf…), multisports (dont handisport) et scolaires ou universitaires.

Arts et spectacles : 26,7% des structures ESS et regroupant 1,4% des emplois ESS mais 27% des emplois du secteur, essentiellement dans les activités du spectacle vivant et de la création artistique ; les associations y sont prépondérantes ; toutefois on constate ces dernières années une vitalité des coopératives (CAE et Scic) du domaine culturel, permettant aux artistes de développer leur activité dans un cadre collectif.

 

Les emplois sont pour 73% des CDI, contre 85% pour les emplois non ESS ; 11% sont en CDD (5,4% pour le privé non ESS) et 15% sous d’autres contrats ; 37,5% sont à temps partiel (contre 19,4%). Si l’ESS représente 10,5% de l’emploi total, elle réunit près de 15% de l’emploi des femmes.

Les salariés y sont plus âgés (58% 40 ans et plus contre pour le privé hors ESS, 50% mais 59% dans la fonction publique).

 

Les principaux emplois exercés sont majoritairement de type employés et professions intermédiaires :

 

Aides à

domicile

Agents hospitaliers

aides-soignants

Secrétaires

Employés

administratifs

Ouvriers

non qualifiés

Ensei-

gnants

Animateurs

Socio

culturels

Educateurs

Spécialisés

Infirmiers

Cadres

Nombre de salariés

193 325

177 924

165 972

119 269

112 666

69 458

61 750

60 495

50 587

Salaires mensuels nets €

1 929

1384/1569

1653/1689

1 066

2 342

1 455

1 852

2 165

3 618

Les rémunérations sont globalement inférieures dans l’ESS comparé au reste de l’économie : de 10% en moyenne par rapport au reste du privé et de 5% par rapport au public.

 

Les salariés de l’ESS accordent une note de 6,3/10 concernant la qualité de vie au travail contre 6,1 pour l’ensemble des salariés en France selon l’Anact ; ils mettent notamment l’accent sur l’utilité de leurs missions en direction de leurs bénéficiaires, la variété du travail et leur contribution à la mission de la structure ; toutefois, l’enquête fait état de points à améliorer : la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, les contraintes physiques en lien avec l’activité.

SOMMAIRE

Une prise en charge moyenne par les Pouvoirs publics entre 52 et 85% des couts des prestations à domicile, dans le cadre des services aux personnes

En 2012, d’après le modèle établi par la Dares, le soutien public s’élève à 13Md€ dont 2,3Md€ d’exonérations de cotisations sociales et 4,8Md€ d’aides directes ; le crédit et la réduction d’impôt sur le revenu constituent 36% du soutien au secteur (4,6Md€ soit 1Md€ de plus par rapport au coût estimé dans le Projet de loi de finances 2015).

Au total, les ménages ont dédié 7,1Md€ à l’utilisation de services à la personne ; le secteur a généré 5,3Md€ de cotisations sociales ainsi que 117M€ de recettes de TVA ; ces dispositifs favorisent également la création d’emplois, un impact difficile à évaluer ; l’instauration de la réduction d’impôt sur le revenu aurait permis de créer entre 18 000 et 65 000 emplois équivalent temps plein ; Il peut s’agir de créations nettes d’emploi ou de la déclaration d’emplois informels auparavant non déclarés.

 

En 2012, 890 millions d’heures de services à la personne ont été réalisées au domicile des ménages.

56% des heures ont été réalisées auprès de publics fragiles ; les bénéficiaires ont été les personnes dépendantes ou handicapées (34%), les personnes âgées non dépendantes (21%), les gardes d’enfants (9%) et d’autres utilisateurs, relevant surtout du confort (35%).

52% des ménages de plus de 80 ans utilisent des services à domicile contre 13% l’ensemble des ménages.

 

Les associations et les organismes publics réalisent 3/4 des heures effectuées par la voie prestataire. Le recours aux organismes mandataires est marginal (8% des heures).

Selon leur profil, les ménages privilégient des modes de recours différents : les personnes âgées dépendantes ou handicapées se tournent davantage vers les organismes prestataires non lucratifs, à part égale avec l’emploi direct, alors que les personnes âgées non dépendantes privilégient nettement l’emploi direct, de même que les ménages utilisant la garde d’enfants à domicile.

 

Personnes dépendantes

ou handicapées

Autres

utilisateurs

Personnes âgées

non dépendantes

Garde d’enfants

Ensemble des

utilisateurs

Particuliers employeurs

48

59

71

82

60

Organismes non lucratifs

47

26

20

6

30

Organismes lucratifs

6

15

9

12

10

Total

100

100

100

100

100

L’heure est facturée en moyenne à 19€ (entre 14 et 27€) :

 

Personnes dépendantes

ou handicapées

Autres

utilisateurs

Personnes âgées

non dépendantes

Garde d’enfants

Ensemble des

utilisateurs

Particuliers employeurs

14

19

16

17

17

Organismes non lucratifs

20

27

20

21

22

Organismes lucratifs

18

22

18

18

20

Total

17

21

17

17

19

% pris en charge

85

53

52

65

65

Les salaires horaires nets moyens varient entre 8,4 et 10€ euros selon le type d’utilisateur ; les cotisations sociales réduisent le coût facturé aux publics fragiles (3€ en moyenne par heure d’intervention contre 1€ pour les autres).

 

Les personnes âgées dépendantes et les personnes handicapées acquittent le reste, à charge horaire la plus faible (3€ par heure) ; elles perçoivent peu du crédit et de réduction d’impôt sur le revenu, mais bénéficient d’aides directes importantes (54% du coût) ; au total, 85% du coût du service est pris en charge par les pouvoirs publics ; ces ménages bénéficient du soutien le plus important.

La garde d’enfants à domicile bénéficie également d’un soutien public important : le coût final s’élève en moyenne à 6€ de l’heure.

 

Le système fiscal est plus favorable aux ménages aisés, la part de la dépense effectivement remboursée par l’avantage fiscal est croissante avec le niveau de vie (12% des dépenses des plus modestes contre 50% pour les plus aisés). Compte tenu de leur taux de recours et de leur niveau de dépenses beaucoup plus élevés que la moyenne, les 10% des utilisateurs les plus aisés perçoivent près de 60% du montant total des avantages fiscaux alors qu’ils n’ont réalisé qu’à peine la moitié de la dépense totale de services à la personne ; la moitié des ménages utilisateurs les moins aisés se partage à peine plus de 4 % de la dépense fiscale.

SOMMAIRE

Le nombre de magasins d’optique augmente de 53% en 10 ans et le nombre de salariés de 44%, mais la rentabilité, très bonne, est en baisse

Professionnels de santé, les opticiens détiennent un brevet de technicien supérieur (BTS) d’opticien-lunetier et sont les seuls à pouvoir délivrer des lunettes correctrices ou des lentilles de contact. L’ouverture d’un point de vente d’optique est libre, à condition que l’opticien-lunetier s’enregistre auprès de l’agence régionale de santé ; depuis 2007, ils ont la possibilité d’adapter les ordonnances datant de moins de trois ans pour délivrer de nouvelles lunettes.

Un point de vente doit obligatoirement comprendre un opticien, classé dans les professions intermédiaires ; d’autre part, les employés sont titulaires d’un CAP de monteur-vendeur en optique ou équivalent.

 

Le chiffre d’affaires du secteur est en 2013 de 5,8Md€ (+5,4% par an de 2003 à 2013), un rythme plus élevé que celui de l’ensemble du commerce de détail (+ 2,2% par an) ; toutefois depuis 2005, les prix augmentent plus lentement que l’ensemble des prix à la consommation (en 2014, ils sont supérieurs de 6% à leur niveau de 2005, contre 14% pour l’ensemble des prix à la consommation) ; ceci étant,  le taux de marge reste l’un des plus élevés du commerce de détail (le taux médian s’élève à 62% contre 37 à 40%).

Les évolutions récentes sont moins favorables que par le passé ; le taux médian de profitabilité est en baisse en 2013 de 5%, tout comme dans l’ensemble du commerce de détail ; les plus petites entreprises sont les plus affectées (taux de profitabilité médian passant de 10% en 2010 à 4% en 2013).

 

Les créations de points de vente ont fléchi pour la première fois en 2014 à 750 unités, alors qu’elles étaient comprises entre 820 et 1 000 de 2009 à 2013.

Le nombre de magasin passe de 8 300 à 12 700 (une croissance moyenne de 4,3% par an) et celui des salariés de 25 200 à 36 200, bien plus que les autres activités de commerce ; le nombre moyen de salariés par magasin passe de 3,0 à 2,9 entre 2003 et 2013, alors qu’il augmente un peu  (de 3,1 à 3,3) dans l’ensemble du commerce non alimentaire ; la proportion de magasins n’employant aucun salarié est stable, à un niveau bien plus faible (19%) que dans le commerce non alimentaire (36%).

 

38% des salariés de l’optique travaillent dans une entreprise de 10 salariés ou plus.

Les emplois y sont plus qualifiés que chez les autres détaillants : 36% exercent des professions intermédiaires contre 13% dans l’ensemble du commerce de détail ; 8% sont cadres. Ces emplois sont surtout féminins (62%) et en CDI (88%) ; 83% travaillent à temps complet.

 

Les non-salariés représentent 12% des actifs, une part identique à celle du commerce de détail (14%). Le revenu d’activité des non-salariés est élevé (45 200€ en moyenne annuelle, soit un tiers de plus que pour le commerce non alimentaire et deux fois plus que dans le commerce de détail). Le salaire moyen dans ce secteur est de 24 000€ (de 38 300€ pour un cadre à 21 000€ pour un employé).

 

92% sont en société contre 77% en 2003.

 

La survie des points de vente est plus importante : 47% des magasins existants en 2003 sont toujours actifs en 2013 contre 34% dans le commerce non alimentaire

 

Début 2013, un peu plus de la moitié appartiennent à un réseau d’enseigne (1/4 en milieu rural) , avec une quarantaine de réseaux d’enseigne ; une dizaine regroupe plus de 100 magasins chacun et concentrent près de deux tiers des effectifs salariés ; les points de vente en réseau ont aussi plus de salariés (3,9 salariés en moyenne contre 1,7 pour les magasins hors réseau) ; 25% des magasins en réseau comptent un non-salarié dans leur effectif, contre 40% pour les magasins hors réseau.

Noter que 7% des points de vente d’optique, représentant 11% de l’emploi salarié, sont le fait de mutuelles d’assurance.

 

SOMMAIRE

Le commerce de détail en magasin : 488 095 établissements en 2014 (62% des établissements de l’activité commerce) et 1,6 million de salariés fin 2012

Le commerce de détail en magasin : 488 095 établissements en 2014 (62% des établissements de l’activité commerce) et 1,6 million de salariés fin 2012 

Le commerce de détail, comprend tout type de surface.

En 2012 en %

Effectifs dont

0 sal

1-5

6-10

11 et +

CA

Nombre d’établissements

En société

Surfaces

Créations

d’étab

Alimentaires

44 9

45,9

41,1

5,5

7,6

46,4

23,3

63,4

26,5

23,9

Pour la personne

31,7

37,8

53,1

6,7

2,4

28,6

41,0

75,4

23,3

40,6

pour la maison

17,9

48,8

40,9

5,4

4,9

16,6

19,4

75,7

39,2

19,3

Autres

5,3

69,3

26,6

2,8

1,4

8,2

16,2

nc

10,7

16,3

Total ou moyenne

100

47,2

43,4

5,5

3,9

100

100

72,1

100

100

En nombre

1 578 000

       

409,3Md

436 000

   

41 882*

 Le commerce de détail se divise en 4 groupes : le commerce alimentaire, le commerce en direction des personnes, le commerce pour la maison et les autres

*Dont 11 127 autoentrepreneurs

Les non-salariés sont 17% des emplois occupés, les CDI 71%, les CDD 8% et les apprentis et intérimaires 4%.

SOMMAIRE

En 2014, la production en volume fléchit à nouveau dans l’hébergement-restauration (-1% en volume) ; cette contraction de la demande n’affecte pas l’emploi salarié en EQTP (+0,3%)

Ce fléchissement de l’activité entre 2012 et 2014 intervient après un redressement marqué en 2010 (+5,7%) et 2011 (+1,9%), imputable notamment à une diminution de 14 points de la TVA sur la restauration à la mi-2009. Cette baisse a permis, en pleine récession, au sous-secteur de la restauration de maintenir sa production en 2009 (+0,2% contre -3,4% dans les services) et de rebondir en 2010 (+6,3%) et 2011 (+2%).

Cette embellie a encouragé la création de nouveaux emplois salariés entre 2008 et 2011, à un rythme de croissance voisin de celui de la production (respectivement + 4,6% et + 5,6%).

 

2000

2008

2012

2013

2014

2000

2008

2012

2013

2014

 

Evolution en volume

Evolution en effectifs

Hébergement

100

114,0

109,6

106,5

 

100

115,9

117,3

115,9

 

Restauration

100

108,7

118,2

114,7

 

100

118,1

128,4

128,5

 

HCR

100

110,0

116,0

112,6

111,5

100

117,6

125,6

125,4

125,7

Secteur marchand hors finances

100

123,4

128,8

129,7

131,4

100

114,9

116,0

115,8

116,7

En 2013, malgré la légère baisse de la production, les performances économiques du secteur se redressent par rapport à 2012 : le taux de marge, inférieur à celui constaté dans les services marchands non financiers hors sièges sociaux (29,9%), passe de 16,9% à 19,2% (le fait de pouvoir déduire le montant du CICE des charges de personnel explique, en partie, l’amélioration de ce ratio).

Cette amélioration du taux de marge est plus sensible dans l’hébergement (29,7% en 2013, soit +5 points par rapport à 2012) que dans la restauration (15,6%, +1 point). L’embellie se manifeste également davantage dans les entreprises de 10 à 249 salariés (+5 points, contre +1 point dans celles de 250 salariés ou plus et +2 points dans celles de moins de 10 salariés).

Le montant des investissements bruts corporels (6,5Md€), comme le taux d’investissement (17,2% après 17,5% en 2012), restent stables en 2013 ; la restauration, activité intensive en main d’œuvre, investit peu au regard de la valeur ajoutée dégagée (11,8%), au contraire de l’hébergement, l’un des plus importants efforts d’investissement des services marchands (31,7%) ; en 2013, le taux d’investissement s’améliore dans l’hôtellerie (+3 points pour la deuxième année consécutive) et les débits de boissons (+2 points) et baisse dans les autres activités.

La restauration regroupe les trois quarts des effectifs, du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée du secteur ; les unités y sont un peu plus petites que dans l’hébergement (2,7 salariés en moyenne contre 3,7) et l’emploi non salarié plus répandu. Les trois quarts des ventes y sont générées par les restaurants et les services de restauration rapide, le quart restant se répartissant entre les traiteurs, y compris la restauration collective (15%), et les débits de boissons (10%).

Dans l’hébergement, les recettes proviennent d’abord de l’hôtellerie (70%) ; les hébergements touristiques ou autres hébergements de courte durée (appartements-hôtels, maisons de vacances ou auberges de jeunesse) viennent en deuxième position avec 18% des ventes et les campings avec 10%.

SOMMAIRE

En 2014, la valeur ajoutée des activités d’information et de communication atteint 93Md€ contre 16 en 1980 (4,4% du PIB français, contre 3,5 en 1980)

49% sont le fait des activités informatiques et services d’information, 26% des télécommunications et 25% de l’édition, audiovisuel et diffusion

 

Les investissements en logiciels et services liés à Internet atteignent en 2014, 54Md€ contre 10 en 1980 (15,6% de l’investissement total des entreprises et administrations, contre 6,8 en 1980)

 

Entre fin 2002 et fin 2008, le nombre d’abonnements à haut débit à Internet passe de 2 à 18 millions ; le nombre d’abonnements à très haut débit passe de 300 000 fin 2009 à 3 millions fin 2014, mais seulement un tiers des abonnés au très haut débit sont raccordés à la fibre optique.

La consommation en services d’édition et audiovisuels passe de plus en plus par deux supports : le téléphone intelligent (smartphone) et le boîtier multimédia (box) ; la télévision de rattrapage et la vidéo à la demande permettent de composer à chaque moment un programme personnalisé, visionnable sur tablette ou téléphone.

Avec la crise, les journaux et les périodiques trébuchent, d’autant plus que joue la concurrence des supports gratuits ; en revanche, le livre continue à résister.

 

En 2014, les services d’information et de communication représentent 4,2% de la consommation des ménages, contre 3,8% en 1980, après  5,7% en 2004.

En 2014, les activités d’information et de communication représentent 4,3% du PIB de l’Union européenne à 28 pays ; cette proportion est de 5,4% au Royaume-Uni, 4,4% en Allemagne, 3,6% en Espagne et 3,4% en Italie.

SOMMAIRE

La culture d’entreprise prime la stratégie dans les nouvelles start up

« Face à l’impérieuse nécessité de recruter les meilleurs ingénieurs pour développer leurs applications et croître très rapidement, les start-up californiennes ont vite compris que les salaires qu’ils proposaient ne suffisaient plus pour attirer les talents, les retenir et leur faire donner le meilleur d’eux-mêmes…. il s’agit d’être l’entreprise la plus attractive possible, c’est-à-dire d’avoir les valeurs et l’esprit collaboratif les plus puissants. La culture est ce qui permet de recruter ces individus de la génération Y qui recherchent à la fois du sens et de la liberté. Préserver l’esprit et la culture qui les ont vu grandir est le premier défi auquel les co-fondateurs sont confrontés… il s’agit de mettre en place des outils collaboratifs performants dignes des meilleures entreprises de la Silicon Valley et de créer une atmosphère de travail bienveillante propice à la collaboration.»

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« L’entreprise libérée », ou booster la performance de l’entreprise grâce aux innovations issues de l’intelligence collective

Une entreprise est dite libérée « lorsque la majorité des salariés disposent de la liberté et de l’entière responsabilité d’entreprendre toute action qu’eux-mêmes estiment comme étant la meilleure pour la vision de l’entreprise» ; ce modèle organisationnel s’appuie sur la parution française, en 2012, de l’ouvrage d’Isaac Getz, « Liberté et Cie »

Selon Isaac Getz, « une autre façon de créer la motivation, ou plutôt de l’auto-motivation, c’est d’agir sur l’environnement plutôt que sur les personnes» ; Il considère que l’organisation classique, pyramidale, souffre d’un excès de processus bureaucratiques, de reporting, de procédures et de toutes sortes de systèmes de contrôle qui entravent les salariés ; la capacité d’entreprendre des autres acteurs de l’entreprise s’en trouve alors freinée ; les conséquences directes en seraient une perte de motivation, de performance et de capacité d’innovation.

L’entreprise libérée promet de booster la performance de l’entreprise grâce aux innovations issues de l’intelligence collective, les employés se trouvant « libérés » de la hiérarchie et du contrôle ; l’objectif est de rendre aux salariés la responsabilité du résultat de leur travail en leur donnant la capacité de s’organiser librement. L’entreprise libérée modifie le rapport au collectif et pose la question de la place de l’individu dans l’entreprise en proposent un «nouveau» mode relationnel, créateur d’innovation et de performance en ce qu’il mobilise l’intelligence collective et favorise la régulation, tentant de répondre à la question du « comment travailler mieux ensemble ». Les expériences relatées concernent pour le moment des PME, mais intéressent aussi des grandes entreprises.

Les ingrédients :

-La volonté de remise en cause personnelle d’un dirigeant, toujours identifiée comme l’impulsion décisive pour la transformation de l’organisation. Il s’agit de rendre autonomes les individus, de leur permettre de se réapproprier leur travail et de leur redonner du pouvoir au sein de leur entreprise.

Dans un second temps, « le leader libérateur cherche à se rendre dispensable afin de générer la confiance et permettre la réalisation de soi et l’auto-direction» ; son rôle se résume à « rappeler la vision », s’assurer qu’elle est partagée par tous, facteur indispensable qui donne aux collaborateurs un sens à leur travail, et créer ainsi leur engagement naturel.

La fonction de manager est radicalement transformée dans le sens d’une « dé-hiérarchisation » ; le rôle du manager n’est plus de contrôler ou de commander mais de soutenir les individus et les équipes lors des prises de décisions ; on peut passer de 7 à 2 niveaux hiérarchiques.

Pour le salarié, ce nouveau positionnement n’est envisageable que s’il est en totale adéquation avec la vision stratégique du dirigeant.

Suivent dans le document 6 exemples d’entreprises libérées ; ce sont des innovations de rupture.

Conséquences

– Le changement organisationnel doit passer par un changement de culture voire de philosophie ; Il s’agit de faire adhérer à une nouvelle vision qui modifie à la fois la place et la posture de chacun et de mettre en place le même principe de subsidiarité « qui consiste à confier les responsabilités à l’échelon le plus bas et le plus proche possible de l’action ».

– Les fonctions supports sont « réparties entre les salariés » ; le recrutement, la gestion des stocks, les commandes etc. sont souvent « redistribués aux salariés en plus de leur mission initiale », ce qui génère des économies immédiates pour l’entreprise.

– Le succès du changement est évalué à hauteur de l’augmentation de la performance et, a priori, à la fluidité des rapports sociaux et au bien-être exprimé des salariés.

Les nouveaux outils numériques sont un atout en reconfigurent l’organisation du travail et le rapport à la hiérarchie : plus d’autonomie, de liberté et de pouvoir pour les salariés.

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Qui sont les entreprises de croissance dans le champ des PME/ETI ?

« Il n’existe pas de définition unique des entreprises de forte croissance, ou « gazelles », la notion même de « forte croissance » étant subjective, ce qui rend délicat la définition de critères d’identification a priori. Selon les critères utilisés (relatifs ou absolus), les entreprises recensées comme étant de « forte croissance » peuvent en pratique représenter jusqu’à 5% d’entreprises les plus performantes, voire dans certains cas jusqu’à 10%. Un examen de la littérature sur les entreprises en forte croissance permet d’exhiber certains faits stylisés qui semblent robustes aux différentes définitions choisies :

– les entreprises pérennes affichant la plus forte croissance sont majoritairement de jeunes entreprises;

– leur phase de croissance n’est généralement soutenue que sur quelques années et plus éphémère ensuite ;

– la forte croissance des entreprises repose souvent sur l’innovation.

 

Les ETI et la croissance

Selon l’Insee, la France compte environ 4 800 entreprises de taille intermédiaire (ETI) dont 35% dans l’industrie ; selon les douanes, elles réalisent 33% des exportations françaises de biens (dont 78% sont réalisées par des ETI industrielles).

 

La notion d’ETI recouvre deux types d’entreprises :

-Des ETI très proches du seuil des PME (250 salariés ou 50 M€ de chiffre d’affaires) : plus des deux tiers des 3 200 ETI dites « nationales » (à capitaux français) emploieraient entre 250 et 500 salariés, et seulement 12% emploieraient plus de 1 000 salariés ; elles sont plus souvent familiales et/ou patrimoniales.

Des ETI plus grandes et internationalisées, plus souvent industrielles et/ou détenues par des capitaux étrangers.

 

Une analyse en comparaison internationale s’avère difficile

Les comparaisons internationales se fondent sur des statistiques au niveau des unités légales, et non au niveau des groupes (ce qui réduit sensiblement le nombre d’ETI). Les ordres de grandeur régulièrement cités dans le débat public (deux fois moins d’ETI en France qu’en France ou au France) proviennent d’une étude d’Ernst & Young, qui souffre de cette lacune méthodologique. Par ailleurs, les comparaisons internationales ne tiennent pas compte des différences de spécialisation sectorielle des pays. Une étude du Crédit agricole essaie de contourner ce biais, en mobilisant la base de données européenne d’informations financières (Amadeus), une source nettement moins exhaustive que l’ensemble des statistiques publiées par l’Insee.

Une étude publiée par Bpifrance en juin 2014 « ETI 2020, trajectoires de croissance » permet de mieux caractériser les ETI françaises. Par analogie avec le Mittelstand allemand, il s’agirait essentiellement d’entreprises « transgénérationnelles inscrites dans la durée, marquant leur attachement à une activité spécialisée, soucieuses du lien entre savoir-faire et expertise, attentives à préserver l’ancrage dans leur territoire d’origine ». Elles démontreraient également une plus grande capacité à s’adapter à la conjoncture que les PME, grâce à l’interpénétration des différentes fonctions de l’entreprise (conception, fabrication, marketing). L’étude insiste encore sur le faible nombre d’ETI ou de champions cachés en France par rapport à l’Allemagne (il y aurait en France environ 1 300 « champions cachés », contre 75 en France). 

 

L’étude de Bpifrance  identifie cinq segments d’ETI selon leur potentiel de croissance : les « hexagonales optimistes », les « résistantes en sursaut », les « leaders mondialisés », les « serial innovantes », et les « routinières à l’heure du choix ». L’étude conclue :

les ETI ne contribuent pas de façon disproportionnée aux créations d’emplois, les créations nettes d’emplois sont surtout le fait des unités légales indépendantes jeunes et/ou sans salariés.

– Si les performances des ETI en matière d’innovation, d’exportation et de productivité sont supérieures à celles des PME, le sens de la causalité entre taille et performance des entreprises n’est pas établi.

 

Principaux faits stylisés présentés dans la littérature :

Dans son étude sur les gazelles (5 % de sociétés connaissant la croissance des effectifs la plus élevée et employant initialement entre 20 et 250 salariés), Picart (2006) parvient aux résultats suivants :

La croissance des gazelles sur dix ans est le plus souvent concentrée sur quelques années : pour 55% des gazelles identifiées sur la période 1993-2003, les deux « pics » de croissance sont consécutifs ou séparés d’une seule année.

La croissance des petites sociétés a un caractère plus éphémère : alors que les moins de 50 salariés ont le taux de croissance le plus élevé à court terme (1 ou 2 ans), les PME de taille intermédiaire (50 à 99 salariés) affichent les meilleures performances à moyen terme (4 à 8 ans). Mais selon l’auteur, ce constat peut à la fois découler d’erreurs de mesure des effectifs pour les unités légales les plus petites ou de la plus grande fragilité des emplois créés par les petites sociétés.

La France compte peu de gazelles avec une croissance régulière et soutenue des effectifs sur longue période (dites gazelles au sens de « Birch »).

Près d’un tiers des entreprises définies comme « gazelles » sur la période 1998-2003 n’existaient pas en 1993. Les entreprises à forte croissance sont relativement jeunes.

 

D’après une étude de KPMG (2009), les PME en forte croissance sont nettement plus jeunes que les PME familiales (29 ans contre 47 ans) ; 46% avaient moins de 15 ans en 2006.

Ce résultat trouve également confirmation dans l’étude de Picart (2006), où elles sont essentiellement des PME de taille moyenne liées à des groupes, surtout présentes dans le commerce et les services aux entreprises

– L’innovation et l’attention aux ressources humaines jouent un rôle clef dans le processus de forte croissance : selon l’étude KPMG (2009), 71% des dirigeants des PME en croissance accordent une place importante à l’innovation et donnent une place primordiale aux ressources humaines (93%) et aux systèmes d’information.

 

L’étude de l’observatoire du financement des entreprises fait le choix d’une définition plus large des entreprises de croissance, bien qu’éliminant les TPE

« Pour ne pas se focaliser sur un petit nombre d’entreprises jeunes, dont la croissance explosive repose sur un procédé innovant et est concentrée sur un laps de temps très court, ce rapport reposera sur un champ plus large que celui de gazelles, en analysant les 25% d’entreprises qui surperforment dans leur secteur d’activité…Le groupe entreprises en croissance sera défini comme l’ensemble des entreprises dont le taux de croissance moyen de la valeur ajoutée sur la période 2010-2013 se trouve dans le dernier quartile de la distribution des taux de croissance moyens de son secteur…Elles sont donc sélectionnées en fonction du rythme de croissance qu’elles ont connu sur la période 2010-2013.

Ne sont retenues que les PME et ETI (groupes d’entreprises) non financières dont le bilan est collecté dans Fiben (donc présentant un chiffre d’affaires de plus de 750 000€) pour chacune des quatre années ; elles sont réparties en quatre secteurs : industrie, construction, commerce, services.

 

Ci-dessous le nombre d’entreprises de croissance observé (25% des PME/ETI du secteur) entre 2010 et 2013 :

Commerce

Services

Construction

Industrie

Ensemble

Croissance

Autres

Croissance

Autres

Croissance

Autres

Croissance

Autres

Croissance

Autres

3 396

10 186

2 623

7 854

2 079

6 234

1 707

5 116

9 805

29 390

Les évolutions sont ensuite retracées sur les années antérieures dans le but de disposer d’un recul suffisant (observations pour les années 2004-2009), pour les entreprises de croissance et les autres quand les informations sont disponibles.

 

Résultats

– En 2012 et 2013, alors qu’on observe un ralentissement puis un recul de la valeur ajoutée pour les autres entreprises, la croissance des entreprises en croissance résiste mieux ; elles avaient également une croissance plus forte dès 2004 (+2,5 points sur le taux de croissance moyen dans le secteur de l’industrie avant 2011, +3,2 points sur le secteur du commerce et des services).

Taux de marge : dans tous les secteurs, le taux de marge des entreprises en croissance est plus élevé que celui des autres entreprises ; elles échappent à la nette dégradation due à l’évolution des charges du personnel (et notamment des salaires) plus rapide que la productivité ; sur la période précédente, (2004-2011), le taux de marge des entreprises en croissance est également plus élevé que celui des autres entreprises (écart d’environ un point dans l’industrie et les services, et de plus de 2 points dans le commerce et la construction).

Taux d’investissement : la meilleure tenue des marges pour les entreprises en croissance leur permet d’investir de manière plus importante que les autres entreprises ; dès 2010, le taux d’investissement apparaît supérieur pour les entreprises en croissance, mais avec ralentissement en 2012 et surtout en 2013.

Un effort d’innovation plus important : la durabilité de la croissance de l’entreprise est liée à la capacité de l’entreprise d’enclencher rapidement une spirale d’innovation ascendante.

– Comportement d’exportation : chaque année, la part des entreprises qui se met à exporter est plus importante chez les entreprises en croissance ; durant les années qui suivent leur entrée à l’international, les entreprises en croissance augmentent plus vite le nombre de produits exportés et affichent une croissance du chiffre d’affaires à l’exportation nettement plus importante que les autres entreprises nouvellement exportatrices.

SOMMAIRE

Les modalités de financement et les freins rencontrés par les entreprises de croissance de type PME/ETI

« Il n’existe pas de définition unique des entreprises de forte croissance, ou « gazelles », la notion même de « forte croissance » étant subjective, ce qui rend délicat la définition de critères d’identification a priori. Selon les critères utilisés (relatifs ou absolus), les entreprises recensées comme étant de « forte croissance » peuvent en pratique représenter jusqu’à 5% d’entreprises les plus performantes, voire dans certains cas jusqu’à 10%. Un examen de la littérature sur les entreprises en forte croissance permet d’exhiber certains faits stylisés qui semblent robustes aux différentes définitions choisies :

– les entreprises pérennes affichant la plus forte croissance sont majoritairement de jeunes entreprises

– leur phase de croissance n’est généralement soutenue que sur quelques années et plus éphémère ensuite

– la forte croissance des entreprises repose souvent sur l’innovation.

 

L’endettement à court terme joue un rôle qui dépend de la taille des entreprises en croissance

Avant la période de croissance, le poids de leur besoin de fonds de roulement est légèrement supérieur pour les PME-ETI en croissance ; leur BFR est plus élevé que celui des autres entreprises. L’écart est particulièrement marqué sur l’année 2010, qui est celle d’un rebond ; toutefois sur la fin de la période, le poids du BFR tend à reculer.

L’endettement à court terme est un facteur de croissance des petites entreprises en croissance (cet effet s’observe pour les entreprises en croissance de moins de 10 salariés ainsi que pour les entreprises en croissance de 20 à 49 salariés) : pour ces entreprises, le financement de leur besoin en fonds de roulement par la dette court terme semble favoriser leur croissance.

 

L’endettement de long terme a un effet positif sur la croissance des entreprises en finançant des investissements productifs qui vont permettre à l’entreprise de gagner en compétitivité et d’accroitre ses parts de marché. L’étude constate que les entreprises qui croissent ont levé de la dette soit pendant leur période de forte croissance, soit juste avant. Rapportant le niveau d’endettement à la valeur ajoutée, le taux d’endettement des entreprises en croissance suit en effet une phase ascendante jusqu’en 2010. Les entreprises en croissance ont donc des bilans plus déséquilibrés en faveur de la dette. Le plus fort endettement s’explique en partie par leurs taux de marges plus élevés, permettant de faire face à des frais financiers et à des échéances de remboursements de dette plus importants et donc de lever davantage de la dette ; mais leur capacité d’endettement était plus faible que celles des autres entreprises juste avant leur période de plus forte croissante ; ainsi, non seulement les entreprises en croissance bénéficient de davantage de capacité à s’endetter, mais en plus, elles utilisent davantage cette capacité au début de leur période de croissance.

Elles ont fait plus souvent des augmentations de capital avant et pendant leur période de croissance : elles ont aussi une propension plus importante à l’ouverture de capital, aussi bien avant leur phase de croissance (2004-2009) qu’après (2012-2013).

Pour les entreprises de moins de 20 salariés, une part de capitaux propres plus élevée dans le bilan est un facteur de croissance ; En revanche, c’est un facteur de décroissance pour les entreprises plus grandes, comme si le financement par la dette devenait plus important que le financement par fonds propres.

 

Les enjeux spécifiques du financement des PME et ETI en croissance

1. Des freins culturels à l’ouverture de capital, en particulier dans les entreprises familiales, alors qu’elles ont davantage besoin de renforcer leurs fonds propres.

Pour analyser ces freins, le rapport s’appuie sur une étude récemment réalisée par KPMG, intitulée « Financement des entreprises familiales de taille intermédiaire, les investisseurs privés, clé de leur croissance » (2014) : le maintien du contrôle de l’entreprise par la famille fait partie des principaux objectifs, pour 67% l’ouverture de capital serait synonyme de perte d’indépendance et pour 48% la perte des valeurs familiales ; pour 48% encore les exigences trop fortes en termes de reporting ; le financement traditionnel, financement bancaire (73%), le réinvestissement des bénéfices (62%),  mais aussi des investissements obligataires (24%) et 15% des titres d’investissement au capital par des membres de la famille permettent un certain maintien du contrôle ; certains recherchent cependant le capital-risque (48%), ou le recours à des investisseurs privés (22%).

 

2 Tout en souhaitant contrôler le capital, les entreprises familiales sont cependant de plus en plus ouvertes à une ouverture partielle de celui-ci, pour accueillir des membres indépendants dans les conseils d’administration ; la plupart reconnaissent le besoin d’une expertise venant de l’extérieur (58%) et l’amélioration de la gouvernance (22%).

 

3 Pour répondre à l’objectif prioritaire de conservation de la majorité des parts de l’entreprise, les investisseurs privés peuvent constituer une belle opportunité, leurs profils correspondant assez bien aux attentes des entreprises familiales (investissement à plis long terme, exigence plus faible de reporting, négociations plus faciles, approche similaire du risque, relations plus personnelles…).

« Selon une étude de FBN International (2008), les entreprises familiales correspondent à 83% de l’ensemble des entreprises et 49% de l’emploi total en France. Selon Pons et Sebban (2010), 40% des ETI contrôlées par des capitaux français seraient familiales (capital contrôlé à plus de 50% par la famille, qui participe également à la gestion de l’entreprise), celles-ci étant généralement de plus petite taille ; le poids des entreprises familiales au sein des plus grandes entreprises se serait même renforcé de 1982 à 1998, pour se situer aujourd’hui, à un niveau parmi les plus élevés dans les pays développés. »

 

L’entreprise familiale offre une incidence positive sur la profitabilité de l’entreprise et sur la concordance entre stratégie du dirigeant et attente des actionnaires ; la longévité de la dynastie familiale conférerait aux dirigeants familiaux un avantage en termes de réputation et faciliterait la mise en place de contrats implicites entre l’entreprise et les salariés, et  peut impliquer une diminution du coût d’agence qui résulte de la séparation du pouvoir managérial et du pouvoir actionnarial.

Mais on constate une sous-performance plus marquée des dirigeants familiaux dans les secteurs à forte croissance, à forte volatilité ou à niveau de formation élevé des salariés c’est-à-dire dans des environnements économiques où les compétences managériales jouent vraisemblablement un rôle plus importants ; les dirigeants familiaux possèdent en effet moins d’expérience en tant que manager, et un niveau de formation plus faible.

 

Par ailleurs le capital-investissement est un outil de renforcement des fonds propres, utile aux PME et ETI en croissance : 1 650 entreprises ont fait l’objet d’un financement par les membres de l’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) en 2014, ce qui place la France au 2éme rang mondial en termes de nombre d’entreprises financées (5000 aux Etats-Unis, 1300 en Allemagne, 900 en Royaume-Uni, 200 en Italie et en Espagne) ; le marché du capital-investissement français a vu sa taille décupler depuis le milieu des années 1990, passant de 876 M€ investis en 1996 à 8,7 Md€ en 2014 (chiffres AFIC). Toujours selon l’AFIC, en 2013, 36 097 nouveaux emplois ont été créés (alors que le secteur marchand en perdait 68 100) et la croissance du chiffre d’affaires de ces entreprises s’est élevée à 1,4% ;  la plus forte progression des effectifs (+6,4 %) et du chiffre d’affaires (+18,4 %) provient du capital-innovation. 

 

Depuis 2000, plus de 105 Md€ ont été investis dans le capital investissement au bénéfice de 5 800 entreprises dont 89% ont leur siège social en France (un encours de l’ordre de 60 Md€).  En 2012, environ 0,9% des entreprises françaises de plus de 10 salariés ont été financées par les acteurs du capital-investissement français (0,6% aux États-Unis, 0,4% au Royaume-Uni, et 0,3% en Allemagne).

 

Après plusieurs années difficiles, le marché du capital-investissement a désormais retrouvé des niveaux de collecte proches de ceux d’avant-crise (10,1 Md€ en 2014 après 8,2 Md€ en 2013) après une année 2012 (5 Md€) en repli par rapport à 2011 (6,5 Md€) ; ce dynamisme s’explique à la fois par le retour d’investisseurs étrangers, notamment sur le segment du capital-transmission, et à la fois par la montée en puissance du soutien public depuis plusieurs années, sur les segments du capital-innovation et développement. En 2014, Le rebond profite surtout au capital-développement (+27% sur un an) et transmission (+39% sur un an).

 

C’est un marché majoritairement composé de tickets de petites tailles (taille des fonds reçus par les entreprises financées) : en 2014, 56% des entreprises financées ont reçu moins d’1M€ (52% en moyenne sur la période 2009-2014) et 80% moins de 3M€ ; l’investissement moyen aux USA est de l’ordre de 5,5 M€/an sur les segments risque et développement. Certains dirigeants de PME de croissance préfèreraient le rachat et l’adossement à un grand groupe plutôt que la croissance autonome ; d’autres seraient au contraire réticents à se laisser accompagner par le capital-investissement, qui peut engendrer un risque de perte du contrôle de l’entreprise par les dirigeants historiques ; cela pourrait également provenir de la capacité globale d’investissement relativement réduite des fonds nationaux, qui limite leur participation à ces opérations d’envergure.

 

Le placement privé auprès d’investisseurs institutionnels est un outil en développement rapide qui convient particulièrement bien aux ETI en croissance (11Md€ mobilisés depuis son démarrage en 2012) en proposant des financements aux maturités plus longues que le financement bancaire, avec remboursement le plus souvent in fine: depuis 2009, ce mouvement de désintermédiation du financement en dette s’observe en France, comme dans le reste de l’Europe : la part de la dette bancaire diminue ainsi au profit de la dette obligataire.

 

Les entreprises en croissance sont particulièrement exportatrices ; elles ont donc besoin de moyens adéquats pour financer cette entrée rapide sur le marché international

SOMMAIRE

La situation financière des PME est en légère amélioration en 2014 ; elle se traduit par l’accroissement du fonds de roulement, par l’amélioration des fonds propres et une stabilisation de l’investissement

La situation économique française en 2014 est marquée par une croissance du produit intérieur brut (PIB) atone (+0,2%) ; dans ce contexte, l’activité des PME peine à se redresser : le chiffre d’affaires augmentent de 1,2% (cette croissance est la plus faible observée au cours des 4 dernières années) et la valeur ajoutée de 2,2% (après +1,6% en 2013 et +2% en 2012, sans retrouver la performance de 2011 avec +5,7%).

A la faveur de perspectives plus encourageantes pour 2015, le besoin en fonds de roulement s’accroît de 3,2% sous l’effet de la reconstitution des stocks : ce mouvement est plus particulièrement visible dans le commerce (+5,8%), l’industrie manufacturière (+3,2%), et les transportsentreposage (+3,2%)

Le taux de marge se redresse légèrement à 21,6%, mais le manque d’activité pèse sur les taux de rentabilité économique et financière, qui stagnent en 2014 d’autant qu’en 2012 et 2013, les charges de personnel ont progressé plus vite que la valeur ajoutée ; en 2014, les charges de personnel augmentent moins que la valeur ajoutée (respectivement 2% et 2,2%), alors que la pression fiscale s’allège de 1,2% ; sous ces deux effets, l’Excèdent Brut d’Exploitation augmente de 3,5%, et le taux de marge s’améliore de 0,3 point de pourcentage à 21,6%.

Les 10% d’entreprises ayant le taux de marge le plus faible ont naturellement tendance à être plus nombreuses à faire l’objet d’une liquidation judiciaire l’année suivante que celles des autres classes (jusqu’à vingt fois plus en 2007) ; d’ailleurs, le taux de marge des 10% des PME les plus fragiles se dégrade fortement à partir de 2007, pour atteindre des niveaux très négatifs en 2012 ; à l’inverse, les 10% des PME les plus saines maintiennent dans la plupart des secteurs, voire augmentent, leur taux de marge.

En 2014, la rentabilité économique reste atone en raison du manque d’activité que ne compense pas la faible amélioration du taux de marge (elle reste inférieure de près de 3 points à son niveau d’avantcrise) ; la rentabilité financière des PME indépendantes est plus élevée que celle des PME constituées de plusieurs entités.

L’investissement se stabilise en 2014 (+0,2%) après s’être fortement dégradé en 2012 et 2013 ; le taux d’investissement (rapport entre investissement et valeur ajoutée)  poursuit le recul entamé en 2011 (point haut de la période récente à 19,1%) pour atteindre 14,6% en 2014.

La stabilité apparente de l’investissement masque cependant une hétérogénéité sectorielle importante : dans l’industrie manufacturière (+8,4% en 2014, contre –2,2% et −5% les deux années précédentes), compensé en grande partie par un recul dans le commerce (−5,8%). Il est également robuste dans la construction (+3,6%) ainsi que dans le secteur des transports et entreposage (+1,7%) ; enfin, dans le soutien aux entreprises, seul secteur dans lequel les PME avaient affiché un investissement en croissance en 2013, il se replie (−3,9%).

La structure financière des PME reste stable.

Près des deux tiers des entreprises étudiées ont dégagé un résultat supérieur à celui de 2013, et près de 81% un résultat positif ; il est en hausse de 9% au regard de 2013. La rémunération des actionnaires reste stable par rapport à 2013, année durant laquelle les dividendes versés s’étaient exceptionnellement contractés.

Les capitaux propres, qui se renforcent encore en 2014 pour atteindre 42% de l’ensemble de leurs ressources, constituent leur premier poste de financement ; cette hausse des capitaux propres s’opère par incorporation aux réserves de la fraction du résultat de l’année antérieure non affectée aux actionnaires ; plus de la moitié de cet apport en fonds propres est incorporé aux réserves disponibles en 2014, qui contribuent ainsi pour 3,5 points de pourcentage à la hausse de 6,4 points des capitaux propres ; l’affectation aux réserves à caractère réglementaire est structurellement plus faible, mais leur volume total représente souvent, voire excède un tiers du résultat cumulé des PME.

L’endettement bancaire (dont le crédit-bail) prédomine dans la structure  d’endettement des PME pour 63% (68 en 2008) ; la part du financement assurée par le marché reste modeste (émissions obligataires essentiellement), tandis que la dernière composante de l’endettement financier des PME correspond à du financement intragroupe et à des dettes diverses (emprunts participatifs, billets de trésorerie, etc.) ; ces derniers instruments sont en général peu utilisés en raison des coûts qu’ils représentent pour de petites structures.

De 2004 à fin 2008, l’endettement des PME progresse, avec une augmentation de l’effet de levier financier ; en 2009, l’ajustement de court terme à la situation de crise se fait en priorité ; à partir de 2011, le développement de l’endettement financier ralentit peu à peu (forts replis du crédit bancaire à court terme). Le niveau limité de la demande de crédit apparaît globalement cohérent avec l’atonie des dépenses d’investissement en 2014.

SOMMAIRE

L’Utilisation des crédits du FISAC, gérés par la DGE

Quelques chiffres pour la période 2012-2014 :

2 026 dossiers déposés (1 218 en 2012, 535 en 2013, 273 en 2014)

2 216 dossiers financés (396 en 2012, 1090 en 2013, 730 en 2014)

116,3 M€ de subventions attribuées (31,3 M€ en 2012, 31,2 M€ en 2013, 53,8 M€ en 2014).

 

Le point sur les aides attribuées

 

1 Les aides aux entreprises (opérations individuelles)

Les opérations se répartissent en création (35%),  reprise (17%), modernisation (48%)

56% ont déclaré une évolution de leur chiffre d’affaires entre 2006 et 2010 (et parmi ces dernières, 54% plus de 10%)

Si pour les 3/4 la réduction du poids financier constitue leur motivation première, pour 1/4 le rôle d’effet de levier joué par le FISAC semble déterminant dans la naissance et/ou la définition même du projet d’investissement.

Noter l’action dans les communes rurales et celles de moins de 3000 habitants ne disposant que d’une seule activité commerciale (20% des bénéficiaires) pour faciliter son maintien.

 

Actions de développement économique des chambres de métiers et de l’artisanat (Deveco)

En 2014, les actions éligibles sont constituées de prestations d’accompagnement et de suivi collectives ou individuelles fournies aux entreprises artisanales dans six domaines et s’inscrivant dans les enjeux stratégiques du Pacte pour l’Artisanat de janvier 2013 ; la dotation totale a été de 4M€, en diminution par rapport aux dotations de 2012 et 2013 (8M€ puis 4.5M€).

 

Les pôles d’innovation pour l’artisanat et les petites entreprises : ils ont pour mission de susciter et d’accompagner les projets d’innovation des artisans, en assurant l’interface entre les professionnels et les centres de compétence (centres techniques, laboratoires, établissements d’enseignement supérieur).  

Actuellement au nombre de 21, ces pôles couvrent des domaines variés, allant de la fabrication et la réparation de l’instrumentation musicale aux métiers de bouche et à l’imprimerie en passant par les techniques multimédias et la restauration du patrimoine.

Le soutien financier a été en 2012 de 2,8M€, de 2M€ en 2013 et de 2,1M€ en 2014.

 

Les PIA ont fait l’objet d’une nouvelle évaluation en 2013 qui a montré un certain nombre de faiblesses du dispositif actuel qu’il s’agisse du fonctionnement du réseau (insuffisante ouverture sur l’extérieur, absence de taille critique, dépendance financière vis-à-vis de la DGE), ou de sa gouvernance et de son pilotage. Cette évaluation a également fait ressortir les atouts du dispositif : démarche nationale appréciée par les entreprises et leurs organisations, label valorisant pour l’artisanat et gage de qualité, levier pour la mobilisation d’autres soutiens financiers, structures d’appui facilement accessibles pour accompagner les démarches d’innovation et de modernisation des entreprises. Il a été conclu que le dispositif des PIA méritait d’être poursuivi à condition d’évoluer pour gagner en lisibilité et en efficacité, cette évolution passant par une redéfinition des critères de labellisation, une dissociation entre labellisation et financement DGE, et une modernisation de la gouvernance. Sur cette base, une nouvelle procédure de labellisation a donné lieu à la publication d’un appel à candidature fin 2014.

 

L’EPARECA (établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux) : en 2014, la dotation budgétaire annuelle a été fixée à 6.5M€ et l’EPARECA a réalisé 2 nouvelles mises en investissement et 5 décisions modificatives pour un montant estimé de 3M€. 18 opérations sont achevées et revendues, 23 centres sont en exploitation et 30 en production. 40 dossiers font l’objet d’études préalables.

 

La réforme entrée en vigueur en 2015 se traduit par :

– La mise en place de nouvelles modalités de sélection des dossiers au moyen d’appels à projets ; auparavant la procédure suivait une logique de guichet, tous les projets éligibles étant financés.

– Un engagement prioritaire aux côtés, d’une part, des entreprises les plus fragiles et, d’autre part, des communes rurales et des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

SOMMAIRE

Sur un an, l’emploi augmente de 49 200 personnes dans les services marchands non agricoles, essentiellement dans le tertiaire dont intérim avec 135 100 emplois alors que l’industrie et la construction perdent 85 900 emplois

Estimations issues des étalonnages réalisés par la Dares et l’Insee à partir de l’enquête Acemo

Au troisième trimestre 2015, l’emploi continue d’augmenter dans les secteurs marchands non agricoles (+14 900, soit +0,1%, après +23 800 au deuxième trimestre). Sur un an, il augmente de 49 200 (soit +0,3 %).

L’emploi intérimaire augmente au 3éme trimestre 2015 (+17 600, +3,2%), à un rythme proche de celui du trimestre précédent (+19 100, soit +3,6%, au 2éme trimestre) ; il est en forte hausse sur un an (+51 500, soit +10%).

Par contre sur un an, la construction a perdu 3,4% de ces effectifs (46 500 emplois) et l’industrie 1,3% (39 400 emplois).

SOMMAIRE

Au sein des TPE, les embauches ont augmenté entre juillet et septembre, mais les licenciements ont annulé cet effet, conduisant à une création nette légèrement négative  (-0,5%),

Echantillon de 1002 dirigeants de TPE (de 0 à 19 salariés, hors autoentrepreneurs), interrogés entre le 12 et le 26 octobre.

 

Si l’optimisme est en baisse en ce qui concerne leur activité au regard du dernier baromètre, les patrons de TPE sont toutefois au niveau de début 2015 et plus encore de 2012 et 2013 ; la situation financière présente la même évolution.

 

Noter que 32% disent avoir une trésorerie excédentaire (les entreprises les plus importantes en chiffre d’affaires, les services aux entreprise et le commerce), 51% être à l’équilibre et 17% déficitaire (HCR 32%)

19% ont sollicité une demande de financement auprès des banques, constatant pour 21% un durcissement des conditions d’accès pour un nouveau prêt ou une demande de garantie à un organisme de cautionnement.

 

Les embauches ont augmenté (15%, dont 9,5% pour des créations de poste, ont embauché entre juillet à septembre contre 10% depuis le début de l’année), mais les licenciements (10%) ont annulé cet effet, conduisant à une création nette négative (-0,5%) ; noter que la création nette a progressé dans les entreprises d’au moins 6 salariés (entre 8 et 10%), dans le commerce (+5%), l’industrie (+3%), alors qu’elle régressait dans les services aux particuliers (-7%) et les HCR (-5%).

13% des embauches l’ont été par des CDD de moins d’un mois, 31% par des CDD de plus d’un mois, 5% par des contrats aidés ; pour les départs, la rupture conventionnelle est toujours la vois la plus pratiquée (46%), alors que 30% ont licencié et que 25% des salariés ont quitté d’eux-mêmes.

Pour le dernier trimestre 2015, 8% prévoient d’embaucher, dont 5,5% en création de poste, et 3% de licencier, conduisant à une création nette de +2,5%

SOMMAIRE

De 2003 à 2013, la métropole de Lyon compte chaque année en moyenne 3000 établissements et 4000 emplois salariés supplémentaires dans le secteur marchand (+ 3,5% et + 1%). Ces évolutions sont comparables à celles des autres grandes agglomérations françaises, où le tissu productif est dynamique

Sources : les données sur les établissements proviennent du Répertoire des entreprises et des établissements (REE) de Sirene ;

L’étude ne précise pas si les autoentrepreneurs sont pris en compte, mais le chiffrement de 4,180 millions au 01 01 2013 pour la France, dont 98 240 dans la métropole lyonnaise laisse entendre leur prise en compte.

Ce type d’exploitation est assez rarement publié.

 

Au 1er janvier 2013, la Métropole de Lyon compte 440 000 emplois salariés du secteur marchand dans 98 000 établissements et l’aire urbaine hors Métropole, 200 000 salariés dans 54 000 établissements.

Les évolutions favorables de l’emploi salarié s’appuient sur un tissu productif dynamique : de nombreux établissements sont créés et d’autres disparaissent ; sur 100 nouvelles structures, 72 sont des créations pures ; pour le reste, il s’agit de modifications de nature structurelle (22 transferts et 5 reprises par un nouveau propriétaire). Pour 100 établissements qui disparaissent, 66 ferment définitivement ou temporairement, 28 sont déplacés vers un autre site et 6 sont rachetés.

En moyenne, quatre établissements sur dix sont concernés chaque année par ces mouvement (21% sont apparus et 18% ont disparu), soit un taux de renouvellement de 39% (34% en France métropolitaine).

Ce phénomène de renouvellement est particulièrement important dans les établissements de petite taille : un établissement sans salarié sur deux est concerné chaque année.

 

Dans l’industrie, les nouveaux établissements compensent tout juste les 14% qui disparaissent au cours de l’année ; les créations sont plus nombreuses dans la construction (26% contre 22% de disparitions), et dans les services (22% de créations contre 18% de disparitions).

 

Si les établissements du Grand Lyon se renouvelaient au même rythme qu’au niveau national (donc sans effet géographique), le taux de renouvellement serait de seulement 34%, contre les 38% observés ; idem pour l’évolution de l’emploi ; les secteurs d’activité liés à la présence de la population sont entraînés par le dynamisme démographique ; ainsi la santé progresse de 5,3% en moyenne annuelle contre 3,1% en France métropolitaine), ou encore l’hébergement et la restauration de 3,4% contre 1%.  Par ailleurs, la proximité du Grand Lyon influence les évolutions dans le pourtour de l’aire urbaine (+0,8% observé contre 0,3% attendu sil n’y avait pas d’effet géographique lié au Grand Lyon).

 

Les établissements pérennes font les gains d’emploi : les 4 000 emplois annuels supplémentaires sont la résultante d’une part de 68 000 emplois créés, de 30 400 emplois créés ou transférés dans les nouveaux établissements de l’année, auxquels s’ajoutent 37 600 emplois supplémentaires dans les établissements en croissance qui existaient déjà l’année précédente alors que  64 000 emplois disparaissent (30 700 emplois du fait de cessations ou déménagements, et 33 300 dans les établissements pérennes en déclin).

Dans le Grand Lyon, les gains d’emploi salarié ne sont par conséquent pas dus aux renouvellements d’établissements au cours de l’année ( 300 emplois, soit une perte de 0,1%), mais plutôt aux établissements qui étaient déjà présents l’année précédente (+ 4 300 emplois, soit un gain de 1,1%).

 

Les créations et les disparitions de l’année entraînent globalement une perte de 1 600 emplois salariés chaque année ( 0,4%) ; bien que plus nombreux, les établissements nouvellement créés sont de plus petite taille (1,2 salarié en moyenne, contre 1,9 dans les établissements cessés et 5 dans les pérennes).

 

En revanche, les déplacements d’établissement sont pourvoyeurs d’emplois (+1 300 salariés chaque année correspondant à la différence entre les 12 200 emplois nouveaux liés à des emménagements et les 10 900 emplois qui disparaissent à cause d’un déplacement géographique) ; ces déplacements participent pour +0,3% à l’augmentation annuelle de l’emploi ; la plupart se font sur de courtes distances (1 800 déménagent au sein de la commune, entraînant un gain de 840 emplois salariés par an) ; 400 autres changent de commune tout en restant dans la même conférence territoriale des Maires (+130 emplois chaque année) et  1 000 établissements s’éloignent de leur site d’origine tout en restant dans la Métropole (+430 emplois) ; l’ensemble de ces 3 200 établissements qui se déplacent, le plus souvent pour s’agrandir, sans quitter le Grand Lyon représentent au total 1 400 emplois supplémentaires.

Comparés aux 3 200 déplacements internes, les échanges avec l’extérieur de la Métropole sont moins nombreux (900 s’en vont chaque année, 400 restent à proximité, dans le pourtour de l’aire urbaine) ; Les nouveaux arrivants viennent pour 200 d’entre eux de l’aire urbaine, et 400 ont une origine plus éloignée. Au final, le Grand Lyon présente un déficit d’emplois liés aux transferts avec le pourtour de son aire d’attraction ( 320 emplois salariés chaque année) mais un gain avec le reste du territoire national (+ 220 emplois).

 

Les secteurs d’activité où l’emploi salarié marchand progresse le plus sur la période 20032013 le doivent aux effets cumulés des renouvellements d’établissements de l’année et du développement des établissements pérennes. Dans la santé (+5,3), renouvellements et établissements pérennes se partagent la progression de l’emploi (respectivement +2,9% et +2,4%) ; dans l’hébergement et la restauration, les deux effets se cumulent même si les renouvellements sont prépondérants (+2,4% et + 1%) ; du fait du développement des établissements pérennes, l’emploi progresse dans les services aux entreprises (+3,2% pour les activités scientifiques et techniques et +2,3% pour les services administratifs et de soutien, les renouvellements ne contribuant qu’à hauteur de +0,3% dans la progression).

À l’opposé, les secteurs dans lesquels l’emploi diminue le doivent principalement aux renouvellements de l’année (industrie notamment entre -0,1 et -3,4%).

L’évolution moyenne entre 2003 et 2013 a été en % selon les secteurs d’activité :

Co

Santé

Educa-

tion

HCR

Services aux entreprises

Constru-

ction

Finances

assurances

Trans-

ports

Commerce

Réparation

auto

Scientifiques

 techniques

Administratifs

soutien

Informatique

communication

Evol en %

+5,3

+4,2

+3,4

+3,2

+2,3

+2,1

+1,8

+1,4

+0,6

+0,3

Prépondérant*

M

EP

M

EP

EP

EP

EP

EP

M

EP

*dû principalement  aux Etablissements pérennes EP ; ou principalement aux mouvements d’entreprises M

SOMMAIRE

En regroupant toutes leurs filiales, les entreprises du secteur industriel représentent 27,5% de la valeur ajoutée du secteur privé français et 11,7% du PIB

« Jusqu’à présent, l’Insee se limitait à comptabiliser les unités légales, selon leur activité et leurs effectifs et sans examiner les liens potentiels entre elles…L’institut raisonne désormais par entreprises », regroupant ensemble les filiales appartenant à un seul et même groupe, notamment les filiales dédiées aux fonctions support (immobilier, ingénierie, holdings ou sièges sociaux et filiales commerciales).

L’Insee a étudié en détail 43 grands groupes, représentant à eux seuls 3500 unités légales ; 30% des unités légales ont changé de secteurs, passant principalement des services, vers l’industrie ou la construction.

 

Ce mode recensement fait apparaitre une économie française plus concentrée et dépendante d’un petit nombre d’entreprises : sur les 2,4 millions d’entreprises du secteur marchand, 1% concentre 65% de la valeur ajoutée, mais aussi 85% de l’investissement et 97% des exportations. Un “noyau dur” de 4 560 entreprises concentre cependant à lui seul à la fois 30% de la valeur ajouté, 70% des exportations et 25% des investissements.

Au global, la valeur ajoutée a progressé en moyenne de 0,6 % en 2013. Mais une entreprise de moins de 10 salariés sur deux a vu sa valeur ajoutée reculer en 2013. La moitié des PME ont en revanche augmenté de 1,1% leur valeur ajoutée.

 

Rappelons d’une part que le ministère en charge de l’industrie n’observe pas les TPE industrielles et que la moitié de ces TPE, classées dans l’industrie, n’en sont pas au sens commun du terme industrie ; on y trouve par exemple les céramistes d’art parce que leur secteur est par nature industriel.

SOMMAIRE

En 2013, l’INSEE comptabilise 3, 162 millions d’entreprises de moins de 10 salariés dont 1,035 million d’autoentrepreneurs et entreprises au régime fiscal de la microentreprise (33% des TPE) ; ces entreprises emploient 2,152 millions de salariés en EQTP ; mais selon les pages du document, les chiffres changent malgré une source et une année identique

Noter que selon les & de ce document, le nombre d’entreprises et les emplois EQTP diffèrent :

– 3 416 182 entreprises micro en 2012 selon le & catégorie d’entreprises, 3 369 049 en 2012 dans le & PME  (voire 3 393 602 si l’on prend en compte les unités légales),  avec une même source (Esam clap lifi 2012) et 3 161 900 unités légales en 2013 (source Esam fare) dans le & microentreprises (un chiffre qui aurait dû augmenter compte tenu du solde positif d’autoentrepreneurs), et 3 931 559 (autoentrepreneurs compris) en 2014 dans le & démographie des sociétés  et entreprises individuelles.

– Idem pour les effectifs EQTP avec en 2012, 13 397 000 salariés (les non-salariés sont ici inconnus) dont 2 468 000 dans les microentreprises dans le & catégorie d’entreprise,  2 433 000 dans le & PME pour les entreprises micro toujours en 2012  (un chiffre proche avec toutefois la même source), et 2 152 000 en 2013 pour les microentreprises dans le & microentreprises (entre 2012 et 2013 les micro auraient perdu en EQTP  entre 281 000 et 316 000 emplois ; est-ce crédible ?) Autre donnée dans le & chiffres clés des secteurs marchands avec en 2013 un effectif EQTP des microentreprises de 2 607 400 salariés (hors finances), nettement supérieur au chiffre 2013 ci-dessus.

Les décalages sont encore plus grands en ce qui concerne les chiffres d’affaires, les valeurs ajoutées et les investissements

A quelle source se fier ?

J’ai tenté de regrouper en un seul tableau les données contenues dans les 3 chapitres relatifs aux différentes catégories d’entreprise, ce qui permet de situer les décalages notamment pour les microentreprises ; ce tableau est complété ensuite par un autre relatif aux entreprises en société et aux entreprises individuelles.

 

Caractéristiques des entreprises en 2012

Microentreprises en 2013

Grandes

entreprises

ETI

PME

Micro (0-9 salariés)

Ensemble

TPE

Autoentre

preneurs*

Total

entreprises

0-9 salariés

 En groupe**

Nombre d’entreprises ou groupes d’entreprises

243

5 226

138 082

3 416 182

3 559 733

       

Nombre d’unités légales

28 528

51 541

249 443

3 442 846

3 772 358

2 126 800

1 035 000

3 161 900

110 600

Effectifs salariés EQTP (milliers)

4 094

3 119

3 716

2 468

13 397

2 147,9

4,0

2 152,0**

296,4

CA HT en Md€

         

463,2

10,6

473,8**

275,6

CA HT hors finances et assurances en Md€

1 396

1 074

815

546

3 831

       

CA  à l’export en Md€

330

204

81

18

632

16,6

0

16 ,6

39,1

Valeur ajoutée en Md€

         

164,5

4,2

168,7

57,4

VA HT hors finances et assurances

338

244

239

216

1037

       

Investissement Md€**

nc

nc

nc

nc

nc

25,7

1,2

26,9

27,1

Immobilisations corporelles/salarié

263,9

188,2

92,3

97,6

165,3

       

*et entreprises au régime  fiscal de la microentreprise

**dont entreprise appartenant à un groupe ou avec un chiffre d’affaires supérieur à 2M€

***investissements corporels bruts hors apports

Les PME non microentreprises comptent en moyenne une trentaine de salariés. 60% ont moins de 20 salariés et 12% seulement atteignent ou dépassent 50 salariés.

Les PME de l’industrie emploient en moyenne un peu plus de salariés que les autres et réalisent davantage d’immobilisations corporelles ; elles ne réalisent que 9% du chiffre d’affaires exporté, contre 35% pour les ETI et 56% pour les grandes entreprises ; toutefois, elles sont 57% à exporter, pour un quart en moyenne de leur chiffre d’affaires.

Le nombre d’entreprise et les effectifs des PME sont les suivants :

Au 31 12 2012

Commerce, HCR

transports

Industrie

Services aux

entreprises

Construction

Santé

Education

Info

com

Autres

services

Total

Nombre d‘entreprises (en milliers)

               50

25

21

23

6

5

3

134

Effectifs salariés (en milliers)

 1 446

898

663

559

251

160

102

4 079

Effectif moyen salarié EQTP

25

33

28

22

33

31

28

27

VA HT par salarié

60

63

71

60

58

90

50

63

Immob corporelle par salarié

65

97

51

47

36

42

65

65

Les catégories d’entreprise selon les espaces géographiques :

Les salariés d’Île-de-France sont 39% à travailler pour une grande entreprise ; celles-ci sont aussi très présentes dans les bastions industriels (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, les agglomérations de Clermont-Ferrand et de Toulouse et le Territoire de Belfort) ; les grandes entreprises sont aussi présentes dans l’ensemble des grandes agglomérations, couvrant ainsi tout le territoire dans des activités telles que la banque, l’assurance ou le génie civil.

Les ETI pèsent davantage dans le nord de la France, et représentent plus de 25% de l’emploi dans les Pays de la Loire, en Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine.

Le poids des PME est très élevé en Corse, dans les DOM, dans les Pays de la Loire, en Bretagne et en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes.

Les microentreprises pèsent d’avantage dans le sud de la France, particulièrement le Sud-Est, et dans les DOM ; 39% des salariés de Corse sont employés par une microentreprise, 28% dans les DOM, 24% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 23% en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon.

3 931 559 entreprises (unités légales toutes tailles comprenant les autoentrepreneurs non chiffrés) en 2014 dont la moitié en société et la moitié en entreprise individuelle :

 

Commerce

transports

Services

Entre-

prises

Santé

Educa-

tion

Construc-

tion

Autres services

personnes

HCR

« Indus-

trie »

Immob-

ilier

Info

com

Finances

Assu-rances

Total

Nombre d’entreprises au 01 01 2014

total

877 627

686 171

537 532

530 863

312 523

266 737

260 607

177 222

143 290

138 987

3 931 559

Dont en société

504 804

352 364

78 655

289 720

91 705

171,491

161 214

133 873

89 511

116 601

1 989 939

Répartition en %

25,4

17,7

4,0

14,6

4,6

8,6

8,1

6,7

4,5

5,9

100

Dont entreprises

individuelles

372 823

333 806

458 877

241 143

220 818

95 246

99 393

43 349

53 779

22 386

1 941620

Nombreuses de création 2014

Total

122 575

117 403

64 909

76 512

54 639

29 599

28 461

15 939

26 571

14 125

550 733

Dont auto

entrepreneurs

64 010

68 031

35 125

32 480

37 285

9 286

15 531

3 298

16 325

2 079

283 450

Dont classiques

58 565

49 372

29 784

44 032

17 354

20 313

12 930

12 641

10 246

12 046

267 283

Répartition en %

21,9

18,5

11,1

16,5

6,5

7,6

4,8

4,7

3,8

4,5

100

Les données par secteur d’activité en 2013 (source Esane) selon la tranche de taille EQTP pour les TPE et PME, du moins au regard des données fournies :

Poids respectifs

dans l’activité

Effectifs salariés

EQTP

Nombre

d’entreprises

Chiffre d’affaires

Hors taxes

Valeur ajoutée

Investissements

corporels

Pots respectifs au sein de l’activité

TPE

PME

TPE

PME

TPE

PME

TPE

PME

TPE

PME

Services marchands

27,4

38,6

97,1

2,8

6,8

6,5

11,9

11,0

17,6

13,8

Industrie

9,8

39,6

87,8

11,6

6,9

28,3

8,6

30,7

15,6

20,3

Commerce

26,3

38,0

95,6

4,3

23,3

40,0

28,0

35,0

26,6

34,1

Construction

37,2

40,0

95,6

4,3

41,2

33,5

44,4

32,8

48,7

29,5

Transports

7,7

29,0

91,0

8,7

11,1

28,9

10,1

22,1

6,8

20,7

Globalement les PME comptent plus dans les 5 activités listées que les TPE au regard de l’ensemble de l’activité (dommage que les services marchands n’aient pas été éclatés au moins entre services aux entreprises et aux particuliers), mais les données sont souvent peu exploitables du fait que les non-salariés n’ont pas été pris en compte (cela est très manifeste dans la construction, qui avec un effectif salarié moins important produit bien plus de chiffre d’affaire et de valeur ajoutée)

SOMMAIRE

Sur les 22,3 millions d’entreprises que comptait en 2012 l’économie marchande non-financière de l’UE, 92,7% étaient des microentreprises (de 0 à 9 personnes occupées) représentant 29,2% de l’emploi ; ces données sont-elles fiables alors qu’elles sont en grande contradiction avec celles de l’INSEE pour la France ?

Définition UE : une création d’entreprise correspond à la création d’une combinaison de facteurs de production avec la restriction qu’aucune autre entreprise n’est en fait impliquée. Les créations n’incluent pas les entrées survenues dans la population dues à des fusions, des dissolutions, des scissions ou des restructurations au sein d’un ensemble d’entreprises. De même, les entrées survenues dans une sous-population ne résultant que d’un changement d’activité ne sont pas incluses. On parle de création lorsqu’une entreprise part de zéro et commence réellement ses activités à partir de rien. Une création d’entreprise peut être considérée comme une création réelle d’entreprise si de nouveaux facteurs de production, notamment de nouveaux emplois, sont créés. Si une unité «dormante» est réactivée dans un délai de deux ans, cet événement n’est pas considéré comme une création réelle.

Sur les 22,3 millions d’entreprises que comptait en 2012 l’économie marchande non-financière de l’UE, 92,7% étaient des microentreprises (de 0 à 9 personnes occupées) représentant 29,2% de l’emploi, 7,1% étaient des PME (de 10 à 249 personnes occupées) représentant 38% de l’emploi et 0,2% étaient de grandes entreprises (au moins 250 personnes occupées) représentant 33% des personnes occupées.

Noter qu’en France selon l’INSEE, nous avions en 2012, 3,772 millions d’unités légales ou 3,560 millions d’entreprises ou groupes d’entreprises ; le décalage avec l’UE viendrait d’un décalage de définition ? D’où la difficulté de comparaison entre pays (exemple en Grande-Bretagne leurs autoentrepreneurs font-ils partie du flux d’entreprise pris en compte ?)

Les taux les plus élevés en microentreprises sont le fait de la Grèce (96,7%), de la Slovaquie (96,5%), de la République tchèque (96%), de la Pologne et du Portugal (95,2% chacun), de l’Italie (94,9%), puis de la France (94,8%). La proportion de petites entreprises (de 10 à 49 personnes occupées) était inférieure à 10% dans tous les États membres, à l’exception de l’Allemagne (14,7%), de l’Autriche (10,9%), du Luxembourg (10,6%) et de la Roumanie (10,2%) ; c’est également dans ces quatre États membres qu’étaient observées les plus grandes proportions de moyennes entreprises (de 50 à 249 personnes occupées). S’agissant des grandes entreprises (au moins 250 personnes occupées), leur proportion était inférieure ou égale à 0,5% dans tous les États membres pour lesquels des données sont disponibles.

La part de l’emploi la plus élevée dans les microentreprises est en Grèce et en Italie ; dans la majorité des États membres de l’UE pour lesquels des données sont disponibles, les microentreprises constituaient le premier employeur, avec une proportion dans l’emploi supérieure à 40% dans plusieurs États : en Grèce (58,6%), Italie (46,4%), Portugal (42,3%) et Espagne (40,8%), mais seulement 17,3% au Royaume-Uni, 18% au Luxembourg et 19% en Allemagne. Au niveau de l’UE, les grandes entreprises étaient le principal employeur (représentant 33% de l’ensemble des personnes occupées), suivies des microentreprises (29,2%), des petites entreprises (20,8%) et des moyennes entreprises (17,2%).

 

Nombre d’entreprises

Nombre de personnes occupées

Total

milliers

Dont % selon la taille de l’entreprise

Total

milliers

Dont % selon la taille de l’entreprise

Micro

1-9

Petites

10-49

Moyennes

50-249

Grandes

Plus de 250

Micro

1-9

Petites

10-49

Moyennes

50-249

Grandes

Plus de 250

Ensemble UE dont

22 347

92,7

6,1

1,0

0,2

133 767

29,2

20,8

17,2

33,0

Grèce

727

96,7

2,8

0,4

0,1

2 199

58,6

17,0

10,9

13,5

Portugal

793

95,2

4,1

0,6

0,1

2 943

42,3

20,8

nc

nc

Pologne

1 520

95,2

3,6

1,0

0,2

8 327

36,4

13,9

18,6

31,1

Italie

3 825

94,9

nc

nc

nc

14 715

46,4

nc

nc

nc

France

2 882

94,8

nc

nc

nc

15 496

29,1

nc

nc

nc

Suède

662

94,6

4,5

0,8

0,2

3 025

25,7

nc

nc

34,6

Espagne

2 385

94,5

4,8

0,6

0,1

10 923

40,8

19,6

13,5

26,1

Belgique

566

94,2

4,9

0,7

0,2

2 718

34,1

20,3

15,7

29,9

Pays-Bas

863

94,0

4,9

1,0

0,2

5 359

28,3

19,6

18,8

33,3

Finlande

226

91,8

6,8

1,1

0,3

1 458

24,5

20,9

17,6

37,0

Danemark

213

89,4

8,7

1,6

0,3

1 602

nc

nc

nc

35,0

Royaume-Uni

1 704

88,9

9,2

1,5

0,3

17 785

17,3

19,4

16,3

47,0

Autriche

308

87,1

10,9

1,7

0,3

2 671

25,0

23,9

19,2

32,0

Luxembourg

29

86,8

10,6

2,1

0,5

243

18,0

25,6

24,7

31,7

Allemagne

2 190

82,3

14,7

2,5

0,5

26 401

19,0

23,1

20,5

37,5

     En bleu, les pays d’au moins 10 millions de personnes occupées, la France appartenant plutôt aux pays du sud avec notamment l’Italie et l’Espagne, face au groupe des pays nordiques.

Dans l’ensemble de l’UE, 2,3 millions d’entreprises ont été créées en 2012 ; dans l’UE, 70,8% des entreprises nouvellement créées n’avaient aucun salarié, 26,4% en comptaient entre 1 et 4, 1,9% entre 5 et 9, et 0,9% avait 10 salariés ou plus ; les entrepreneurs individuels représentaient 46,9% du total des personnes occupées dans les entreprises nouvellement créées.

Avec 308 000 entreprises créées, la France était l’État membre de l’UE qui a enregistré le plus grand nombre de créations, devant l’Italie (275 000), l’Espagne (248 000), le Royaume-Uni (242 000), l’Allemagne (238 000) et la Pologne (229 000).

Noter que l’INSEE annonçait en 2012 pour la France 549 975 créations dont 307 478 autoentrepreneurs et 242 497 non autoentrepreneurs ; le décalage avec l’UE viendrait d’un décalage de définition ? Comment imaginer qu’au Royaume-Uni très peu de création ont seulement un effectif d’une personne et que la majorité de celles-ci ont de 1 à 4 personnes occupées ou que la Belgique a un si faible taux de renouvellement ?

 

Nombre de créations d’entreprise

Nombre de personnes occupées dans les créations

Total

milliers

Taux renouvel-

Lement*

Dont % selon la taille de l’entreprise

Total

milliers

Dont % selon la taille de l’entreprise

0

1-4

5 et +

0

1-4

5-9

10 et+

Ensemble UE dont

2 315

10,4

70,8

26,4

2,8

3 500

46,9

31,1

8,3

14,3

Pologne

229

15,1

86,9

11,3

1,9

340

63,1

17,6

5,7

13,6

Royaume-Uni

242

14,2

12,1

80,5

7,4

554

6,3

52,8

14,4

26,5

Portugal

101

12,7

81,5

16,5

1,9

130

63,5

21,2

6,5

8,8

Finlande

26

11,5

65,0

33,8

1,2

14

18,7

50,0

10,0

21,3

Danemark

24

11,3

81,8

17,3

0,9

21

62,5

30,3

5,5

1,7

Allemagne

238

10,9

72,9

24,0

2,1

347

50,4

36,3

7,4

5,9

France

308

10,7

92,3

6,5

1,2

399

75,9

12,5

2,7

8,9

Espagne

248

10,4

78,0

19,0

3,1

378

55,2

27,7

10,2

6,9

Luxembourg

3

10,3

55,1

39,0

5,9

5

23,0

43,9

15,5

17,7

Suède

50

7,6

65,7

32,3

2,0

63

43,4

44,7

8,7

3,1

Pays-Bas

64

7,4

86,4

11,2

2,3

89

63,8

15,8

6,8

13,7

Italie

275

7,2

76,1

22,1

1,9

354

53,2

27,2

6,4

13,1

Autriche

21

6,8

50,7

42,5

6,8

50

20,8

43,2

12,8

23,2

Belgique

28

4,9

80,8

17,4

1,8

42

61,7

23,3

5,7

9,3

                         

*Le taux de renouvellement est le nombre de création/le nombre d’entreprise

La plus grande proportion de créations d’entreprises sans aucun salarié a été enregistrée en France (92,3%), suivie par la Pologne (86,9%), les Pays-Bas (86,4%) et la République tchèque (86,1%).

Les entrepreneurs individuels représentaient la plus grande part de l’emploi dans les entreprises nouvellement créées dans quatorze États membres, avec 75,9% en France, 66% en République tchèque, 63,8% aux Pays-Bas, 63,5% au Portugal, 63,1% en Pologne, 62,5% au Danemark et 61,7% en Belgique.

Dans l’ensemble de l’UE, les entreprises sans aucun salarié comptaient pour 46,9% de l’emploi dans les entreprises nouvellement créées, les entreprises de 1 à 4 salariés pour 31,1%, celles de 5 à 9 salariés pour 8,3% et les entreprises d’au moins 10 salariés pour 14,3%.

SOMMAIRE

Les TPE soumises à l’impôt société, au nombre de 1,280 million en 2013, totalisent 14,7% de cet impôt brut et 9,4% des créances fiscales ; 38% des TPE ont bénéficié de crédit d’impôt contre 77% des PME et ETI et 100% des grandes entreprise

Les bénéfices des entreprises sont imposés soit à l’impôt sur les sociétés (IS) soit à l’impôt sur le revenu. Sont soumises de plein droit à l’IS, les sociétés de capitaux et, sur option, les sociétés de personnes, les sociétés en participation, les sociétés civiles, les EURL, etc. Le résultat fiscal imposable est soumis au taux normal (33,3%) ou au taux réduit (15 %) pour les PME sous certaines conditions.

 

2013

Microentreprises

PME

ETI

Grandes entreprises

Ensemble

Nombre de redevables

1 280 400

173 900

6 000

300

1 460 600

Répartition

87,7

12,0

4,1

,0 2

100

Montant de l’impôt brut en M€

7 096,1

13 441,1

1 502,0

16 005,4

48 142,6

Répartition

14,7

27,9

23,9

33,2

100

Nombre de bénéficiaires de crédits d’impôt

au sein de leur taille

485 200

135 100

4 600

300

635 700

Répartition

37,9

77,7

76,7

100

43,5

Créances en M€

1 854,8

5 209,9

4 176,0

8 406,2

19 690,3

Répartition

9,4

26,5

21,2

42,7

100

70% de l’impôt société brut (49,1Md€ en 2012, mais 48,1Md€ en 2013) est concentré sur trois secteurs, le commerce (32%), le secteur financier, et l’industrie.

Les crédits d’impôt (11 Md€, dont près de 6 Md€ pour le crédit impôt recherche, et 19,7Md€ en 2013 du fait du CICE) se répartissent de manière homogène entre les différents secteurs.

Pour mémoire, les impôts et taxes, pesant sur les entreprises en 2013 se sont chiffrées à 102,058Md€ ; ils se répartissent ainsi :

Taxes sur les résultats

Taxes CVAE

et C3S

Taxes sur masse salariale

Taxation du capital

Total

Impôt société

Impôt

revenu

Total

Taxe sur

salaire

Autres dont

Taxe apprentissage

Total

CFE

Taxes

 réseaux,

pylônes

Taxes

CCI

CMA

Véhicules

société

Autres,

Enregis-trment…

58,778

50,985

7,793

17,759

14,763

13,128

1,635

10,759

6,155

1,461

1,553

0,876

0,804

SOMMAIRE

Questions d’actualité sur les migrants, les mesures pour l’environnement et les élections régionales : opinion des dirigeants de TPE

Echantillon de 1002 dirigeants de TPE (de 0 à 19 salariés, hors autoentrepreneurs), interrogés entre le 12 et le 26 octobre.

 

L’opinion sur les migrants : à la question « diriez-vous que la France est en mesure de permettre l’intégration sociale et économique d’environ 24 000 personnes, décidée dans le cadre des accords européens sur l’accueil des migrants ? », 60% disent non (dont 34% certainement pas) ; les plus favorables sont en région parisienne (58%), ceux aux chiffres d’affaires d’au moins 500K€ (51%), ceux en trésorerie excédentaire (48%) ; les moins favorables sont les artisans.

Seuls 36% pensent que l’apport des migrants est nécessaire à notre économie, du fait du vieillissement de la population  (53% région parisienne, 43% chiffres d’affaires de plus de 100K€).

33% disent être prêts à embaucher un de ces migrants (sous réserve de formation linguistique et d’adaptation aux techniques utilisées dans l’entreprise)

Ceci étant 45% estiment que les populations d’origine étrangère se sont bien intégrées en France tout en conservant leur identité et 35% qu’elles ont largement adopté les valeurs de la société française.

 

Autre question relative à l’environnement à l’approche de la COP21

42% estiment que la prise en compte de cette problématique est un enjeu immédiat et 52% à long terme.

Pour 70% c’est un moyen de réduire la facture énergétique et pour 68% une opportunité de croissance et de réduction de chômage.

Une forte minorité (44%) est prête à recourir à de véhicules électriques ou hybrides, à mieux maitriser leur consommation d’énergie et d’eau, à travailler en partenariat pour le recyclage ; 33% envisagerait de changer de matériaux ou d’équipements de protection et 32% un audit ad hoc.

Mais 52% parlent aussi de contraintes administratives supplémentaires, 40% de surcoût, et 36% d’opportunité de développement pour leur entreprise.

 

A propos du code du travail : 58% disent en disposer un sein de l’entreprise (68% les plus de 10 salariés et 64% les artisans). 45% disent bien connaitre les obligations qui s’appliquent dans leur entreprise, notamment à propos de l’embauche et de la prévention des risques (79%), des CDD et des cotisations sociales (72%), du licenciement (68%), de la formation professionnelle (60%). 58% se disent sereins face à ces questions.

En cas de difficulté, 87% consultent leur expert-comptable, 31% un avocat, 26% la CCI, CMA ou leur organisation professionnelle, 20% l’inspection du travail et 18% internet.

 

A propos des mesures fiscales et sociales : 23% disent en avoir bénéficié (la moitié pour les plus de 3 salariés), ce qui est en décalage avec les données connues par exemple pour le CICE.

 

A propos des élections régionales : 34% se disent intéressés, mais 58% disent vouloir voter (notamment les TPE les plus importantes en chiffre d’affaires).

48% déclarent être favorables à la droite (Républicains, Modem, UDI),  27% à la « gauche » (PS, Verts, front de gauche, extrême gauche) 19% au FN :

 

« Droite »Républicains, UDI,  Modem

PS

Verts

Front de

gauche

Extrême

gauche

FN

autres

aucun

Ne se prononcent

pas

Pensent la victoire de

43

12

8

6

 

14

1

8

8

Envisagent de voter

48

13

9

3

2

19

6

0

0

60% déclarent voter en fonction de considérations locales (75% les services aux entreprises) et 37% pour sanctionner le gouvernement (51% le commerce).

Les thèmes qu’ils affichent comme prioritaires :

L’emploi

L’éducation

La lutte contre

l’insécurité

Les transports

en commun

La santé

Le soutien à

la ruralité

La protection

de l’environnement

La construc-

Tion de

logements

Les quartiers

difficiles

Le

numérique

47%

27

21

19

18

15

15

15

11

10

En retour, les dirigeants de TPE disent modérément connaitre les propositions des partis politiques ou faire confiance à ces partis pour proposer une solution durable pour relancer la croissance et la réduction du chômage :

 

Républicains

Modem

UDI

PS

Front de gauche

FN

« % moyenne »

tout politique

Connaissent les propositions

40

19

24

Non sollicité

Non sollicité

35

 

Confiance pour la relance

de la croissance et de l’emploi

36

30

32

17

10

14

19

SOMMAIRE

Numérique et rupture économique, notamment facteur d’émergence d’autoentrepreneurs, jugés « main d’œuvre peu qualifiée », et en risque pour leur retraite

L’économie numérique se singularise par l’importance des phénomènes de rendements croissants : plus une entreprise a de clients, plus elle est «productive», au sens où elle peut offrir un meilleur service pour le même prix, ce qui attire de nouveaux clients. Ce phénomène est lié aux effets de réseau qu’amplifie grandement le numérique avec notamment l’abaissement des coûts de transaction ; les technologies numériques rendent plus l’authentification de l’autre partie d’une transaction, facilitent l’apprentissage de la réputation, permettent de communiquer aisément et de retracer les échanges, et donc d’établir de la confiance entre des parties ; de là vient l’apparition des plates-formes, par lesquelles on peut trouver des clients dans des conditions optimisées et sécurisées. Les rendements croissants viennent aussi des algorithmes d’apprentissage, utilisés pour améliorer constamment leurs performances. De plus,  les coûts d’entrée sont faibles (peu de capital physique nécessaire).

Ces caractéristiques poussent les entreprises à la grande taille et à la concentration, ce qui ne signifie pas qu’elles sont exemptes de concurrence, le monopole d’une entreprise étant moins durable dans l’économie numérique que dans les activités de réseau traditionnelles. Même phénomène pour les grandes entreprises numériques entre elles, en proie à une forte concurrence, du fait de la dépendance des utilisateurs ; en effet, dans les services de réseau traditionnels, les économies d’échelle et effets de réseau viennent de l’infrastructure, qui impose des coûts fixes élevés, alors que dans l’économie numérique, les effets sont liés à la confiance inspirée aux utilisateurs.

La France accuse du retard dans l’économie numérique par rapport aux autres pays de l’OCDE : en 2013, les secteurs TIC représentaient 4,3% du PIB en France, contre une moyenne OCDE de 5,5% ; en 2014, seules 64% des entreprises françaises disposaient d’un site Web, contre 76% en moyenne dans l’OCDE ; la même année, seules 17% des entreprises françaises utilisaient les réseaux sociaux pour leurs relations clients, contre 25% dans l’Union européenne. Plusieurs facteurs expliquent ce retard :

– La main d’œuvre : les spécialistes TIC ne représentent que 2,8% de l’emploi, contre 3,5% en Allemagne, 4,1% aux États-Unis et 6,1% en Finlande.

– Des réglementations inadaptées sur les marchés de biens et services, sur le marché du travail et au sujet des faillites d’entreprises

– le manque de fonds d’investissement de grande taille capables de prendre des risques importants sur des durées longues, ainsi que des «business angels» en nombre suffisant

Il faut donc agir sur l’amorçage et la croissance des entreprises numériques, le cadre juridique propice à leur développement et le déploiement d’infrastructures de nature à accélérer la transition numérique de l’économie dans son ensemble et sur la culture entrepreneuriale.

Noter que le travail peu qualifié dans l’économie numérique prend souvent la forme d’une activité indépendante plutôt que salariée (chauffeurs de VTC par exemple) ; elle favorise l’émergence du travail indépendant pour plusieurs raisons :

– L’externalisation est plus facile tant pour les entreprises du fait de la baisse des coûts de transaction que pour les travailleurs dont le coût des actifs nécessaires à l’exercice de leur métier a beaucoup diminué.

– La possibilité d’appariement direct avec les clients sur les plates-formes permet au travailleur indépendant de bénéficier d’une flexibilité sur ses horaires et de combiner plusieurs activités.

–  L’individualisation de la réputation des prestataires affaiblit l’avantage organisationnel du salariat (l’entreprise individuelle donne naturellement des incitations plus fortes à la performance)

– Enfin, le statut d’autoentrepreneur constitue une alternative simple et fiscalement avantageuse.

« On peut craindre également que les nouveaux indépendants sous-épargnent par myopie ou manque d’information sur les niveaux de pension auxquels ils ont droit dans le cadre de leur régime de retraite. Contrairement à des professions traditionnellement exercées par des travailleurs indépendants, les travailleurs indépendants du numérique n’immobilisent pas au long de leur carrière un actif tel qu’un fonds de commerce ou une licence de taxi. Faute de cette modalité d’épargne individuelle, l’arrivée à l’âge de la retraite de cette population pourrait révéler des difficultés économiques inédites… Il faut donc non seulement les informer de la nécessité d’épargner, mais aussi leur offrir un dispositif simple d’épargne individuelle fiscalement avantageux et facilement portable, couplé à un dispositif de calcul de leur future retraite. Les administrations sociales pourraient déployer les infrastructures logicielles nécessaires, accessibles elles aussi via des API, pour que des opérateurs (plates-formes de l’économie collaborative ou tiers spécialisés) promeuvent ces dispositifs auprès de ces micro-entrepreneurs et les opèrent pour leur compte ».

Et plus loin dans le texte « l’emploi peu qualifié dans l’économie numérique repose en France sur le statut de l’autoentrepreneur…certains lui reprochent une concurrence déloyale avec les entrepreneurs de droit commun ; d’autres déplorent son plafond bas…Face à ces critiques, il nous semble important de pérenniser le statut d’autoentrepreneur tout en réduisant les distorsions fiscales qui lui sont liées. »

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Jeunes, niveaux de formation et entrepreneuriat au Québec

Source : Mission pepite entre le 31 octobre et le 7 novembre 2015 »

 

L’environnement Québécois de l’entrepreneuriat étudiant : Il ressemble, pour le primaire et le secondaire, au système français ; mais en fin de secondaire un « sas » est mis en place entre le secondaire et le supérieur via les DES ou la formation professionnelle.

 

Pour l’enseignement supérieur, l’année se décompose en trimestres ; les étudiants composent leur formation grâce à la modularisation des programmes ; Ils peuvent dans certains cas suivre des formations multidisciplinaires en combinant une majeure et des mineures de domaines différents.

L’enseignement supérieur est payant pour les étudiants, contrairement aux universités françaises (coût d’environ 3000 $), ce qui implique que beaucoup d’étudiants travaillent pendant leurs cursus et qu’ils reprennent leurs études après plusieurs années de travail entre chaque niveau de diplôme. La formation continue est aussi très développée.

 

Les enjeux québécois autour de l’entrepreneuriat : la population jeune (de 15 à 29 ans) est en baisse en terme de proportion (30% en 1970, 20% en 1996, aujourd’hui de 18,2%). Le taux de chômage est en baisse chez les jeunes, et devrait encore diminuer. Par ailleurs, on observe un nombre important d’immigrés (1/3 des 15 à 29 ans), dont beaucoup de français.

La pyramide des âges est totalement inversée, ce qui implique notamment une augmentation importante du nombre d’entreprises à reprendre mais aussi des besoins nouveaux pour des populations âgées.

 

Depuis les années 1980 plusieurs plans successifs ont été mis en place pour la jeunesse, ils intègrent l’entrepreneuriat depuis le début des années 2000. L’objectif est de promouvoir la culture entrepreneuriale chez les jeunes en développant des valeurs telles que la créativité, la solidarité, la confiance en soi et l‘initiative.

Pour ce faire, des agents de sensibilisation avaient été mis en place sur les territoires québécois, avec les centres locaux de développement (CLD) notamment au sein des carrefours jeunesse emploi. Ces structures ont été fermées suite à des coupes budgétaires importantes du gouvernement.

La création de clubs entrepreneuriaux a été incitée, le gouvernement a appuyé le développement d’un concours unique «osentreprendre » qui est une compétition entrepreneuriale de grande envergure qui se déploie et s’enracine aux échelons local, régional et national depuis maintenant 18 ans. Le mentorat a été développé, notamment à travers  la création d’une fondation.

A noter une place importante laissée à l’Economie sociale et solidaire.

 

De plus, le système éducatif est marqué par un décrochage important des élèves autochtones dans des proportions équivalentes en France du primaire au secondaire. La démarche entrepreneuriale et d’engagement a été mise en place pour travailler sur la persévérance scolaire et les résultats sont probants.

Afin de favoriser la sensibilisation, et la diffusion de l’esprit d’entreprendre de nombreux outils ont donc été mis en place. Accessibles à tous, de manière simple et gratuite ils sont utilisables à tous les niveaux scolaires, c’est-à-dire dès le préscolaire.

De plus, via des guides d’accompagnement, des formations qui peuvent s’appuyer sur des sites comme entreprendrecestappprendre.com ou devenirentrepreneur.com ; les porteurs de projets bénéficient d’une information claire et d’aide dans leurs démarches.

 

De nombreuses portes d’entrées sont aussi mises en place pour orienter et accompagner le futur créateur telles les carrefours jeunesse emploi (équivalent des missions locales en France), mais aussi le Service d’Accompagnement pour les Entrepreneurs, le Saje. Ces structures viennent en complément des organismes de types Chambre de commerce, ou les centres entrepreneuriat des universités.

 

L’entrepreneuriat dans l’enseignement supérieur : de nombreux programmes dédiés courts ou longs (formations diplômantes ou non) ont été mis en place dans les universités à chaque niveau d’études. Les clubs d’entrepreneurs étudiants se sont beaucoup développés.

Les universités intègrent ou travaillent en étroite collaboration avec des incubateurs, des accélérateurs. Elles peuvent même être amenées à suivre les entreprises dans leurs premières années d’existence.

 

Pour financer ces actions, les universités s’appuient sur les fondations de leurs établissements ou créent ex nihilo des services entrepreneuriat sous forme de structure à but non lucratif mais non-inscrits dans l’institution universitaire.

Très liée à la culture nord-américaine, la démarche entrepreneuriale universitaire québécoise repose sur la notion de défi et l’échec fait partie intégrante de l’expérience d’un porteur de projet. Aussi, de nombreux programmes de recherche ont été développés dans les universités autour des thèmes de l’entrepreneuriat en intégrant des profils de chercheurs différents : allant de la gestion, à l’économie, l’entrepreneuriat, la sociologie, le droit, …

Le mode universitaire est clairement tourné vers les entreprises à haut potentiel d’innovation : les start-up.

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