Archives mensuelles : août 2015

Les jeunes titulaires de CAP et BEP, et, dans une moindre mesure, les bacheliers professionnels, rencontrent en 2013 des difficultés en nette progression pour accéder au marché du travail, notamment dans le secteur de l’industrie

Pour suivre l’itinéraire des jeunes au cours de leurs premières années de vie active, le Céreq a créé le dispositif d’enquêtes Génération. Ces enquêtes interrogent régulièrement un échantillon représentatif de jeunes sortis du système scolaire une année donnée. En 2013, le Céreq a interrogé un échantillon de 33 500 jeunes représentatif des 708 000 jeunes sortis pour la première fois du système éducatif en 2010 en France (métropole + Dom).  

 

Les jeunes titulaires de CAP et BEP, et, dans une moindre mesure, les bacheliers professionnels, rencontrent en 2013 les plus grandes difficultés sur le marché du travail ; l’enseignement secondaire semble aujourd’hui perdre de son importance au sein de la société, même si un tiers des jeunes entrant sur le marché du travail ont encore un diplôme de l’enseignement professionnel secondaire ; un glissement assez important en volume s’opère du niveau V (CAP/BEP) vers le niveau IV (bac).

3 ans après leur sortie d’études, le taux de chômage décroit nettement en 2013, au fur et à mesure que le niveau de diplôme augmente (de 49% pour les sans diplôme à 10% pour ceux diplômés du supérieur) ; il en est de même pour l’emploi durable (CDI, à son compte, contrats nouvelle embauche).

 

La situation en termes de taux de chômage s’est nettement dégradée depuis 2001, notamment depuis 2007 : celui-ci a nettement augmenté entre 2007 et 2013, pour les diplômés de niveau V industriel et les bac pro industriel (plus du doublement) ; la hausse a été plus modeste pour les autres niveaux de diplôme.  

 

En ce qui concerne les emplois à durée indéterminée, la situation 2013 est proche pour ceux issus du secondaire (56 et 62%), plus favorable que pour les non diplômés (40%), mais moins favorables au regard de ceux issus du supérieur (76%) ; le décalage avec 2007  est moins favorable au niveau V (-10%) qu’aux niveaux IV (-3) ou supérieur (-1) :  

 

Taux de chômage

Taux d’emploi à durée indéterminée

Génération

1998

2004

2010

Ecart 2013/

2010

1998

2004

2010

Ecart 2013/

2010

Interrogée en

2001

2007

2013

2001

2007

2013

Non diplômés

25

32

49

+53

50

48

40

-17

Diplômés de niveau V

13

17

31

+82

61

62

56

-10

  CAP industriel

10

15

32

+113

68

67

63

-6

  CAP tertiaire

17

20

31

+55

65

62

56

-10

  BEP tertiaire

18

21

31

+48

54

57

49

-14

  BEP industriel

8

14

28

+100

63

61

55

-10

Diplômés de niveau IV

8

13

20

+54

65

64

62

-3

  Bac techno tertiaire

11

17

23

+35

50

49

47

-4

  Bac techno industriel

8

15

22

+47

65

65

65

0

  Bac pro/BP tertiaire

9

14

21

+50

67

66

64

-3

  Bac pro/BP industriel

5

7

16

+129

77

76

70

-8

Diplômés du secondaire

10

15

24

+127

62

62

58

-6

Diplômés du supérieur

5

7

10

+43

77

77

76

-1

  Rares sont les spécialités de formation qui échappent entre 2007 et 2013 à une dégradation de l’accès à l’emploi de leurs sortants, au point d’affecter jusqu’aux spécialités qui offraient plutôt de bonnes conditions d’insertion dans les périodes précédentes (mécanique, électricité) ; les spécialités déjà en difficulté auparavant, comme le secrétariat-bureautique, connaissent un accroissement continu de leur taux de chômage.  

SOMMAIRE

En 2013, 127 624 salariés en insertion ont travaillé dans une structure de l’insertion par l’activité économique (IAE), en moyenne chaque mois ; 143 343 salariés ont été embauché ou mis à disposition. A leur sortie, 48% sont au chômage et 40% en emploi

Expérimentée localement par des travailleurs sociaux à la fin des années 1970, l’insertion par l’activité économique est inscrite dans le code du travail depuis la loi de lutte contre les exclusions de 1998. Elle est le fruit de l’initiative conjuguée des acteurs sociaux et des pouvoirs publics (en France comme en Europe) et s’inscrit dans le champ de l’économie sociale et solidaire.

 

Ces salariés sont répartis dans 3 800 structures conventionnées par l’État (les ¾ sont des associations, 18% des sociétés et 3% des scop).

46% de ces salariés sont mis à disposition par une association intermédiaire (AI), 34% travaillent dans un atelier et chantier d’insertion (ACI), 10% dans une entreprise d’insertion (EI) et 10% dans une entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI).

Structures actives et Salariés en insertion Ateliers et Chantiers d’insertion (ACI) Entreprises d’insertion (EI) Associations Intermédiaires (AI) Entreprises de travail Temporaire (ETTI) Total
Structures actives
2013 1 900 930 745 250 3 825
Répartition en % 50 24,3 19,5 6,5 100
Evolution 2013/2007 +23,4 -1,6 -1,3 +13,6 +10,5
Salariés en insertion
2013 43 500 12 500 58 800 12 800 127 600
Répartition en % 34 9,8 46,1 10 100
Evolution 2013/2007 +40,3 -2,3 +9,9 +30,6 +19,1
Evolution 2013/2012 +2,9 -3,7 -2,6 +9,0 0

En 2013, le nombre de salariés et les embauches se stabilisent (+0,5%), après trois années de forte croissance (+2,8% en 2012) ; cette pause est la première depuis la crise de 2008-2009 et fait suite à une hausse du nombre de salariés en insertion au cours des six dernières années (+20%), essentiellement porté par les ateliers et chantiers d’insertion et les associations intermédiaires.

Entre 2013 et 2012, la hausse des embauches est le fait des ETTI (+1,7%), des ACI (+1,4%) et des AI (+0,7%), alors que les EI ont connu une baisse de 6,1%.

 

L’évolution dans le temps se situe ainsi (des plus fortes progressions aux baisses) :

– Les ETII comptent 12 800 salariés en hausse de 9%, de 10% en volume d’heures travaillées et de 11% de missions en plus, avec un nombre d’heures moyen par mission quasiment stable (44 heures) ; mais le nombre annuel moyen de missions par salarié est en nette hausse ; le nombre d’embauche 2013/2012 a cru de 1,7%.

Les ACI comptent en moyenne 43 500 salariés en insertion, soit une hausse de 2,9% après +5,9% en 2012 ; globalement, le nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé en ACI a repris sa croissance tendancielle observée depuis 2007 : le nombre d’embauche a cru de 1,4% entre 2013 et 2012.

les AI comptent 58 800 salariés, en baisse de 2,6%, après deux années de forte croissance (+4,6% chaque année) ; en 2013, comme l’année précédente, les salariés des AI ont réalisé près de 1,3 million de missions, mais le total des heures travaillées a nettement ralenti (+1,3% après +8% en 2012), avec un nombre d’heures moyen par mise à disposition stable (19 heures) ; les embauches ont cru de 0,7% entre 2012 et 2013.

les EI  employaient 12 500 salariés en insertion (-3,7% entre 2012 et 2013) ; elles ont réduit les renouvellements de contrat, et surtout diminué les embauches (-6,1%) ; ces dernières sont progressivement passées de 15 300 en 2008 à 12 400 en 2013 ; le nombre de salariés des entreprises d’insertion a continuellement diminué depuis trois ans. Le nombre d’EI a aussi continuellement décru depuis 2010, passant de 1 004 à 928 en 2013 (-5%).

 

Chacun des quatre types de structures de l’IAE est plus ou moins spécialisé dans certains secteurs et recrute sur des métiers particuliers :

– Les associations intermédiaires sont pour près des 2/3 tournées vers les services à la personne et le nettoyage (espaces verts, propreté industrielle…)

– Les ateliers et chantiers d’insertion le sont notamment vers les espaces verts (38%), et la propreté (17%)

– les entreprises de travail temporaire le sont vers la construction (45%), les transports (15%) et l’industrie (13%)

– Les entreprises d’insertion se positionnent sur les services à la personne et à la collectivité (48%), puis se répartissant dans les différents autres secteurs.

Salariés nouvellement embauchés Associations intermédiaires Ateliers, chantiers d’insertion Entreprises de travail Temporaire Entreprises d’insertion Ensemble
Nombre de salariés embauchés en 2013 58 176 47 627 25 157 12 387 143 343
Répartition par activité
Services à la personne et à la collectivité 50,5 17,3 11,5 48,1 32,4
  Dont aide à la vie quotidienne 25,8 1,0 0,4 3,5 11,2
  Dont nettoyage et propreté industriels 18,8 5,0 6,4 19,8 12,1
  Dont propreté et environnement urbain 1,7 9,7 4,1 22,7 6,6
Espaces verts et production agricole 11,8 37,7 6,5 8,6 19,2
  Dont espaces naturels et verts 9,3 29,2 2,4 5,9 14,4
Construction 5,5 9,5 44,7 6,7 13,8
Transports (déménagement, magasinage…) 11,2 5,2 15,4 10,5 9,9
Installation et maintenance (entretien véhicules, entretien technique) 5,6 12,9 1,4 6,1 7,3
Industrie 1,9 4,8 12,7 10,9 5,5
Hôtellerie, restauration, tourisme, animation, loisirs 6,8 3,3 2,8 3,5 4,6
Commerce 1,7 5,0 1,4 2,5 2,8
Supports à l’entreprise 3,5 1,5 2,3 1,0 2,4
Autres 1,6 2,9 1,4 2,1 2,1
Ensemble 100 100 100 100 100

La durée passée par les salariés en insertion dans l’emploi est en hausse de 2 mois au regard de 2011, particulièrement marquée dans les ACI ; 69% restent en insertion au moins 6 mois et 47% au moins un an. Par contre, on reste moins longtemps dans les entreprises de travail temporaire (ce qui est leur vocation), 53,5% moins de 6 mois.

  Associations intermédiaires Ateliers, chantiers d’insertion Entreprises de travail Temporaire Entreprises d’insertion
Moins de 3 mois 21,7 7,6 29,6 13,3
De 3 à 6 mois 15,7 15,4 23,9 18,2
De 6 à 12 mois 20,4 28,8 22,5 21,2
De 12 à 24 mois 16,7 36,4 15,0 25,2
24 mois et plus 25,6 11,6 9,0 22,1

La plupart des salariés des EI et des ACI concluent un premier contrat d’une durée moyenne de 6 à 7 mois, et sont renouvelés ensuite ; en moyenne, ils y restent un peu moins d’un an, contre moins de 7 mois pour les salariés des ETTI.

 

Que deviennent-ils ensuite en moyenne 18 mois après leur embauche ? 72% sont sortis en 2012 alors qu’ils sont entrés entre septembre et décembre 2010 ; parmi ces derniers, 48% sont à nouveau au chômage, 40% en emploi (dont 14% en CDI ou à leur compte, 21% en CDD/intérim et 4% en emploi aidé), 7% en formation, 5% en inactivité ; cette situation change selon la structure d’emploi, les ex salariés des entreprises de travail temporaire sont 51% en emploi, tout comme les 53% d’associations intermédiaires, alors que 64% des salariés  de chantiers d’insertion et 54% des ex salariés des entreprises d’insertion sont au chômage.

  Associations intermédiaires Ateliers, chantiers d’insertion Entreprises de travail Temporaire Entreprises d’insertion Ensemble
Ont quitté la structure 69 77 75 63 72
En emploi 53 24 51 34 40
 Dont non aidé et non stable (CDD, intérim…) 26 14 28 18 21
 Dont stable (CDI, à son compte) 21 7 19 12 14
 Dont aidé 6 4 4 3 5
En formation 6 8 7 7 7
Sous-total 59 32 58 41 47
Au chômage 34 64 39 54 48
Inactif 7 4 3 5 5

Le profil des embauchés : des hommes (60%), des 26-49 ans (58%), de niveau CAP-BEP (46%), au chômage (84%) depuis plus de 12 mois (56%) ; 45% bénéficient de minima sociaux.

 

Ce profil connait des différences selon les structures :

– Plus de femmes dans les associations intermédiaires (58%), peu dans les entreprises de travail temporaire très tournées vers la construction (18%)

– Peu de décalage en ce qui concerne les âges, les niveaux de diplôme, le fait d’être inscrit à Pôle Emploi

– Toutefois plus de chômeurs de longue durée dans les ateliers et chantiers d’insertion (67%), voire les entreprises d’insertion (59%) ; idem pour les allocataires de minima sociaux (respectivement 71 et 49%) ; ce sont les plus éloignés de l’emploi.

Salariés nouvellement embauchés Associations intermédiaires Ateliers, chantiers d’insertion (CUI-CAE) Entreprises de travail Temporaire Entreprises d’insertion Ensemble
Nombre de salariés 2013 58 800 43 500 12 800 12 500 127 600
Caractéristiques de profil
Sexe Hommes 42 68 82 66 60
Femmes 58 32 18 34 40
Age Moins de 26 ans 30 26 34 23 29
De 26 à 49 ans 54 62 56 65 58
50 ans et plus 16 12 10 12 13
Niveau de formation Inférieur au CAP 34 34 35 35 34
CAP-BEP 44 49 48 44 46
Bac et plus 23 17 17 21 20
Durée inscription à Pôle Emploi avant l’embauche Inscrits à Pôle Emploi 78 88 86 94 84
Moins de 6 mois 31 18 17 21 23
De 6 à 12 mois 21 15 32 19 21
De 12 à 24 mois 22 27 27 27 25
Plus de 24 mois 26 40 24 32 31
Minima sociaux RSA 22 58 20 34 35
Allocation spécifique de solidarité 5 8 4 9 6
Allocation autre 4 5 3 6 4

SOMMAIRE

La consommation collaborative priorise l’économie faite, avant la solidarité et le choix d’une autre forme de société ; elle implique la moitié de la population ; elle est plus présente chez les jeunes et les CSP+

« Prospective : enjeux et perspectives de la consommation collaborative », DGE, PICOM, PIPAME, non daté Méthodologie : 2 006 personnes interrogées en ligne de plus de 18 ans, entre le 15 et le 20 octobre 2014

 

5 groupes différents se structurant autour de deux axes (selon une analyse ACP) :

– le premier, horizontal, représente les principaux leviers de la consommation collaborative et distinguant les individus principalement sensibles aux bénéfices économiques qu’offrent ces pratiques des individus davantage sensibles aux dimensions sociales et environnementales ainsi qu’aux valeurs de solidarité et de partage que véhiculent la consommation collaborative.

– Le second, l’axe vertical représente le niveau de confiance que les individus accordent au modèle de la consommation collaborative : d’une confiance élevée dans les pratiques de la consommation collaborative et les échanges entre particuliers à ceux qui sont en défiance parce que synonymes, d’arnaques, de tracas et d’insécurité.

 

Les 5 groupes (classés dans l’ordre d’intérêt) :

 

Les opportunistes (40% de l’échantillon) : la réalisation d’économie et/ou le gain d’argent les motivent  (62% à le dire): viennent ensuite des aspects très concrets de facilité et de praticité lié à un acte de consommation le plus souvent dématérialisé ; ils se montrent toutefois très sensibles aux questions de sécurité des transactions ; enfin l’idée de faire durer les objets et de limiter le gaspillage constituent des bénéfices non négligeables à leurs yeux ; en revanche, ils ne mettent pas en avant les bénéfices sociaux et environnementaux de ce modèle de consommation. Ce sont plutôt des moins de 50 ans (32% de moins de 35 ans) ; issues des catégories supérieures (cadres et professions intermédiaires 41%), des urbains (34% dans des villes de plus de 100 000 habitants) ; 60% sont très connectées ; 4% ont l’habitude d’évaluer produits et plateformes

 

Les engagés (13%) : leur prise de position engagée en faveur de l’environnement constitue la principale raison de leur implication dans la consommation collaborative ; les notions de solidarité (39%), de partage (35%), de communauté (21%), de convivialité (30%) occupent une place essentielle. Les bénéfices qu’ils entrevoient sont doubles : aider les gens dans le besoin, apprendre et partager des connaissances, être acteur dans la co-construction d’un modèle de consommation, mais ils soulignent également les intérêts économiques (générer un revenu supplémentaire, faire des économies pour 44% d’entre eux). 58% sont des femmes ; 31% habitent en milieu rural ; 35% ont des engagements bénévoles ; 58% ont l’habitude de s’appuyer sur les commentaires d’autres consommateurs pour choisir.

 

Les futurs adeptes idéalistes ? (33%) : ils manquent de connaissance de cette pratique tout en témoignant d’un vif intérêt. Cette pratique est synonyme de valeurs fortes auxquelles ils s’identifient : solidarité (46%), respect de l’environnement, partage (40%) et convivialité (27%), l’idée de créer un modèle de consommation meilleur pour la société ; Leur seule réserve réside dans le fait qu’ils n’aiment pas l’idée d’être évalué par d’autres utilisateurs. 55% ont plus de 50 ans ; 30% ont un engagement bénévole régulier ; ils apprécient d’avoir des conseils en magasin et un contact humain avec un vendeur et estimant que certains biens, objets, produits ne peuvent être partagés.

 

Les déçus critiques (6%) : ces personnes ont eu l’occasion de pratiquer la consommation collaborative à travers le covoiturage et l’achat de biens entre particuliers et se sont heurtées à des expériences négatives (gens malhonnêtes, prestations décevantes), qui les ont profondément marquées. Le manque de confiance à l’égard des particuliers qu’ils ne connaissent pas est ainsi devenu un véritable frein

 

– Les réfractaires (8%) : ils s’opposent à ces pratiques (posture de principe), sans pour autant en donner les raisons. Ce sont 50% des femmes, 31% des plus de 65 ans et 50% des retraités ou préretraités, des personnes issues des catégories populaires et n’utilisant pas les réseaux sociaux (45%).

 

Les 3 mots qui définissent le mieux la consommation collaborative :

-43%, le gain d’argent, notamment les étudiants

35% le partage, notamment pour ceux ayant un revenu mensuel inférieur à 1 000€

34% la solidarité, notamment les 65 ans et plus (qui citent davantage aussi la convivialité)

 

Ce qui est jugé le plus important dans une communauté de consommateurs, c’est le niveau de confiance (21%), la solidarité et l’engagement au-delà de l’acte d’achat (14%), la partage de valeurs communes (12%), la diversité des compétences (11%), la proximité géographique (11ù), l’exigence de garanties (10%) et la qualité de l’information transmise (9%).

 

Les pratiques sont liées

  • à l’alimentation :
  Repas participatifs hors familles et amis Achat à des particuliers De manière collaborative (AMAP…) Troc Achat, vente de repas à des particuliers Partage de parcelles cultivables
A déjà pratiqué 28 28 23 12 5
Utilisateur 22 26 19 8 3
Offreur 10 2 6 5 2
Non 72 72 77 88 95
Dont envisage 18 37 31 17 18
Hausse sur 12 mois* -11 +14 +14 -18 +5

*solde entre ceux qui disent avoir augmenté cette pratique et ceux qui l’ont diminué

 

Si on ne s’intéresse qu’aux personnes réalisant ces pratiques plus d’une fois par an,  les taux de pénétration, s’établissent à 14% pour les repas participatifs et 22% pour l’achat de produits frais à un producteur de manière collaborative. Ceux qui le pratiquent sont plus souvent les repas participatifs sont des cadres ou des étudiants, aux familles nombreuses, et par ailleurs très versés dans d’autres pratiques collaboratives.

Le recours aux AMAP ou à ce type de pratique  correspond au groupe précédent. Par contre, ceux qui ont recours au troc sont des 25-34 ans, aux familles rurales, notamment agricoles, très versés aussi dans le collaboratif. Idem pour le partage de parcelles cultivables.

 

  •  au déplacement : le covoiturage est la pratique la plus fréquente ; noter que ceux qui envisagent une de ces pratiques ont des taux proches  (moins toutefois en ce qui concerne l’échange de voiture) :
  Covoiturage ponctuel Covoiturage régulier Partage de taxi Livraison de produit Entre particuliers Location de voiture Entre particuliers Echange de voiture Entre particuliers
A déjà pratiqué 25 24 14 11 5 5
Utilisateur 18 18 12 8 4 3
Offreur 13 14 2 3 1 2
Non 75 76 86 89 95 95
Dont envisage 28 26 23 26 19 13
Hausse sur 12 mois* +15 +7 -12 -7 -5  
  • au logement : 2 pratiques mises en avant, l’hébergement payant et la colocation
  Hébergement payant Colocation Hébergement gratuit Echange de maison Ou d’appartement Habitat participatif
A déjà pratiqué 20 15 9 8 3
Utilisateur 18 11 7 3 3
Offreur 2 4 3 2 0
Non 80 85 91 95 97
Dont envisage 21 10 20 23 13
Hausse sur 12 mois* -6   -13 -9  
  • à la finance : 8% ont déjà pratiqué des prêts entre particuliers et 7% au financement de projet d’organisation sur des plateformes ad hoc sur internet ; 13 et 19% en ont l’intention.

Ceux qui pratiquent les prêts sont plus souvent hommes, jeunes, de CSP+ ; ceux qui le font en direction d’entreprise, y voient un modèle alternatif très lié aux nouvelles technologies, et font notamment confiance aux startups pour développer le secteur ; ceux qui prêtent aux particuliers associent la consommation collaborative à une expérience communautaire créatrice de lien social. Sur une année, les dons ont augmenté, alors que les prêts ont diminué

 

Pour ceux qui ont participé à ces pratiques, c’est le plus souvent de 1 à 6 fois par an, mais le covoiturage régulier et  l’achat de produits frais (type AMAP) sont les pratiques très répétitives et fréquentes ; par contre, certaines activités sont très répétitives mais peu fréquentes telles le partage de parcelles cultivables, l’échange de voiture, le troc, la livraison de produits frais :

  Covoiturage régulier Achat de produits Frais (AMAP…) Partage Parcelles cultivables Echange voiture Entre particuliers Troc Livraison de produit (repas, colis…) Location voitures entre particuliers Covoiturage Ponctuel (blablacar…) Achat, vente repas
% de « pratiquant » 28 28 5 5 23 11 5 25 12
Au moins 1 fois/semaine 26 13 25 14 9 10 4 6 8
1 à 3 fois par mois 21 33 21 25 27 24 28 22 16
Fréquence marquante 47 46 46 39 36 34 32 28 24
1 à 6 fois par an 31 43 32 21 41 36 36 52 40
Moins souvent 22 11 22 40 23 30 32 20 36
  Echange maison appartement Prêt financier à organisation via site web Participation A repas participatif Hébergement gratuit chez l’habitant Partage de taxis Prêt à particulier Hébergement Payant chez particuliers
% de « pratiquant » 5 7 28 9 14 8 20
Au moins 1 fois/semaine 9 7 5 6 3 4 2
1 à 3 fois par mois 14 13 13 12 14 12 7
Fréquence marquante 23 20 18 18 17 16 9
1 à 6 fois par an 39 43 57 41 39 26 54
Moins souvent 38 37 25 41 44 58 36

Les biens faisant l’objet de transactions plus fréquentes sont les chaussures, les habits et les jouets/jeux video/DVD et pour l’ensemble des transactions ce sont des ventes (44%), des achats (42%), des dons (25%), des prêts %), voire des échanges (9%) ou un partage (7%). Pour les services, 54% ont été payants, 54% gratuits (dont 25% avec échange ou troc).

 

Noter que 36% ont réalisé des achats groupés, notamment dans la restauration, les activités culturelles et touristiques, et pour les biens dans l’habillement/chaussure, l’informatique et l’électroménager, avec des fréquences faibles (82% moins de 6 fois par an).

41% ont déjà proposé des services à des particuliers (garde d’enfants, petits travaux, ménage…) : 21% une fois par semaine, 21% une à 3 fois par mois, 34% une à 6 fois par an.

33% ont sollicité des services, plus rarement 44% de 1 à 6 fois par an et 28% au moins 1 fois par mois). Leur fréquence a été la suivante, avec des décalages nets entre demande et offre ; ceux qui proposent leurs services sont plus souvent des 18-24 ans, étudiants notamment, des urbains qui pratiquent beaucoup la consommation collaborative et utilisent les réseaux sociaux ; ils mettent en avant le lien social, la solidarité, la convivialité, la possibilité de rencontrer de nouvelles personnes et de vivre des expériences authentiques mais aussi le fait de gagner de l’argent ; ceux qui sollicitent les services sont plus souvent les femmes, les 35-49 ans, les CSP+ avec plusieurs enfants au foyer, et qui utilisent les réseaux sociaux ; ils mettent aussi en avant le lien social, la solidarité, le partage, la possibilité d’aider des personnes dans le besoin.

  Petits travaux jardinage ménage Garde animaux Garde enfants Enseignement Aide aux Personnes âgées Visites touristiques autres
Demande 43 30 29 24 22 16 9 8 13
Offre 33 22 24 29 43 31 25 9 17

Les pratiques qui conduisent le plus à participer à la consommation participative sont l’échange de maison ou appartement, l’habitat participatif, la location et l’échange de voiture, voire le partage de parcelles.

 

Ce qui pourrait accentuer la pratique de consommation collaborative, c’est d’abord l’accentuation de la crise économique, puis la sécurisation des transactions, l’envie de changer le système conjugué aux préoccupations environnementales.

 

Les freins sont d’abord la sécurité des transactions financières et les garanties (assurance, après-vente), ou le conseil vendeur, le fait que certains biens soit difficiles à partager, le fait encore que cela soit compatible avec son mode de vie.

 

Pour 74% la consommation collaborative représente moins de 20% de leurs dépenses courantes, mais pour 26% au moins 30% (dont 15% la moitié et plus) ; de même en ce qui concerne les gains issus de cette consommation, 27% les estiment nuls, 50% de 10 à 20% des revenus et 23% plus de 30% (dont 13% la moitié et plus des revenus).

Les achats sont faits d’abord via internet, puis en direction de brocantes, friperies et boutiques d’occasion et enfin dans les magasins bio.

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Les français, s’ils sont plutôt favorables à l’économie du partage, en sont encore peu utilisateurs

Méthodologie : échantillon de 1011 personnes interrogées en ligne sur système Cawi les 7 et 8 juillet Autour de l’économie du partage (UberPop, AirBnb, BlaBlaCar, Drivy, Helping…).

 

77% des répondants n’ont pas recours aux services de l’économie du partage, 14% plusieurs fois et 8% une seule fois.

 

Sans surprise, ce sont les moins de 35 ans et les CSP+ qui ont le plus recours ; 52% pour les personnes à leur compte (leur petit nombre dans la population interrogée conduirait-il à ce chiffre étonnant, d’autant que le recours ou la fourniture de services est proche de la moyenne ? N’oublions pas que ce sondage est en ligne). 30% prévoient d’y recourir dans les 12 prochains mois, et 13% fournir un service dans ce cadre.

  Moyenne Age CSP Sexe Statut  
18 24 25 34 35 49 50 64 65 et + + inactifs hommes femmes A son compte Chômeur Salarié Retraité
Oui 22 36 27 21 19 14 35 14 18 23 19 52 21 22 15
Y recourir 30 35 35 30 27 26 39 25 27 30 30 32 28 32 24
Proposer un service 13 19 17 14 14 7 23 11 9 16 11 18 3 17 9
Pop 2014   11 16 27 25 21 27 32 40 48 52 (12)     27
                                     

Selon les données sur la Population 2014 selon l’Insee

 

La question est posée sur les apports de cette nouvelle forme d’économie ; les réponses sont assez proches quelques soient les caractéristiques de profil, conservant les tendances observées précédemment mais de façon atténuées : 3 items recueillent un avis favorable (une évolution inéluctable et plutôt favorable)

– « Ces nouveaux services révolutionnent la manière dont les individus consomment des biens et services » : 82% sont d’accord dont 29% tout à fait d’accord

– « Il vaut mieux accompagner l’économie du partage que d’essayer de la bloquer » : 82% sont d’accord dont 27% tout à fait

– « Ces nouveaux services facilitent la vie des consommateurs » : 80% sont d’accord dont 29% tout à fait 3 items manifestent des opinions plutôt mitigées, quant à la concurrence suscitée et la création d’emplois :

– « Ces nouveaux services représentent une concurrence déloyale vis-à-vis des acteurs installés de l’économie traditionnelle (taxis, …) » : 58% sont d’accord dont 21% tout à fait

– « Les nouveaux acteurs de ce marché permettent de créer des emplois » : 53% sont d’accord dont 12% tout à fait ; les plus jeunes sont de loin les plus favorables (69% pour les 18-24 ans et 59% les 25-34 ans, contre les plus âgés 48% les 50-64 ans et 45% les 65 ans et plus) ; idem pour les chômeurs (67%)

– « Ces nouveaux services détruisent plus d’emplois qu’ils n’en créent » : 53% le pensent dont 11% tout à fait, en proximité avec la réponse précédente

 

Pour les répondants, le gouvernement devrait davantage encadrer juridiquement, mais ne pas bloquer cette forme d’économie:

-« Encadrer juridiquement le déploiement de l’économie de partage » ; 57%, mais 68% les 65 ans et plus, mais 40% ceux qui sont à leur compte et 45% les chômeurs

– « Favoriser le développement de l’économie de partage » : 35%, mais 44% les 25-49 ans les CSP+ et ceux à leur compte, contre 25% les retraités

– « Taxer davantage l’économie de partage » : 18%, mais 27% les 65 ans et plus

– « Ne pas se mêler de l’économie de partage » : 16%, mais 24% les chômeurs –

-« Interdire l’économie de partage » : 5%

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L’évolution du commerce non alimentaire : les stratégies déployées face à l’évolution de la demande des consommateurs

Des modifications structurelles de comportement apparaissent avec :

– des arbitrages en faveur des technologies de l’information et de communication et des loisirs, notamment sous l’effet des jeunes générations qui consacrent une part plus importante de leurs dépenses à cette famille de produits

– une meilleure maitrise des dépenses et donc un comportement d’achat plus réfléchi visant à diminuer les quantités achetées ou le prix à payer. Ce mode d’achat consistant à maîtriser ses dépenses – la croissance de la consommation collaborative,  la proportion d’achats d’occasion progressant de 2 points entre 2006 et 2011 (8% à 10%).

 

Les consommateurs privilégient les commerces spécialisés, les petits commerces et les boutiques indépendantes :

– L’accueil, la compétence et la proximité sont les atouts des petits commerces spécialisés, mais la non-fréquentation tient à : pour 58% des non-clients, le prix trop élevé des produits, pour 22% la non proximité de ce type de magasin, Les critères de prix et de proximité sont également cités comme raison de non fréquentation des chaînes spécialisées, avec cependant une moindre importance du prix trop élevé (29 %) et un niveau comparable pour la proximité.

– À l’inverse, les possibilités de stationnement, la variété des produits, les prix attractifs et les horaires d’ouverture constituent les points forts des centres commerciaux ; la non fréquentation tient à des gammes trop courtes dans les hyper et supermarchés pour 44%, au contraire des commerces spécialisés présentant une offre avec moins de familles de produits mais beaucoup plus de références sur une même famille de produits elle tient aussi à la trop forte affluence (29%), la qualité de l’accueil jugée insuffisante (10%) et non-appétence pour ce type de commerce (14%)

Pour Internet, la défiance demeure prédominante : le manque de confiance concerne 46% et concerne la défiance quant aux données stockées par le site marchand, aux moyens de paiement mis en œuvre, à la pérennité du site Internet, à la livraison (respect des délais, assurance que la livraison est réellement effectuée), à la fiabilité du descriptif du produit ou la possibilité de le retourner et sans coût.

Raisons de non fréquentation Ne trouve pas le produit recherché Trop de monde N’aime pas ce type de commerce Produits Trop chers Accueil à désirer Pas proche de chez moi Stationnement difficile
Petit commerce 23,8 3,4 4,6 57,8 3,7 22,5 19,3
Commerce spécialisé, chaine 12,9 15,2 12,8 28,5 7,1 21,9 9,4
Hypermarché, supermarché 43,5 4,6 14,0 12,2 10,3 9,0 4,4

Plusieurs stratégies sont mises en œuvre pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs :

– Le positionnement généraliste ; si l’offre large mais peu profonde était dominante durant la période d’essor des hypermarchés, l’option pour un positionnement spécialiste qui consiste à traiter en profondeur un petit nombre de familles de produits devient de plus en plus fréquente. Cela nécessite de pouvoir s’appuyer sur une équipe de vendeurs compétents et spécialisés afin de répondre de manière précise aux questionnements des consommateurs.

Le développement des services et de l’expérientiel avec animation sur le point de vente, aménagement d’espaces repos, aide à la mise en marche des produits, livraison à domicile, digitalisation du point de vente, offre de produits en bouquet (proposant également des offres de tourisme, de loisirs, d’assurance, de téléphonie). Les innovations se multiplient pour offrir au client une « expérience » d’achat unique, un moment privilégié.

La montée en puissance de la complémentarité des circuits : l’opposition entre commerce électronique et commerce traditionnel s’estompe pour laisser place à la complémentarité des canaux de distribution ; le cross canal (regroupement de canaux de vente) se répand progressivement ; le click and collect (casiers permettant aux clients de récupérer leurs achats en magasin une heure après avoir passé commande sur le site Internet).

Les nouveaux concepts privilégient le commerce de proximité : en 2013, 67% des nouveaux concepts sont localisés en hyper-centre et 14% dans le centre-ville ; la proportion d’implantations en centre-ville tend à progresser (81% en 2013 pour l’ensemble centre-ville contre 65% en 2010),  résolvant le problème de l’éloignement, facteur de non-fréquentation.

Centres commerciaux : en route vers le loisir : les ouvertures de centres commerciaux se sont multipliées ; en 2013, plus de 350 000 m² ont été inaugurés (Aéroville à Roissy, Beaugrenelle à Paris, l’Ilo à Epinay sur Seine, One nation Paris près de Versailles), soit 37% de plus qu’en 2012. Début 2014 on a encore assisté à l’ouverture d’autres grands centres, comme Qwartz à Villeneuve-la-Garenne et les Terrasses du Port à Marseille. Les centres commerciaux misent désormais sur le plaisir du consommateur (vivre une expérience inédite en intégrant des services innovants et des loisirs), et donc réalisations architecturales grandioses ; mais  la fréquentation des centres commerciaux diminue depuis plusieurs années et leur part de marché s’érode (chute de 5% entre 2008 et 2013), et le taux de vacance est en croissance (7,6% en 2014, en hausse de 50 % par rapport à 2012).

Implantations Centre-ville Hyper centre Centre commercial régional Centre vile quartiers Galerie marchande Parce d’activités commerciales Lieu de transit Gare, aéroport
2013 67 27 14 3    
2012 52 27 26   4 1
2011 56 18 7 2 4 4
2010 62 16 4 1 5  

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Un accompagnement pour les chefs d’entreprise au bord de la faillite

 En France, on estime actuellement qu’en moyenne, un chef d’entreprise se suicide tous les deux jours à cause de facteurs professionnels et du fait de l’isolement face aux difficultés. « Le chef d’entreprise doit toujours apparaître comme quelqu’un de parfait, sans failles par rapport à ses clients et ses salariés ; parfois, cette situation est difficilement tenable psychologiquement car elle nous empêche de parler de nos problèmes ».

 

Le Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises (CIP) fournit des outils techniques (demande de délais de paiement, élaboration d’un tableau de trésorerie, répertoire des arnaques…), et plus encore un soutien moral.

 

Pour s’assurer que chaque CIP territorial apporte aux chefs d’entreprise en difficultés ce soutien psychologique en plus des conseils purement stratégiques, le CIP national a choisi de lancer un programme d’accompagnement pour mettre en place progressivement un service de consultants et psychologues attachés à chaque CIP local.

 

Pour ce faire, le président du CIP national a fait appel aux services d’un  psychologue-clinicien, déjà expérimenté à la demande du tribunal de commerce de Saintes, à l’origine de la création du dispositif APESA (Aide Psychologique pour les Entrepreneurs en Souffrance Psychologique Aigüe).

Depuis sa mise en place en septembre 2013, ce programme, extérieur aux juridictions et gratuit, a convaincu d’autres tribunaux de commerce parmi lesquels ceux de Cherbourg, de Bordeaux, de Coutances ou encore de La Roche sur Yon.

 

Le but premier de cet accompagnement ? Former les chefs d’entreprises à l’idée qu’échouer dans sa vie entrepreneuriale n’est pas une faute. « Le travail des psychologues n’est pas d’engager une psychothérapie mais bien de faire un travail de réanimation psychologique ; par exemple, cela peut se matérialiser par l’organisation d’un entretien familial, en présence du psychologue, pour annoncer les difficultés du chef d’entreprise à son entourage et rompre ainsi son isolement » ; et à démontrer, ainsi, à celui dont la santé constitue « le meilleur capital immatériel de l’entreprise » qu’il ne sera pas montré du doigt mais bien soutenu par ses proches en cas de problèmes.

 

Par ailleurs un autre outil a été lancé : www.portaildurebond.com; ce portail est porté par quatre associations : SOS Entrepreneur, Re-Créer, 60 000 Rebonds, Secondsouffle.org, avec notamment un questionnaire en ligne pour orienter l’internaute vers la structure la plus adaptée à ses besoins et ses attentes (aide pré-faillite, expertise juridique et comptable…)

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Regroupant en Ile-de-France 15 plateformes Initiative et 7 associations Réseau Entreprendre, Ile-de-France transmission a contribué à la reprise de 76 entreprises (777 emplois créés ou sauvegardés)

Le fonds de prêt d’honneur Ile-de-France Transmission (IDFT), géré par Initiative Ile-de-France, a été mis en place en 2010 avec le concours de la Région Ile-de-France et la CDC afin de mieux financer et accompagner les reprises-transmissions d’entreprises en Ile-de-France. Grâce à ce dispositif, les repreneurs peuvent bénéficier jusqu’à 25 000€ supplémentaires de prêt d’honneur à taux 0% en complément d’un premier prêt d’honneur attribué par les plateformes du réseau Initiative ou les associations Réseau Entreprendre, permettant de cumuler jusqu’à 70 000€ de prêts d’honneur. En 2014, Ile-de-France Transmission a bénéficié du soutien de la Région Ile-de-France, de la CDC, de l’Europe à travers le FEDER, du Crédit Agricole Ile-de-France et de fonds de revitalisation pour les territoires des Yvelines et des Hauts-de-Seine.

 

1,450M€ de prêts d’honneur Ile-de- France Transmission (en moyenne 16 858€) a été attribué dans ce cadre et complété par 1,772M€ de prêts d’honneur (en moyenne 20 602€) par ces 2 réseaux, permettant 34M€ de prêts bancaires.

 

Le plan de financement s’établit ainsi : 56% prêt bancaire, 19% d’apports personnels, 19% d’autres apports (crédit vendeur, remontées de dividendes…), 5% de prêts d’honneur, 1% Nacre. 61 reprises ont eu un plan de financement inférieur à 500K€ (dont 18 moins de 300K€) et 35 supérieurs (dont 18 plus de 1million d’€), avec une moyenne de 845 228€.

 

87 projets ont été étudiés et 76 entreprises ont été bénéficiaires (55 dans le cadre d’Initiative et 21 de Réseau Entreprendre) ; 777 emplois ont été créés ou sauvegardés (388 dans le cadre d’Initiative et 389 dans celui de Réseau Entreprendre), en moyenne 10 emplois par entreprise.

 

Sur 5 ans,  292 reprises ont été financées (dont 231 chez Initiative), dont 12% de projet portés par des femmes, et en majorité dans des commerces (47%), 35% dans les services et 18% dans l’industrie, contribuant à la sauvegarde ou la création de 3 178 emplois ; 341 projets avaient été étudiés. 153,9M€ ont été injectés sur les territoires soient 14,557M€ de prêts bancaires, 6,989M€ de prêt d’honneur des 2 réseaux (en moyenne 23 936€ par projet), et 5,413M€ de prêt d’honneur Ile-de- France Transmission (en moyenne 8 538€).

Le nombre d’emplois sauvegardés est monté en puissance, avec le nombre de projet : 410 en 2010 (en moyenne 7,9 par entreprise), 760 en 2011 (en moyenne 10,6), 619 en 2012 (en moyenne 10), 612 en 2013  (en moyenne 9) et 777 en 2014 (8,9).

 

En termes de profil des entreprises, 47% sont des commerces, 36% des services et 17% de l’industrie. 53% des reprises l’ont été par rachats de parts sociales et 47% par reprise du fonds de commerce. Le chiffre d’affaires moyen de ces entreprises a été de 1,795 million : 39 entreprises avec moins de 1M€ (dont 20 moins de 500K€), et 37 plus de 1M€ (dont 22 plus de 2M€). Le taux de pérennité à 3 ans est de 90%.

 

En termes de profil, les repreneurs étaient pour 68% au chômage, 21% salariés et 11% dirigeants ; 95% sont des hommes.

 

 

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L’audit de la Cour des Comptes européennes est fort critique en ce qui concerne le fonds FSE en appui aux microentreprises

Définition de la Microentreprise dans ce rapport : une microentreprise est une entreprise qui occupe moins de dix personnes et dont le chiffre d’affaires annuel et/ou le total du bilan annuel n’excèdent pas 2 millions d’euros Lors de cet audit, la Cour a évalué si le soutien financier apporté, avait permis de satisfaire les besoins des micro-entrepreneurs (programmation et conception de l’aide, systèmes solides de rapports sur la performance, informations suffisantes sur les coûts de mise en œuvre). Les résultats de l’audit sont notamment fondés sur un examen de 27 projets : 13 qui apportent une aide à des micro-entrepreneurs, 14 subventions et six instruments financiers (3 fonds de prêt et 3 fonds de garantie) ; ces projets, représentant environ 1,6Md€ d’engagements (dont 1,2Md€ déboursés), ont été mis en œuvre dans cinq États  (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne et Roumanie) et étaient partiellement ou entièrement achevés fin 2013. 61% des montants déboursés l’ont été en Allemagne et 29% en Grèce.

 

La demande totale de micro-financement dans les États membres de l’UE, qui représentait plus de 12Md€ en 2012 dépasse l’offre de prêts fournie par les banques et les autres établissements financiers, l’aide financière de l’UE aux micro-entrepreneurs vise à pallier ce déficit de financement ; elle vise également à lutter contre l’exclusion et à augmenter le nombre d’emplois, notamment pour les personnes qui étaient auparavant au chômage.

Ce soutien financier a transité, essentiellement au moyen du Fonds social européen (FSE) pendant la période de programmation 2007‑2013, ainsi que grâce à l’instrument européen de micro-financement Progress (IEMP) entre 2010 et 2013 : Pour la période de programmation 2014‑2020, EaSI remplacera progressivement l’IEMP. Pendant la période 2007‑2013, les États membres ont établi 96 PO relevant du FSE, sous le code «Soutien au travail indépendant et à la création d’entreprises», pour un total d’environ 2,4Md€, essentiellement au moyen de subventions.

 

Toutefois, aucune information sur la part de ces subventions allouée aux micro-entrepreneurs n’est disponible. Par ailleurs, les instruments financiers relevant du FSE qui apportent une aide aux micro-entrepreneurs étaient dotés de 680M€ fin 2013. L’IEMP était doté de 203M€ (dont 103M€ provenaient du budget de l’UE et 100M€ de la BEI), 25M€ (12% du total) étaient destinés aux garanties et 178M€ (88%) au financement de prêts. Au 30 juin 2014, 55 banques ou autres intermédiaires financiers dans 20 États membres avaient été sélectionné(e)s, et plus de 23 000 microcrédits représentant 208M€ avaient été versés à des micro-entrepreneurs.

 

En ce qui concerne l’aide octroyée aux micro-entrepreneurs, il n’existait pas d’évaluations des besoins spécifiques ni de systèmes appropriés de gestion des risques. Lors de la phase de conception des programmes opérationnels, les autorités de gestion n’ont pas spécifiquement pris en considération les besoins des micro-entrepreneurs. Aucune stratégie d’investissement n’était en place pour trois (en Italie et Pologne) des six instruments financiers. Les systèmes de gestion des risques étaient inappropriés pour cinq des six instruments financiers. La Cour estime que la dotation des trois instruments financiers relevant du FSE audités en Italie est trop élevée.

 

Des faiblesses affectent la politique de sortie et les dispositions en matière de dissolution pour ces instruments financiers ; 4 des six instruments n’avaient produit aucun effet de levier. Par ailleurs, la plupart des instruments financiers ne sont pas parvenus à attirer des financements privés.

Par contre, la Cour constate que les modalités de mise en place des instruments financiers relevant de l’IEMP étaient satisfaisantes.

L’ensemble des 7 instruments financiers avaient attiré des financements privés supplémentaires.

 

L’objectif ultime de l’aide financière est de créer ou de développer des entreprises et des emplois durables ; or l’analyse de la Cour a montré:

– que pour 11 (65%) des 17 programmes opérationnels relevant du FSE, des informations indiquant si les bénéficiaires de l’aide financière faisaient partie d’un groupe vulnérable n’étaient pas disponibles ; pour les six autres programmes, les informations étaient partiellement disponibles (seulement concernant les chômeurs), en outre, les bénéficiaires ne faisaient pas systématiquement l’objet d’un suivi

que des informations sur les taux de survie étaient disponibles pour trois (18%) sur les 17 PO, ne permettant pas d’apprécier la durabilité des projets pour les 14 PO restants. Il est donc impossible d’aboutir à une conclusion globale sur l’atteinte des objectifs.

 

Dans l’ensemble des sept projets relevant de l’IEMP, dans la plupart des cas, les rapports comportaient des informations sur le profil des bénéficiaires (manquaient des données sur la situation professionnelle antérieure) et les taux de survie.

La moitié des bénéficiaires étaient d’anciens chômeurs ; mais ils n’ont pas été ciblés systématiquement ; Ils l’étaient dans 11 (55%) des 20 projets relevant du FSE, dont 9 exclusivement centrés sur les chômeurs. Dans le cas de l’IEMP, les chômeurs avaient été spécifiquement ciblés dans 1 des 7 projets examinés. Cependant,  il ressort à fin septembre 2014 que 58% des indépendants financés étaient d’anciens chômeurs.

Le montant moyen du soutien financier apporté par l’UE est jugé adapté aux besoins (le montant moyen d’un prêt au titre de l’IEMP était de 9 825€ pour les garanties et de 6 717€ pour les instruments de prêt)

Les informations sur les coûts administratifs liés à la mise en œuvre des programmes opérationnels relevant du Fonds social européen étaient incomplètes. La Commission a estimé que ces coûts représentaient 3,2% du financement total du FEDER/Fonds de cohésion (FC) et du FSE pour la période 2007‑2013, incluant le coût des contrôles, estimé à 0,9% ; les coûts moyens par État membre variaient entre 2 et 13%.

L’analyse a montré que les frais de gestion oscillaient entre 2,3% et 4,2% pour 5 des 6 instruments financiers relevant du FSE, mais s’élève à 7,8% pour l’un d’eux.

 

En ce qui concerne l’IEMP, la Commission estime que le coût annuel moyen à financer sur le budget de l’UE représente un maximum de 0,5% à 0,7% de la dotation.

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« Peu médiatisée par rapport à cette vague de start-up qui déferle actuellement, les entreprises familiales ont pourtant de très belles cartes à jouer. »

Pour les mettre en avant, s’est déroulée, avant l’été, une cérémonie particulière, comme chaque année depuis 16 ans : celle de la remise des trophées des Eponymes. « Il existait un temps où il suffisait d’être “la fille de” ou “le fils de” pour reprendre les règnes de l’entreprise familiale. Mais à l’heure de l’ère numérique, les règles du jeu ont changé.

 

Au sein des entreprises familiales, une nouvelle génération d’entrepreneurs est en train de naitre, prête à s’impliquer à sa manière afin de poursuivre l’aventure. » Deux dirigeants ont été valorisés :

Une femme, Emilie Mellerio, présidente de la Mellerio, dite Mellers, une entreprise familiale d’une trentaine de salariés qui officie dans la haute joaillerie depuis… 1613 ; elle en devient la présidente en entrant au Conseil d’administration en 2011.

Sa vision ? L’introduction de la parité. Son défi ? Briser le plafond de verre et promouvoir des femmes à des postes stratégiques.

Un changement important : la désignation d’un directeur général qui ne soit pas… de la famille ; elle a fait ses armes en tant que chef de produit pour le groupe LVMH, après sa sortie d’HEC,  avant d’intégrer l’entreprise familiale comme directrice marketing, puis présidente, privilégiant alors la capacité de se projeter sur du long terme, c’est-à-dire de se moderniser (introduisant certaines technologies comme l’impression en 3D qui permettrait de réaliser des prototypes), tout en gardant ses valeurs d’origine et la fonction stratégique, l’opérationnel étant le fait du directeur général venu de « l’extérieur »

 

Emmanuel Hervé conserve le mode de gestion mis en place par son père Michel à la création de la société en 1972 (une entreprise, spécialisée dans l’énergie thermique avec aujourd’hui 2.800 salariés) : l’intrapreneuriat comme moteur.

Quel est ce modèle ? « La capacité de laisser à chacun la liberté d’entreprendre au sein de la structure afin de contribuer à son développement. Une façon de catalyser les énergies créatives au profit de tout le monde ».

Son rôle est celui d’un chef d’orchestre, celui qui met en mouvement et harmonise les différentes énergies : « pour toute grande décision stratégique, le Groupe Hervé adopte la concertation participative. Si elle ne remporte pas la majorité, elle est oubliée… Cela fonctionne depuis plus de 30 ans.».

 

Un point commun : une volonté de croissance, de pérennité et de transmission tout en surfant sur les exigences économiques et technologiques de leur temps.

 

Les Echos publient « série d’été » faisant état d’une gestion plus que dynamique des RH (entre le 18 et le 25 août) : – Sogilis, 12 employés dans le développement de logiciel sur mesure notamment pour l’aéronautique : « chaque équipe est autonome et fonctionne sans manager, mais doit générer assez de chiffre d’affaires pour payer les salaires et contribuer aux charges fixes ». Le responsable commercial construit l’offre avec les équipes de salariés, puis revient vers eux après avoir rencontré le client.

 

– Fantou, entreprise familiale créée en 1906 de découpe de viande, 30 salariés ; « le personnel suit au jour le jour la marche de l’entreprise » ; chaque vendredi le point est fait avec le personnel sur les marchés et projets en cours, les arrivées et départs.

 

– Thermador, distributeur de matériel d’arrosage et de stockage d’eau de piscine ; chaque mois, les salariés découvrent le chiffre d’affaires, les résultats par client et famille de produit, les charges et les marges et leurs évolutions.

 

-Vuillermoz, entreprise familiale de 10  salariés, sous-traitant spécialisé en micro-technique ; pas de pointeuse ; on aménage son temps de travail pourvu que les 39 heures hebdomadaires soient faites et les commandes honorées ; chaque salarié est expert dans un domaine et second dans un autre.

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La conjoncture devient un peu plus favorable dans le bâtiment, après plusieurs années difficiles ; les difficultés de recrutement se sont estompées entre 2006-2008 et 2009-2015

 Le département de la conjoncture de l’INSEE effectue une enquête trimestrielle auprès des artisans du bâtiment. Le champ de l’artisanat du bâtiment retenu concerne les entreprises de moins de 11 salariés (hors activité de travaux publics). L’échantillon utilisé pour cette enquête est constitué d’environ 1500 entreprises

 

En juillet, les artisans du bâtiment sont nettement moins nombreux qu’en avril à signaler une baisse de leur activité sur la période récente et pour les trois prochains mois. Les soldes d’opinion correspondants restent cependant inférieurs à leur moyenne de long terme.

 

Les artisans, qui plus est, sont nettement moins nombreux qu’en avril à déclarer une baisse des effectifs passés et prévus, les soldes correspondants se rapprochant de leur moyenne de long terme.

29% disent avoir de la peine à recruter et ce nettement en dessous de sa moyenne de longue période (42%) ; la part des entreprises déclarant former des apprentis augmente à 34%, contre 38% en moyenne depuis 1990.

 

Observés sur un période plus longue (2006-2015), l’artisanat a connu bien des périodes difficiles, notamment en 2009, puis en 2013 et 2014 ; l’entretien du logement est l’activité la moins touchée, alors que l’activité logement neuf et sous-traitance reçue l’est bien davantage ; la situation de trésorerie est difficile sans discontinuer entre 2008 et 2015, avec des délais de paiement qui se sont allongés en moyenne de 22 jours à 40 puis 50 jours (51,8 jours en début 2015 pour retomber à 39,5 en juillet) :

Années Activité passée Activité prévue Dont travaux neufs Dont entretien logement Dont Sous-traitance reçue Evolution passée des effectifs Difficultés recrutement Situation trésorerie
2006 3,9 à 5,2 4,2 à 8,0 5,3 à -5,3 3,9 à 6,6 -7,3 à 11,9 1,7 à 5,4 52,7 à 51,3 -0,6 à -5,2
2007 6,9 à -2,8 4,7 à 5,1 -7,3 à -8,6 1,1 à 6,2 8,1 à -14,2 3,3 à -1,8 54,7 à 54,9 -1,5 à -7,8
2008 -7,3 à -24,2 12,8 à -35,2 5,4 à -43,2 12,1 à -29,9 -8,9 à -9,2 -4,1 à -9,0 52,2 à 43,6 -16,2 à  -26,5
2009 -34,5 à -21,9 -36,8 à -21,0 -48,6 à -39,4 -28,5 à -14,4 -31,6 à -46,2 -10,1 à -6,5 36,9 à 34,2 -31,9 à -21,5
2010 -20,2 à – 9,5 -17,5 à -6,4 -38,3 à -6,4 -13,7 à -4,9 -34,6 à -9,3 -6,4 à -6,7 30,9 à 37,7 -16,8 à -14,2
2011 -15,5 à -1,4 -6,4 à -18,3 -9,8 à -36,0 -14,6 à -9,3 -30,1 à -15,5 -5,5 à -6,3 33,7 à 37,8 -21,7 à -16,2
2012 -11,2 à -26,2 -23,3 à -40,6 -31,6 à -37,3 -20,3 à -42,3 -5,1 à -39,7 -6,1 à -8,4 36,5 à 34,2 -11,8 à -27,9
2013 -23,9 à – 24,8 -25,6 à -26,1 -31,6 à -40,2 -21,9 à -18,6 -24,1 à -42,3 -8,3 à -13,1 30,0 à 27,9 -23,9 à -23,7
2014 -24,4 à -25,9 -28,8 à -36,2 -42,1 à -37,2 -26,4 à -35,5 -34,9 à -37,1 -12,5 à -7,4 32,5 à 30,0 -24,3 à -33,6
2015 -28,0 à -11,8 -32,0 à -19,5 -46,2 à -42,2 -14,7 à -1,3 -39,9 à -20,6 – 24,1 à -9,3 38,1 à 28,6 -27,2 à -21,6

A signaler aussi la note conjoncture de la CAPEB, parue en juillet : « Le 2e trimestre 2015 marque un repli d’activité en volume de -2%, soit le treizième trimestre de baisse dans l’artisanat du bâtiment. Ce recul est toutefois moins important qu’au trimestre précédent (-3% au 1T2015) et s’accompagne, en plus, de perspectives d’évolution des carnets de commande légèrement plus favorables. »

SOMMAIRE

La situation s’améliore, mais les TPE et les entreprises aux clientèles principalement de ménages sont toujours en situation moins favorable

 Méthodologie : ont été enquêtées début mai 2015, 28 600 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à 250 salariés (42% de 1 à 9 salariés, 24% de 10 à 19 salariés, 23% de 20 à 49 salariés et 11% de 50 à 250 salariés), et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires ; l’analyse porte sur les 4 373 réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 12 juin 2015. 28% appartiennent aux services, 27% à l’industrie, 20% au commerce, 14% à la construction, 6% aux transports et 5% au tourisme. 34% des entreprises sont dites innovantes et 23% exportatrices (dont très 10%) Une mesure spécifique est utilisée : Les indicateurs ou soldes d’opinion correspondant à des soldes de pourcentages d’opinions opposées : • Indicateur en évolution = [(x % « en hausse ») – (y % « en baisse »)] x 100 • Indicateur en niveau = [(x % « bon/aisé ») – (y % « mauvais/difficile »)] x 100

 

Cette amélioration reste encore limitée, l’indicateur d’opinion prévisionnel d’activité pour 2015 retrouvant tout juste son niveau du mois de mai de l’année précédente, bien en deçà de sa moyenne de long terme ; l’emploi s’accroît faiblement.

 

Trois groupes d’entreprises (classées par ordre décroissant en ce qui concerne le chiffre d’affaires) :

les PME « en croissance modérée » : les innovantes, les exportatrices, les activités aux clientèles d’entreprise et les PME de taille conséquente

Evolution Fortement exportatrices 100-249 salariés Innovantes Moyennement exportatrices Services aux entreprises Industrie 10-99 salariés
Chiffre d’affaires 26 21 19 17 13 11 9
Effectifs 10 18 11 6 5 6 7

– celles « en quasi-stagnation » : les activités aux clientèles majoritaires de particuliers

Evolution Transports Commerce Non exportatrices Services aux particuliers
Chiffre d’affaires 3 2 -1 -5
Effectifs 9 2 0 1

– celles « en déclin » : les plus petites entreprises, la construction et les non innovantes

Evolution Non innovantes 1-9 salariés Tourisme Construction
Chiffre d’affaires -4 -5 -5 -17
Effectifs -3 -7 -10 -12

Les perspectives d’évolution du chiffre d’affaires en 2015 sont encore négatives dans les TPE (indicateur à -5), mais beaucoup moins qu’en mai 2014  (-12). L’indicateur prévisionnel de l’activité progresse régulièrement avec la taille.

L’opinion sur l’évolution attendue des carnets de commandes s’améliore nettement (+5) et atteint son niveau le plus haut depuis mai 2011 ; cela concerne tout particulièrement l’Industrie, les PME innovantes et les exportatrices.

 

L’opinion sur la situation de trésorerie s’est nettement améliorée au premier semestre 2015 (+6 points en six mois, rejoignant la situation en 2011), mais encore fort défavorable au regard de la période 2003-2008.

En mai 2015, 21% des PME estiment bonne la rentabilité dégagée lors de l’exercice 2014, mais 30% la considèrent mauvaise ; l’embellie est nette dans les transports, l’industrie, le commerce et le tourisme, mais en retrait dans la construction. L’indicateur de rentabilité n’est positif que dans les entreprises de 100 à 249 salariés et dans celles qui réalisent plus du quart de leur activité à l’international.

L’accès au crédit de trésorerie au cours du premier semestre 2015 est sensiblement plus aisé que précédemment ;  21% des PME disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir des concours financiers à court terme, au lieu de 26% en novembre 2014 ; c’est la proportion la plus basse depuis mai 2012 ; cette amélioration concerne autant les TPE que les PME de 10 à 249 salariés. Pour la période fin 2015 et 2016, les PME attendent un nouvel assouplissement des trésoreries ; le solde d’opinion sur les perspectives de trésorerie est à son meilleur niveau depuis mai 2011 ; il concerne l’ensemble des secteurs et des tailles d’entreprises.

 

Les intentions d’investissement en 2015 restent négatives (-7), cependant en amélioration par rapport aux deux années précédentes (-9 en mai 2014 et surtout le point bas de -16 en mai 2013). L’indicateur est négatif dans tous les secteurs d’activité, excepté celui de l’Industrie (+1) où il redevient positif pour la première fois depuis 2012.

 

Les deux principaux freins demeurent la faiblesse de la demande et l’insuffisance de la rentabilité, comme en 2013 et 2009 ; noter que le coût du crédit est en nette baisse :

En % de répondants Demande Rentabilité Concurrence Fonds propres Endettement Coût du crédit
2015 68 52 46 38 24 10
2013 70 53 47 41 25 15
2011 57 44 40 38 23 24
2009 71 53 45 41 23 28
2007 54 48 42 40 27 22

Les perspectives d’emploi et d’investissement sont très liées à la trésorerie ; lorsque les PME ont une situation de trésorerie aisée, elles renforcent leurs effectifs et prévoient de continuer à le faire en 2016 ; Il en va de même pour leurs projets d’investissements :

Solde d’opinion en % Evolution des effectifs Evolution des investissements
Trésorerie aisée normale difficile aisée normale difficile
Evolution depuis 2014 16 7 -12 15 0 -23
Prévisions 2016 28 14 0      

Les prévisions de croissance de l’activité des PME pour 2015 sont très inégales selon les régions. Elles sont nettement plus optimistes en Bourgogne, Île-de-France, Rhône-Alpes, Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur ; en revanche, dans les régions Picardie, Alsace, Pays de la Loire, les PME sont très réservées quant à leurs perspectives d’activité pour 2015.

 

L’état des trésoreries s’est amélioré dans l’ensemble des régions hormis en Auvergne, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes où les entreprises ont vu leur situation financière s’aggraver. Les résultats détaillés par région sont disponibles dans les synthèses régionales, accessibles sur www.bpifrance-lelab.fr.  

SOMMAIRE

Les nouveaux dirigeants de TPE seraient plus motivés par le goût du challenge et plus attentifs à leur clientèle

 Méthodologie de l’étude : l’étude a été réalisée du 23 mars au 4 avril 2015 auprès de 900 dirigeants d’entreprises tous secteurs confondus de 1 à 9 salariés dont 200 dirigeants dans la région des Pays-de-la-Loire et 200 dirigeants en Rhône-Alpes. Une enquête où l’on traite un peu de tout sans rien approfondir, ni ajouter d’éléments nouveaux que je signale par souci de recenser ce qui est publié dans ce champ.

 

En termes de motivation, 62% sont devenus dirigeant par désir d’indépendance, 34% par goût du challenge (50% pour les nouveaux dirigeants), 21% par envie de se réaliser, 20% pour mieux gagner sa vie.

87% en retirent de la fierté  et 80% un sentiment d’accomplissement.  Toutefois, 78% se disent parfois découragés par la gestion administrative et 35% par la gestion financière.

 

64% sont optimistes concernant leur activité (75% pour les jeunes TPE) ; 62% pensent que la situation est restée stable ou s’est améliorée depuis un an. 29% estiment que d’ici 5 ans leur rentabilité va se maintenir, 22% que l’entreprise va croitre en profitant de nouvelles opportunités, 17% qu’elle va se diversifier et 29% qu’elle sera rachetée.

 

Leur priorité à court terme, est le client : 58% sa satisfaction, 35% trouver de nouveaux clients ; suivent 17% renflouer la trésorerie, 12% investir dans du matériel. 44% (56% pour les jeunes entreprises) ont pour leviers privilégiés d’améliorer la relation clientèle, 26% réduire les couts, 21% investir et seulement 20% motiver leurs salariés.

 

67% (82% pour les nouveaux dirigeants) disent qu’il leur est difficile de concilier vie professionnelle et vie familiale, du fait d’un temps de travail hebdomadaire élevé (59 heures), du stress (56%), du manque de sommeil (49%)

SOMMAIRE

Les patrons de TPE disent prendre 19 jours de congés par an; 37% n’ont pas pris de congés depuis l’été 2014

 Source : 1 004 dirigeants de TPE (0 à 19 salariés), interrogés par téléphone entre le 6 et le 24 juillet

 

62% des patrons de TPE optimistes pour leur activité au second semestre. Ce sont d’abord les patrons de TPE de 10 à 19 salariés (69%) et les services aux particuliers (70%) ; par contre sont nettement moins optimistes ceux en trésorerie déficitaire (44%) et les artisans (50%).

 

A propos de leur état d’esprit en cette période estivale, 85% prévoient de s’octroyer une période de retrait : 34% coupent totalement avec leur activité, 41% surveillent leur messagerie et ne travaillent qu’en cas d’urgence, 10% travaillent uniquement sur les dossiers les plus importants et 15% continuent à y travailler régulièrement (notamment les 1-2 salariés, 19%).

 

C’est que la moitié manifestent un grand besoin de rupture : 32% se disent épuisés (48% les artisans du BTP, les artisans en général 43%, et ceux en situation de trésorerie difficile 41%), et 14% stressés ; par contre 27%  se disent indifférents (commerce 35%), et 27% enthousiastes ou impatients.

 

En moyenne, les patrons de TPE disent prendre 19 jours de congés par an (1/4 10 jours au plus et 39% au moins 21 jours); ils envisagent de prendre 11 jours lors de la période estivale 2015 (44% 10 jours au plus) :

Nombre de jours de congés De 1 à 5 jours De 6 à 10 jours DE 11 à 15 jours De 16 à 20 jours De 21 à 25 jours 26 jours et +
Par an 5 19 25 12 14 25
En cette période estivale 13 31 30 9 9 8

De fait la répartition des congés se fait tout au long de l’année ; interrogés  sur les derniers congés pris, 37% n’ont pas pris de congés depuis l’été 2014 :

Avant l’été 2014 En été 2014 Entre octobre et décembre 2014 Entre janvier et mars 2015 Entre avril et juin 2015
10 27 22 19 22

Pour cet été, 57% envisagent de prendre leurs congés en France, 13% à l’étranger, alors que 29% n’envisagent pas de partir (39% le BTP, 41% les artisans). La priorité est donnée au repos (57%), avant la culture (15%), la découverte de type itinérance en région (14%), ou le sport (13%)  

SOMMAIRE

« Sur les douze derniers mois, 61% des chefs de petites entreprises questionnés déclarent avoir participé à une action de formation, un taux moyen deux fois supérieur à celui de notre dernière enquête (réalisée en juillet 2012) sur le même thème »

Un constat qui ne manque pas d’interroger : est-ce la spécificité des bénéficiaires de la FCGA ? Qu’entend-on par formation ? Quid des formations FCGA? Comment atteint-on un tel taux alors que la majorité se situe dans des taux très inférieurs ?

 

Certes la réalité est fort différente selon les secteurs d’activité : 80% pour les professionnels de la santé (pharmaciens et opticiens), 37%  pour le secteur “Culture et Loisirs” (librairies, papeteries, magasins de sports, studios photographiques, débitants de tabacs…), 32% pour l’équipement de la maison (électroménager, bricolage, meubles…), et seulement 26% pour les artisans du bâtiment et les professionnels de l’automobile, habitués des stages fournisseurs.

 

44,5% des formations sont dédiées à l’accroissement de l’efficacité professionnelle (stages pratiques destinés à améliorer les capacités d’organisation des dirigeants et leur maîtrise technique) ; 29,5% des formations sont consacrées à la communication et à l’action commerciale ; 27,5% le sont à l’usage de l’outil informatique.

 

Les sources d’information des dirigeants sont par ordre décroissant l’expert-comptable (59%), le centre de gestion agréé (42%), les organismes consulaires (41%), devant les organisations professionnelles (39%).  

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Que sont devenus les nouveaux artisans de la région Centre, 7 mois après leur création ?

Méthodologie : Il n’a pas été constitué d’échantillon déterminé de manière scientifique ; néanmoins, le profil général des 520 jeunes artisans retenus (15% des nouveaux entrants) correspond globalement à celui de la démographie artisanale. 51% des personnes interrogées déclarent avoir rencontrées un conseiller en amont de leur installation ou pour les formalités administratives. Cette prise de contact, 7 mois après le début de l’activité, se traduit par un entretien normé qui permet de faire un tour d’horizon au sujet des premiers résultats enregistrés par les artisans ; l’échange peut déboucher sur une prise de rendez-vous pouvant être réalisée au sein de l’entreprise ou sur une proposition de formation.  La durée moyenne de ce 1er contact téléphonique est de 15 à 20 min par entreprise. L’objectif est triple : prévenir les di­fficultés en corrigeant d’éventuelles faiblesses qui pourraient mettre en péril l’avenir de l’entreprise, détecter des projets de développement, établir une typologie des questions et problèmes auxquels sont confrontées les jeunes entreprises pour proposer des services et actions nouvelles.

 

Le profil des entreprises :

– 86% sont des créations et 14% des reprises (12% selon le répertoire des Métiers en 2014)

– 49% sont des autoentrepreneurs

– 40% appartiennent au secteur du BTP, 36% aux services, 14% à la production et 10% à l’alimentation.

– 50% ont pour clientèle des particuliers, 27% des professionnels, 23% des particuliers et des professionnels

– 87% n’ont pas de salarié

 

Le profil des dirigeants :

– 71% sont des hommes

– 76% ont plus de 3 ans d’expérience dans le métier, mais 13% aucune expérience

– 49% sont de niveau CAP-BEP, 38% bac et plus et 13% autodidacte

 

La préparation du projet et les outils mis en place :

– 59% disent avoir réalisé une « étude prévisionnelle », dont 52% via un expert-comptable, 12% par la CMA et 36% par un autre organisme ; 53% disent disposer d’indicateurs pour suivre leur gestion dans les domaines chiffre d’affaires (49%), devis/commande (16%), trésorerie (15%), nombre de clients (15%)

– 48% ont fait une demande de prêt (3% seulement ont connu un  refus).

Après 7 mois d’activité 87% n’ont rencontré aucune difficulté avec des administrations

 

Quid du chiffre d’affaires et de la commercialisation ?

-80% en sont satisfaits, mais pour 30% il est moins bon que prévu et pour 31% meilleur que prévu. De ces faits, 62% ont dégagé un « salaire » pour se rémunérer (notamment pour certains à partir des allocations chômage ou du bénéfice de l’Accre) ; la rémunération pour 1/3 des entrepreneurs « classiques » est supérieure à 1 500€.

-80% sont satisfaits du nombre de clients (24% estiment qu’ils ont une marge de progrès) ; noter que 56% n’utilisent que le bouche à oreille pour se faire connaitre, 12% ayant recours à un site internet ou aux réseaux sociaux, 20% à des prospectus ou à la presse.

-41% envisagent des actions commerciales, notamment salon/exposition, et de façon beaucoup plus modeste internet et les réseaux sociaux, porte ouverte et mailing 80% se sentent à l’aise comme dirigeant (très 58%)  

28 % appartiennent à un réseau professionnel.

-59% estiment que leur situation évoluera favorablement dans les 6 mois à venir, 24% qu’elle sera stable, mais 6% envisage l’arrêt.

 

La trésorerie : pour 79% les clients sont bon payeurs (seulement 3% ont des créances importantes) ; par ailleurs, 43% négocient tout le temps avec leurs fournisseurs (26% très peu)

 

Le développement : Pour 77% l’effectif est resté stable et n’a augmenté que pour 10% ; 21% envisagent des embauches ; par ailleurs 8% forment des apprentis et 36% en auraient l’intention.

 

39% expriment des besoins de formation (surtout pour eux-mêmes)

 

51% envisagent de nouveaux investissements (surtout en matériel, 36% et en immobilier 11%) 

SOMMAIRE

Une approche du nombre d’indépendants en Europe

 Sources :

– Programme d’indicateurs de l’entrepreneuriat (PIE) OCDE-Eurostat : performance entrepreneuriale (type et quantité d’entrepreneuriat), déterminants de l’entrepreneuriat (facteurs influençant la performance entrepreneuriale), et les impacts sociaux et économiques de l’entrepreneuriat, à partir des données fournies par les instituts nationaux des pays membres

– Enquêtes mensuelles Eurostat sur les force de travail : les dirigeants salariés ne sont pas pris en compte, ni les créations en cours, ni les propriétaires d’entreprise ne l’exploitant pas  

– Global Entrepreneurship Monitor, pour lequel les personnes prises en compte sont tout type de créateur, en cours, existant, qu’ils en vivent ou non, qu’ils soient propriétaires exploitants ou  non soient 86 327 personnes interrogées en 2013, en moyenne 2 000 par pays) ; les indicateurs utilisés ici sont :  

* le taux d’entrepreneuriat naissant : proportion de personnes impliquées dans la création d’entreprise,  dont ils seront propriétaires  

* Le taux de détention de nouvelles entreprises (depuis plus de 3 mois et moins de 42 mois soit au plus 3,5 ans), et qui verse une rémunération à ses propriétaires (salarié ou indépendant) – Indice d’activité entrepreneuriale totale au stade précoce (TEA) cumulant les 2 taux précédents  

* Le taux de détention d’entreprises établies : proportion des dirigeants dont l’entreprise a plus de 42 mois dans la population et qui verse des rémunérations – Eurobaromètre flash ; édition 2012 interrogeant 42 080 personnes (1 000 par pays)

– Les statistiques sur les revenus et conditions de vie (EU-SILC)

 

Le but de la politique d’entrepreneuriat inclusif de l’Union Européenne est de permettre à toute personne une chance égale de démarrer, ou gérer une entreprise ou une activité indépendante, ou d’utiliser cette expérience pour accroître leurs compétences et leur aptitude à l’emploi ; elles ont pour vocation d’aider des sous-populations en « difficulté » pour créer des entreprises viables (femmes, jeunes, seniors, minorité ethniques, personnes handicapées), mais qui recèlent un potentiel entrepreneurial insoupçonné

 

Le travail indépendant chez les femmes : En 2012, on compte 9,6 millions de femmes indépendantes pour 21,3 millions d’hommes (31% de femmes), et par ailleurs 8,9 millions d’employeurs (une minorité d’employeur, 28,8%) ; les femmes parmi les employeurs sont 26% (2,3 millions) ; ces différents taux sont sans grand changement au cours de ces 10 dernières années (2002-2012).

Les taux les plus élevés ont en Grèce (23,3%) et en Italie (15,8%) et les moins élevés en Danemark (4,9%) et Suède (5,3%).

Selon GEM, entre 2008 et 2012, les femmes entrepreneurs établies sont 3,6% de la population contre 7,7 pour les hommes (au total 11,3% de la population est indépendante).

Les taux d’employeur femme ont diminué de 14,2% entre 2002 et 2012, comme pour les hommes (baisse de 15,8%) ; mais elles sont 35% en Irlande contre 30% pour les hommes.

Les femmes indépendantes travaillent notamment (pour 68%) en ordre décroissant dans les services aux personnes 22% dont santé/secteur social 11,5% et autres services 10,5%), le commerce (17,6%), l’agriculture et pêche (15,5%), les services aux entreprises (12,6%).

 

En termes d’entrepreneurs naissant, les femmes sont moins nombreuses que les hommes (2,4% contre 4,5) ; en termes de création d’entreprises (3 à 42 mois), les femmes sont 1,8% de la population contre 3,5 pour les hommes.

D’ailleurs les femmes envisagent moins la création d’entreprise comme un type d’emploi à privilégier (33% contre 42 pour les hommes), ou un choix de carrière possible (26 contre 35). La France se situe un peu plus que la moyenne UE 28 en ce qui concerne le taux d’entrepreneur naissant (les projets d’auto entrepreneuriat paraissent compris) ; pour les hommes, elle se situe au-delà, mieux que la plupart des pays UE10 (hors l’Irlande) ; par contre elle est plutôt en retrait quant au taux de nouvelles entreprises, tant pour les femmes que pour les hommes : il en est de même en ce qui concerne le poids des indépendants.

 

Les obstacles à la création d’entreprise citent un peu plus que les hommes, le manque de capital financier (22 contre 20) et la difficulté de concilier vie professionnelle et vie de famille (8 contre 4) ; pour les autres motifs (conjoncture économique, manque de compétence pour devenir indépendant, pas d’idée commerciale, risque de faillite, difficultés administratives),  les obstacles sont communs.

 

Les femmes indépendantes travaillent davantage que leurs collègues salariées (45,3 heures contre 39,6), mais moins que les hommes indépendants (45,3 heures contre 48,8) ; les hommes indépendants travaillent aussi plus que les hommes salariés (48,8 contre 41,1 heures).

Au cours des 10 dernières années, on observe une légère tendance à la baisse pour les indépendants, et pas de changement chez les salariés.

 

Pour 66% des femmes indépendantes, leur revenu principal est ce type de travail (moins que pour les hommes 79%) ; en 2012, les indépendantes gagnaient moins que les salariées (14 000€ contre 18 000), au même niveau que les hommes indépendants. La situation est plutôt plus favorable pour la France, tant du côté des femmes que des hommes, aux côtés des pays de l’UE14 (les pays « les plus avancés »), un peu en retrait au regard des pays du nord (Pays-Bas et Scandinavie).

 

Le travail indépendant chez les jeunes (15-24 ans) : en 2012, sur les 30,8 millions de travailleurs indépendants, les jeunes sont 820 000 (2,6%), entre 12,2% en Italie et 1,2% au Danemark. Au sein des jeunes, ils sont en 2012, 4,3% contre 14,5 pour les autres tranches d’âge. 11,3% employaient un salarié (soit  92 400), contre 18,9 en 2002.Entre 2008 et 2012, les 18-30 ans avaient un peu plus l’envie de créer une entreprise (4,1% contre 3,4 pour les autres âges) ;

 

45% préféraient l’entrepreneuriat au salariat (contre 37 pour les autres âges) et estimaient ce souhait réalisable (41 contre 30%). Mais 2% étaient au même moment indépendant.

 

En ce qui concerne le taux de création en cours, la France est proche de la moyenne UE24, un peu mieux que l’UE14, et moins bien que les pays de l’ex Est. Par contre, elle est en retrait de l’UE24 et plus modestement de l’UE14 quant au taux d’entreprises nouvelles et d’indépendants installés.

 

Les entraves plus citées par les jeunes sont le manque de financement (26 contre 21) et le manque de compétences (18 contre 8) ; pour les autres freins, peu de différences sont constatées. En termes de revenu, les 15-24 ans ont des revenus inférieurs aux 25-64 ans, ce qui conduit 20% à exercer un emploi partiel ; pour 65% en effet la source principale de revenu est l’activité indépendante (contre 79% pour les autres âges).

 

Le travail indépendants chez les seniors (55-64 ans) : Ils sont 6,5 millions d’indépendants (21% de leur classe d’âge, contre 14,5 en moyenne), toutefois en recul au regard de 2002 (25,2%) ; ils sont 51,8% en Grèce.

30% avaient des employés (1,9 million), contre 32% en 2002 ; en Allemagne, ils sont 46,6% d’employeurs contre seulement 18,8% au Royaume-Uni.

 

2,2% de leur classe d’âge (contre 3,4% pour les adultes) ont été concerné par l’intention de création d’entreprise, 1,6% par une  création effective (contre 2,6) ;  7% étaient dirigeants (contre 5,7). 35% préféraient le travail indépendant au salariat (comme les adultes, 37%), mais ne sont que 16% à l’envisager comme carrière (contre 30%). La France est proche de la moyenne UE24 en ce qui concerne les intentions de création mais en retrait pour les créations nouvelles et le nombre d’indépendants installés.

 

Peu de freins identifiés pour créer : 10% le manque de capital (contre 21% pour les adultes), 5% le manque de qualification (contre 8), 4% l’absence d’idée commerciale (contre 7).

 

Pour 70% le revenu principal provenait du travail indépendant (moins que pour les « adultes » 79%) ; ces revenus sont complétés pour 20% par la retraite, pour 10% par des revenus locatifs, et 10% un emploi extérieur, sans oublier l’épargne cumulée.

 

La localisation des activités indépendantes : 46% étaient exploitées dans un établissement fixe hors leur domicile, contre 38% pour les créations nouvelles (1/3 sont au domicile, 25% sans localisation) ; les femmes choisissent davantage une localisation autre que le domicile (41 contre 37%) et leur domicile (36 contre 32) et moins la localisation itinérante (20 contre 28).

 

La sécurité sociale et l’entrepreneuriat inclusif : beaucoup de différences selon les pays. Les systèmes les plus évolués et les plus complexes semblent avoir une influence négative sur l’activité entrepreneuriale. Les taux de cotisation sont pour les pays de l’UE14 les suivants ; ces taux intègrent les cotisations vieillesse, incapacité, maladie, maternité, accidents du travail, chômage, allocations familiales quand ils existent ; certains pays comme la France chargent beaucoup l’employeur, d’autres chargent bien plus le salarié que la France tels  l’Autriche, l’Allemagne, les Pays-Bas ; d’autres pays affichent des charges globalement faibles tels l’Irlande ou le Luxembourg (23,75%), la Grande-Bretagne, la Finlande :

Taux en 2010 France Autriche Pays-Bas Italie Allemagne Belgique Espagne Portugal Grèce Suède Finlande Grande Bretagne Irlande
Total dont 42,48 42,35 40,00 39,36 38,86 37,84 37,33 34,75 33,65 30,43 27,48 23,80 12,50
employeur 32,68 25,15 17,50 30,17 19,61 24,77 31,08 23,75 22,10 23,43 20,38 12 ,80 8,50
assuré 9,8 17,20 22,50 9,19 19,25 13,07 6,25 11,00 11,55 7,00 7,1 11,00 4,00

Les indépendants, en ce qui concerne leurs propres cotisations, sont proches de celles des salariés, avec souvent moins de prestations en retour (chômage, maternité, garde d’enfant, absence au travail pour maladie/accident). De plus, les indépendants craignent de perdre les droits acquis dans leur activité précédente.  

SOMMAIRE

En 2012, les femmes chefs d’entreprise, hors autoentrepreneurs (non-salariées) et hors des chefs d’entreprise salariées, sont 659 000 ou 31% des chefs d’entreprise ; 68% sont en entreprise individuelle contre 54% des hommes

 Source : la base « non-salariés » issue d’une source administrative gérée par l’Acoss collectant les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Les effectifs des dirigeants salariés et leurs salaires sont connus grâce aux déclarations annuelles de données sociales (DADS) que les entreprises adressent à l’administration.

 

Fin 2012, en France, 2,7 millions de personnes sont des indépendants ou des dirigeants salariés d’entreprise, dans l’ensemble des secteurs hors agriculture : un tiers sont des femmes. 25%   (190 000 femmes) lorsque l’on traite des employeurs ; les femmes sont de moins en moins présentes au fur et à mesure que la structure juridique sous-tend un entreprise susceptible de développement   :

Nombre en milliers Autoentrepreneurs* Entrepreneurs individuels « classiques » Gérants de SARL Dirigeants salariés hors SARL Ensemble
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %
Femmes 232 40 445 37 200 25 14 17 891 33
Hommes 355 60 772 63 602 75 67 83 1 796 67
Ensemble 587 21,8 1 217 45,3 802 29,8 81 3,0 2 687 100

*La part en nette croissance au fil du temps et la particularité de ce régime (faible revenu et inactivité pour au moins ¼ demande la prudence dans l’interprétation des données

 

Les femmes sont très présentes dans les services aux particuliers et aux entreprises, la santé et le commerce, ce qui est bien connu :

  Services aux Particuliers dont HCR et éducation Santé Services aux entreprises Commerce « industrie » Construction Transports
Femmes 28,6 25,4 20 19,3 4,0 1,8 0,9
Hommes 15,7 10,6 2,6 20,7 5,8 21,2 3,4

Les femmes sont particulièrement nombreuses dans les entreprises individuelles, notamment dans les services personnels (en particulier  la coiffure et les soins de beauté, l’enseignement l’hébergement-restauration) et la santé (55%, dont 83% des infirmières et seulement 35% des médecins généralistes et spécialistes).

À l’inverse, les dirigeantes salariées de sociétés hors SARL (très minoritaires) exercent globalement dans les mêmes secteurs d’activité que leurs homologues masculins, principalement dans les services aux entreprises (37% des hommes et 41% des femmes) et le commerce (24% et 28%).

 

Elles ont des entreprises plus petites (autoentrepreneurs compris):

  1 personne 2-4 personnes 5-19 personnes 20-49 personnes 50 personnes et +
Femmes 80,7 13,3 5,2 0,5 0,3
Hommes 70,4 17,6 9,6 1,5 0,9

Si parmi les dirigeants 37% de ceux travaillant seuls dans leur entreprise sont des femmes, elles ne sont plus que 28% dans les entreprises employant de 2 à 4 personnes, 22% dans celles de 5 à 19 personnes, 16% dans les entreprises de 20 à 49 personnes et 14% dans les entreprises de 50 personnes ou plus.

 

Les femmes chefs d’entreprise sont plus jeunes : 40% des chefs d’entreprise âgés de moins de 30 ans sont des femmes, 35% entre 30-44 ans, 31% chez les 45-59 ans et 29% chez les 60 ans ou plus ; un phénomène particulièrement marqué chez les entrepreneurs individuels « classiques » (majoritaires parmi les moins de 30 ans, 41% des 30-44 ans, 34% des 45-59 ans et 31% des 60 ans ou plus)

Dans les services aux particuliers, 55% des femmes ont moins de 30 ans et dans la santé 70% (64% chez les 30-44 ans).

 

Les femmes chefs d’entreprise gagnent 31% de moins que les hommes (2 020€, nets de cotisations sociales contre 2 915€) ; cet écart s’explique par l’âge, la taille de l’entreprise (si la répartition des hommes et des femmes était la même par taille d’entreprise et statut juridique ; celles-ci gagneraient 19% de moins), bien qu’elles soient plus présentes dans des secteurs plus rémunérateurs que la moyenne (santé et professions libérales du droit notamment) ; si la répartition des hommes et des femmes était la même par secteur, ces dernières gagneraient 39% de moins que les hommes. L’écart s’explique aussi par un nombre d’heures travaillées moins important.

 

Ce sont les autoentrepreneurs qui ont les revenus les plus faibles (380€ par mois en moyenne pour les femmes contre 480€ pour les hommes, soit 20% de moins) ; les femmes entrepreneurs individuels gagnent 25% de moins et les gérantes de SARL 29% de moins ; l’écart est encore plus important pour les dirigeants salariés (36% soit 4 770€ contre 7 480€).

Les plus bas revenus sont perçus dans le secteur des services aux particuliers (940€ par mois pour les femmes contre 1 400€ pour les hommes) ; quant aux rémunérations les plus élevées, l’écart subsiste : en santé (3 510€ contre 6 970€), dans les services aux entreprises (2 310€ contre 3 750€); dans « l’industrie », l’écart est de 64% : les femmes travaillent principalement dans l’habillement ou la fabrication d’articles de bijouterie, alors que les hommes exercent leur activité dans le travail des métaux, et dans la réparation et l’installation de machines et équipements.

Les inégalités de revenus sont plus faibles  dans les services aux particuliers (33%) et le commerce (24 %).

Les femmes à travailler seules dans leur entreprise ont gagné 1 740€ par mois contre 2 280€ pour les hommes, 5 220€ dans des entreprises entre 20 et 49 personnes (7 670€ pour les hommes), et  7 830 dans celles de 50 personnes ou plus (11 925€ pour les hommes).

Au final, hors autoentrepreneur, la moitié des femmes indépendantes ont perçu au moins 1 930€ par mois (10% plus de 6 050€, et 1% plus de 17 910€) ; dans le même temps, la moitié de leurs homologues masculins ont perçu plus de 2 265€ (10% plus de 8 450€, et 1% plus de 26 520€.

Parmi les dirigeants salariés de sociétés hors SARL, une femme sur dix a perçu plus de 9 390€ par mois, un homme sur dix plus de 14 310€ par mois. En  bas de l’échelle des revenus, 10% des femmes ont gagné moins de 390€ par mois, et 10% des hommes moins de 540€.  

SOMMAIRE

18,5% des PME/ETI appartenant à des groupes ont été cédées, deux fois plus que pour les PME indépendantes ; elles sont 32% des cessions-transmissions

« La cession-transmission des PME », les carnets de BPCE l’observatoire, juin La base de données utilisée n’est pas exhaustive : néanmoins, son taux de recouvrement augmente avec la taille des entreprises (33% des PME de moins de 50 salariés, 73% des 50 à 249 salariés, 91% des ETI) et, au-delà de 50 salariés, la probabilité d’appartenir à un groupe s’accroît significativement. Cette approche conduit à dénombrer à minima 20 278 groupes non publics et non financiers au sein desquels figurent au moins une PME ou une ETI en 2013 ; Ils sont constitués de 85 294 filiales, dont  35 837 PME et ETI, et emploient 7 125 000 salariés ; l’étude se focalisera sur les 18 720 groupes dont l’unité principale est une PME ou une ETI. Cinq types de groupes ont été établis : les “groupes complexes” de plus de 5 000 salariés ou constitués de plus de 10 entités, les “groupes medium” de 4 à 9 entités, les “groupes simples” de 2 à 3 entités, les “faux groupes” dont une seule entité n’est pas financière ou holding, et les “groupes mono” dont une seule entité française est visible soit tête de groupe de filiales étrangères, soit filiale d’un groupe étranger.

 

La cession-transmission des PME-ETI appartenant à des groupes peut intervenir selon deux modalités :

– La première consiste en une vente dite “isolée” d’une ou plusieurs filiales sans changement dans la détention de la structure faîtière : 11% des groupes, soit 12% des PME-ETI appartenant à un groupe (4 374 entités) ont fait l’objet d’un tel transfert de propriété.

– La seconde modalité correspond à la vente de la tête de groupe et, avec elle, l’ensemble de ses filiales, avec 703 opérations annuelles, soit 3,5% des groupes et 2 272 PME-ETI. Ces deux types de cession conduisent à un taux de cession des PME-ETI appartenant à des groupes de 18,5%.

 

Une approche pour situer les groupes :

Nombre de Filiales <10 sal 10-19 sal 20-49 sal 50-99 sal 100-249 sal 250- 4999 sal >5000 sal Total groupes Commentaires
Tous groupes 55 398 11 068 6 767 8 286 6 996  5 034 4 533 27478 9 millions d’emploi
Répartition en % 56,5 11,3 6,9 8,4 7,1 5,1 4,6 100  
Tous groupes hors tête publique, Financière ou TPE 36 406 10 451 15 938 7 849 6 566 4 566 3 518 20 278* 7,1 millions d’emplois dont 3300 groupes de >250 sal Avec 84% des emplois
Groupes de PME/ETI 26 737 8 901 13 323 6 426 5 180 3 226 1 016 18 720  
Groupes de PME 19 466 7 512 10 904 4 818 3 520 596   16 500 19% des emplois dominés par une PME
Répartition en % 41,6 16,0 23,3 10,3 7,5 1,3   100  

*dont 6 000 ont à leur tête une TPE

 

Quelle que soit la taille du groupe, les TPE représentent 40 à 50% des entités qui le constituent. Ainsi, les groupes dont la taille totale n’excède pas celle d’une PME (249 salariés), qui représentent 84% des 20 278 structures non financières et non publiques, sont à plus de 90% des “faux groupes” ou des “groupes mono” comprenant une seule entité productive ou des “groupes simples” de 2 à 3 entités : soit  1 PME et 1 TPE, soit 1 à 2 TPE et 1 à 2 PME, avec en moyenne 69 salariés ; les 10% restants occupent 1/4 des effectifs et sont pour l’essentiel des “groupes medium” rassemblant près de 6 entités dont 2 TPE (effectif global moyen de 171 salariés), alors que 300 “groupes complexes” ont une PME pour structure principale avec une moyenne de 376 collaborateurs et de 23 entités dont les deux tiers sont des TPE.

 

Les 2 220 groupes dont l’unité principale est une ETI ont une structure très différente ; si 63% sont encore des “faux groupes”, des “groupes mono” ou des “groupes simples”, ils ne sont 37% de l’emploi et 21% des entités concernées ; ces trois catégories comptent en moyenne 700 salariés et près de 3 entités dont 1 ETI, 1 TPE et 1 PME ; les 467 “groupes medium” identifiés intègrent en moyenne 6 à 7 entités dont 1 à 2 ETI, 3 PME et 2 TPE pour un effectif moyen d’environ 1 130 salariés. Enfin, les 356 “groupes complexes” ont une taille globale proche d’une grande entreprise avec plus de 3 300 salariés mais aussi une grande diversité des structures avec 30 entités par groupe et le plus souvent seulement 3 ETI mais 13 TPE et 14 PME.

 

Noter que les groupes à tête de groupe étrangère comportent moins de TPE ou PME : notamment dans les 185 groupes avec une tête de 500-4999 salariés (3 TPE par groupe contre 5 à 6 pour les groupes français), voire dans les 137 groupes de 250-499 salariés.

 

Le groupe est calé sur la taille et l’activité dominante ; mais plus la taille globale du groupe est élevée, plus il devient nécessaire à l’ensemble de développer un écosystème diversifié d’entreprises participant à son fonctionnement avec un accroissement non linéaire du nombre moyen de TPE, comme de PME, qui lui sont rattachées.

 

La cession au sein des groupes : 32% des cessions-transmissions (dont 27% pour les cessions « isolées »), soit 4 374 cessions « isolées » et 703 cessions de groupe (incluant 2 272 PME/TPE). Les cessions « isolées » (27% de l’ensemble des cessions-transmissions) concernent 640 000 emplois, et constituent des opérations techniques au sens où une partie seulement des filiales est cédée sans remise en cause de la propriété de la tête de groupe ; elles s’apparentent donc davantage à une réallocation du portefeuille d’actifs qu’à la vente d’une entreprise indépendante.

Les cessions de groupe : 703 têtes de groupes dont la cession a été identifiée, contrôlent majoritairement, non pas 787 PME-ETI selon le suivi habituel des cessions, mais 2 252 PME-ETI qui devraient toutes être considérées comme vendues, ce qui conduirait de facto à une élévation du taux de cession global.

Groupes de PME : cessions et effectifs 10-19 sal 20-49 sal 50-99 sal 100-249 sal 250-499 sal 500-4999 sal 5000 sal et + total
Nombre de groupe de PME et ETI 3 115 6 298 3 694 3 880 1 548 152 191 20 278
Nombre total de filiales 6 053 14 196 10 307 13 949 7 193 18 032 15 564 85 294
Nombre de salariés des groupes 39 301 206 003 262 911 607 287 536 889 2 179 695 3 293 616 7 125 700
     Répartition des salariés 0,6 2,9 3,7 8,5 7,5 30,6 46,2 100
Filiales de 10 à 4999 salariés 2 643 7 562 5 762 7 902 4 442 9 597 7 462 45 370
Nombre de PME et ETI (approche « habituelle » en groupe) 2 186 6 248 4 665 6 234 3 396 7 246 5 872 35 837
  Nombre de salariés dans ces PME/ETI 28 221 156 786 206 465 491 804 435 726 1 767 290 1 428 536 4 514 827
      Répartition des salariés 0,6 3,5 4,6 10,9 9,7 39,1 31,6 100
Têtes de groupe cédées (%) 1,8 2,4 3,7 3,9 4,5 6,8 16,0 3,5
Groupe ayant connu des cessions « isolées » 4,9 6,3 9,7 12,5 18,5 33,4 61,9 11,4
Salariés de PME/ETI de groupe concernés par une cession (en %) 8,9 8,9 129 14,0 17,0 35,5 38,5 27,5

Au-delà d’un effet de taille (les grandes entités dont la cession est plus fréquente sont surreprésentées parmi les groupes), il subsiste, à taille équivalente, un rapport de 1 à 2 entre les taux de cession des PME-ETI indépendantes ou non.

Les “faux groupes”, plus fréquemment composés d’entreprises petites et moyennes, sont en retrait par rapport à la moyenne des groupes mais se distinguent nettement des entreprises indépendantes. Il semble donc que le choix d’une organisation en groupe, même quand il s’agit a priori d’un simple acte de gestion, est révélateur d’une relation structurellement différente à l’entreprise.

Enfin, le profil particulièrement ascendant du taux de cession en fonction de la taille de la société quand celle-ci fait partie d’un groupe, est probablement illustratif de deux types de comportements chez les dirigeants :

Une gestion active de leur portefeuille de filiales mais aussi des ajustements fréquents de la gouvernance qui se traduisent par des changements, au moins apparents, des liens capitalistiques entre une filiale et une société-mère ou entre celle-ci et ses actionnaires.

Là encore, la taille du groupe apparaît également structurante, que ce soit pour la cession d’une tête (2,2% des groupes sont concernés quand l’effectif total est inférieur à 49 salariés et 6,2% quand il dépasse 250 salariés) ou pour les ventes de filiales “isolées” (respectivement 5,8% et 28% des groupes).

Mais l’effet taille n’est pas linéaire : les 50-250 salariés marquent une accélération de la probabilité de cession ; un phénomène qui s’amplifie au-delà de 500 et plus encore au-delà de 5 000 salariés.

 

Indépendamment de la taille, la nature de la tête de groupe joue un rôle plus discriminant dans la stabilité et le maintien de l’intégrité du groupe : quand la tête de groupe est une société productive, les cessions sont moins fréquentes (s’apparentent davantage à un transfert de propriété de la tête de groupe), tandis que les holdings et les sociétés financières de tête conduisent à des taux de ventes globales et isolées plus élevés. Les groupes de plus de 500 et de plus de 5 000 salariés ont une probabilité de connaître une cession dans l’année, atteignant respectivement 44% et 78%.

Il est alors probable que se conjuguent deux effets : la taille globale du groupe mais aussi sa complexité via le nombre et la diversité des entités incluses.

 

Cette étude sur les groupes conduira à l’avenir à distinguer spécifiquement les entreprises indépendantes dans l’analyse et la recherche de facteurs explicatifs à la cession, voire à réexaminer l’impact de certains facteurs discriminants, comme la taille, dont une partie de l’effet s’explique sans doute par sa corrélation avec la probabilité d’appartenance à un groupe.  

SOMMAIRE

16 438 cessions-transmissions de PME/ETI ont été identifiées en 2013 et seulement 332 disparues et en bonne santé ; la cession-transmission d’entreprises familiales est en hausse de 14%

« La cession-transmission des PME », les carnets de BPCE l’observatoire, juin Les PME et ETI (hors finance et assurances) ont été dénombrées à partir de la base Sirene 2013, soit 210 948 entreprises de 10 à 4 999 salariés, dont 206 066 PME de 10 à 249 salariés ; l’étude a eu recours aux bases de données les plus pertinentes (Altares, Insee, Infolégale, Corpfin…) Afin d’éviter tout double comptage, trois principes ont été retenus : le dénombrement porte sur les entreprises concernées et non sur les “événements de cession” qui sont plus nombreux (ex : plusieurs repreneurs pour une entreprise) ; lorsqu’une PME est classée dans une catégorie, elle ne peut plus appartenir à une autre ; le dirigeant est, dans tous les cas, la personne placée le plus haut dans la hiérarchie de l’entreprise, en tenant compte du statut juridique de celle-ci. Parmi les types d’opérations de cession recensés, les changements de dirigeants de PME sont calculés en comparant les noms et prénoms des dirigeants en début et en fin d’année civile.

 

Depuis le lancement en 2010 de l’étude cession, la recherche a permis d’améliorer le recensement ; le nombre de cessions certaines a peu bougé (+4,7% au regard de la moyenne 2010-2012), et demeure le noyau dur de la cession-transmission (68%) ; le nombre des cessions quasi certaines a bien plus augmenté (passant de 2 341 à 5 221),notamment du fait des transmissions familiales en 2013 :

  2006 (estimation) 2010 2011 2012 2013
Cessions certaines 8 747 10 591 10 425 10 874 11 127
En % du nombre de PME et ETI 4,8 5,1 5,0 5,2 5,3
Forte probabilité de cession 1 933 2 341 3 101 4 268 5 221
En % du nombre de PME et ETI 1,1 1,1 1,3 2,1 2,4

En 2013, 16 438 cessions-transmissions et 6 032 disparitions (dont 3 918 disparitions judiciaires) ont été recensées, aux côtés de 188 568 PME/ETI non concernées (89% des PME/ETI 2013) ; 79% des cessions-transmissions sont le fait d’entreprises de moins de 50 salariés et 54% interviennent avant l’âge de 55 ans :

Type d’évènement 10-19 sal 20-49 sal 50-99 sal 100-249 sal 250 sal et + total taux
Disparition non judiciaire 1 394 512 123 57 28 2 114 1,0
Disparition judiciaire 2 687 952 177 80 22 3 918 1,9
cessations 4 081 1 464 300 137 50 6 032 2,9
  Taux variation entre 2013 et 2012 -2,4 -5,4 -1,3 -15,4 -13,7 -3,5  
Cession (Infolégale et Corpfin) 2 966 1 791 591 4+69 398 6 215 3,0
Cession de holding (Insee et Corpfin) 133 131 67 72 92 496 0,2
Changement d’actionnaire principal du holding 155 137 54 64 81 490 0,2
Changement d’actionnaire principal 1 242 889 380 305 208 3 026 1,5
Transmission intrafamiliale avérée 187 192 53 30 17 479 0,2
Changement de dirigeant actionnaire confirmé 180 155 42 32 12 421 0,2
Sous-total cessions certaines 4 863 3 295 1 188 972 808 11 127 5,3
Taux variation entre 2013 et 2012 4,5 3,5 -1,8 -0,9 -4,4 2,3  
Changement de dirigeant intrafamilial 1 365 605 125 85 38 2,218 1,0
Changement de dirigeant actionnaire 2 088 723 131 46 14 3 002 1,4
Total cessions-transmissions 8 317 4 623 1 444 1 104 861 16 438 7,7
  Taux variation entre 2013 et 2012 12,3 7,1 1,0 -0,2 -2,1 8,0  
Aucun changement de gouvernance 3 712 2 887 1 374 1 144 893 10 009 4,7
Aucun évènement de cession ou disparition 108 641 48661 11 438 6 741 3 079 178 559 84,6
Ensemble PME et ETI 124 750 57 636 14 555 9 125 4 882 210 948 100
  Taux de cession certain 3,9 5,7 8,2 10,7 16,6 5,3  
  Taux de cession quasi certain 6,7 8,0 9,9 12,1 17,6 7,7  

Les événements de cession-transmission ont été (en ordre décroissant) :

• 6 215 cessions “directes” faisant l’objet d’une annonce légale (37,8%)

• 3 423 changements de dirigeant-actionnaire (20,8%)

• 3 026 ventes de parts sociales de l’actionnaire principal (18,4%)

• 2 697 transmissions intrafamiliales (16,4%)

• 987 opérations par le biais d’un holding (6%)

 

Noter que :

La transmission familiale a progressé en 2013 de 14% (passant en 2013 de 2 355 à 2 697) ; elle joue un rôle important en fin d’activité professionnelle (1/4 des cessions-transmissions après 60 ans) ;  mais la corrélation avec l’âge n’est plus aussi forte que les années précédentes : la transmission familiale ne représente plus que 18% des cessions après 60 ans, contre 24% en 2014 et le taux de cession intrafamiliale chez les dirigeants de 50 à 54 ans a fortement augmenté (1,5% en 2013 contre 0,5% en 2012).

Cette plus grande précocité de la transmission familiale peut être liée à une anticipation d’un durcissement futur du dispositif fiscal privilégiant ce type de transmission.

 

– les entreprises qui ont disparu avaient pour 71% un niveau de risque élevé (en hausse au regard des années antérieures, 60% en 2009, 67% en 2012) ; parmi l’ensemble de ces entreprises disparues, seules 332 PME étaient en bonne santé.

Les entreprises disparues sont de plus petite taille que l’ensemble des PME (cédées ou non) ; 162 650 salariés sont concernés par la disparition de leur PME, à mettre en perspective avec les 1,3 million d’emplois touchés par des cessions de PME et ETI.

 

– Les taux de cession sont liés à des effets de structure :

* des tailles élevées conduisent à des taux élevés de cession notamment dans les activités industrie chimique, métallurgie, génie civil…

* Pour les petites tailles et un capital détenu par des personnes physiques, on constate des taux plus faibles notamment dans les secteurs construction, imprimerie, habillement…

 

4 logiques sectorielles de renouvellement :

– Dans l’industrie (agro-alimentaire et manufacturière), le commerce (de détail et de gros) et les activités immobilières, un taux de cession élevé et de disparition faible

– L’information et la communication ainsi que les transports constituent un deuxième groupe dont le renouvellement est rapide, par la cession comme par la disparition

– Les secteurs de l’hôtellerie-restauration et des autres activités de services sont plus stables : ils se renouvellent peu par la cession et disparaissent peu

– Enfin, les secteurs de l’enseignement, santé, action sociale, les services aux entreprises et surtout celui du BTP ont des taux de cession très faibles malgré des disparitions fréquentes.

 

Les départements dotés d’une grande métropole, comme Paris et sa couronne immédiate, ou le Rhône, voire, à un degré moindre, le Nord, les Bouches-du-Rhône ou la Gironde, présentent souvent des taux de cession élevé ; pour autant, des départements ruraux comme le Cher, l’Aveyron, le Jura ou encore la Haute-Loire se distinguent également avec de forts taux de reprise.

L’enracinement et le dynamisme d’un tissu d’entreprises moyennes sont un facteur explicatif de taux de reprise élevés (Grand Ouest, Rhône-Alpes et l’Île-de-France parmi les régions à fort taux de cession), sans être suffisant puisque des régions comme l’Alsace, Champagne-Ardenne ou la Picardie devraient présenter des taux de cession moyens supérieurs, compte tenu des caractéristiques de leurs PME et ETI, ce qui n’est pas le cas.

 

L’analyse des  repreneurs de PME montre que les régions dans lesquelles les PME s’installent durablement sont également celles qui ont des taux de cession élevés. Près des trois quarts des PME et ETI cédées dans les régions Nord-Pas de Calais, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Basse-Normandie et Île-de-France sont reprises dans leur région d’origine ; par contre, moins de 60 % des PME cédées dans les régions Centre, Bourgogne, Poitou-Charentes et Picardie, aux niveaux de cession plutôt faibles, conservent leur siège social sur leur territoire.

Les régions Rhône-Alpes, Pays de la Loire et Nord-Pas-de-Calais constituent des marchés dynamiques et attirent presque autant de sièges sociaux via une cession qu’elles n’en perdent (taux de recouvrement respectifs de 97%, 96% et 86%).

L’Alsace présente également une stabilité du nombre de sièges sociaux via la cession, malgré un faible taux de cession intrarégional, grâce à une capacité à attirer des PME et ETI issues d’autres régions supérieure à la moyenne.

Enfin, l’Île-de-France et la Basse-Normandie sont les deux territoires dont les flux de sièges sociaux via des opérations de cession-transmission sont excédentaires (respectivement +0,4% et +0,2% par an).

 

Enfin entre 2010 et 2013, la part des dirigeants de plus de 60 ans a augmenté de plus de 4,6 points dans les régions Limousin, Languedoc-Roussillon et Poitou-Charentes, et de 3,8 points en Bourgogne et en Picardie, contre 3,4 points en moyenne en France.  

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Fin décembre 2014, le nombre d’autoentrepreneurs s’établit à 982 000, soit 78 000 de plus sur un an (+4,5%), avec 330 000 immatriculations et 252 000 radiations enregistrées sur les 12 derniers mois

« Les autoentrepreneurs fin 2014 », Acosstat N° 214 juillet La publication ne mentionne jamais le nombre et le % d’autoentrepreneurs économiquement actif sur toute une année (ce qui permettrait de chiffrer les véritables actifs), mais seulement ceux qui le sont en fin de chaque trimestre.

 

Les nombres d’immatriculation, de radiation et le solde net, bougent peu au fil des trimestres, en décalage avec l’INSEE pour les immatriculations :

  T4 2014 T3 2014 T2 2014 T1 2014 T4 2013
Nombre d’immatriculation 330 328 326 323 321
Nombre de radiation 252 242 241 237 236
Solde 78 86 84 87 86
Nombre de compte administrativement actifs 982 995 976 954 904
% de comptes actifs ce trimestre 58 ,5 57,0 57,6 55,0 58,6
Chiffre d’affaires moyen  par trimestre 3 290 3 171 3 249 3 044 3 347

Si le chiffre d’affaires 2014 a été de 7,115Md€, le chiffre moyen par autoentrepreneur n’est pas communiqué dans ce document. Le chiffre d’affaires trimestriel moyen est en diminution (-1,7% sur un an), toutefois moins marquée qu’en 2013 (-5%).

Le chiffre d’affaires moyen est en diminution dans une large majorité de secteurs, dont ceux du commerce et réparation automobile (-5,3%) et du commerce de gros (-5,5%) ; il est en hausse dans les activités juridiques (+7,5%), les transports (+3,5%), la coiffure et soins du corps (+2,8%) et la santé (+2,2%).

 

Quelques secteurs présentent une évolution particulièrement dynamique sur un an du nombre d’auto entrepreneurs : +25% dans les transports, +21% dans la santé, +17% dans les activités sportives, +17% dans le nettoyage ; ils progressent le moins dans le commerce de détail non spécialisé (+0,5%), et le commerce de gros (+3,6%).

Les 2/3 des régions enregistrent une augmentation annuelle du nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs comprise entre +7% et +9%, notamment dans les Dom (+21,7%) où ils sont par ailleurs peu nombreux, en Ile-de-France (+10,5%) et Midi-Pyrénées (+9,4%).  

 

 

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Juillet 2015 est un mois où la création est hausse, bien plus que juillet des années antérieures; si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs et une baisse des autoentrepreneurs (+6,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -10,2%)

Le nombre de création non autoentrepreneurs de juillet 2015 a nettement augmenté au regard des mois de juillet depuis 2011, alors que le nombre d’autoentrepreneurs diminuait fortement :

La tendance est la même au regard des 12 derniers mois (+10,7% pour les non autoentrepreneurs et -12,4 pour les autoentrepreneurs). Si l’on observe maintenant le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit d’août 2011 à juillet 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant de 102 à 105 pour les années précédentes, hors l’année 2012-2013 avec un indice de 93) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice entre 81 et 94 puis 100 en 2015/2015), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice entre 123 et 106 puis 100 en 2014/2015), tout comme l’importance du nombre d’autoentrepreneurs dans la création totale (passant de  55% à 46,7) : 

[supsystic-tables id=”7″]

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation. 4 activités de service manifestent une évolution positive, tant en autoentrepreneurs qu’en non autoentrepreneurs ; cette évolution s’observe, tant au cours des 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, qu’aux années antérieures ; ces activités couvrent 37% des non autoentrepreneurs et 44% des autoentrepreneurs : [supsystic-tables id=”6″] Noter la régression dans le BTP et l’immobilier : dans l’immobilier, baisse en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (-5,3%), alors que cette activité progresse beaucoup au sein des autoentrepreneurs (+24,7%) ;  dans la construction, forte baisse des autoentrepreneurs (-25%), mais aussi des autres créateurs (-5,5%) ; noter la faible présence des autoentrepreneurs pour ces deux activités :

  NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015 Evol 2000/ 2008
Nombre 2014/2015 Evol * 2013-2014 2012-2013 2011-2012 Nombre 2014/2015
Evol *
2013-2014 2012-2013 2011-2012
Immobilier 12 533 -5,3 106 105 125 3 534
+24,7
80 63 73 28,2 +107,3
Construction 42 480 -5,5 106 101 94 25 206
-25,0
133 150 178 37,2 +53,2

La forte évolution notamment des autoentrepreneurs dans les transports, l’immobilier, voire le commerce, témoigne d’une évolution dans la pratique des métiers, que je ne peux analyser, ne disposant pas de statistiques plus fines par métier.    

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Depuis 2000, le nombre de salariés dans les associations, fondations, coopératives et mutuelles a augmenté de 25% contre 6% pour le secteur privé

L’économie sociale, entendue sous le seul angle juridique, représente en 2014, 200 000 établissements, 2 383 000 salariés (12,7% des emplois privés), et une masse salariale de près de 55Md€ (10% de la masse salariale du secteur privé), dont 13,3% relevant du régime agricole ; le secteur associatif y regroupe 83% des établissements, 77% des emplois et 69% de la masse salariale. 53% des établissements associatifs sont de petites structures comportant moins de 3 salariés.

  Etablissements Effectifs Masse salariale Taille moyenne des établissements Salaire moyen annuel par salarié
Nombre Répartition En milliers Répartition En M€ Répartition
Associations 163 350 82,8 1 827 76,7 37 712 68,7 11,0 20 644
Coopératives 25 340 12,7 319 13,4 9 992 18,2 12,6 31 307
Mutuelles 7 680 3,8 157 6,6 5 071 9,2 20,5 32 236
Fondations 1 425 0,7 80 3,4 2 155 3,9 55,8 27 107
Ensemble ESS 199 795 100 2 383 100 54 930 100 11 ,9 23 053
Secteur privé             9,4 29 012

Au sein de l’économie sociale, le secteur agricole représente environ 9,6% des établissements, 11,6% des salariés, et 13,3% de la masse salariale distribuée.

 

La part que représente l’économie sociale au sein de l’emploi privé dans les régions, varie de 8,7% en Ile-de France à 17,3% dans le Limousin ; son importance est davantage marquée en Bretagne, Franche-Comté, Poitou-Charentes, Auvergne, Limousin et Languedoc-Roussillon (plus de 16% des emplois du privé), mais nettement moins en Ile-de-France, Haute-Normandie, Paca et Corse (moins de 12,6%).

 

Depuis 2000, le nombre de salariés dans les associations, fondations, coopératives et mutuelles a augmenté de 25% environ, contre 6% pour le secteur privé ; cette évolution a été stoppée en 2010, deux années après celle du secteur privé (2008) ; en 2012 (+ 0,3%) et en 2013 (+ 0,3%), l’économie sociale a connu une lente progression, contrastant avec un recul du secteur privé hors économie sociale, de – 0,2% en 2012 et de – 0,5% en 2013 ; cette tendance s’est poursuivie en 2014 puisque le secteur privé a progressé de 0,2%, pendant que l’économie sociale augmentait de 0,9% 

 

l’évolution diffère selon les types de structure :

Les associations (dont 4% d’établissements sous le régime agricole et 5% des salariés): après une année 2011 difficile pour le secteur, les années 2012 et 2013 avaient présenté un redressement de l’emploi qui se confirme au titre de l’année 2014. On observe entre 2013 et 2014 une hausse de 0,5% du nombre d’établissements, de 0,8% des effectifs, de 2,1% de la masse salariale

Les fondations : entre 2010 et 2014, le nombre total de fondations a progressé de 24% (notamment du fait d’un nouveau statut, le fonds de dotation) et le nombre de salariés de 20% ; l’augmentation est de 7% au cours de la dernière année, entre 2013 et 2014, qu’il s’agisse du nombre d’établissements ou du nombre de salariés.

– les coopératives : les évolutions en effectifs sont faibles, à la hausse comme à la baisse :

  Ensemble Dont régime général Dont régime agricole
Etablissements Effectifs Evol effectifs 2013/2014 Etablissements Effectifs Etablissements Effectifs
Coopératives de crédit 16 225 165 415 -0,9 9 210 92 475 7 015 72 940
Coopératives agricoles 4 795 77 570 -1,6 80 785 4 715 76 785
« autres coopératives » 2 055 32 130 5,4 1 905 30 330 150 1 800
Coopératives de production 1 580 28 065 1,8 1 540 27 425 40 640
Coopératives commerciales 80 7 550 -0,6 80 7 550    
Coopératives de consommation 340 5 580 -3,0 340 5 580    
Coopératives artisanales 270 2 815 0,6 270 2 815    
Ensemble 25 345 319 125 -0,3 13 425 166  60 11 920 152   5

Les mutuelles : le nombre de salarié est en hausse de 1,2% par rapport à l’année 2013, confirmant celle de l’année 2013 (1%). Les mutuelles de santé représentent à elles seules plus des deux tiers des établissements et des emplois du secteur mutualiste ; comme en 2013, elles progressent en 2014 un peu plus vite (2,1%) que les sociétés d’assurances mutuelles qui évoluent de 0,6% ; la progression du nombre des salariés des mutuelles de santé s’explique essentiellement par une augmentation significative du nombre d’emplois dans les établissements mutualistes d’hébergement médicalisé pour personnes âgées (+ 7,6%) ainsi que dans les établissements mutualistes d’aide par le travail (+ 7%).

  Ensemble Dont régime général Dont régime agricole
Etablissements Effectifs Evol effectifs 2013/2014 Etablissements Effectifs Etablissements Effectifs
Mutuelles de santé 5 360 106  625 2,1 5 200 90 625 160 16 000
Sociétés d’assurances mutuelles 1 910 30 910 0,6 1 910 30 910    
Assurance mutuelle agricole 100 15 300 -2,2     100 15 300
Autres organismes mutualistes 310 4 180 -4,7 30 175 280 4 005
Ensemble 7 680 157 015 1,2 7 140 121 710 540 35 305

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