Archives mensuelles : juillet 2015

Les jeunes face à l’entreprise : leurs opinions sur leurs atouts et leurs faiblesses

809 jeunes de moins de 30 ans inscrits à la communauté en ligne Agefa, interrogés en ligne entre le 5 et le 17 juin

 

67% estiment qu’ils seront des cinquantenaires dynamiques, en forme, ayant envie de bouger et de continuer à vivre pleinement (70% les hommes et 64 les femmes, 73% ceux en alternance contre 66% ceux en emploi et 61% les chômeurs) ; par contre, 25% privilégieraient de consacrer leur temps à leurs proches (30% les femmes et 21 les hommes) et 8% se perçoivent avec des problèmes de santé (14% ceux en recherche d’emploi).

70% pensent qu’ils seront alors différents de leurs parents (dont 22 tout à fait) avec 75% pour les hommes et 65 pour les femmes et 77% pour ceux en recherche d’emploi.

Ils seraient plus enclins à se reconvertir (80%) et changer de métiers ; d’ailleurs, Ils se perçoivent davantage marqués par le chômage et la précarité (86%, un peu moins pour ceux en alternance 81%), l’allongement du départ à la retraite et le travail des seniors aggravant leur situation (67% mais 79 pour ceux en recherche d’emploi)

Pour les ¾, les salariés seniors sont plus fidèles à leur entreprise qu’ils ne le seront ; idem pour 57% en ce qui concerne les valeurs travail (52% pour ceux en emploi, 68 pour ceux en recherche d’emploi), ce qui les conduit à ce que 55% affirment qu’ils ne sont pas prêts à se sacrifier pour l’entreprise.

 

Les principaux atouts qu’ils estiment être les leurs sont :

– Pour 80% la maîtrise des outils numériques et l’intérêt pour les nouvelles technologies

– Pour 61% l’ouverture sur le monde et d’autres cultures (56% les hommes et 67% les femmes, 54% ceux en recherche d’emploi

– Pour 48% un niveau de diplôme et d’étude élevé

– Pour 27% une expérience de la précarité, le besoin de se débrouiller pour sortir des galères (37% ceux en recherche d’emploi)

 

Et pour une minorité une implication dans le monde du travail :

– Pour 37% l’absence d’enfants ou d’une vie de famille qui permet de consacrer plus de temps à son travail

– Pour 30% une forte motivation, être prêt à consacrer beaucoup de son énergie à son travail

 

Pour une minorité encore, une vision différente du monde du travail

– Pour  36% une vision plus collaborative du travail, moins d’importance accordée aux règles et la hiérarchie (30% les hommes, 42% les femmes ; 30% ceux en alternance ou en recherche d’emploi, 36-38% ceux en emploi ou en études)

– Pour 14% le fait d’être prêt à des concessions importantes sur son salaire et sa rémunération

 

Les principales faiblesses exprimées :

– Pour 75% le manque d’expérience (68% pour ceux en alternance, 72% ceux en emploi, 83% ceux en recherche d’emploi)

– Pour 49% l’écart entre les prétentions salariales des jeunes et leurs compétences perçues par l’entreprise (44% les hommes, 54 les femmes)

– Pour 49% un comportement un peu rebelle, moins docile avec moins de respect pour l’autorité (42% les plus de 25 ans, 45% ceux en emploi, 55% les 15-21 ans, 59% ceux en alternance)

– Pour 48% un sens du devoir plus faible, moins d’envie de se sacrifier pour son travail (41% les plus de 25 ans contre 54 les 15-21 ans, 57% ceux en alternance)

– Pour 38% le manque de fidélité, une plus faible loyauté envers son entreprise (43% les hommes, 32 les femmes ; 47% les plus de 25 ans)

– Pour 37% le manque de compétences (45 les hommes et 29 les femmes, 27 les plus de 25 ans, 51 ceux en recherche d’emploi)

 

Si 47% disent que le fonctionnement des entreprises est adapté à leur génération (moins ceux en recherche d’emploi et ceux en alternance, 40 et 31%), 63% estiment que le modèle des entreprises françaises est un fonctionnement « à la papa » (58% pour ceux en alternance) ; 60% expriment le fait que la différence d’âge entre les responsables et les jeunes salariés témoigne d’un fort décalage entre les entreprises et les jeunes (71 ceux en alternance)

Pour 37% les jeunes salariés se voient confiés rapidement des responsabilités (42 pour ceux en emploi et 29 pour ceux en recherche d’emploi) ; pour 29% les entreprises font suffisamment confiance aux jeunes salariés (33% pour ceux en emploi).

90% disent que les relations avec les seniors se passent bien (35% très bien) ; pour 79% la présence de senior est un atout pour l’entreprise (43% très important), du fait de leur expérience et de leur réseau.

SOMMAIRE

Un bilan très complet de l’action de pôle emploi, montrant notamment le faible appui apporté directement aux entreprises employeurs et les failles dans l’appui aux demandeurs d’emploi

Avec 53 000 agents, un millier d’agences, 32Md€ d’allocations et d’aides versées et 5Md€ de budget, il s’agit du plus gros opérateur de l’État ; il a bénéficié dans un contexte de restriction budgétaire de 4 000 embauches en CDI depuis 2012. La majeure partie de ses ressources (70% hors conventions spécifiques) provient des fonds paritaires de l’assurance chômage, le reste étant financé pour l’essentiel par le budget de l’État.

 

La mise en place d’un « métier unique », qui consistait à confier à un même conseiller la mission d’indemnisation issue des Assédic et celle de placement issue de l’ANPE, a été rapidement abandonnée, du fait de l’augmentation du chômage et de la nature hétérogène de ces deux métiers.

 

De même le fait que tous les conseillers devaient assurer un entretien d’inscription unique ayant pour objet le traitement du dossier d’indemnisation et le projet de retour à l’emploi (entretien d’inscription et de diagnostic) ; le principal acquis opérationnel de la fusion, est l’un des points les plus insatisfaisants de l’offre de services.

 

À l’augmentation du nombre total de demandeurs d’emploi s’est ajoutée une évolution profonde des caractéristiques du chômage :

– la durée moyenne de l’inscription au chômage s’est allongée entre janvier 2009 et janvier 2015,  passant de 390 à 542 jours ; la proportion des chômeurs inscrits depuis plus d’un an est passée de 30% à 43%

– la frontière entre le chômage et l’emploi est devenue moins nette ; le nombre de personnes exerçant une activité réduite et demeurant inscrites à Pôle emploi a augmenté de 70% de janvier 2009 à janvier 2015, pour atteindre 1,8 million de personnes

– les fins de contrats précaires (contrats à durée déterminée, missions d’intérim, contrats saisonniers) représentent environ 30%

– dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi qui n’avait eu aucune activité professionnelle pendant au moins 12 mois sur les 15 derniers mois d’inscription sur les listes a atteint 1,4 million de personnes fin 2014

– enfin, alors que le chômage des jeunes s’est stabilisé à un niveau élevé, celui des séniors continue à progresser fortement ; en mars 2014, 42% des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans inscrits en catégorie A n’avaient exercé aucune activité pendant au moins 21 mois au cours des 24 derniers mois.

les métiers sont en mutation ; à l’horizon 2020, des études estiment à 2,2 millions le nombre d’emplois qui ne trouveront pas preneur faute de qualifications disponibles et 2,3 millions pourraient ne pas trouver d’offres d’emploi faute de disposer des compétences recherchées par les employeurs

– la fin en 2005 du monopole de placement dont bénéficiait Pôle emploi a vu croître une concurrence sur de nombreux segments de ses activités alors que le développement des services numériques modifie les opportunités d’accès aux offres d’emploi et aux profils des demandeurs d’emploi.

La moitié des reprises d’emploi se font par le biais de relations personnelles ou professionnelles, ou par candidature spontanée, pôle emploi ne serait, selon les déclarations des demandeurs d’emploi, à l’origine directe de la reprise d’emploi que dans 12,6% des cas

 

Estimer la performance de Pôle emploi est un sujet complexe, dans la mesure où les indicateurs principaux ne permettent pas de distinguer, dans les reprises d’activité, ce qui tient à l’action de Pôle emploi et ce qui relève d’autres facteurs qui lui échappent.

 

Plusieurs indicateurs sont utilisés :

le taux de retour à l’emploi (rapport entre le nombre mensuel de demandeurs d’emploi reprenant un emploi et le nombre total de demandeurs d’emploi) : il est passé de 5,3% en 2008 à 3,8% en 2013

le taux de retour à l’emploi durable (CDI, contrats de plus six mois, entrées dans la fonction publique et créations d’entreprise) est passé de 3% en 2011 à 2,5% en 2013

– la part des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an, est passée de 40,1% en 2011 à 43% en 2013 ; celle des jeunes de moins de 25 ans encore inscrits à Pôle emploi un an après leur entrée au chômage est passée de 29% à 32%, et celle des séniors de plus de 50 ans de 56% à 58%.

la perte de contact avec l’emploi s’accroît : le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, ayant une durée d’inscription cumulée de plus de 21 mois au cours des 24 derniers mois, a fortement progressé (de 497 000 en 2011 à791 000 en 2014).

un indicateur de satisfaction des usagers (services adaptés à leurs besoins) : de 2012 à 2013, il a augmenté de 58 à 68% pour les employeurs (66% en 2014) et de 52% à 57% pour les demandeurs d’emploi (57% en 2014).

Un autre indicateur de satisfaction globale est en baisse : 67% des demandeurs d’emploi étaient « globalement satisfaits » de Pôle emploi en 2014 contre 73% en 2009 ; pour les entreprises, on passe de 67% en 2009 à 60% en 2011 avant de revenir à 67% en 2014.

 

Les demandeurs d’emploi sont très majoritairement satisfaits de l’indemnisation en général, mais ils apparaissent plus réservés sur la qualité de l’information reçue lors de l’entretien d’inscription et de diagnostic, la principale source d’insatisfaction résidant dans les règles applicables : complexité de la réglementation de l’indemnisation avec des allocations nombreuses (une quarantaine d’allocations et aides), des règles d’éligibilité et de calcul peu lisibles, et la modification fréquente des règles d’indemnisation.

la confiance en Pôle emploi recule de 70 % en 2009 à 59% des employeurs en 2012 puis et de  64 à 50% pour les demandeurs d’emploi entre 2009 et 2014.

 

La politique en direction des employeurs

Les offres d’emploi collectées par Pôle emploi : le nombre d’offres collectées par Pôle emploi a diminué de 3,6 millions en 2007 à 2,561 en 2014. Selon le conseil d’orientation pour l’emploi, la part de marché de Pôle emploi est passée de plus de 20% en 2007 à moins de 15% en 2012 pour l’ensemble des emplois.

La part des offres non pourvues dans le total des offres collectées par Pôle emploi, est passée de 7,3% en 2008 à 15,1% en 2012 et 16% en 2013

La prospection est désormais ciblée sur les entreprises susceptibles d’embaucher les demandeurs d’emploi accompagnés par les agences : la prospection n’est plus mise au service de la connaissance du marché du travail, et Pôle emploi devient le représentant des entreprises des demandeurs d’emploi les moins autonomes.

 

Un socle de services minimum est offert à tous les employeurs :

– Recueil de l’offre d’emploi, sa diffusion et l’accès à la banque de curriculum vitae (CV) des demandeurs d’emploi, sans intervention de conseiller référent : 67% des offres enregistrées de janvier à mai 2014 ; seulement 7,3% ont bénéficié d’une aide à la rédaction de l’offre

33% des offres sont accompagnées : présélection des candidats, conseils en recrutement (analyse de poste, aide à la conduite d’entretiens), et actions d’adaptation au poste de travail) ; seul le service de présélection des candidats est largement mobilisé (95% des cas) ; les autres services (valorisation, évaluation des candidats, aide à l’analyse des postes, aide à la conduite d’entretien, adaptation des postes) ne concernent  qu’entre 2 et 6% des offres. En ce qui concerne ces offres, conseillers sur dix indiquent ne jamais proposer certains types de services aux entreprises relevant pourtant d’un suivi « renforcé ».

L’aide au recrutement pour les entreprises (traitement des offres, visite d’entreprises, prospection) ne représente enfin que 6% à 7% du temps de travail des agents soit entre 1 et 1,5 jour de travail par mois, mais la moitié du temps est consacrée à l’accueil téléphonique et à l’enregistrement des offres et moins d’1/2 journée pour la prospection

 

La politique en direction des demandeurs d’emploi

Le profil des demandeurs d’emploi (avril 2014) :

Fin de contrat,

licenciement

démission

Niveau BEP

ou moins

Chômage

depuis plus

d’un an

Moins

de

30 ans

Ouvrier

employé

non qualifié

Bénéficiaire

du

RSA

Sortant

d’inactivité

Résident

en ZUS

Travailleur

handicapé

56%

56%

42

30

30

26

13

10

8

L’action de loin prioritaire concerne les demandeurs d’emploi pour qui 4 modalités d’accompagnement sont en place :

Accompagnement (données au 1er janvier 2015)

suivi

Guidé

Renforcé

Global

Total

Définition

Public le plus proche

 du marché

 

Plus intensif

Difficultés extérieures

A l’emploi (social)

 

Nbre de demandeurs

935 237

1 483 415

283 697

5 018

2 707 367

répartition

35

55

10

0,2

100

Nbre de conseillers référents

4 700

12 693

4 422

150

21 965

répartition

21

58

20

1

100

Nbre moyen par conseiller (chiffres pole emploi)

199

117

64

33

123

Nbre moyen par conseiller (chiffres Cour Comptes)

200 à 350

100 à 150

70

   


L’accompagnement « global »,  créé en 2014 pour les demandeurs d’emploi dont l’importance des difficultés extérieures à l’emploi (problèmes sociaux, de logement, etc., qualifiés de freins périphériques à l’emploi), justifie un accompagnement social en plus de l’accompagnement professionnel ; il est mis en œuvre fin 2014, dans une vingtaine de départements.

A compter de 2015, un accompagnement « intensif jeunes » pour les jeunes demandeurs d’emploi ne présentant pas de frein périphérique à l’emploi, est aussi mis en place.

 

Jusqu’à fin 2014, quelle que soit la modalité de suivi, deux entretiens obligatoires sont prévus, le premier au plus tard au quatrième mois suivant l’inscription, le second au neuvième mois.

 

Le revirement de la politique d’externalisation du suivi des demandeurs d’emploi : L’ANPE, puis Pôle emploi, avaient décidé de confier le suivi des demandeurs d’emploi les plus éloignés de l’emploi à des tiers, afin de faire traiter les situations les plus complexes, impliquant parfois d’autres problématiques que l’emploi, pôle emploi centrant ses propres compétences sur le retour à l’emploi.

 La nouvelle stratégie de Pôle emploi inverse cette logique, considérant que son cœur de métier est désormais l’accompagnement « renforcé » et ne conserve que des contrats de cotraitance (exemple Cap emploi pour les personnes handicapées,  les missions locales pour les jeunes de moins de 26 ans peu qualifiés ou rencontrant des difficultés d’insertion, la défense pour les militaires en reconversion civile). Le nombre de demandeurs d’emploi pris en charge par des cotraitants est important ; dans ce contexte, les missions locales accueillent plus de 150 000 jeunes par an.

 

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Coût des prestations externalisées en M€

Total

442

511

384

347

305

343

Dont cotraitance

64

71

60

61

62

65

Dont sous-traitance

378

440

324

286

243

278

Flux annuel de demandeurs d’emploi en milliers

Missions locales et Cap emploi

nc

nc

206

240

234

269

Prestataire sous-traitant

516

522

436

274

240

136

  Dont prestation d’au moins 6 mois

156

172

129

150

140

136

total

   

395

390

374

404

Le dispositif d’évaluation des partenariats est aujourd’hui insuffisant :

  – l’évaluation de la sous-traitance a été jusqu’ici réalisée avec trop peu de recul, ce qui n’a pas permis de prendre en compte les effets d’apprentissage chez les sous-traitants

– l’évaluation des missions locales n’a porté que sur les modalités de fonctionnement, et non sur les résultats obtenus dans le placement des jeunes

– aucune évaluation globale ne permet de mesurer l’efficacité de la phase de diagnostic et d’orientation vers chaque structure d’accompagnement et chaque type de suivi

–  les évaluations ne permettent pas de comparer les performances obtenues par les différentes structures chargées de l’accompagnement, même lorsqu’il s’agit de publics similaires.

 

Par ailleurs, Il n’existe pas de formation initiale spécifique demandée pour exercer le métier de conseiller emploi ; les critères portent avant tout sur les qualités relationnelles, voire sur une éventuelle expérience en ressources humaines ou même voire un accompagnement des demandeurs d’emploi ; en revanche, la connaissance de l’économie, de l’entreprise ou du marché du travail ne sont pas mentionnées.

 De fait, les conseillers recrutés dans le cadre des plans gouvernementaux avaient, pour 64% d’entre eux, des profils généralistes (secrétariat, sciences humaines, métiers du social, lettres, enseignement, communication, santé, etc.) : les diplômés de formations commerciales ne représentaient que 15% des recrutements et les spécialités en économie, droit, gestion, et comptabilité, 14%.

Le même constat peut être dressé en ce qui concerne la formation interne des conseillers : à titre d’illustration, le support de formation est 3,6 fois plus long pour les problématiques des demandeurs d’emploi (40 pages sur le total de 66) que pour celles des entreprises (11 pages).

 

Enfin les modalités d’encadrement des conseillers ne garantissent pas la réalisation de la mission d’intermédiation :

-Il n’y a pas d’objectifs quantitatifs individuels mais des « contributions aux résultats collectifs » ; pourtant des objectifs quantifiés ont existé par le passé.

La taille moyenne des équipes peut être estimée à 15,9 conseillers, une taille trop importante, selon un grand nombre d’entre eux, compte tenu de la nature des activités à suivre et de la multiplicité des tâches de gestion qu’ils ont par ailleurs à assurer (planning, accueil, réunions externes à l’agence, etc.) ; l’accompagnement des agents – qui comprend des temps de management, comme l’entretien professionnel annuel ou l’entretien de suivi d’activité, mais aussi les formations et les tutorats – ne représente que 7,3% du temps de travail

 

Les entretiens  individuels entre responsable d’équipe et conseiller, ayant pour but de suivre l’activité de ce dernier, ne sont pas toujours acceptés et, selon les managers locaux, restent peu fréquents.

 

Des difficultés opérationnelles persistantes :

ü  Une connaissance insuffisante des besoins des demandeurs d’emploi et des entreprises

– Dans les faits, le diagnostic de la situation des demandeurs d’emploi souffre d’un manque de temps, les premières phases d’inscription et d’indemnisation étant chronophages et la durée totale du rendez-vous théoriquement limitée à 50 minutes ; alors qu’il suppose une compétence professionnelle particulièrement élevée, ce diagnostic est réalisé indifféremment par tous les conseillers et le diagnostic est effectué le plus souvent  au quatrième mois de chômage, ce qui est trop tardif. L’outil d’appui au diagnostic ne devrait être mis à la disposition des conseillers qu’à la fin du premier trimestre 2016.

– En ce qui concerne les employeurs, le diagnostic est réalisé lors de l’enregistrement de l’offre, mais là encore la faiblesse du diagnostic est flagrante : dans 53% des offres d’emploi, aucune spécificité (compétences, savoir-faire requis) n’est enregistrée.

ü  Une prise en charge imparfaite de la diversité des demandeurs d’emploi

– Selon une évaluation réalisée par Pôle emploi, 35% des conseillers (49% pour les conseillers de la modalité « suivi ») estiment eux-mêmes que plus de 25% des demandeurs d’emploi qui leur sont affectés devraient relever d’une autre modalité de suivi. Pourtant, paradoxalement, le changement de modalité est peu fréquent.

– Une prise en compte très insuffisante de l’allongement de la durée du chômage dans les modalités d’appui : les demandeurs d’emploi de longue durée sont 47% à bénéficier d’un accompagnement « suivi » (ce sont aux dires de pôle emploi les demandeurs les plus autonomes et proches de l’emploi !), soit « guidé » (42%) ; à l’intérieur de ces modalités, leurs difficultés ne sont pas clairement prises en compte.

Ancienneté du chômage

Suivi

guidé

Renforcé

Total

Moins de 3 mois

18

21

23

21

De 3 à 6 mois

14

16

17

15

De 6 à 12 mois

21

22

24

22

De 12 à 24 mois

21

21

19

20

Plus de 24 mois

26

21

17

22

Total

100

100

100

100

– Pôle emploi ne dispose pas non plus de références lui permettant de s’assurer que les actes proposés dans le cadre de l’accompagnement des demandeurs d’emploi et des entreprises sont suffisamment nombreux et adaptés à la typologie des publics de demandeurs d’emploi et d’entreprises.

– Le nombre de contact avec le conseiller est faible, tout comme les propositions d’action :

 

Contact dans les 12 derniers mois

 

Nbre entretien ou contact dans les 6 derniers mois

 

suivi

guidé

renforcé

global

   

suivi

guidé

renforcé

total

Sans entretien

29

21

12

3

 

1 ou 2

59

49

33

51

Sans proposition d’action

51

40

25

21

 

3 ou 4

33

39

42

37

Sans mise en contact avec une offre

66

60

51

44

 

5 et plus

8

13

25

12

Sans prestation prescrite et réalisée

72

59

40

36

 

Total

100

100

100

100

-L’intensité de l’accompagnement se réduit fortement avec l’ancienneté du chômage. La part des demandeurs d’emploi sans préconisation d’action entre 13 et 18 mois de chômage est comprise entre 60% et 85% selon la modalité de suivi ; elle est deux fois plus importante qu’entre 1 et 6 mois de chômage

 

Les préconisations d’action interviennent en plus grande proportion au moment des contacts obligatoires : entretien d’inscription, entretiens du 4e et du 9e mois.

Le constat est le même pour les mises en relation ; leur fréquence diminue avec la durée du chômage, la proportion mensuelle de demandeurs d’emploi ayant une mise en relation passant de plus de 6,5% jusqu’à 6 mois de chômage, à 5% après plus de deux ans de chômage ; leur périodicité est également principalement liée aux contacts obligatoires.

 

ü  Un contrôle insuffisant de la recherche d’emploi

Il n’existe pas, au sein de Pôle emploi, d’organisation particulière pour effectuer le contrôle de la recherche d’emploi ; celui-ci fait partie des missions des conseillers. Le défaut de suivi des demandeurs d’emploi a été mis en évidence par une étude menée en 2013 et 2014 par Pôle emploi révélant une insuffisance de recherche d’emploi dans 8% à 35% des cas dans les agences testées

 

ü  L’agrégation des offres d’autres sites en ligne sur celui de Pôle emploi, mise en place à partir de l’été 2013, est encore limitée : ainsi, au regard d’un marché total qui peut être estimé à 400 000 offres publiées quotidiennement sur plus de 3 000 sites, 85 000 offres environ étaient agrégées en octobre 2014, après suppression des doublons, élimination des offres présentant un risque de discrimination, et mise aux normes de la base recherche ; fin janvier 2015, ce chiffre atteignait 153 000 offres.

La part des demandeurs d’emploi qui présentent un curriculum vitæ en ligne n’était que de 26% en 2014 ; la CVthèque de Pôle emploi (4 millions de CV), est moins importante que celle des principaux sites d’offres en ligne : Viadéo comptait 7 millions de CV, Keljob 4 millions et Multiposting 3 millions.

Cette situation tient en partie au caractère inadapté du site de Pôle emploi (25% des demandeurs d’emploi abandonnent la création d’un CV en ligne après 20 minutes).

 

La répartition des effectifs de Pôle emploi fait une place insuffisante aux conseillers au contact des demandeurs d’emploi et des entreprises : sur un total de 50 724 agents en CDI en 2014, Pôle emploi compte 38 340 conseillers et agents d’appui à la relation de service (76%). 

 

L’analyse de la répartition de leur temps de travail fait apparaître des résultats insatisfaisants :

-Les activités de gestion et management (réunions, formation, participation à la gestion de l’agence) représentent  22% du temps de travail des conseillers

− L’accueil des demandeurs d’emploi et des entreprises, ainsi que l’inscription, entre 31% et 36%

L’accompagnement ne compte qu’entre 29% et 37% (10 375 équivalents temps plein en 2013, sur un total de 50 855 ETP), soit 5,5 à 7,5 jours par mois

− L’aide au recrutement pour les entreprises (traitement des offres, visite d’entreprises, prospection) ne représente enfin que 6% à 7% soit entre 1 et 1,5 jour de travail par mois dont moins d’1/2 journée pour la prospection.

L’indisponibilité des agents, qui n’est pas suivie de façon satisfaisante, car elle regroupe sans distinction des motifs d’indisponibilité très divers (absences dont maladie, congés/jours fériés, mandats syndicaux, temps partiels…) soit au total 31% du temps (en 2013, 24,8 jours calendaires par agent). Sa principale cause est l’arrêt maladie (17,7 jours) ; à titre de comparaison, les absences pour maladie (hors accident de travail et maladie professionnelle) étaient la même année de 12 jours pour la fonction publique d’État, 18 jours pour la fonction publique territoriale et 10,1 jours pour le secteur privé.

 

Par contre, alors que la référence était qu’au moins 80% des demandeurs d’emploi soient domiciliés à moins de 30 minutes d’une agence, ce taux a atteint 96,4% en 2012, et même 99,5% en prenant en compte l’implantation des partenaires de Pôle emploi ; à titre de comparaison, le temps d’accès moyen des hôpitaux/maternités et services d’urgence était en 2007 de 19 minutes en moyenne par habitant, et de 27 minutes pour le quart de la population le plus éloigné ou encore le temps moyen consacré aux trajets quotidiens domicile travail était de 72 minutes, selon l’enquête Emploi du temps de l’INSEE 2009-2010.

 

2 exemples étrangers

Au Royaume-Uni, la mission de l’opérateur, Job Centre Plus, n’est pas d’être un intermédiaire sur le marché du travail, mais de mettre un ensemble de services, de conseils et d’informations à disposition des demandeurs d’emploi et de s’assurer que ces derniers mettent tout en œuvre pour retrouver un emploi.

L’opérateur a pour objectif la sortie d’un maximum de demandeurs d’emploi du dispositif d’indemnisation du chômage (90% des demandeurs d’emploi doivent être sortis de l’indemnisation du chômage avant un an). Un indicateur principal (proportion des demandeurs d’emploi sortis de l’indemnisation chômage, avant 3 mois, 6 mois, 9 mois et un an) est partagé d’un bout à l’autre de la chaîne de pilotage, du niveau central jusqu’à l’agence et au conseiller.

Les demandeurs d’emploi sont divisés en trois groupes en fonction de leur distance à l’emploi : Self-Service (20%), les plus proches de l’emploi puis les Work Focused (60%), en position intermédiaire et les Solution Focused (20%) pour un accompagnement renforcé.

Sont citées comme qualités-clés des conseillers l’écoute, la capacité de communication, l’engagement, la compréhension du marché du travail et la connaissance de la situation locale, sujets sur lesquels ils continuent à être formés après leur recrutement.

Les conseillers ont des objectifs quantitatifs individuels : la part des demandeurs d’emploi sortis de l’indemnisation chômage en moins d’un an, un suivi des durées intermédiaires (à 3 mois, 6 mois et 9 mois) ; ils sont évalués deux fois par an, en plus de points réguliers (mensuels généralement) sur leur activité ; une partie des primes versées dépend de l’atteinte des objectifs individuels.

 

En Allemagne, les conseillers emploi sont spécialisés, soit sur l’accueil des demandeurs d’emploi, soit sur l’accompagnement des demandeurs d’emploi, soit sur la relation avec les entreprises. Deux différences peuvent être relevées par rapport à la situation française :

les conseillers accompagnement des demandeurs d’emploi et les conseillers relation entreprises sont conduits à travailler continûment ensemble, compte tenu des objectifs quantitatifs collectifs qui leur sont fixés ; pour cela, les conseillers « entreprises » doivent nécessairement prospecter et rechercher avec leurs collègues conseillers accompagnement les profils des demandeurs d’emploi les plus adaptés aux offres ; de même, chaque équipe de conseillers « accompagnement » a un objectif de nombre de demandeurs d’emploi à réintégrer au marché de l’emploi et de durée moyenne du chômage et doivent donc être en phase avec les besoins des entreprises.

-La répartition des effectifs entre les équipes de conseillers entreprises et de conseillers accompagnement est équilibrée.

L’offre d’emploi pour un poste de conseiller mentionne les caractéristiques attendues suivantes : un diplôme universitaire, par exemple dans les domaines de l’accompagnement social, de l’économie de l’entreprise, de l’éducation, des connaissances du marché du travail et du marché de la formation souhaitables, de même que l’expérience des relations avec les jeunes et autonomie, capacité de communication, capacité de travail et service au client.

Les objectifs quantitatifs ne sont pas fixés au niveau individuel, mais à celui des équipes de conseillers (5 ou 6 personnes), tels le nombre d’offres recueillies à pourvoir sur l’année (équipes de conseillers entreprises) ou la durée du chômage (équipes de conseillers accompagnement des demandeurs d’emploi).

Le diagnostic initial est précédé d’une préparation de 30 à 40 minutes environ, destinée au recueil de toutes les informations nécessaires pour éviter d’aborder des questions administratives lors du rendez-vous de diagnostic. L’entretien de diagnostic est réalisé par un conseiller accompagnement, qui a la possibilité de croiser leurs conclusions avec celles d’un logiciel d’évaluation de la distance au marché du travail ; l’entretien dure de 45 à 60 minutes.

SOMMAIRE

Dans le BTP, le second œuvre concerne 68% des établissements, le gros œuvre 24% et les TP 8% ; le chiffre d’affaires a chuté de plus de 20% au regard de 2007 ; toutefois, 115 444 salariés sont entrés pour la première fois dans le BTP en 2013, dont 42% de moins de 25 ans et 178 000 jeunes sont en formation initiale

Répartition

Pas de salarié

1-9 salariés

10 salariés et plus

Des établissements (chiffres Insee)

61 (dont AE 19%)

32

7

Des effectifs salariés (chiffres Pôle Emploi)

 

35

65

 

516 985 établissements et selon les activités : le second œuvre concerne 68% des établissements, le gros œuvre 24% et les TP 8%. Si 61% des établissements n’ont pas de salarié, ils sont 71% en peinture ; par contre quelques activités se positionnent davantage dans l’emploi salarié (en rouge ci-dessous dont les TP).

 

0 sal

1-9

10-49

50 et +

Ensemble

Répartition

Second œuvre dont

63,1

31,4

5,1

0,4

351 088

67,9

 *Peinture

70,6

25,8

3,4

0,2

73 382

14,2

 *Electricité

66,1

28,2

4,8

0,9

62 643

12,1

 *Menuiserie

62,0

33,0

4,9

0,1

49 385

9,6

 *Plomberie

66,4

30,2

3,3

0,1

39 854

7,7

 *Platerie

62,8

32,5

4,4

0,3

27 100

5,2

 *Carrelage

66,7

29,6

3,5

0,1

      23 307

4,5

 *Métallerie

53,8

36,4

9,1

0,7

23 199

4,5

 *Chauffage

53,9

35,5

9,5

1,2

22 423

4,3

 *Couverture

47,7

44,5

7,5

0,4

19 858

3,8

 *Charpente bois

47,7

44,2

7,8

0,3

9 937

1,9

Gros œuvre

58,5

35,7

5,3

0,6

125 319

24,2

Travaux publics dont

53,9

31,9

10,9

3,2

40 578

7,8

 *terrassement

58,9

31,8

8,4

0,9

21 030

4,1

 *Génie civil

56,0

37,5

5,3

0,1

12 666

2,4

Total

61,3

32,5

5,6

0,7

516 985

100,0

Les artisans non-salariés sont 360 000 en 2013 : 1/3 ont moins de 40 ans, 36% de 40 à 50 ans, 27% de 50 à 60 ans et 5% 60 ans et + et un âge moyen de 42,8 ans.

 

Le chiffre d’affaires 2014 a chuté ; si l’on considère l’indice 100 pour le chiffre d’affaires 2013 (126Md€), l’indice 2014 est 99,6, mais il était 120 en 2007 et 105 en 2011

 

Le BTP regroupe 1,233 million de salariés (70 000 salariés de moins en 2 ans) ; l’âge moyen est de  39,4 ans, avec 10% de moins de 25 ans. On  compte par ailleurs 105 900 intérimaires (1er trimestre 2014), soit 20% des intérimaires ; ils étaient 146 300 en 2007 et 127 100 en mi année 2011.

68,3% d’ouvriers (34% sont peu qualifiés, 40% qualifiés, 26% très qualifiés), 22% d’Etam et 9,7% de cadre et par ailleurs 11% de femmes. 68% exercent dans des métiers de production, 14% dans des fonctions techniques et d’encadrement de chantier et 17% dans des fonctions administratives et commerciales.

115 444 salariés sont entrés pour la première fois dans le BTP en 2013, dont 42% de moins de 25 ans (en baisse au regard des années 2001-2008) ; le taux de mobilité des peu qualifiés est de 41%, celui des qualifiés de 17,4%, celui des très qualifiés de 11,5%, celui des ETAM de 16,4% et des cadres de 11,3%.

 

Il y a eu 327 346 demandes d’emploi en 2013 (23% des moins de 26 ans, 58% des 26-49 ans et 19% des 50 ans et plus) ; 19 526 demandeurs d’emploi ont été formés par l’AFPA (68%, des plus de 25 ans).

 

En termes de formation continue, 311 325 en ont bénéficié (en hausse de 1,6%), avec une durée moyenne de 28,5 heures (44 heures chez les moins de 10 salariés du fait de la formation des dirigeants, notamment nouveaux ; 78% viennent d’établissements de plus de 10 salariés.

 

En termes de formation initiale, 178 313 jeunes préparent un CAP  (46%), un  BP (8%), un bac pro ou STI (35%), ou un BTS (8%) en 2012-2013. Le taux de réussite aux examens est de 78%.

86 929 sont en apprentissage (49% des formations initiales), les ¾ dans des entreprises de moins de 10 salariés ; le taux d’insertion des apprentis dans l’emploi est de 67% (58% en CAP, 80% en bac pro et 89% en BTS). Ceux en formation hors apprentissage ont un taux bien plus faible, notamment en CAP (25%), mais aussi en bac pro (56%) oui en BTS (72%).

9 136 sont en contrat d’insertion en alternance.

SOMMAIRE

En 2011, le tourisme a généré 1 310 000 emplois en France métropolitaine, dont 1/3 en Ile-de-France

L’Insee a mis au point une méthode permettant d’estimer la partie de l’emploi sur un territoire dédiée aux touristes présents. Cette estimation est complétée par des emplois non liés à la présence de touristes sur leur lieu de séjour, notamment les transports et les agences de voyage.

En 2014, en France métropolitaine, la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques a atteint 400 millions de nuitées, dont deux tiers sont le fait de résidents nationaux. La France est ainsi la première destination touristique parmi les pays de l’Union européenne.

En 2011, le tourisme a généré 1 310 000 emplois en France métropolitaine, dont 1/3 en Ile-de-France,  Rhône-Alpes et Paca pesant chacune pour 10%. 986 000 emplois, sont directement liés à la présence de touristes sur leur lieu de leur séjour, les autres englobant, par exemple, les emplois liés aux voyages ou à leur préparation (agences de voyage, transports aériens…).

 

Les espaces urbains situés en dehors du littoral et des massifs montagneux concentrent 54% de l’emploi local lié au tourisme, avec un tourisme d’affaire plus fréquent. Dans l’unité urbaine parisienne, plus de la moitié des nuitées proviennent de visiteurs étrangers ; on y trouve 13 des 20 sites culturels et récréatifs les plus visités en France (Disneyland, le musée du Louvre ou le château de Versailles) ; l’emploi local touristique représente une faible part de l’emploi total (3%) et l’emploi non salarié y est moins fréquent (12% contre 16% en moyenne), en particulier dans l’unité urbaine parisienne (10%).

 

Les espaces littoraux ne représentent que 10% de la population et de l’emploi en France, mais totalisent 20% des emplois locaux liés au tourisme (jusqu’à 25% en août) ; celles des espaces méditerranéen et atlantique-breton concentrent plus de 80% de l’emploi touristique (respectivement 46% et 36%).

 

Les stations de ski sont particulièrement orientées vers le tourisme (moins de 1% de la population et de l’emploi en France métropolitaine, elles concentrent 7% de l’emploi local lié au tourisme et jusqu’à 12% au mois de février) ; l’emploi touristique y représente plus du tiers de l’emploi total ; la part des non-salariés dans ces emplois est par ailleurs la plus forte de France métropolitaine (27%), du fait de l’importance des activités de loisirs et d’enseignement sportif.

 

Au niveau national, les restaurants/cafés et l’hébergement concentrent 60% de l’emploi local touristique (70% sur les littoraux corse et méditerranéen) ; sur les littoraux, plus de la moitié de l’emploi dans la restauration est lié au tourisme.

Le secteur des sports et loisirs est prépondérant dans les stations de ski (39%).

Dans l’urbain (particulièrement dans l’unité urbaine parisienne), le secteur « patrimoine et culture » (art du spectacle vivant et gestion des sites touristiques) se détache, suivi par les activités du tourisme d’affaire (organisation de foires, salons professionnels et congrès).

 

La saisonnalité : le littoral est l’espace qui bénéficie le plus du tourisme estival (sur le littoral corse, l’emploi local touristique est quatre fois plus important au mois d’août qu’en janvier ; sur les littoraux breton-atlantique et méditerranéen, il est deux à trois fois plus important). Dans l’espace urbain, en revanche, le pic estival est de faible amplitude ; dans l’unité urbaine parisienne, l’écart d’emploi touristique entre janvier et juillet n’est que de 34%.

Les stations de ski présentent un profil atypique avec deux pics saisonniers : un en été et un en hiver. Ces pics sont différents entre haute et moyenne montagnes : dans les stations de ski de haute montagne (Alpes et Pyrénées), l’emploi touristique de février dépasse de 56% celui d’août et de plus de 100% celui de novembre, mois creux ; dans les stations de moyenne montagne, l’écart est moins important (12% entre août et février et 37% avec novembre)

 

En France métropolitaine, l’hébergement et la restauration représentent plus de la moitié de la richesse dégagée par le tourisme local ; l’hébergement pèse davantage en termes de richesse dégagée qu’en termes d’emplois, c’est l’inverse dans la restauration.

 

L’analyse géographique de la richesse dégagée touristique révèle un classement proche de celui de l’emploi touristique : l’espace urbain est en tête avec l’unité urbaine parisienne près du tiers de la richesse dégagée ; dans les stations de ski des Alpes et des Pyrénées, la richesse dégagée par habitant est de loin la plus forte (le tiers de la richesse dégagée totale, toutes activités économiques confondues) ; Il en est de même pour l’emploi.

SOMMAIRE

Dans le commerce, l’emploi salarié et les créations d’entreprises sont à la baisse, notamment dans le commerce alimentaire, alors que les autres commerces sont davantage stables, voire en hausse pour la santé et l’informatique

Après avoir globalement diminué ou stagné en 2012 et 2013, l’activité redémarre modestement en 2014, avec un pouvoir d’achat des ménages en hausse.

Les ventes du commerce de gros et des intermédiaires du commerce s’élèvent à 732Md€ (84% pour le commerce de gros) ; globalement elles se redressent en volume (du fait des intermédiaires du commerce) mais diminuent en valeur (du fait du commerce de gros) :

 

Evolution des ventes en volume au prix de l’année précédente

Valeur 2014

en Md€

Evolution en valeur

en 2014

2010

2011

2012

2013*

2014**

Commerce de gros

1,6

4,1

0,0

0,1

0,3

614

-1,7

Intermédiaires du commerce

-5,1

2,2

-2,2

1,3

3,1

118

0,3

Ensemble

0,6

3,8

-0,3

0,3

0,8

732

-1,4

*chiffres semi définitif    **chiffres provisoires

Les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 492Md€ ; elles se redressent en volume, après une situation en baisse en 2012 et 2013, mais diminuent légèrement en valeur.

 

Evolution des ventes en volume au prix de l’année précédente

Valeur 2014

en Md€

Répartition

Evolution en

 Valeur en 2014

2010

2011

2012

2013

2014

Commerce à dominante

alimentaire  en magasin dont

0,6

1,5

-1,4

-0,8

-0,3

239

48,6

-0,1

Grandes surfaces d’alimentation générale

0,5

1,9

-1,7

-0,5

-0,5

180

36,6

-1,6

Autres commerces et artisanat

-0,8

1,4

-1,8

-1,8

0,3

44

8,9

1,2

Petites surfaces et surgelés

6,4

-2,2

-3,0

-0,6

0,6

15

3,0

-0,4

Magasins non alimentaires spécialisés dont

3,5

1,7

0,6

0,3

1,9

213

43,3

0,2

Equipements du foyer

2,9

-1,1

0,4

-0,3

1,8

49

10,0

0,5

Pharmacies, articles médicaux

4,1

3,6

2,0

3,8

3,8

42

8,5

0,6

Habillement, chaussures

4,0

1,4

0,4

-0,1

0,8

36

7,3

0,7

Biens culturels et loisirs

-1,4

1,6

-6,2

-3,1

0,8

24

4,9

2,3

Autres équipements de la personne

5,7

3,2

2,3

-1,7

3,0

19

3,9

1,8

Carburants

6,1

-1,3

6,6

-1,8

-1,3

15

3,0

-4,7

Equipements informatiques et com

0,5

11,5

2,0

7,7

8,6

9

1,8

-0,2

Commerces hors magasins

-2,0

0,6

10,0

0,0

2,0

31

6,3

0,4

Grands magasins non alimentaires

1,8

3,2

2,4

0,4

1,7

9

1,8

1,4

Ensemble commerce de détail

1,7

1,6

0,0

-02

0,8

492

100

-0,4

Les magasins non alimentaires tirent davantage profit de l’amélioration que ceux à dominante alimentaire

Sont en situation favorable la pharmacie/articles médicaux, les équipements informatiques et de communication et l’équipement de la personne, et les grands magasins non alimentaires, plutôt en hausse de volume.

Les petites surfaces alimentaires et celles de commerce/artisanat alimentaire sont globalement plutôt en baisse en termes de volume, mais en reprise en 2014.

Enfin, les ventes du commerce et de la réparation d’automobiles s’élèvent à 104Md€ et se stabilisent en volume après avoir fortement reculé au cours des deux années précédentes ; elles augmentent en valeur de 1,6% ; le commerce de véhicules automobiles représente la majeure partie des ventes, et redémarre légèrement (+0,7% en volume), après avoir connu deux années très difficiles. Noter que les parcours annuels moyens pour les véhicules particuliers se sont réduits depuis 2001 d’environ 90 km par an (-0,7% par an).

Dans le secteur de l’entretien et de la réparation, orienté à la baisse depuis 2008, l’érosion se poursuit (fiabilité croissante des véhicules, diminution du nombre de kilomètres parcourus).

Le commerce et la réparation de motocycles, en fort repli en 2012 et en 2013, rebondit.

 

Evolution des ventes en volume au prix de l’année précédente

Valeur 2014

en Md€

Evolution en valeur

en 2014

2010

2011

2012

2013*

2014**

Commerce de vente auto

2,7

2,6

-8,0

-4,0

0,7

72

2,3

Entretien et réparation auto

-11,5

-3,2

-3,5

-1,8

-1,6

20

-0,2

Commerce détail équipements auto

-4,5

9,0

4,5

1,8

-1,7

8

-0,7

Commerce et réparation cycles

4,6

0,8

-7,8

-4,5

2,0

3

3,1

Commerce gros  équipements auto

12,1

11,6

1,8

-2,3

0,3

1

1,2

Ensemble

-0,6

1,9

-6,3

-3,2

0,1

104

1,6

L’emploi salarié continue de diminuer : fin 2014, 3 millions de salariés (hors intérim) travaillent dans le commerce hors artisanat commercial, soit 18,9% des salariés des secteurs marchands ; plus de la moitié d’entre eux exercent dans le commerce de détail, et près d’un tiers dans le commerce de gros.

Au cours de l’année 2014, le commerce perd 15 000 emplois salariés (baisse de 0,5% de ses effectifs), une diminution de même ampleur que celle observée dans le secteur  marchand, alors que de 1995 à 2007, l’emploi salarié du commerce n’avait cessé de croître.

Les créations d’entreprises diminuent elles aussi : en 2014, 110 000 entreprises ont été créées en France, en recul de 1,7% alors qu’il progresse dans les autres secteurs de l’économie (+2,3%) ; la moitié des entreprises créées dans le commerce sont le fait d’autoentrepreneurs.

SOMMAIRE

Petit Poucet, une structure originale en direction des jeunes étudiants créateurs, alliant concours et accompagnement pour 10 créateurs

La 13éme édition du concours Petit Poucet

« 217 projets reçus en provenance de 173 écoles et universités de toute la France et des DOM – TOM… Forts de leurs expériences entrepreneuriales pendant leurs études et prenant exemple sur de nouveaux modèles comme Xavier Niel, les étudiants osent désormais se lancer avec des idées très pointues et innovantes. Sensibles aux problématiques actuelles, principalement l’écologie et la santé et s’appuyant sur l’évolution de la société et des pratiques, avec une forte poussée du collaboratif, ces jeunes porteurs de projets proposent des nouvelles solutions et imposent leur regard. »

Et la promo 2015, la 10éme avec 10 étudiants créateurs dans l’accélérateur des métiers du bâtiment co-géré avec l’Atelier des Compagnons.

SOMMAIRE

Entre 2009 et 2014, le dispositif Nacre a bénéficié à 124 400 porteurs de projet pour 85 700 entreprises créées ou reprises ; mais 1/3 seulement sont  allés jusqu’au bout du dispositif

Entre 2009 et 2014, le dispositif Nacre a bénéficié à 124 400 porteurs de projet pour 85 700 entreprises créées ou reprises ; fin 2014, 32 400 porteurs de projet étaient accompagnés dans ce cadre, dont 18 700 nouveaux bénéficiaires (au plus haut, 28 700 en 2010) ; le nombre d’entrées s’est stabilisé à partir de 2011, mais le nombre de bénéficiaires est en chute, notamment en 2014 :

 

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Entrées

21 760

28 745

17 937

18 380

18 867

18 713

Indice

100

132

82

84

87

86

Sorties

3 806

15 252

14 605

16 209

19 924

22 166

Indice

 

100

96

106

131

145

Nbre bénéficiaires au 31 12

17 954

31 447

34 779

36 950

35 893

32 440

indice

 

100

111

117

114

103

En 2014, les porteurs de projet sont des hommes (61 %) ; les ¾ de ces porteurs ont entre 26 ans et 49 ans, 90% sont demandeurs d’emploi (dont 67% de courte durée) inscrits à Pôle emploi et ce en hausse au regard de 2009-2010 (80%); 69% occupaient avant un emploi d’ouvrier ou d’employé (dont 53% qualifiés) et 31% un emploi de cadre, chef d’entreprise ou profession intermédiaire : 15% sont bénéficiaires de minima sociaux et 4% résident dans une zone urbaine sensible. Entre 2009 et 2014, ces caractéristiques ont peu changé hors la part des demandeurs d’emploi (+10 points).

 

Bénéficiaires de Nacre  2010 :

créateur et repreneur

Chômeurs créateurs

2010

Tout créateur

2010

Ecart Nacre et

Chômeur créateur

Femmes

33

28

29

+5

Moins de 26 ans

9

7

7

+2

50 ans et plus

11

16

19

-5

Pas de diplôme ou brevet des collèges

12

18

18

-6

CAP bac pro

44

39

33

+5

Au-delà du bac

37

38

43

+1

Certaines caractéristiques de profil différent avec celles de l’ensemble des chômeurs créateurs et l’ensemble des créateurs : plus de femmes, plus de CAP/ bac pro et moins de peu/pas diplômés et encore de seniors :

Les caractéristiques des entreprises bénéficiaires de Nacre (créateurs et repreneurs) sont proches de l’ensemble de celles des chômeurs créateurs et de celles des créateurs (observés dans SINE 2010) : 60% des entreprises créées par des bénéficiaires de 2010 ont le statut de sociétés (61% l’ensemble des créateurs et 56% l’ensemble des chômeurs créateurs) et 40% sont des entreprises individuelles ; elles sont globalement implantées dans les mêmes secteurs d’activité que les autres entreprises, avec toutefois davantage dans de bénéficiaires dans le commerce, HCR (43% contre 39 pour l’ensemble des chômeurs créateurs et 35% pour l’ensemble des créateurs) et moins dans les activités de services aux entreprises (18% contre respectivement 23 et 21), du fait de moins de besoin de financement d’investissement.

Par contre, 52% font état d’au moins 10 000€ de capitaux pour assurer le démarrage, bien plus que les chômeurs créateurs et l’ensemble des créateurs (38%) ; un des intérêts importants de Nacre est le prêt qui explique cette situation, notamment pour les repreneurs du commerce dont on ne connait pas l’importance :

 

Moins de 8 000€

De 8 à 16 000€

De 16 à 40 000€

De 40 à 80 000€

De 80 à 160 000€

Plus de 160 000€

Bénéficiaires de Nacre

18

20

32

18

8

4

Chômeurs créateurs

42

19

20

9

5

4

Ensemble des créateurs

45

17

17

9

6

6

Du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014, 64% des porteurs de projet entrés dans le dispositif ont sollicité le prêt Nacre ; 88% d’entre eux ont reçu une réponse positive, mais le déblocage du prêt Nacre étant conditionné à l’obtention d’un prêt complémentaire, le taux d’obtention tombe à 79%. En six ans, le prêt Nacre a contribué à financer la création de 47 200 entreprises et la reprise de 9 300  pour un montant total de 312M€ alloués au financement de prêts Nacre.

Le montant du prêt Nacre a été de 5 500€ en moyenne ; il a été pour un quart entre 1 000 et 4 000€,  pour la moitié entre 4 000 et 7 000€ et pour un dernier quart entre 7 000 et 10 000€ (maximum prévu par le dispositif jusqu’au 31 décembre 2014).

Le montant du prêt complémentaire est en moyenne de 37 400€ (effet de levier de 6,5), dont la moitié moins de 18 000€.

Les porteurs de projet n’ayant pas sollicité le prêt Nacre (36%) sont majoritairement ceux qui ont abandonné le dispositif dès la phase d’aide au montage du projet (54%),  ou qui ne sont pas passés par la phase de structuration financière du projet pendant laquelle peut s’effectuer la demande de prêt (28%) ; 18% n’ont toutefois pas souhaité solliciter de prêt.

Un tiers des porteurs de projet est allé au terme du parcours Nacre :

22% des entreprises créées dans le cadre du dispositif l’ont été en phase 1 et 78% en phase 2 (du fait de l’acceptation du prêt).

Parmi l’ensemble des bénéficiaires de Nacre entrés dans le parcours par la phase 1 ou par la phase 2, 65% ont effectivement créé ou repris. 87% des porteurs de projet qui ont obtenu le prêt Nacre ont poursuivi en phase 3 à l’issue de la phase 2, contre 16% de ceux qui ne l’ont pas obtenu.

Tous n’ont pas emprunté le parcours-type, de la phase 1 à la phase 3 : la part de porteurs allés jusqu’au bout du parcours est très différente selon la phase d’entrée dans Nacre : elle est de 29% pour les porteurs entrés dans le dispositif par la phase 1, de 39% pour ceux entrés par la phase 2 et de 50% pour ceux entrés par la phase 3.

En 2014, 54% des porteurs de projet accompagnés ont connu l’existence du dispositif Nacre grâce à des opérateurs d’accompagnement, 20 % y sont venus de leur propre initiative, 16% par le service public de l’emploi (Pôle emploi, missions locales…), 7% par les banques et 3% par les collectivités locales.

SOMMAIRE

APCE, 11 millions de visiteurs sur le site web, 245 000 abonnés à la lettre bimensuelle, 203 400 utilisateurs de l’espace professionnel en 2014

« C’est en avril 2014 que j’ai pris avec enthousiasme la présidence de l’Agence pour la création d’entreprises sur proposition de la ministre, Fleur Pellerin. L’Agence m’était déjà bien connue pour avoir bénéficié de ses services lors de la création de ma première entreprise à 24 ans, et pour avoir mesuré depuis plusieurs années, dans le cadre de mes différentes responsabilités, l’importance de ce centre de ressources et d’expertise pour les créateurs/repreneurs d’entreprises et ceux qui les accompagnent au quotidien. L’APCE occupe une place unique dans le paysage de la création d’entreprise en France…. A l’horizon 2017, l’Agence a en effet comme perspective une augmentation significative de ses recettes propres, soit 1,6 million de recettes additionnelles par rapport à l’existant… Des activités ou des métiers ne contribuant que faiblement à l’augmentation des ressources propres sont donc conservés comme un bien précieux, consubstantiel de l’identité de l’APCE. A contrario, le développement du site internet (11 millions de visiteurs en 2014), notamment, est renforcé en raison même de sa contribution majeure à la création/reprise d’entreprises… Les actions ont été engagées pour servir un double objectif. Le premier concerne la refonte en profondeur de nombreux outils ; la lecture du rapport d’activité est à cet égard particulièrement éloquente. Le second s’est déployé en direction des territoires »

Dominique Restino, Président de l’APCE

Pour son financement, l’APCE est aujourd’hui adossée à l’Etat, à la Caisse des Dépôts (CDC), au Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables (CSOEC) et à l’Assemblée permanente des Chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA).

Ce sont 12 millions de visites (+8% par rapport à 2013), 36 millions de pages lues, 22 583 projets hébergés, 48 824 abonnés à la lettre d’information bihebdomadaires (stable depuis 2008), 245 069 à la lettre d’information bimensuelle (en hausse de 14% depuis 2012), 53 756 applications mobile, 32 963 fans sur facebook et 17 408 abonnés au compte twitter ; l’espace professionnel a accueilli

203 400 visiteurs qui ont visionné 1,25 million de pages.

Le site APCE est relayé dans 11 régions en partenariat avec les Conseils Régionaux.

SOMMAIRE

La DGE dans son rapport d’activité en direction de l’entrepreneuriat, manifeste une priorité aux PME de croissance, notamment dans le numérique

Dans le chapitre entrepreneuriat

En 2014, la DGE a mis en œuvre les mesures décidées lors des Assises de l’entrepreneuriat, notamment pour améliorer le financement des entreprises de croissance et accompagner davantage les entrepreneurs dans leurs projets :

L’accélérateur pme : un projet conjoint DGE et BPIFRANCE

Celui-ci accompagne des entreprises à fort potentiel de croissance afin de leur permettre un développement sur le long terme ; pour la première promotion, en 2015, une soixantaine de PME ont été sélectionnées sur des critères de croissance du chiffre d’affaires, de l’emploi, de solidité  financière, d’intérêt technologique et/ou de présence à l’international.

L’initiative French Tech vise à faire de la France l’un des pays les plus propices à l’innovation et au développement de start-ups dans le monde­ en fédérant des écosystèmes d’innovation, en apportant un soutien aux accélérateurs de start-ups privés grâce au fonds de 200­M€ dans le cadre des investissements d’avenir­ (15­M€ sont mobilisés dans le cadre des investissements d’avenir).

des outils pour améliorer le financement des entreprises : 2 catégories d’entreprises ont des  difficultés particulières les TPE et les PME industrielles.

Le gouvernement a mis en place des outils spécifiques distribués par Bpifrance : le préfinancement du crédit d’impôt compétitivité emploi (2,4Md€ fin 2014 contre 800­M€ en 2013), les prêts de développement qui financent l’investissement des PME (1,9 Md€ en 2014).

La réforme de l’APCE : suivant les préconisations de la mission Bert-Restino, l’APCE a élaboré un projet stratégique de modèle économique reposant majoritairement sur des ressources propres en s’appuyant sur la modernisation de la stratégie de valorisation du site internet,  le développement de nouveaux services capables de générer rapidement des recettes significatives­.

Dans le chapitre « le développement des services, du commerce et de l’artisanat » :

– La DGE rappelle la préparation de la loi Macron (pour la croissance et l’activité­: ouverture dominicale, professions réglementées, équipement commercial), la loi relative à transparence et la qualité de la restauration.

– La DGE a réformé le FISAC, pour une efficacité plus grande :

 * en 2014, 59,9M€ ont financé au profit des TPE et en lien avec les collectivités locales, des investissements de modernisation, d’accessibilité et de sécurisation des locaux d’activité

 * en 2015, le Fisac financera deux catégories d’opérations­: les opérations collectives montées par les artisans et commerçants de proximité et des entreprises de proximité en milieu rural, qui forment le projet de s’implanter ou de se moderniser, dans des communes de moins de 3 000 habitants.

-Epareca réalise des centres commerciaux et artisanaux dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville (16 opérations achevées et revendues, 25 en exploitation, 34 en production), notamment pour les 5 commerces de base que sont la boulangerie, la pharmacie, le tabac-presse, l’épicerie-superette, et le bar-brasserie.

La DGE souligne l’importance du programme en direction des services aux personnes.

 

SOMMAIRE

Paradoxe : le microcrédit professionnel (la grande majorité des prêts d’honneur en direction d’entreprise, le plus souvent déjà bancarisée), considéré au même niveau que le microcrédit personnel de population pauvre

La création de l’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB), mis en place en septembre 2014, à la suite de la parution du décret du 30 juin 2014 et de l’arrêté du 1er août 2014, vise à élargir et à approfondir les actions en faveur de l’inclusion bancaire ; en permettant à chacun de procéder à des opérations bancaires courantes, l’inclusion bancaire aide des personnes en situation de fragilité financière à mener une vie quotidienne normale, participant ainsi au maintien de la cohésion sociale.

L’accessibilité bancaire et financière passe notamment par le droit au compte et par le microcrédit accompagné.

L’ambiguïté provient de la définition UE du microcrédit professionnel (un « prêt » d’au plus 25 000€), alors que le montant du prêt en microcrédit personnel est de 5 000€, près des 3/4 se situant dans la tranche 1000 à 3000€ ; 53,5% de leurs bénéficiaires sont sans emploi ou reçoivent l’un des minima sociaux.

La note d’analyse s’en tiendra à l’observation des micro-crédits professionnels (inférieur à 25 000€) dont les informations proviennent des principales associations et du Fonds de cohésion sociale de la CDC. L’encours des microcrédits accompagnés, qui avait dépassé le milliard d’euros fin décembre 2013, a poursuivi une dynamique de croissance. Le taux de progression annuelle des encours atteint 6% en 2014, après 11,1% en 2013, porté essentiellement par les microcrédits professionnels qui représentent 94% des encours et 77% du nombre de microcrédits.

Ils sont essentiellement utilisés comme une aide à la création d’entreprise. Ainsi fin 2014 plus de 630M€ de financement, soit 60% des encours, ont été utilisés dans ce cadre.

Le financement de la reprise ou la transmission représentent le deuxième objet des microcrédits professionnels pour plus de 30% des encours.Le montant des microcrédits accordés est très différent selon qu’il s’agit de microcrédit classique ou à caractère de fonds propres. Ces derniers constituent le plus souvent un apport en fonds propres couplé à un prêt d’un établissement de crédit, leur montant est majoritairement de moins de 10 000€ ; en revanche, les microcrédits classiques finançant l’intégralité d’un projet dépassent fréquemment 25 000€.

SOMMAIRE

La Société d’Investissement France Active (SIFA) a distribué 16M€ à 285 projets de l’ESS en 2014, contribuant à la création ou au maintien de plus de 13 500 emplois non délocalisables.

La Société d’Investissement France Active (SIFA) est une société au sein du groupe associatif France Active qui lui permet de mobiliser l’épargne solidaire et d’investir dans les entreprises sociales et solidaires. L’épargne est collectée soit auprès de partenaires institutionnels (banques, mutuelles, groupes de protection sociale, entreprises…), soit par l’intermédiaire de sociétés de gestion qui distribuent auprès de leurs clients (personnes morales ou particuliers/salariés) des produits d’épargne solidaire.

Ces ressources (127M€ de fonds propres) sont investies (16M€ en 2014) dans 285 entreprises solidaires (13 525 emplois crées ou consolidés) sous forme de financements remboursables à des conditions avantageuses, pour créer et consolider des emplois non délocalisables.

En 2014, les fonds propres de la SIFA ont connu une croissance de plus de 9 M€, portée très majoritairement par l’épargne salariale solidaire, grâce aux efforts importants de promotion des sociétés de gestion et à la sensibilité croissante des entreprises et des salariés sur le sujet (création de FCP solidaires par des sociétés de gestion pour une commercialisation par la banque de détail, premiers développements de l’assurance-vie solidaire…).

Les investissements de la SIFA sont positionnés sur le secteur coopératif (37% des projets financés), l’insertion par l’économique (20%), le handicap (9%) pour les secteurs les plus importants en nombre.

45% des entreprises bénéficiaires ont été créatrices d’emplois sur les trois dernières années.

Les Fonds territoriaux de France Active apportent à la SIFA leur relation de proximité avec les entreprises, leur expertise et leurs relations avec les acteurs locaux.

SOMMAIRE

43% des TPE paient sans retard leurs factures contre 22% des PME et 4% des ETI et grandes entreprises

 Le crédit interentreprises pèse plus de 635Md€, cinq fois le montant total des crédits court terme accordés par les institutions financières (120Md€) et près du tiers du PIB de la France.

Le nombre moyen de jours de retard dans les paiements s’est accru, passant de 11,8 jours au 2éme trimestre 2014 à 13,3 jours au 1er trimestre 2015.

En France, 36,8% des entreprises payent ses factures sans retard ; c’est mieux qu’un an plus tôt (33,3%) mais moins bien qu’en fin 2014 (38,3%). 49% paient avec un retard d’au plus un mois et 7,6%  avec plus de 30 jours de retard.

Les TPE sont 43% à payer sans retard contre 20% pour les PME et 4% pour les ETI et grandes entreprises :

Paiement 

Sans retard

Retard < 15jours

Retard  15 à 30 jours

Retard >30jours

Retard en jour

Moins de 10 salariés

43,3

25,2

23,9

7,6

12,3

10-499 salariés

21,7

42,3

32,1

5,2

13,1

250 salariés et plus

3,8

45,5

48,0

4,1

15,8

 Noter que l’ancienneté de l’entreprise n’est pas réellement discriminante, à l’exception des moins de 30 ans : exemple des paiements sans retard (44% pour les moins de 3 ans, 36 à 40 pour les autres). Par contre, les entreprises défaillantes paient toujours avec plus de retard que les autres : 42% paient dans les délais ou dans les 15 jours (vs 69 pour les défaillantes), et 58% au-delà de 15 jours (vs 31)

 

Le seuil des 30 jours de retard de règlement a été confirmé comme point d’accélération du niveau de risque ; à partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance est multipliée par 6 et par 11 à partir de 69 jours.

 

En termes d’activité, les entreprises aux clientèles d’entreprise (industrie, services aux entreprises, transports…) paient plus souvent avec retard, alors que celles de la construction, du commerce (de détail et commerce/réparation auto), des services aux personnes, paient pour moitié sans retard :

 

Paiement sans retard

Retard < 15jours

Retard  15 à 30 jours

Retard >30jours

Ensemble

37,5

29,4

26,1

7,0

Industrie hors IAA

29,3

39,0

26,6

5,0

Services aux entreprises dont

 

 

 

 

-activités scientifiques, techniques

31,9

31,6

28,4

8,1

-information, communication

26,1

34,2

31,6

8,1

-soutien administratif, gestion

32,0

30,1

30,0

7,9

Transports

23,2

33,4

35,1

8,4

Construction

46,1

23,6

23,4

6,9

Commerce dont

 

 

 

 

-commerce et réparation auto

45,2

27,5

21,1

6,2

-commerce de détail

42,0

27,3

24,6

6,1

-Immobilier

28,6

18,8

37,0

15,6

-Commerce interentreprises

27,7

38,0

28,1

6,2

-HCR

29,9

26,6

32,6

11,0

Services aux particuliers dont

 

 

 

 

-coiffure, soins de beauté, autres

41,5

20,4

25,2

13,0

-santé

37,2

29,8

25,9

7,2

-Education

29,3

35,2

29,0

6,5

-Activités récréatives

37,0

26,6

27,5

8,9

 La France se positionne dans la moyenne européenne (41,4%), contre 74% en Allemagne avec  des délais contractuels deux fois moindres qu’en France (30 jours contre 60 jours). Au Royaume-Uni, où les délais de règlement usuels sont sous les 60 jours, 22,6% payent sans retard ; en Espagne  ce sont 46,3% mais avec des délais contractuels de 90 jours, et en Italie, 37,2%, mais avec des délais contractuels de 120 jours.

 

SOMMAIRE

Les TPE, quoique moins demandeurs de crédit d’investissement ou de trésorerie, bénéficient d’une amélioration pour l’obtention de  ces crédits

Cette enquête est menée en partenariat avec la FCGA

 

Les demandes de crédit d’investissement sont en légère baisse pour les TPE (11% au 2éme trimestre 2015 contre 12 au 1er trimestre), alors qu’ils sont en hausse pour les PME (24 contre 21%), mais le taux d’obtention est en nette hausse pour les TPE (84% contre 78), alors qu’il est stable pour les PME (94) du fait d’un fort niveau habituel d’obtention.

Crédit d’investissement

TPE

PME

T4 2014

T1 2015

T2 2015

T4 2014

T1 2015

T2 2015

Demande

13

12

11

21

21

24

Obtention (au moins à 75%)

74

78

84

93

94

94

Pour les TPE qui ont répondu au fait de ne pas demander de crédit d’investissement, les 2/3 affirment qu’ils n’en ont pas besoin, 23% que par principe ils ne veulent pas s’endetter, 10% parce que la situation de l’entreprise est jugée non propice. Pour les PME, 84% affirment ne pas en avoir besoin,  8% ce n’est pas le moment propice, 6,5% ne veulent pas s’endetter.

En matière de crédit de trésorerie, les TPE ont aussi connu une baisse de leur demande et une stagnation de l’obtention, alors que la demande des PME est en hausse :

Crédit de trésorerie

TPE

PME

T4 2014

T1 2015

T2 2015

T4 2014

T1 2015

T2 2015

Demande

12

11

9

6

7

9

Obtention (au moins à 75%)

62

65

65

80

80

76

Pour les TPE qui ont répondu au fait de ne pas demander de crédit de trésorerie, 69% affirment qu’ils n’en ont pas besoin, 19% que par principe ils ne veulent pas s’endetter, 13% parce que la situation de l’entreprise est jugée non propice. Pour les PME, 87% affirment ne pas en avoir besoin, 7% ce n’est pas le moment propice, 7% ne veulent pas s’endetter.

 

SOMMAIRE

En 2012, la dépense intérieure de recherche et développement s’élève à 46,5Md€ (2,2% du PIB, contre un objectif moyen eu UE de 3%)

Midi-Pyrénées atteint 4,8% du PIB de la région, et l’Île-de-France 3%, Rhône-Alpes, la Franche-Comté étant proches ; à l’opposé, l’effort de R&D ne dépasse pas 1% du PIB dans le Nord-Pas-de-Calais, en Poitou-Charentes, en Champagne-Ardenne et en outre-mer.

 

En Europe, la première région est la petite province belge du Brabant Wallon, extension périurbaine de Bruxelles, qui s’appuie notamment sur l’Université catholique de Louvain ; viennent ensuite les régions allemandes du Brunswick en Basse-Saxe et de Stuttgart dans le Bade-Wurtemberg (nombreuses universités techniques, de sciences appliquées et de recherche industrielle, ainsi que de grands constructeurs automobiles) puis le Cheshire au Royaume-Uni (produits pharmaceutiques) et enfin le Hovedstaden au Danemark, dont fait partie Copenhague, spécialisée dans les biotechnologies et la recherche médicale.

 

En France, la R&D est principalement celle des entreprises (1,4% du PIB contre 0,8% pour les administrations), variant d’une région à l’autre,  plus fortement du côté des entreprises (de 0,1% à 3,4), que de celui des administrations (0,2%à 1,6%). Les grandes entreprises et les ETI portent l’essentiel de la dépense (1,2% du PIB national).

La dépense intérieure de R&D des administrations (0,8% du PIB national) se répartit principalement entre les universités et établissements d’enseignement supérieur (0,3% du PIB), les établissements publics à caractère scientifique et technologique (0,3%) et les établissements publics à caractère industriel et commercial (0,2%).

 

L’enseignement supérieur concourt à l’effort de recherche, pour un montant représentant de 0,1% du PIB régional en Corse à 0,4% en Midi-Pyrénées, une recherche  majoritairement orientée vers la recherche fondamentale.

 

L’activité de recherche est souvent exercée au sein d’un grand pôle régional : en Midi-Pyrénées : 85 % des emplois de conception recherche sont concentrés dans la zone d’emploi toulousaine ; ces concentrations s’expliquent par l’environnement favorable (proximité des structures universitaires, des opérateurs publics et des grandes entreprises, présence de personnel très qualifié).

 

Sur les 15 000 docteurs diplômés chaque année, trois sur quatre exercent par la suite un emploi dans la recherche et seulement un sur deux dans la recherche publique ; les doctorants sont présents dans tous les pôles universitaires, mais surtout les plus grands ; ils sont 40 % à étudier en Île-de-France.

SOMMAIRE

En 2012, 1,1 million d’entreprises ont réalisé des investissements corporels (la moitié des entreprises, hors les microentreprises) ; les sans salarié sont 31% à avoir investi, les 1-9 salariés 62%, les plus de 10 salariés 78%

En 2012, sur les 2,4 millions de « sociétés » (sont exclus les autoentrepreneurs et les microentreprises au sens fiscal) appartenant aux secteurs marchands (hors agriculture et finance), 1,1 million ont réalisé des investissements corporels bruts, soit 47%, pour un montant total (hors apports personnels) de 183Md€.

Les entreprises sans salarié sont 31%  à avoir investi, celles de 1 à 9 salariés, 62%, celles de 10 à 249 salariés, 90% et au-delà 95%.

 

Entre 2009 à 2012, 43% des sociétés n’employant aucun salarié n’ont pas investi et 21% ne l’ont fait qu’une seule fois ; à l’opposé, 78% des sociétés de 10 salariés ou plus ont investi chaque année.

 

La proportion d’unités qui investissent varie de 27% dans l’immobilier à 64% dans l’industrie et dans l’hébergement-restauration. Les écarts entre les secteurs tiennent en partie à un effet de structure : l’immobilier, de même que les services aux particuliers et ceux aux entreprises, compte beaucoup de petites sociétés ; la propension à investir est également liée aux spécificités du secteur d’activité. Ainsi l’immobilier est le deuxième secteur qui investit le plus, alors qu’il est celui qui compte la plus forte proportion d’unités n’investissant pas ; en effet, le secteur est composé de nombreuses petites sociétés civiles immobilières (SCI) qui investissent une année donnée et qui par la suite gèrent uniquement le patrimoine.

 

La contrainte économique freine l’investissement des petites sociétés : l’excédent brut d’exploitation (EBE), qui permet notamment de financer l’investissement, est nettement plus faible pour les sociétés non investisseuses ; d’ailleurs, un quart des moins de 10 salariés qui n’investissent pas, ont un EBE nul ou négatif.

 

Les montants investis par les petites unités sont faibles : un quart des sociétés sans salarié, font état d’investissement inférieur à 900€, et pour une sur deux à 2 900€ ; le montant investi médian des sociétés de 1 à 9 salariés est près de deux fois supérieur à celui des unités non employeuses ; celui des unités de 10 à 249 salariés l’est près de treize fois plus. Le montant médian de l’investissement s’élève à plus de 2M€ pour les sociétés de 250 salariés ou plus.

 

1% des investisseurs concentrent 75% de l’investissement. Les 11 400 sociétés concernées ont dépensé chacune plus de 1,2M€. La concentration s’accentue si l’on tient compte des liens de groupe (1% des entreprises investisseuses rassemblent alors 84% de l’investissement corporel national) ; 10 entreprises concentrent à elles seules 39Md€ d’investissements.

 C’est dans le secteur des transports que la concentration est la plus forte (1% des entreprises cumulent 91% des investissements) et dans le commerce qu’elle est la plus faible (1% des entreprises concentrent 74% des investissements).

 

Sur les 183Md€ investis, l’État a un poids non négligeable par l’intermédiaire des entreprises dont il est actionnaire majoritaire (30Md, notamment grâce à EDF, la SNCF ou la RATP)

SOMMAIRE

Les entreprises familiales surperforment au regard des entreprises non familiales de même taille

Si l’article ne concerne pas directement les petites entreprises, mais de grandes entreprises familiales, les résultats des études présentées me semblent pertinents pour les TPE/PME inscrites dans un développement certain.

2 études, conduites pour la société de bourse ODDO, montrent que les entreprises familiales surperforment au regard des entreprises non familiales de même taille du fait de :

– l’organisation de la succession du directeur général (sa compétence, sa vision, son leadership)

– La capacité à acquérir des parts de marché,

– L’organisation apprenante, la culture entrepreneuriale et son attractivité, la qualité de recrutement

– l’importance des actionnaires « stables » et familiaux, et les actionnaires issus de leur salariat (au total au moins 30% des droits de vote)

SOMMAIRE

L’industrie et la construction sont les secteurs d’activité actuellement les plus inquiets tout comme les plus petites entreprises ; à contrario les services et les entreprises de + de 100 salariés, voire les plus de 20 sont les plus optimistes

Échantillon de 603 dirigeants d’entreprise, interrogées par téléphone entre le 1er et le 21 juin

 

Réactions positives

Réactions défensives

Optimiste

Confiant

Serein

Audacieux

Inquiet

Méfiant

Attentiste

Angoissé

En %

34

22

18

7

33

24

19

12

Ecart avec avril 2015

+4

-1

+1

-4

-4

-5

-9

-4

Activité :

 Le plus ou

  Le moins

Industrie 24

Construction 25

Industrie12

Services 24

Industrie 5

Industrie 10

Commerce 5

Construction 41

Industrie 34

Industrie 26

 

Taille entreprise :

 le plus ou  le moins

+ de 20 sal 49-59

-de 19 sal 32-34

  +100  sal  40

 

200 sal et + 27

100 sal et +

12 à 16

20 sal et + 14 à 18

 

100 sal et +

4 à 6

Il en est de même en ce qui concerne plus précisément les perspectives des 12 mois à venir pour leur entreprise.

Par ailleurs,  8% envisagent d’augmenter leur effectif, 86% souhaitant le maintenir et 6% le réduire ; là encore ce sont les services et les plus de 100 salariés qui envisagent le plus de recruter ; l’industrie est l’activité qui souhaitent le plus réduire l’effectif (11%), tout comme les 1-19 salariés (11%)

L’innovation est perçue comme un investissement (32%), une condition de survie (29%), une prise de risque (25%), un mirage (9%) :

L’innovation est un/une

Secteur d’activité

Taille d’entreprise

industrie

construction

Commerce

Services

0 sal

1-19 sal

20-99 sal

100 sal et +

Investissement

27

29

29

36

28

37

57

52-58

Prise de risque

28

23

32

21

25

26

15

9-16

Une condition de survie

29

31

27

29

31

25

24

26-31

Un mirage

5

16

9

8

10

8

4

8

Comment faciliter la croissance de l’entreprise tout au long de sa vie ? Les sans salarié se montrent peu concernés ; à un moindre degré, il en est de même pour le secteur de la construction. Noter que les plus petites entreprises s’inquiètent davantage de la capacité de mobiliser des fonds propres.

Le premier levier est celui de la compétence des salariés, moins fréquent dans la construction et l’industrie, mais proche dans l’ensemble des activités quand on est employeur.

 

Ensemble

Secteur d’activité

Taille d’entreprise

industrie

construction

Commerce

Services

0 sal

1-19

20-99

100 et +

Favoriser la montée en compétence des salariés

31

24

21

30

35

25

42

50

48-60

Incitation fiscale pour le temps passé à mener des projets innovants

29

28

29

21

34

27

33

32

24-42

Favoriser les conditions de reprise

24

32

22

27

21

23

25

22

12-24

Accompagner les changements de modèle économique

23

21

21

23

24

24

20

24

30-31

Capacité à se doter de fonds propres

22

19

15

28

21

23

22

17

4-16

Stimuler aux partages d’expériences

22

32

20

16

23

20

25

20

20-53

Inciter à se développer à l’export

19

20

9

17

22

18

21

21

26-39

Favoriser les rachats pour croissance externe

14

17

10

15

15

15

12

20

13-19

« Que faudrait-il pour développer l’entrepreneuriat en France ? » : la « traditionnelle » baisse des charges et l’assouplissement des normes (« laisse-nous vivre ») précédent la protection du dirigeant (en cas d’échec, bonnes pratiques au démarrage, accompagnement à sa prise de risque),  et la sensibilisation des publics

 

Ensemble

Secteur d’activité

Taille d’entreprise

industrie

construction

Commerce

Services

0 sal

1-19

20-99

100 et +

Une baisse des charges

76

69

74

85

74

77

73

84

80-86

Un assouplissement des normes

47

56

62

49

40

45

50

52

40-61

Un filet de sécurité si échec/chômage

28

21

32

22

32

29

26

15

23-30

Un accompagnement sur les bonnes pratiques de gestion au démarrage

26

23

15

25

29

26

27

30

16-33

Un accompagnement financier à la prise de risque

24

19

15

26

26

21

30

32

20-30

Une meilleure diffusion de l’esprit d’entreprise à l’école

24

26

31

17

26

23

26

36

29-33

Les entrepreneurs apprécient largement (entre 65-71%) la qualité de la R&D, les infrastructures, la qualité de formation des salariés, les soutiens à l’innovation, moins (entre 40 et 48%) le regard des français sur l’entreprise, le pouvoir d’achat des français, la possibilité de trouver des financements ; toutefois, ils estiment que certains items évoluent mais positivement, notamment le regard des français sur l’entreprise (39% contre 20 à 61% pour d’autres items tels la R&D, l’innovation, la qualité de formation des salariés),  la possibilité de trouver des financements (24%) et le pouvoir d’achat des français (18%).

SOMMAIRE

En 2014, les services principalement marchands gagnent 52 000 emplois (équivalent temps plein), notamment les services aux entreprises avec 48 000 emplois en plus

En 2014, la croissance de l’économie française reste faible : le produit intérieur brut progresse de 0,2% en volume, après +0,7% en 2013 et l’emploi total augmente de 0,3% ; les dépenses de consommation des ménages continuent de croître en volume (+0,6%, après +0,4% en 2013) ; par contre, le recul de l’investissement s’accentue (-1,2% après -0,6% en 2013).

La croissance de la valeur ajoutée des services marchands non financiers se poursuit, mais à un rythme encore ralenti (+ 0,6% en volume, après + 0,7% en 2013), contre -0,9% pour l’industrie.

La valeur ajoutée des services principalement orientés vers les entreprises rebondit (+ 0,9%, après + 0,1%) ; par contre, les services orientés vers les ménages freinent (+ 0,2%, après + 0,9%), en raison notamment du ralentissement des activités immobilières.

Les services principalement marchands gagnent 52 000 emplois (équivalent temps plein), soit une hausse de 0,4% après une quasi-stagnation en 2013 ; dans les autres branches de l’économie, l’emploi augment à un rythme moindre (+ 0,2%, + 21 000 postes).

Avec 48 000 emplois supplémentaires (+1,3%), les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien engrangent les neuf dixièmes des gains ; en particulier, l’emploi intérimaire augmente à nouveau en 2014 (+ 1,8%, soit + 9 000 emplois en équivalent temps plein).

SOMMAIRE

L’emploi progresse doucement au 2éme trimestre 2015, notamment en ce qui concerne les CDD des moins de 20 salariés ; ces derniers sont 39% des embauches, mais 40% des CDD de plus d’un mois et 47% des CDI

Au deuxième trimestre 2015, le nombre de déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois augmente de 1,2%, confirmant la hausse du trimestre précédent de 1,9%.

Cette évolution s’explique par une hausse des déclarations d’embauche en CDD de plus d’un mois

(+1,7% après +1,5% le trimestre précédent) et, dans une moindre mesure, de celles en CDI (+0,5% après + 2,4% le trimestre précédent). Sur un an, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois affiche une légère augmentation (+ 0,5% après + 0,4% le trimestre précédent), résultant d’une hausse des embauches en CDD (+1%) tandis que les embauches en CDI se stabilisent après trois trimestres de baisse.

Comme au trimestre précédent, la hausse des déclarations d’embauche de plus d’un mois est portée par les entreprises de moins de 20 salariés (+3,6%, du fait d’une nette hausse des embauches en CDD + 7,1%, alors que les embauches en CDI stagnent ; dans les entreprises de 20 salariés ou plus, les embauches diminuent légèrement (- 0,7%).

trimestres

Entreprises de plus de 20 salariés en milliers

Moins de 20 salariés en milliers

CDD

moins d’un mois

Embauche + d’1 mois

Total embauche

CDD moins

d’un mois

Embauche + d’1 mois

Total embauche

CDD

CDI

Total +1mois

Indice

CDD

CDI

Total +1mois

Indice

T1 2014

2 625

580

392

972

100

3 597

1 243

392

361

753

100

 1 996

T2 2014

2 699

590

391

981

101,0

3 680

1 260

402

359

761

101,1

2 021

T3 2014

2 674

582

386

968

98,3

3 642

1 241

376

350

726

96,4

1 967

T4 2014

2 744

589

382

971

98,5

3 714

1 274

386

347

732

97,2

2 007

T1 2015

2 746

589

395

984

100,4

3 730

1 281

396

350

746

99,1

2 027

T2 2015*

2 705

578

401

979

101,6

3 684

1 313

424

349

773

102,7

2 086

*chiffres provisoires

Les moins de 20 salariés sont au cours des 6 derniers trimestres 39% des embauches, 32% des CDD de moins d’un mois, 40% des CCD de plus d’un mois, et 47,4% des CDI.

Au deuxième trimestre 2015, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois diminue dans la construction (- 2,0%) tandis qu’il progresse dans l’industrie (+ 1,4%) et le tertiaire (+ 0,9%). Sur un an, il recule dans l’industrie et dans la construction (respectivement -2,1% et -5,4%) et augmente dans le tertiaire (+ 1,5%).

SOMMAIRE

Une situation plus favorable qui conduirait à un taux de croissance 2015 de 1,2%. En tenant compte de l’emploi non salarié, l’emploi total progresserait de 114 000 postes en 2015 (après +41 000 en 2014)

Le climat des affaires en France, stable de septembre 2013 à février 2015 (indice de 94, à comparer à 100, moyenne de longue période), a progressé de 3 points (97 en mai 2015), porté notamment par l’amélioration dans l’industrie (103 en mai, un niveau inédit depuis l’été 2011) ; idem pour le commerce de détail (106 en mai, son plus haut niveau depuis début 2011), contre une situation moins favorable dans les services (94) et surtout la construction toujours en chute (89).

 

Selon les chefs d’entreprise interrogés en mai, le climat conjoncturel dans les services est un peu mieux orienté depuis le début de l’année et l’activité accélérerait d’ici fin 2015 (+0,4 % au deuxième trimestre, +0,5 % puis +0,6 % au second semestre) ; dans la construction la baisse ralentirait après une nouvelle forte baisse au deuxième trimestre (-0,7 %), le recul de l’activité passant au second semestre à -0,4% puis à -0,2%.

 

La croissance française atteindrait +1,2 % en 2015, du fait surtout de l’accélération du pouvoir d’achat des ménages ; un redémarrage modeste des investissements est attendu (+1,0% en 2015 contre +4% en moyenne pour 2010-2011).

 

Après une quasi-stabilisation au premier trimestre, l’emploi marchand se redresserait dès le deuxième trimestre puis accélérerait au second semestre ; au total, il augmenterait de 41 000 postes en 2015 (après  une perte de 45 000 en 2014), porté par une activité mieux orientée et les effets du CICE et du Pacte de responsabilité.

En 2014, l’emploi dans le secteur non marchand a nettement progressé (+67 000), en grande partie du fait des contrats aidés ; il en serait de même en 2015 : +53 000, dont +24 000 contrats aidés.

En tenant compte de l’emploi non salarié, l’emploi total progresserait de 114 000 postes en 2015 (après +41 000 en 2014), avec une nette accélération au second semestre (+71 000, après +43 000 au premier semestre) portée par le secteur marchand.

Le chômage se stabiliserait au second semestre 2015

SOMMAIRE

78% des dirigeants de petite entreprise, quoique soumis au stress et travaillant 47hres par semaine,  disent être en bonne santé

Méthodologie : une double enquête :

– qualitative : entretiens par téléphone de 3 hommes et 3 femmes entre 30 et 49 ans et prise en compte des 6 profils de dirigeant crées par MMA

Petits exploitants

agricoles

Petits

commerçants

Soliste/

petits artisans

L’homme

réseau

Manager

de PME

Médical

13

22

18

21

16

10

6 à 21%, Paca 6%

NPdC 11%

hors idF 1

19 à 26%

26% Paca,

25% NPdC

15 à 22%

15% IdF

17% NPdC

13-19%

Hors 38% IdF

14-19%

8-13%

 – quantitative : sondage par téléphone auprès de 1 352 dirigeants d’entreprise de moins de 500 salariés, entre le 15 avril et le 22 mai ; échantillon raisonné autour des 6 profils MMA 

Les 12 régions :

Ile de France

Auvergne

Rhône-Alpes

Languedoc

Midi-

Pyrénées

Paca

Corse

Aquitaine, limousin

Poitou-Charentes

Alsace,

Lorraine

Champagne-

Ardenne

Nord-Pas-de-Calais

Picardie

Bretagne

Pays

Loire

Bourgogne

Franche-Comté

 

Normandie

Centre

Val de

Loire

21

13

11

11

10

7

6

5

5

4

4

 


Les entreprises :

ancienneté

Moins de 3 ans

De 3 à 5 ans

De 5 à 10  ans

De 10 à 20 ans

Plus de 20 ans

 

16

12

21

21

30

 

Taille

0 salarié

1-5 salariés

6-9 salariés

10-19 salariés

20-49 salariés

 

37

48

9

4

2 


Les dirigeants

 

Non-salarié

Salarié

Fonction

« Patron » indépendant

PdG/DG

Co-gérant

Associé

Chef d’agence

 

61

39

 

52

29

13

5

1


57% sont des hommes ; 20% ont moins de 40 ans, 28% de 40 à 49 ans, 24% de 50 à 55 ans et 28% 56 ans et plus ; 77% vivent en couple ; 49% ont 1 ou 2 enfants, 20% 3 enfants ou plus et 31% aucun

34% ont une activité principalement physique, 31% de bureau, 35% autant physique que de bureau

 

 

La fonction de dirigeant est avant tout source d’épanouissement :

Ce qui contribue à

l’épanouissement personnel

Intérêt du métier

Liberté d’organiser le

Travail et le temps

Pouvoir de

décision

Liberté d’action sur la

marche de l’entreprise

Projet pour

L’entreprise

Management des personnes

oui

91

86

85

84

74

38

Oui selon les types

91-94

Médical 95

Artisan 87, agricult 86

84-87

H réseau 91, médical 90

Agriculteur82

83-86

84-89

 

Agriculteur 75

72-79

Manager 81

Agricult 60

32-43

Manager 64

Agriculteur 16

Médical 2


Quant aux 3 années à venir, 77 à 90% sont confiants :

 

Santé

Vie personnelle

Situation financière

du foyer

Situation

professionnelle

Activité de l’entreprise

Confiant dont très

90 dont 23

89 dont 35

83 dont 23

78 dont 23

77 dont 22

Confiant selon les

types

86-93

Médical 96

Agriculteur 83

85-93

78-83

H réseau 90, médical 89

Agriculteur 76

75-82

Médical 90

Artisan 72

80-81

agricult, artisan, commerçant 70-72

Médical 88


52% disent ne pas avoir des difficultés à concilier leur vie de travail et leurs engagements familiaux et personnels
(un peu plus les femmes que les hommes, 54 et 51%) :

 

L’état de santé général : 31% très bon  (mais 16% petits exploitants), 47% bon, 18% assez bon, 4% mauvais

Pour 28% leur santé s’est détériorée (36% pour les petits agriculteurs), du fait du stress lié au travail (38%, mais 50% pour les petits artisans et 43 pour les commerçants), de l’âge (26%), d’une maladie (20%), ou du manque d’activité physique (9%) ; pour 65% la santé est restée la même et s’est améliorée pour 7%. La détérioration est la plus marquée en Nord-de-Pas-de-Calais, et le moins en Bretagne, Ile-de-France et Paca.

19% souffrent d’une maladie chronique (30% les agriculteurs).

 

55% estiment leur travail stressant (13% très, 14 pas du tout) ; 33% tout au long ou en majorité de chaque journée, 38% de façon ponctuelle dans la journée, 29% de façon ponctuelle dans la semaine.

Les agriculteurs sont les plus stressés, les commerçants et les hommes réseau le moins.

 

En moyenne, les répondants travaillent 46,6hres par semaine ; 87% trouvent cela supportable ; toutefois ceux qui travaillent le plus d’heures sont aussi ceux qui ont le plus de problème de santé.

 

40hres ou moins

41-50hres

51-60hres

Plus de 60hres

Moyenne en %

34

29

16

21

selon les types

32-37

Commerçant 27

27-30

Agriculteur 19

14-19

19-20

H réseau 15, médical 16, Agriculteur 33, commerçant 

 


Au cours des 12 derniers mois
, les affections ont été :

Baisse de moral

Anxiété

Sautes d’humeur

Troubles du sommeil

Fatigues inhabituelles

Sentiment d’isolement

Sentiment de déprime

Troubles de

L’attention

Episode dépressif

52

47

47

40

40

24

23

22

12

51-56

Médical 39

44-49

Médical 39

42-49

Artisan 52

37-42

37-42

23-27

Médical 19

21-27

19-24

9-11 et 15

Agriculteurs, commerçants

 

Les douleurs ressenties (23% n’en signalent aucune) :

Mal de dos

articulaires

migraines

intestinales

Troubles oculaires

Troubles gastriques

Troubles audition

Troubles cardiaques mineurs

58

46

27

19

19

19

14

10

51-57

Artisans 65

Agricult 68

41-52

Manager 38

Agricult 62

24-29

Commerçants

31

15-24

17-21

Agricult 26

Médical 14

15-24

11-18

Commerçant 7

Agricult 23

7-12

Ces douleurs et le stress sont dues à :

 

Surcharge de travail

Manque de temps

Incertitudes de l’activité

Problèmes financiers

isolement

Douleurs

dues

44

37

30

20

19

38-43

Agriculteur 58

Homme réseau 36

32-39

Agriculteur 46

Médical 27

32-36

Homme réseau 23

Médical 13, Artisan 39

16-25

Médical 7

Médical, homme réseau 14

Artisan, agriculteur 25

Stress dû

59

68

59

42

37

59-62

Médical 67, agri 66

Manager 54 commerc 55

66-72

Médical 72 H réseau 73

Manager 54 commer 55

54-64

Commerçant 67

Médical 38

37-46

Commerçant 51

Médical 36

34-39

Agricult 46, manager 43

H réseau 31


57% ont consulté un ou plusieurs professionnels au cours des 12 derniers mois
(69% les hommes réseau) : 44% un spécialiste et 29% un généraliste.

Pourtant 8% seulement ont été arrêtés par leur médecin au cours des 12 derniers mois (13% les artisans et agriculteurs) ; pour 47% ces arrêts ont eu un impact sur l’entreprise (59% les artisans, 57% le médical, 56% les agriculteurs, mais 31-38% pour les autres). 30% on fait en sorte de ne pas être arrêté, pour éviter un impact sur l’entreprise.

En définitive, 15% estiment que leur santé a eu un négatif sur leur entreprise (23% les agriculteurs)  et 67% pas du tout.

 

Les répondants devaient citer 3 comportements prioritaires pour préserver leur santé :

Comportements

Alimentation

équilibrée

Pratique régulière

 d’un sport

Bien dormir

Réduction

du stress

Suivi régulier

du médecin

Limitation TV,

 jeux vidéo, ordi

Info et

pédagogie

Jugés prioritaires

81

65

57

26

18

15

13

Est pratiqué

81

70

65

 

 

 

 


En moyenne, les répondants dorment 6hres47 par nuit (22% 8hres et plus) ;
65% pensent dormir suffisamment ; de plus, 66% disent récupérer en week-end.

En moyenne toujours, 15% fument au moins 10 cigarettes par jour ; parmi les fumeurs, 60% ont tenté d’arrêter de fumer. 32% boivent des boissons alcoolisées au moins 2 ou 3 fois par semaine, 42% jamais ou très peu.

70% pratiquent une activité physique (20% presque tous les jours, 23% plusieurs fois par semaine, 20% une fois la semaine)

 

SOMMAIRE

« Aider les TPE, c’est soutenir leur carnet de commande : un DRH nommé à la tête d’un réseau d’aide à la création d’entreprise »

Interviewe de  Jean-Luc Vergne, ancien DRH des groupes industriels et financiers Sanofi, Total à l’époque d’Elf, PSA et BPCE, devenu président de BG Réseau

 

« Le monde de l’entreprise a perdu cette convivialité, ce côté humain depuis de nombreuses années ; or ces cotés humains, je les retrouve au sein des petites entreprises et auprès des entrepreneurs. Idem auprès des collaborateurs de BGE, des assembleurs qui vont chercher les meilleures aides au service des créateurs…Dans un contexte de crise importante, les TPE et l’entrepreneuriat ne sont pas une révolution mais une contribution au problème de l’emploiPour créer des emplois, pas de mystère, il faut faire rentrer du chiffre d’affaires dans l’entreprise… Il est donc capital d’aider les TPE dans leur développement commercial…Créer des synergies et donc du business. »

SOMMAIRE

Jacques Attali plaide pour une politique plus vigoureuse en direction des TPE/PME et des créations d’entreprise

 Interviewe de Jacques Attali,

 

« Les entrepreneurs sont des aventuriers : ils prennent des risques pour mener et réussir leur aventure personnelle et pour ne dépendre de personne. Or, si la France est un pays magnifique, l’esprit d’entreprise est souvent gêné par des réglementations, des obstacles, des rentes, des privilèges, des monopoles. C’est également une nation qui accueille mal la nouveauté. Les entrepreneurs partent donc chercher à l’étranger ce qu’ils n’ont pas trouvé ici : le financement, les incitations fiscales et le soutien. Il s’agit d’ailleurs de l’une des principales menaces pesant sur l’avenir de l’emploi en France. »

 

Que faire ? 

« En poursuivant la simplification des démarches de création d’entreprise, en allégeant la fiscalité sur les TPE et les PME, en favorisant les financements en capital des petites structures qui sont, il est vrai, très risqués. Ce qui fait également défaut, ce sont les financements de second tour qui couvrent les besoins en fonds de roulement d’une société en croissance….Il serait souhaitable que les charges et profits des 3 premières années d’existence d’une société soient les moins taxés possibles…. dédier une part importante des 32Md€ dédiés à la formation professionnelle…vers entrepreneuriat, notamment pour les demandeurs d’emploi. … Nous sommes allés beaucoup trop loin du côté de la protection. Appliqué à tort et à travers, ce principe est un obstacle au développement et protège, non plus l’environnement, mais les rentes.»

 

« Nombreux sont ceux qui n’ont pas attendu qu’on les aide pour construire de véritables success stories…car attention, il faut sortir de la logique de résignés/réclamants et ne pas prendre comme prétexte de son propre échec, l’absence d’aide ».

SOMMAIRE

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure »

entretien avec Gérard Mestrallet, le PDG du groupe Engie (ex-GDF Suez) et président de Face (Fondation Agir contre l’exclusion)

 

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure, sous l’effet des nouvelles technologies. Or les grandes structures vont avoir du mal à s’adapter à ces changements, à ce monde économique en plein bouleversement, en pleine ébullition, pour des questions de vitesse, de souplesse aussi. Si on n’a pas cette souplesse-là, le pays va freiner.

 

Les petites structures, elles, ont plus de facilités à s’adapter car elles sont plus mobiles, plus légères, plus réactives. Elles sont créées par des individus qui lancent des initiatives et qui prennent leur place dans ce monde.

 

Du coup, on aboutit nécessairement à un éclatement des formes d’activité, le salariat restant la forme la plus répandue mais pas la seule. Cela étant dit, je ne souhaite pas du tout la fin du salariat, au contraire, la France manque d’emplois salariés. Mais je trouve positif le développement de ces formes plus individualisées d’activité économique. »

SOMMAIRE

Le revenu mensuel moyen 2012 des non-salariés est de 3 110€, avec ces écarts importants (de 8 520 à 930€) ; 30% des créateurs de moins d’un an d’activité affichent un revenu nul ou déficitaire

 Le revenu professionnel imposable (cotisations sociales déduites mais pas les contributions sociales CSG-CRDS) ; ils sont annualisés puis divisés par 12 pour revenir à un revenu mensuel ; certaines professions, plus que d’autres, peuvent connaitre des dissimulations de revenu.

Source : la base « non-salariés » est issue de deux sources administratives, gérées par l’Acoss et la MSA, collectant les cotisations sociales et la CSGCRDS assises sur les rémunérations des non-salariés

 

Les professions intellectuelles « protégées » (médecin/dentiste, professions juridiques et comptables, pharmacie notamment) sont de loin celles qui conduisent aux rémunérations les plus élevées (de l’ordre de 8 000€) ; elles sont suivies par les professions « intellectuelles », notamment en direction des entreprises, et des activités financières et d’assurances (de l’ordre de 5 000€) ; les activités « manuelles », ou commerciales sont plus modestement rémunérées ; il en est de même des activités intellectuelles hors champ classique telles le paramédical, les arts/spectacles/activités récréatives, l’enseignement. Noter que les plus faibles revenus sont localisés dans les services aux personnes (coiffure, taxis…) :

Activité

Effectif

Au 31 12 2012

Revenu mensuel moyen

% revenus

Nuls ou

déficitaires

Nbre en milliers

Evol 2012/2011

2012 en euros

Evol 2012/2011

Non-salariés (hors autoentrepreneurs)

1 952

1,5

3 110

-1,8

9,6

Santé

363

2,9

5 480

-3,3

2,3

  *dont médecins/dentistes

163

0,2

8 090

-2,7

1,5

  *dont professions paramédicales

176

5,4

3 480

-1,0

1,9

Services aux entreprises et services mixtes

359

3,0

4 290

-2,1

12,5

  *Professions juridiques, comptables

75

3,7

8 520

-6,0

3,1

  *Activités financières, assurances

27

2,1

5 400

-,6

10,6

  *Activités spécialisées, scientifiques, techn

216

3,3

5 080

-3,6

9,6

  *architecture, ingénierie

50

1,4

3 460

-2,1

10,4

  *Conseil de gestion

50

4,8

2 970

4,2

18,5

  *information, communication

37

3,0

2 820

7,5

15,4

  *services administratifs et soutien

42

1,4

2 440

4,8

16,1

  *Activités immobilières

36

3,6

2 190

-3,6

24,2

« Industrie »

75

-1,9

2 370

1,0

9,9

Commerce

381

-0,6

2 310

-1,4

11,1

  *pharmacie

25

1,2

7 590

-5,1

1,7

  *commerce de gros

61

0,3

2 590

-0,0

16,2

  *métiers de bouche (boulangerie, charcuterie…)

50

-0,1

2 190

-4,6

5,9

  *commerce et réparation auto

47

1,9

2 050

-3,5

10,4

  *commerce détail en magasin

150

-0,7

1 820

-0,7

12,5

  *commerce détail hors magasin

48

-5,2

930

4,2

11,4

Construction

267

0,2

2 270

1,0

6,0

Services aux particuliers (hors santé)

333

1,3

1 480

-2,2

11,5

  *HCR

154

1,9

1 630

-5,3

13,1

  *Enseignement

47

2,3

1 530

3,4

10,0

  *Arts, spectacles, activités récréatives

27

5,0

1 310

7,2

19,7

  *Coiffure, soins de beauté

68

0,1

1 250

-2,4

5,8

Transports

56

1,1

1 170

-3,0

7,3

  *Taxis y compris VTC

30

2,5

1 400

-2,8

3,7

Autoentrepreneurs économiquement actifs

588

20,8

450

-33

1,0

Ensemble non-salariés

2 540

 

2 520

   

Les revenus nuls ou déficitaires sont nettement plus fréquents dans les activités en difficulté du fait de la « crise » actuelle (immobilier) ou de marché « difficile » (arts/spectacles/activités récréatives) et plus que rares dans les professions « réglementées ».

 

Hors revenus nuls, un sur dix dispose d’un revenu inférieur à 450€ mensuels, un sur quatre déclare moins de 1 030€ et la moitié moins de 2 080€ par mois ; en haut de l’échelle des rémunérations, un indépendant classique sur quatre perçoit plus de 4 040€ par mois.

Plus d’un autoentrepreneur sur quatre a gagné moins de 80€ par mois, la moitié moins de 260€, et neuf sur dix moins de 1 200€.

Le revenu moyen des indépendants classiques a baissé de 1,8% en euros constants, après trois années consécutives de hausse ; celui des autoentrepreneurs a baissé de 3,3%.

 

Fin 2012, près d’un autoentrepreneur sur trois cumule cette activité avec un travail salarié, contre un indépendant classique sur dix. En 2012, le revenu d’activité global de ces pluriactifs (incluant le salaire) atteint 2 070€ mensuels dont à peine 15% (320€) proviennent de leur activité non salariée. Les autoentrepreneurs n’exerçant pas d’activité salariée ont perçu en moyenne 520€ par mois.

 

Pour les indépendants classiques, le revenu global d’activité des pluriactifs s’élève à 5 630€ mensuels, dont près de la moitié (2 580€) est issue de leur activité non salariée, affichant une  rémunération globale plus élevée que les mono actifs (3 160€), mais un revenu d’activité non salarié plus faible. L’exercice parallèle d’une activité salariée est très fréquent dans l’enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives.

 

La présence des femmes s’accroît progressivement (31% en 2007 à 34% en 2012), du fait de l’auto-entrepreneuriat et d’une présence accrue dans les professions réglementées (médecins, professionnels du droit, architectes), voire autres professions libérales.

Les femmes sont aussi moins bien rétribuées : elles gagnent en moyenne un quart de moins (2 580€ mensuels contre 3 360€ pour les hommes), bien qu’exerçant dans des secteurs souvent plus rémunérateurs ; cet écart s’explique par un temps de travail moins important, leur ancienneté, la taille plus petite de leur entreprise ; cet écart tend à se réduire (entre 2011 et 2012, le revenu des indépendants classiques baisse ainsi de 0,7% pour les femmes contre 2,1% pour les hommes).

 

Plus l’activité est ancienne, plus le revenu est élevé, surtout dans les services ; les indépendants nouvellement affiliés sont ceux qui perçoivent les plus faibles revenus, notamment dans le commerce ; ainsi, plus de 30% des non-salariés installés dans l’année (hors autoentrepreneurs) ont perçu un revenu nul contre 5% de ceux installés depuis plus de 20 ans.

SOMMAIRE

La progression des femmes dirigeantes dans les entreprises de plus de 10 salariés se fait surtout via la création/rachat d’entreprise et la transmission familiale (cumulé 66%) et par la promotion (27%), peu par le recrutement ; la direction collégiale y est plus fréquente que chez hommes

Sources : base Diane bureau Van Dijk

Trois photographies des dirigeants d’entreprise de 10 à 5 000 salariés en France ont été réalisées sur trois périodes : 2003 / 2008 / 2013.

Deux populations ont été testées : les effectifs dirigeants (évolution des femmes dirigeantes vs hommes dirigeants) et les équipes dirigeantes (les équipes masculines, les équipes féminines et les équipes mixtes). Pour ce faire :

• Une enquête d’opinion réalisée par l’Institut CSA auprès de 600 dirigeants (400 femmes et 200 hommes) ; 79% appartiennent à des entreprises de 10 à 49 salariés ; 85% sont DG, gérante ou co-gérante ; 19% ont moins de 40 ans, 37% 40-49 ans et 44% 50 ans et plus ; les 2/3 sont issues d’une formation supérieure ; 32% ont moins de 5 ans d’ancienneté dans la fonction de dirigeante, 19% de 6 à 9 ans, 49% 10 ans et plus. Echantillon raisonné. Interrogation par téléphone entre le 30 mars et le 15 avril

• Des entretiens et témoignages de 12 femmes dirigeantes à travers le réseau KPMG « Women for business ».

 

En dix ans, leur accession aux postes de décision a été très lente, avec une augmentation de seulement 1,2 point (de 12,8% en 2003 à 14 en 2013) ; si leur importance décroit avec la taille de l’entreprise (de 13-15% pour les moins de 500 salariés, contre 7 à 10% pour les 100 salariés et plus), celle-ci s’est davantage accrue chez les plus de 50 salariés, notamment les 200 salariés et plus :

Nbre de salariés de l’entreprise

10-20

20-50

50-100

100-200

200-250

250-500

500-1000

Plus de 1000

Ensemble

2013

15,4

13,5

11,7

10,2

10,6

9,0

7,4

7,5

14,0

2003

14,5

12,6

9,2

7,7

6,3

5,9

4,5

3,5

12,8

Ecart en %

6,2

7,1

27,2

32,5

68,3

62,5

64,4

114,3

9,4

La progression des femmes dirigeantes se fait surtout à travers la direction collégiale (une femme sur deux) ; ceci étant, la progression en 10 ans des femmes en équipe est moins marquée que celle des hommes (+21% contre +48) ; la progression des équipes dirigeantes mixtes est par ailleurs très importante dans les entreprises de plus de 200 salariés :

 

Homme dirigeant unique

Homme en équipe

Femme dirigeante unique

Femme en équipe

2013

59,4

27,0

6,8

6,8

2003

69,4

18,2

6,7

5,6

Ecart en %

-14

48,4

1,5

21,4

Les femmes dirigeantes de moins de 40 ans sont une forte minorité (38%), mais la progression se situe chez les 30-60 ans (un peu plus de 50%, quelle que soit la tranche d’âge) :

 

Moins de 30 ans

30-40 ans

40-50 ans

50-60 ans

Plus de 60 ans

Ensemble

2013

20,0

18,2

13,9

12,0

13,0

13,6

2003

19,5

12,1

8,9

8,0

11,4

9,4

Ecart en %

2,6

50,4

56,2

50,0

14,0

44,7

Les femmes dirigeantes sont plus nombreuses dans les activités plus dévolues traditionnellement aux femmes (social, services aux personnes et commerce), alors que leur progression s’est focalisée sur l’immobilier, les IAA, les services aux entreprises, l’industrie voire le commerce :

 

Social

Services

Aux particuliers

Commerce

IAA

Immobilier

Agriculture

Services

Aux entreprises

transports

industrie

Construction

2013

22,4

18,6

16,4

16,2

14,1

13,7

12,2

12,1

7,1 à 13,9

7,7

2003

22,4

18,0

14,7

13,1

11,6

12,7

10,7

12,4

3,1 à 12,8

8,1

Ecart en %

0

3,3

11,6

23,7

21,6

7,9

14,0

-2,4

(18)

-5,0

Comment devient-on une femme dirigeante d’entreprise ?

Si les femmes comme les hommes y accèdent d’abord en créant eux-mêmes ou en rachetant leur entreprise (44% pour les premières et 43% pour les seconds) et par promotion interne (27% pour les unes comme pour les autres); elles le deviennent davantage par transmission familiale (22%, contre 16% pour les hommes), et moins que les hommes par recrutement externe (7% contre 14).

 

Les femmes ont davantage bénéficié de la transmission familiale, quelle que soit la caractéristique observée ; idem, avec toutefois une fréquence plus faible, de la création/rachat d’entreprise et nettement moins via un recrutement externe.

 

Femme

Homme

Création

/rachat

Transmission

familiale

Promotion

interne

Recrutement

externe

Création

/rachat

Transmission

familiale

Promotion

interne

Recrutement

externe

Taille

entreprise

10-49 sal

48

24

22

6

43

16

27

14

50-249

33

17

39

11

27

8

34

31

250 et+

5

17

60

18

0

6

75

19

Secteur

BTP

49

32

7

12

58

21

17

4

commerce

48

20

28

4

48

12

21

19

Services

44

14

30

12

43

5

36

16

Industrie

29

48

23

0

23

34

32

11

Age

-40 ans

36

21

37

6

25

36

26

13

 

40-49 ans

34

20

37

9

41

12

36

11

 

50 et plus

55

24

14

7

55

8

20

17

Niveau

Diplôme

Inf bac

50

31

15

4

39

21

31

9

bac

45

19

28

8

46

19

11

24

Bac+2

44

25

25

6

34

29

32

5

Bac+3 et 4

49

25

22

4

41

4

38

17

Bac + 5

34

14

39

13

51

8

23

18

Ensemble

 

44

22

27

7

43

27

16

14

S’agissant des dirigeant(e)s ayant accédé à leur fonction par promotion interne, cette dernière se produit en moyenne après un temps comparable passé dans l’entreprise (10,6 ans pour les femmes et 10,3 pour les hommes) ; le niveau de diplôme joue un rôle d’accélérateur pour les femmes (une femme met 5,5 années de plus qu’un homme pour accéder au poste de dirigeant quand elle est de niveau inférieur au bac, et 1,5 année quand elle est de niveau bac+5).

 

Interrogé(e)s sur les raisons qui les ont poussé(e)s à accepter un poste de dirigeant(e), les valeurs des dirigeants ne paraissent pas différer fondamentalement ; toutefois, les femmes  citent moins le goût d’entreprendre (39%, moins que les hommes 46%) et  plus que les hommes l’épanouissement professionnel (38% contre 27%) ; néanmoins, 31% des femmes soulignent que l’opportunité s’est présentée alors qu’elles ne l’avaient pas particulièrement recherchée (23% des hommes) :

Deux réponses

possible

Gout d’entreprendre

Sens du risque, innovation

Epanouissement

personnel

Opportunité

Non recherchée

Participer à la

stratégie

Responsabilités

importantes

Indépendante plutôt

que salarié

Manager équipe plus importante

Femme

39

38

31

23

16

15

9

Homme

46

27

24

23

19

12

11

Ecart

-7

+11

+7

0

-3

+3

-2

Les atouts pour leur prise de fonction sont plus que les hommes, la motivation (37% contre 30), et moins l’expérience (21 contre 30) ou les performances (6 contre 9) ; capacités (14 et 12), et soutien de l’entourage (12 et 13) sont au même niveau.

 

Les dirigeantes sont plus nombreuses (84%) que les dirigeants (74%) à déclarer avoir bénéficié de soutiens lors de leur prise de fonction, ces soutiens sont sensiblement les mêmes : la famille, les amis ou relations (61% contre 49), d’anciens collègues, confrères ou consœurs (32% vs 23%) et des réseaux d’accompagnement (15% vs 19%). La famille, les amis ou relations jouent un rôle primordial pour les dirigeantes de moins de 40 ans (80%) ; ce rôle est plus restreint pour les dirigeantes plus âgées.

 

Si les dirigeants partagent tous une même passion de l’entreprise, les femmes y mettent une composante humaine et relationnelle plus forte : trois éléments arrivant en tête : le management (31% vs 33%), la prise de décisions stratégiques (28% vs 36%) et le développement commercial de l’entreprise (26% vs 30%). Cependant, les femmes insistent davantage que les hommes sur la relation client (20% vs 12%), les rapports avec les parties prenantes de l’entreprise (20% vs 11%) et le fait d’encadrer d’autres personnes (14% vs 6%).

 

Concernant les obstacles rencontrés, les hommes comme les femmes citent d’abord la difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle (respectivement 28% et 25%). Mais elles ont moins confiance en elles que les hommes (20% vs 13%) et ce même à un niveau élevé d’étude Bac +5 et plus (17% contre seulement 6% des hommes).

Autres obstacles fréquemment cités par les femmes : leur manque d’expérience (17% ; même proportion chez les hommes), leur âge (14% vs 15%) et leur genre (11%, alors que le genre n’est pas considéré comme un obstacle par les hommes) ; cette perception se manifeste davantage parmi les dirigeantes de moins de 40 ans (16%).

 Parmi des autres éléments constituant des difficultés dans leur fonction, les dirigeantes sont davantage sensibles à la pression et au stress que les hommes (39% vs 28%) ; cette difficulté concerne cependant moins les dirigeantes de moins de 40 ans (24%) que celles de 40 à 49 ans (45%) et de 50 ans et plus (40%) ; les jeunes dirigeantes apparaissent même un peu moins gênées par la pression que leurs homologues masculins de la même génération.

La charge de travail constitue une difficulté plus importante pour les femmes (27% vs 22), tout comme la gestion financière (16% vs 13).

 

Les hommes voient davantage que les femmes le management comme une difficulté (25% vs 13%) et le fait d’encadrer d’autres personnes (15 vs 11%).

 

Alors que la mobilité géographique est souvent signe d’évolution au sein d’une entreprise, les femmes la perçoivent plus fortement comme une contrainte que les hommes : c’est parmi les femmes seules sans enfant et les dirigeantes d’entreprises de 250 salariés et plus que la mobilité est la plus perçue comme une opportunité.

 

Interrogés plus précisément sur l’implication dans l’amélioration de la situation des femmes dans l’entreprise (aménagement du temps de travail notamment), 34% des femmes se disent très engagées  (16% des hommes), et 44% plutôt engagées (vs 63). Elles n’envisagent pas pour autant une éventuelle discrimination positive à l’embauche en leur faveur : la question du genre n’est pas importante dans une perspective de recrutement pour 82% (vs 74). Dans l’ensemble, les dirigeantes semblent plus fermement convaincues des avantages de la mixité hommes-femmes dans les postes à responsabilités au sein des entreprises, qu’il s’agisse du dynamisme (57% vs 47% parmi les hommes), de la prise en compte des enjeux humains (61% vs 50%), de l’efficacité et de la motivation.

 52% des dirigeantes et 56% des dirigeants pensent que la situation de la mixité s’est plutôt améliorée dans les entreprises (notamment dans les 250 salariés et plus, 71%) ; en ce qui concerne leur entreprise, ils sont 44%.

La mixité est davantage porteuse d’efficacité (61% « Oui, tout à fait ») et de créativité (59% « Oui, tout à fait ») pour les femmes, alors que les hommes y voient davantage de confiance (56% « Oui, tout à fait ») et une meilleure prise en compte des relations sociales (55% « Oui, tout à fait »). Pour améliorer les relations dans l’entreprise ou pour créer plus directement de la valeur, chacun des dirigeants parle en fait de complémentarité.

Tout à fait

Efficacité

Meilleure prise

En cpte enjeux

Humains

Créativité

Dynamisme

Meilleure prise

En compte

Relations sociales

Motivation

Ethique

Confiance

Croissance

Création de

valeur

Long terme

Femme

61

61

59

57

57

56

50

49

48

47

Homme

54

50

51

47

55

51

50

56

47

44

Un double phénomène : montée en puissance des équipes dirigeantes (une entreprise sur cinq) et au sein de ces équipes l’existence et la croissance des équipes mixtes ; les équipes dirigeantes demeurent fortement liées à la notion de famille.  Cette montée concerne plus particulièrement les structures de 10 à 50 salariés et les entreprises de plus de 200 salariés ; toutes les strates d’âge sont concernées.

Par ailleurs, quand on observe les performances moyennes des trois dernières années en 2003, 2008 et 2013, le modèle de la direction mixte semble gagnant, d’autant que ces performances sont durables sur les dix années observées.

 

SOMMAIRE

Si les TPE sont les plus appréciées des français, elles ne seraient pourtant pas celles vers lesquelles les répondants orienteraient d’abord leurs enfants ; les grands « gagnants » sont les PME

Echantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, catégorie d’agglomération et de région de résidence).

Questionnaire auto administré en ligne sur système CAWI,  les 10 et 11 juin 2015

 

Les TPE sont peu prisées au regard de la question : « Vous personnellement, vous préféreriez que vos enfants travaillent… » : 37% en 1ére réponse et 66% en 1ére cumulée avec seconde réponse pour les PME,  18 et 48% pour les grandes entreprises, 19 et 37% dans la fonction publique, contre seulement 11 et 30 dans une TPE et 11 et 27 à leur compte :

Dans

Une PME

 (10 à 249 salariés)

Une grande entreprise

Plus de 250 salariés

La fonction publique

Une TPE

Moins de 10 salariés

A leur

compte

Une association

Total des réponses

66

48

37

30

27

7

Première réponse

37

18

19

11

11

2

 Ce constat est assez proche, quelle que soit la caractéristique du répondant ; ceci étant, observons quelques nuances :

* les 25-34 ans plébiscitent davantage pour leurs enfants le fait d’être à son compte (16% en 1ére réponse contre 11% en moyenne), et moins dans la fonction publique (11 contre moyenne 19%), mais les 35-64 ans, ceux-là même qui ont des enfants en âge de travailler, se positionnent dans la moyenne.

* les indépendants privilégient pour leurs enfants, la PME (35%), voire la grande entreprise (16%) comme la moyenne des répondants, mais sont tout de même 40% à valoriser les TPE, la mise à son compte (contre 24 en moyenne), et bien sûr moins la fonction publique (9% contre 19 en moyenne)

* ceux qui privilégient le plus la PME sont les CSP+ (43% contre 37 en moyenne)

Ne sont reprises dans le tableau ci-après que les différences notables :

Préférence pour les enfants

En emploi dans :

Moyenne

1ére réponse

Age

CSP

Statut

25-34 ans

+

Indépendant

Salarié du privé

Salarié du public

TPE

11

13

8

12

15

10

8

A leur compte

11

16

9

12

20

11

7

PME

37

39

43

35

35

42

36

Grande entreprise

18

16

21

15

16

22

15

Fonction publique

19

11

15

21

9

12

32


L’apport des types de taille diffère selon les répondants, les TPE étant davantage mises en avant pour l’innovation et moins pour la création de richesse, la reprise économique, voire l’emploi :

1er réponse

Innovation

Création d’emploi

Création de richesse

Reprise économique

TPE

24

20

19

18

PME

46

59

53

60

Grandes entreprises

28

19

25

19

 Ceux qui pensent que les TPE et PME réunies apportent davantage à :

– L’emploi (en moyenne 79%), sont les hommes (84%), les plus de 35 ans (80 à 88%), les indépendants (86%) et le moins les CSP- (73%), les femmes (74%) et les 18-24 ans (64%)

– La reprise économique (moyenne 78%), sont les plus de 50 ans (82-84%), les indépendants (86%), et le moins les CSP- (71%), les 18-24 ans (69%)

– la création de richesse (moyenne 72%), sont les hommes (78%) et le moins les femmes (66%), les salariés du public (66%), les 18-24 ans (65%)

– l’innovation (moyenne 70%), sont les indépendants (80%) et les hommes (75%) et le moins les femmes (66%), les CSP- (67%) et les 25-34 ans (67%)

 

En définitive, ceux qui ont le plus confiance dans les PME/TPE sont les indépendants, les hommes et les plus de 35 ans ; ceux qui ont le moins confiance sont les femmes, les jeunes, les CSP- et les salariés du public ; sachant que la tendance générale est la confiance.

 

Et pourtant les TPE recueillent la meilleure opinion globale (92% dont très bonne 30%), devant les PME (90 et 26%), et loin derrière les grandes entreprises (51 et 5%), et la fonction publique (45 et 8%). Les opinions sont, par caractéristiques, proches de celles développées ci-dessus.

 

Pour 69%, l’Etat ne favorise pas assez les PME (dont 18% pas du tout) ; qui dit cela, surtout les indépendants (80%) ; par contre ceux qui estiment le plus que l’Etat favorise le développement des PME, ce sont les 18-24 ans (48%), et non les salariés du public, dont l’opinion est proche de la moyenne (32 contre 30).

 

 

SOMMAIRE

Juin 2015 est un mois où la création a été intensive en nombre d’entreprises, en nette hausse au regard des 3 mois antérieurs ; cette hausse est plus modeste si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente (+5,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -7.1%)

Le nombre de création non autoentrepreneurs de juin 2015 a nettement augmenté au regard des 3 derniers mois (+6,9%), à peine le nombre d’autoentrepreneurs (+0.8) ; une situation bien meilleure que pour les années précédentes :

Evolution juin/moyenne 3 derniers mois

2011

2012

2013

2014

2015

Des non autoentrepreneurs

-14.4

-2.0

-7.4

-8.1

+6,9

Des autoentrepreneurs

-5,2

+1.5

-8.6

-7.2

+0,8

Au regard de l’année précédente (juin 2014), les non autoentrepreneurs ont fortement progressé (+27.8%), alors que les autoentrepreneurs régressaient de 13.7%.

La tendance est la même au regard des 12 derniers mois (+5,4% pour les non autoentrepreneurs et -7,1 pour les autoentrepreneurs).

Si l’on observe maintenant le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit de juillet 2011 à juin 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant de 98 à 103 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice passant de 89 à 100), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice passant de 119 à 100), tout comme l’importance du nombre d’autoentrepreneurs dans la création totale (passant de  54,8% à 47,6) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

 

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 NAE

250 281

250 573

266 805

281 302

89

89

95

100

 AE

303 450

287 954

275 508

255 876

119

113

108

100

Total

553 731

538 727

524 313

537 178

103

100

98

100

% AE

54.8

53.5

50.8

47.6

       

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

5 activités de service manifestent une évolution positive, tant en autoentrepreneurs qu’en non autoentrepreneurs ; cette évolution s’observe tant au cours des 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, qu’aux années antérieures ; fait nouveau, les services aux particuliers rejoignent ce groupe ; ces activités couvrent 43% des non autoentrepreneurs et 57% des autoentrepreneurs, soit la moitié des créations :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

9 108

+31,2

76

62

74

8 352

+64.5

  61

34

34

47.8

+27,8

Activités financières

13 056

+14.6

87

80

80

2 113

+5,0

95

99

82

13.9

+64,8

Services aux particuliers

18 037

+11,2

90

85

73

34 484

+1,5

99

123

138

65.7

+70,0

Santé,

éducation

30 862

+8.7

92

85

83

35 502

+6.4

94

92

86

53,5

+66,9

Services aux entreprises

50 468

+3.9

97

76

93

65 426

-0.4

100

86

106

56,5

+67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

                En rouge le % d’autoentrepreneur supérieur à la moyenne 2014 de 51,5% et en bleu ceux qui sont inférieurs

4 autres activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; ce sont largement des activités liées au « commerce » (37% des non autoentrepreneurs et 31% des autoentrepreneurs) :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

HCR

21 888

+13.2

88

84

66

7 398

-15.7

119

109

91

25.3

+56,0

« industrie »

13 725

+11.1

90

81

81

12 579

-6.1

107

117

138

47,8

+14,5

Info-communication

10 742

+10.0

91

84

90

15 808

-4.4

105

115

116

59.5

+16,3

Commerce

58 487

+11,0

90

81

92

44 436

-20.6

126

132

135

43,2

+44,3

Noter la régression dans l’immobilier en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (-8.7%), alors que cette activité progresse beaucoup au sein des autoentrepreneurs (+32,3%), et à l’inverse dans la construction (forte baisse des autoentrepreneurs -14,5% et légère hausse des autres créateurs avec +2,2%) :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier

12 248

-8.7

     

3 633

+32.3

76

62

60

22,9

+107,3

Construction

46 169

+2.2

98

92

86

28 838

-14.5

117

135

153

38.4

+53,2

La forte évolution notamment des autoentrepreneurs dans les transports, l’immobilier, voire le commerce, témoigne d’une évolution dans la pratique des métiers, que je ne peux analyser, ne disposant pas de statistiques plus fines par métier.

SOMMAIRE

La situation en Ile-de-France fait apparaitre une proximité d’une part entre Paris et la petite couronne (hausse notamment des autoentrepreneurs, en chute en grande couronne et province) et d’autre part entre la grande couronne et la province

En 2014, 141 722 nouvelles entreprises ont vu le jour en Ile-de-France (en progression de 6,1% par rapport à 2013) ; 50,9% se sont créées sous le régime de l’autoentrepreneur (AE). Cette progression concerne aussi bien les entreprises « classiques » ou NAE (+5,5%), que les autoentrepreneurs (+6,7%). Le nombre de créations d’entreprises a également progressé en France hors Ile-de-France, mais dans des proportions moindres (+1,1%), pour les entreprises « classiques » (+0,3%) comme pour les autoentrepreneurs (+ 1,9 %).

 

L’évolution Ile-de-France depuis 2009, comparée à celle de la France hors Ile-de-France (province), montre une situation plus favorable des NAE en 2011-2012 (un meilleur positionnement face à la crise ?), mais une reprise un peu plus lente en 2013 ; elle exprime plus encore une évolution plus défavorable au sein de l’auto-entrepreneuriat, qui tente en 2014 de rejoindre la province:

    

 

 

2009

2010

2011

2012

2013

2014

NAE

Ile-de-France

94

95

95

91

95

100

 

Province

94

94

92

85

100

100

AE

Ile-de-France

91

117

94

99

94

100

 

Province

118

126

103

108

98

100

  Le taux d’autoentrepreneur est toujours plus faible en Ile-de-France, mais tend depuis 2013 à rejoindre le taux de la province (stabilisation de l’auto-entrepreneuriat ?) :

 

% d’AE

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Ile de France

50

56

50,6

53,2

50,6

50,9

Province

57,3

59

54,4

57,6

51,2

51,6

 

La situation en Ile-de-France fait apparaitre une proximité d’une part entre Paris et la petite couronne (hausse notamment des autoentrepreneurs, en chute en grande couronne et province) et d’autre part entre la grande couronne et la province (notamment évolution faible entre 2013 et 2014) ; ceci étant, Paris évolue plus modestement en ce qui concerne les NAE entre la moyenne 2011/2013 et 2014 (4,5% contre 8,6 à 9,2 pour les autres territoires d’Ile-de-France) pour privilégier l’auto-entrepreneuriat :

 

2014 (nombre et % AE)

Evol 2014/2013 en %

Evol 2014/moyenne 2011-2013*

 

NAE

AE

Total

% AE

NAE

AE

Total

NAE

AE

Total

Ile de France

69 532

72 190

141 722

50,9

5,5

6,7

6,1

6,9

4,6

5,7

Paris

26 337

21 982

48 319

45,5

7,4

6,1

6,8

4,5

6,0

5,2

Petite couronne

23 138

25 964

49 102

52,9

5,3

8,5

7,0

8,8

7,8

8,3

Grande couronne

20 057

24 244

44 301

54,7

3,2

5,4

4,4

9,2

0,2

4,1

France hors Ile-de France

197 808

211 264

409 072

51,6

0,3

1,9

1,1

8,6

-2,8

2,3

*Le choix de la période 2011-2013 est fondé sur le constat d’une relative stabilisation des autoentrepreneurs, ce qui n’était pas le cas en 2009-2010, période de démarrage de ce nouveau régime

La création par département montre une forte hausse des NAE entre 2014 et la moyenne 2011/2013 dans les départements 94, 91, 93, 95 et 77, et faible pour Paris, 78 et 92 ; la comparaison du nombre de NAE entre 2014 et 2009 (année de mise en route du dispositif AE) est là encore favorable aux départements 91, 77, 95, avec une baisse des AE ; sont-ce là des effets de rattrapage au regard des espaces les plus riches (Paris, 92 et 78) ? :

 

2014 (nombre et % AE)

Evol 2014/2013 en %

Evol 2014/

moyenne  2011-2013

Evol NAE 2014/

2009

Taux de création

2014

 

NAE

AE

Total

% AE

NAE

AE

Total

NAE

AE

Total

 

 

Ile de France

6 932

72 190

141 722

50,9

5,5

6,7

6,1

7,8

3,6

5,4

6,4

15,0

94

6 174

7 242

13 416

54,0

6,6

6,3

6,5

15,4

0,8

7,0

4,8

18,0

91

4 820

5 586

10 406

53,7

4,1

9,9

7,1

13,6

0,8

6,4

17,2

16,6

95

5 028

5 425

10 453

51,9

2,1

5,8

4,0

11,4

-0,5

4,9

9,8

17,1

77

5 041

5 967

11 008

54,2

2,1

1,0

1,5

8,9

-4,4

1,3

9,8

16,1

93

8 458

8 546

17 004

49,7

6,1

12,5

9,2

7,8

17,4

12,5

7,9

18,9

92

8 506

10 176

18 682

54,5

3,7

6,8

5,4

5,4

5,8

5,6

2,4

15,8

Paris

26 337

21 982

48 319

45,5

7,4

6,1

6,8

4,5

6,0

5,2

4,8

12,3

78

5 168

266

12 434

58,4

4,5

5,6

5,1

3,7

4,3

4,1

3,6

15,5

 Le taux de création (nombre de créations d’entreprises / nombre d’entreprises existantes) est de 13,6 en province ; il est plus faible à Paris (12,3), que dans l’ensemble des autres départements d’Ile-de-France ; Ce phénomène s’explique par l’importance du tissu d’entreprises parisien (41,3% du total régional). La Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne enregistrent les taux de création les plus importants de la région, respectivement 18,9% et 18%, cela est dû à la fois à un nombre de créations soutenu et un tissu d’entreprises moins dense que les autres départements.

 

 En ce qui concerne les activités, l’évolution depuis 2011 concerne très favorablement les transports, favorablement les HCR, les activités financières et d’assurances et l’immobilier ; elle l’est encore pour l’informatique et les activités artistiques et récréatives, mais pour les seules NAE alors que les autoentrepreneurs sont en diminution. L’évolution est défavorable au commerce de détail et de gros, à la construction, et aux autres services aux personnes (coiffure, soins de la personne…) :

 

2014 (nombre et % AE)

Evol 2014/2013 en %

Evol 2014/moyenne 2014/2011-2013

 

NAE

AE

Total

% AE

NAE

AE

Total

NAE

AE

Total

Ile de France

69 532

72 190

141 722

50,9

5,5

6,7

6,1

7,8

3,6

5,4

Services dont

45 644

52 964

98 608

53,7

8,2

8,6

8,4

 

 

 

  Aux entreprises

23 452

29 381

52 833

55,6

 

 

 

 

 

 

      Spécialisés, techn

13 713

18 002

31 715

56,8

7,4

6,2

6,7

5,4

2,7

3,7

      Informatique, com

5 683

6 323

12 006

52,7

12,8

-7,4

1,1

9,5

-7,9

0,1

      Adm et soutien

4 056

5 056

9 112

55,5

7,2

10,1

8,8

9,5

4,2

6,5

  Aux particuliers

8 436

16 113

24 549

65,6

 

 

 

 

 

 

      Education

1 153

6 014

7 167

83,9

-0,5

6,4

5,3

5,6

7,5

7,2

      Coiffure et autres

2 284

4 215

6 499

64,9

3,4

-1,3

0,3

21,7

-8,4

0,3

      Santé

3 855

2 613

6 468

40,4

0,5

5,7

2,6

10,5

17,0

13,0

      Arts, spectacles

1 144

3 271

4 415

74,1

6,7

-7,3

-4,0

12,9

-15,4

-9,5

Transports

3 618

4 751

8 369

56,8

27,2

112,2

64,6

37,3

218,4

102,7

HCR

3 722

1 066

4 788

22,3

8,1

13,5

9,3

18,1

18,4

18,2

Finances assurances

3 342

740

4 082

18,1

7,6

11,8

8,4

14,5

29,4

16,9

Immobilier

3 074

913

3 987

22,9

4,3

47,3

11,8

0,9

44,5

8,4

Commerce dont

12 158

10 390

22 548

46,1

3,6

-3,9

0,0

 

 

 

Commerce détail

5 783

7 961

13 744

57,9

2,9

-2,3

-3,4

-3,5

-7,4

-6,6

Commerce de gros

4 875

1 265

6 140

20,6

2,4

-16,4

-2 ,1

-3,5

27,8

9,7

Com/réparation auto

1 500

1 164

2 664

43,7

10,3

0,6

5,8

18,0

5,2

12,1

Construction

9 868

6 061

15 929

38,1

-2,4

8,6

1,5

0,0

0,5

 

SOMMAIRE

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure »

 « Nous devons revisiter notre vision traditionnelle du travail », entretien avec Gérard Mestrallet, le PDG du groupe Engie (ex-GDF Suez) et président de Face (Fondation Agir contre l’exclusion), La Croix du 2 juillet .

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure, sous l’effet des nouvelles technologies. Or les grandes structures vont avoir du mal à s’adapter à ces changements, à ce monde économique en plein bouleversement, en pleine ébullition, pour des questions de vitesse, de souplesse aussi. Si on n’a pas cette souplesse-là, le pays va freiner.

Les petites structures, elles, ont plus de facilités à s’adapter car elles sont plus mobiles, plus légères, plus réactives. Elles sont créées par des individus qui lancent des initiatives et qui prennent leur place dans ce monde.

Du coup, on aboutit nécessairement à un éclatement des formes d’activité, le salariat restant la forme la plus répandue mais pas la seule. Cela étant dit, je ne souhaite pas du tout la fin du salariat, au contraire, la France manque d’emplois salariés. Mais je trouve positif le développement de ces formes plus individualisées d’activité économique. »

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