Archives mensuelles : avril 2015

1,739 million de projets de recrutement ont été recueillis, auprès de 456 300 employeurs pour l’année 2015 ; 32% connaissent un recrutement difficile (profil inadéquat, pénurie de candidat) ; 39% sont à caractère saisonnier (en agriculture, en HCR….). Les TPE émettent 46% des projets de recrutement, plus marqués par le caractère saisonnier.

Le champ de cette vague prend en compte les établissements employeurs relevant du secteur privé (dont les établissements de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours des 12 derniers mois), ceux du secteur agricole, les établissements publics hors les administrations de l’État et les entreprises publiques (Banque de France…), soient 2 203 078 établissements dont 1 586 000 ont été interrogés : plus de 402 362 établissements ont répondu au questionnaire, dont 18 144 dans le cadre d’une enquête complémentaire par téléphone. Les réponses ont bien sûr été redressées à l’ensemble de la population.

                                                                        

L’observation des 15 métiers les plus recherchés met en évidence quatre groupes, classés des plus difficiles aux moins difficiles :

– 1er groupe (recrutement difficile et forte saisonnalité) : les métiers de la restauration (serveurs, cuisiniers) et les employés de l’hôtellerie

2éme groupe  (recrutement difficile, mais faible saisonnalité) : les métiers des services à la personne (aides à domicile, aides ménagères) et des aides-soignants.

3ème groupe (recrutement assez facile, mais forte saisonnalité) : les métiers agricoles (viticulteurs, agriculteurs), aides de cuisine, employés de libre-service, vendeurs en habillement, ouvriers non qualifiés de maintenance, professionnels de l’animation socioculturelle

– 4éme groupe (peu de difficulté de recrutement et peu de saisonnalité) : les postes opérationnels (agents d’entretien), les métiers du secrétariat (bureautique et assimilé), et les artistes

Activité

sous-groupe

Nbre projets de

 recrutement

Répartition

% de projets

difficiles

% de projets

saisonniers

Agriculture

 

Viticulteurs, arboriculteurs, cueilleurs

100 653

11,7

5,8

20,0

96,7

Salariés agricoles

61 976

3,6

28,6

85,4

Jardiniers, paysagistes, horticulture

40 488

2,3

 

 

HCR

Serveurs de café, restaurant

70 873

12,1

4,1

35,4

71,3

Aides, apprentis, employés polyvalents

de cuisine

69 889

4,0

29 ,8

43,5

Cuisiniers

34 917

2,0

50,5

61,4

Employés de l’hôtellerie

34 300

2,0

36,6

76,4

Ouvriers  de l’industrie

111 868

6,4

 

 

Services opérationnels

aux entreprises

Agents d‘entretien de locaux

79 175

5,9

4,6

22,2

28,0

Agents sécurité

21 997

1,3

 

 

Animation culturelle

sportive

Professionnel de l’animation socio-culturelle

72 094

5,4

4,1

29,7

68,9

Sportifs, et animateurs sportifs

21 869

1,3

 

 

Aides aux personnes

Aides à domicile et aides ménagères

51 690

4,3

3,0

60,8

23,0

Employés de maison

21 835

1,3

 

 

Ouvriers du BTP

71 885

4,1

 

 

Santé

Aides-soignants

41 084

3,4

2,4

36,1

22,9

Infirmières, puéricultrices

17 860

1,0

 

 

Ouvriers non qualifiés (manutentionnaires…)

41 031

2,4

19,9

53,3

Commerce

Employés de libre-service

36 888

5,2

2,1

12,5

46,9

Vendeurs textile, luxe, loisirs, sport

34 221

2,0

25,0

48,0

Vendeurs produits alimentaires

18 784

1,1

 

 

Activités culturelles artistiques

Artistes (musique, danses, spectacles dont enseignants)

34 664

3,2

2,0

10,9

32,4

Professionnels des spectacles

20 224

1,2

 

 

Agents de bureau

Secrétaires bureautiques…

26 554

3,9

1,4

24,4

12,1

Agent d’accueil, standardiste

23 596

1,3

 

 

Agents administratifs

22 267

1,2

 

 

Techniciens

34 021

5,0

2,0

 

 

Attachés commerciaux

26  208

1,5

 

 

Cadres, ingénieurs

25 710

1,5

 

 

Total

1 739 277

73

32,4

39,3

 Le nombre de projet de recrutement évolue plutôt favorablement depuis 2011, d’autant que le % de recrutements jugés difficiles a nettement chuté ; noter que le caractère saisonnier des recrutements n’a pas bougé au fil du temps :

 

2011

2012

2013

2014

2015

Nombre de projet de recrutement

1 542 376

1 603 694

1 613 103

1 700 541

1 739 277

En % du nombre d’établissement total

18,0

17,7

18,0

19,5

20,7

% de projet de recrutements jugés difficiles

37,6

42,6

40,4

34,7

32,4

% de recrutement à caractère saisonnier

38,9

36,0

35,8

39,2

39,3

 Les TPE avancent 791 300 projets de recrutement, 45,5% de l’ensemble des projets de recrutement (dont pour les moins de 5 salariés 36% de l’ensemble des projets, sachant que 53% sont des emplois saisonniers), un peu plus que les 705 700 dans les 10-200 salariés et les 242 300 dans les plus de 200 salariés ; par contre le souhait de recruter s’il a augmenté dans la plupart des tranches de taille (en moyenne de 2,7 points), a diminué dans la tranche des sans salarié :

 

0 salarié

1-4 sal

5-9 sal

10-19 sal

20-49 sal

50-99 sal

100-199 sal

> 200 sal

Total

Nombre de projet

297 670

333 682

159 981

173 655

242 267

160 567

129 173

242 283

1 739 277

Répartition

17,1

19,2

9,2

10,0

13,9

9,2

7,4

13,923

100

% d’établissement envisageant d’embaucher

23,8

14,0

21,1

27,0

39,7

53,8

61,6

70,4

20,7

% projets jugés difficiles

32,2

37,0

39,1

37,0

34,4

30,3

26,3

21,0

32,4

% Projets saisonniers

    59,3

47,7

37,2

35,8

32,8

29,9

31,9

23,6

39,3

 Les projets jugés difficiles sont plus présents dans les 5-19 salariés, la saisonnalité dans les 0-4 salariés (près de la moitié, contre 24 à 37% pour les autres tailles).

 La construction est le secteur où le souhait d’embaucher est le plus faible (14,6%), alors qu’il est le plus élevé dans l’agriculture et l’agro-alimentaire (28,1%), oscillant pour les autres secteurs entre 18,2 et 21,9% ; les services sont les plus demandeurs en nombre :

 

Services

Agriculture et IAA

Commerce

Industrie

construction

Nombre de projets

1 119 685

240 839

210 331

93 282

75 141

% d’établissement recruteur

21,9

28,1

18,2

19,0

14,6

% de projets jugés difficiles

32,9

26,9

27,8

40,5

45,4

% de projets saisonniers

34,1

81,3

38,8

13,5

15,1

 Plus finement, la situation par activité est la suivante :

 

Service aux

 particuliers dont

Santé

Autres

Enseign-ement

Services aux

entreprises dont

Scientifiques

tech, soutien

Informatique

communication

HCR

Nombre de projets

480 939

198 888

168 650

113 401

289 402

228 617

60 785

237 261

% de recruteur

 

25,1

21,2

18,8

 

18,7

25,8

33,7

 

 

Commerce dont

Détail

Gros

Auto dont réparation

Agricul-ture

Industrie

Dont agro-ali

Construc-

tion

Trans-ports

Immob

finances

Nombre de projets

210 331

144 597

52 856

12 878

191 259

142 863

49 580

75 141

57 504

54 578

% de recruteur

 

19,0

18,6

14,0

29,5

17-36

23,8

14,6

18,5

14

 Par grande famille de métiers, les recrutements les plus difficiles sont localisés chez les ouvriers, techniciens et employés :

 

Vente, tourisme

services

Autres

(routiers…)

Encadre-

ment

Santé

social

Ouvriers

industrie

Fonctions

administratives

Ouvriers

bâtiment

Autres techniciens,

employés

Nombre de projets

687 791

331 474

184 455

210 121

111 868

107 663

71 885

34 021

% projets difficiles

33,5

26,2

33,0

31,5

40,1

25,6

41,6

47,9

 

Les principales difficultés de recrutement évoquées sont les candidats au profil inadéquat (82%),  la pénurie de candidats (73% en hausse au regard de 2013, 67%), les difficultés liées aux conditions de travail (distance, horaires, pénibilité, 52% en forte hausse au regard de 32 à 36% les deux années précédentes), le manque de moyens financiers de l’entreprise (33%), le déficit d’image de l’entreprise ou du secteur (20%), les procédures internes de recrutement (12%).

 

Pour y pallier, 73% font appel à Pôle Emploi, 62% forment des candidats venant de l’extérieur, 56% sollicitent d’autres intermédiaires spécialisés dans le recrutement, 43% élargissent le profil (appel à des étrangers, à des seniors, à des non diplômés), 36% ont recours à d‘autres types de contrat, 35% forment en entreprise, 31% améliorent les conditions de travail, 28% différent et 16% sous-traitent ou délocalisent.

Ainsi, le recours à des spécialistes est la première solution utilisée : recours à Pôle emploi et recours à d’autres intermédiaires spécialisés ; la formation apparait comme la deuxième solution.

Les établissements prêts à recruter par l’intermédiaire de Pôle emploi y voient quatre avantages essentiels : la simplicité d’usage (80%), le grand nombre de candidats accessibles (77%), la gratuité du service (75%) et enfin la bonne compréhension de leurs besoins par Pôle emploi (66%) ; la majorité des employeurs font appel à Pôle emploi dès le départ, et  de manière exclusive  pour 39%.

Ceux qui ne prévoient pas de faire appel à Pôle emploi mettent en avant l’absence de nécessité (64% ont déjà un candidat en vue), le recours à d’autres canaux de recrutement (56%), des candidats envoyés par Pôle Emploi, mal adaptés, manquant de qualification, non motivés (45%).

 

Pour 45% l’embauche en CDI est envisagée pour des remplacements suite à des départs définitifs (38%) ou pour une nouvelle activité (32%) ; à l’inverse, les CDD permettent avant tout de faire face à un surcroit d’activité (CDD court 63% des cas, CDD longs 48% des cas), la part des CDD courts diminuant en 2015 (42% des contrats contre 54% en 2014), au profit des CDD longs (23% contre 14% en 2014).

La part d’embauche induite par une nouvelle activité augmente (19,2% contre 18,3% en 2014) ainsi que celle liée à des remplacements définitifs (22,5% contre 20,8% en 2014).

20% envisagent l’alternance (en hausse) ; la non utilisation de cette possibilité s’explique par l’inadaptation au profil recherché (69%), du fait de difficultés organisationnelles (44%) et pour 13% à la méconnaissance de cette formule.

 

Les employeurs ont une vision surtout sur les premiers mois de l’année : 56% envisagent de recruter au cours du 1er trimestre, et près de 40% au 2ème trimestre.

 

Lorsqu’ils ne recrutent pas, 84% évoquent des effectifs suffisants, 57% la conjoncture, 51% la situation financières de l’entreprise, 43% le fait d’avoir anticipé et 19% seulement la difficulté à trouve le candidat adéquat.

 

En 2014, 50% disent ne pas eu avoir à recruter, 40% n’ont eu aucune difficulté à le faire, 17% à avoir eu difficulté (mais 12% ont recruté) ; le nombre de recrutement abandonné est chiffré à 277 300.

Les principales difficultés de recrutement rencontrées en 2014 sont l’inadéquation des profils (83%), la pénurie de candidats (68%), 46% la nature du poste (conditions de travail, image, salaire) et 34%  le caractère urgent du recrutement dans un contexte de manque de temps pour y procéder.

Les difficultés ont été résolues par le recours à Pôle emploi (58%) ou à d’autres intermédiaires spécialisés (48%), par la formation de candidats venus de l’extérieur (47%) ou la formation en interne (43%), par le recours à d’autres profils (34%), celui à d’autres contrats (30%) ou le fait de rendre le poste plus attractif (29%) ; 35% ont embauché moins que prévu et 13% ont sous-traité ou délocalisé.

Noter que 45% ont renoncé faute de trouver le profil adéquat, et 29% faute de candidat.

 

46% privilégie la motivation, la disponibilité comme qualité première lors d’un recrutement, 23% la polyvalence et la capacité d’adaptation, 19% l’expérience et 11% le diplôme.

Lorsqu’ils ont embauché, 19% ont fait des concessions, 73% du fait du profil du candidat, 40% sur les conditions de travail, et 28% sur la nature du contrat.

 

Si 72% affirment n’avoir besoin que des mêmes compétences, 28% en recherchent de nouvelles (dont 6% uniquement des nouvelles) ; 61% sont conscients que le premier domaine de renforcement des compétences réside dans les nouvelles technologies, 39% dans les services aux entreprises, 34% dans le développement durable et 30% dans les services aux personnes.

Pour répondre à ces besoins de nouvelles compétences, 70% envisagent de former leur personnel, et 37% de recruter.

 

SOMMAIRE

« La simplification et la rationalisation des nombreux dispositifs superposés, [en direction de l’abaissement des cotisations sociales pour les bas salaires] apparaît dorénavant souhaitable. »

« Les allègements généraux de cotisations sociales patronales ont bénéficié en 2013 à 1,49 million d’employeurs et ont concerné 10,65 millions de salariés, pour un coût total de 20,64 Md€. Ce dispositif constitue, depuis le début des années 2000, la plus importante « niche sociale ». Conçu au début des années 1990 pour favoriser l’emploi des personnes peu qualifiées, il a vu ses objectifs élargis en 2003 dans le sens d’une politique plus générale de réduction du coût de travail. Il prend aujourd’hui la forme d’une réduction dégressive décomptée directement par les employeurs sur les cotisations sociales patronales appliquées aux salaires allant jusqu’à  1,6 SMIC 1, ce qui allège le coût réel du salaire minimum d’environ 18% par rapport à son coût nominal.

 

Alors que se développe une nouvelle étape de la politique de réduction du coût de travail, il apparaît indispensable que le pilotage, le suivi et l’évaluation de ces allègements permettent d’en appréhender plus précisément tous les effets en termes d’emplois, de salaires et de réallocations entre secteurs et branches professionnelles. L’enquête de la Cour montre, à cet égard, que des marges de progression existent sur ces plans :

– S’il existe un large consensus…. pour estimer que les allègements de cotisations sociales ont un effet favorable sur l’emploi, la connaissance précise de leurs effets micro et macroéconomiques reste lacunaire, en raison des limites méthodologiques des modèles utilisés et de l’absence d’actualisation des évaluations (dont les données de base s’arrêtent à l’année 2005) ; d’autant que ces études avaient alors conclu que l’effet sur l’emploi de la réforme des allègements de cotisations sociales mise en œuvre en 2003 était limité, n’ayant entraîné une baisse du coût du travail que pour la moitié au plus des salariés entrant dans le champ de la mesure.

Le Pacte de responsabilité et de solidarité proposé par le Gouvernement dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 prévoit d’augmenter le niveau des allègements généraux de cotisations par la mise en œuvre du principe « zéro charges au niveau du SMIC ». Ce dispositif conserve deux taux de réduction applicables respectivement aux entreprises de plus de 20 et moins de 20 salariés. Il laisse coexister les allègements généraux et le CICE, qui partagent les mêmes objectifs de réduction du coût du travail, soit 71 mesures dérogatoires d’exonération ou de réduction de cotisations sociales ayant le salaire brut pour assiette. » 

 

SOMMAIRE

Les 1-9 salariés sont en retrait des 10-49 salariés quant à la sécurité au travail, mais en situation assez satisfaisante et en progrès depuis 2010 ; pour les uns et les autres, l’organisation professionnelle est jugée importante

Cette étude a déjà été réalisée en 2007 et 2010 auprès de chefs d’entreprise de moins de 50 salariés : 350 interviews d’entreprise de 1 à 9 salariés (dont 180 sans salarié) et 652 de 10 à 49 salariés (dont 262 entreprise de l’industrie, et 130 pour les secteurs commerce, transports et BTP), entre le 17 décembre 2014 et le 7 janvier 2015.

 

Les principales préoccupations des dirigeants :

Plus de préoccupations financières en 2015 qu’en 2010, et moins de préoccupations commerciales, une même tendance chez les TPE et les petites PME ; noter que les TPE sont plus préoccupés de l’administratif et moins de la sécurité au travail et des relations sociales.

Les sans salarié expriment davantage que les 1-9 salariés des préoccupations financières et les 1-9 salariés bien plus des préoccupations de sécurité au travail (ce qui parait tout à fait cohérent, rejoignant les 10-49 salariés) ; noter que les 1-9 salariés sont moins préoccupés que les 10-49 salariés des relations sociales :

Toutes citations

Finances

Commerciales

administratives

Santé, sécurité au travail

Relations sociales

 

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

0 sal

1-9 sal

TPE 2015

62

57

48

50

28

25

23

31

14

17

TPE 2010

57

49

61

61

26

18

24

46

9

12

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

60

49

16

35

27

10-49 salariés 2010

54

58

11

37

29

 En ce qui concerne les 10-49 salariés, les entreprises du secteur commerce se montrent moins préoccupées en 2015 que celles des autres secteurs (48% contre 55 à 68), mais davantage des questions commerciales (62 contre 39à 53%) ; en ce qui concerne la sécurité au travail, le BTP est le plus préoccupé (42% contre 25  pour le commerce et 33-36 pour l’industrie et les transports).

Enfin le BTP et l’industrie sont les moins préoccupés des questions de relations sociales (19 et 22% contre 33% pour le commerce et 36 pour les transports).

Noter que pour 49% des TPE (56% des sans salarié, mais 35% des 1-9 salariés), l’activité ne présente pas de risque particulier ; ils ne voient pas l’intérêt d’un « document unique », contre 9% des 10-49 salariés (21% dans le commerce).

 

Les sources d’information utilisées et les recours sollicités

Tout d’abord, 44% des 1-9 salariés (31% des sans salarié) adhérent à une organisation professionnelle, contre 62% des 10-49 salariés ; pour ces derniers, les plus souvent adhérents sont le BTP (79%), contre 51 à 61% pour les autres secteurs. Pour 80 à 98% cette adhésion est source d’informations dans le domaine de la santé et de la sécurité.

Par ailleurs, d’autres sources d’information sont utilisées : les fiches techniques des fournisseurs (noter leur progression entre 2010 et 2015) et la presse professionnelle précédent les organisations professionnelles au sein des TPE ; chez les 10-49 salariés, les organismes de prévention et leurs organisations professionnelles sont les plus citées :

 

Fiches techniques

fournisseur

Organismes

prévention

Presse

professionnelle

Organisation

professionnelle

Presse

autre

Organismes

formation

Confrères

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

30

29

22

35

27

23

15

18

16

14

14

11

12

14

TPE 2010

16

16

23

33

28

26

7

18

24

13

9

12

11

12

 

 

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

32

50

22

44

8

27

18

10-49 salariés 2010

20

48

25

42

9

17

13

 Chez les 10-49 salariés, les entreprises de BTP se tournent d’abord vers les organismes de prévention (62% contre 49 et 51% pour l’industrie et les transports) et les organisations professionnelles (60% contre 33 à 48% pour les autres secteurs) ; les fiches techniques des fournisseurs sont aussi largement utilisées par le BTP (43%) et l’industrie (38%) contre 19 à 25% chez les autres.

 

Les interlocuteurs de confiance en ces domaines sont avant tout la médecine du travail, les organisations professionnelles et les organismes de prévention pour les TPE, comme pour les PME ;

Ces dernières ont un recours plus intensif que les TPE à ces 3 structures :

 

Médecin du travail

IPRP

Organisation

professionnelle

Organisme

prévention

Services

De l’Etat

Prestataires

consultants

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

49

50

36

42

29

31

21

24

12

11

TPE 2010

37

61

18

30

33

38

21

30

11

4

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

62

40

48

17

14

10-49 salariés 2010

59

31

43

23

12

 Le BTP a plus recours en confiance que les autres PME à l’organisation professionnelle (62% contre 34 à 38), et aux organismes de prévention (56% contre 49 pour l’industrie et les transports et 34 pour le commerce) et moins à la médecine du travail (51 contre 64-66%), voire aux consultants (8% contre 11 à 17).

 

Interrogés sur la visite d’un représentant de ces organismes au cours des 2 dernières années, les TPE apparaissent comme le parent pauvre, même s’il y a eu progression entre 2010 et 2015, notamment chez les sans salarié :

 

Assureur

Médecine du travail

Organisme de contrôle

Inspection du travail

Autres

Aucun

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

54

57

23

37

27

26

14

21

21

28

31

23

TPE 2010

45

49

13

38

15

23

10

24

23

21

nc

nc

 

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

70

70

72

45

30

4

10-49 salariés 2010

69

70

63

47

49

nc

 

L’organisation interne à l’entreprise

48% des 10-49 salariés ont désigné un salarié compétent en santé et sécurité au travail (37% pour les 1-9 salariés); 39% ont un ou des délégués du personnel (seulement 27% dans le BTP et 28% dans le commerce) ; quand il y a eu document unique, et qu’il y a délégué du personnel, dans les ¾ des cas ces deniers ont été associés à l’élaboration de ce document.

 

70% des 1-9 salariés (35% des sans salarié) et 90% des 10-49 ont établi un document unique ; contre 90% de 10-49 salariés ; pour la moitié des 1-9 salariés celui-ci est mis à jour depuis moins d’un an, contre 68% des 10-49 salariés.

 

Les mesures prises et celles envisagées :

5 types de mesure sont proposées et très majoritairement mises en œuvre dans les PME, et de façon plus modeste dans les entreprises de  1 à 9 salariés ; si l’information et la formation ont peu progressé entre 2010 et 2015, les autres mesures (protection «physique ») ont le plus souvent nettement progressé :

 

Protection individuelle

(chaussure, masque,

 gants)

Intervention

sur les processus :

automatisation, suppression

Produits dangereux

Information

des

salariés

Moyens de protection

collective :

garde-corps,

ventilation

Formation

Des salariés

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

56

73

45

48

36

60

31

50

22

34

TPE 2010

41

52

nc

nc

34

51

22

39

18

34

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

93

68

81

67

71

10-49 salariés 2010

74

nc

79

60

59

 Les mesures envisagées dans les 2 prochaines années sont assez peu nombreuses, parce que, semble-t-il, ces actions avaient déjà été engagées en 2010 :

 

Formation

des salariés

Intervention

sur les processus 

 

Moyens de

protection collective 

Information des

salariés

Protection Individuelle des salariés

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

8

14

7

12

8

6

7

6

1

1

TPE 2010

9

19

nc

nc

6

5

7

18

4

16

 

 

 

 

 

 

10-49 salariés 2015

17

17

7

12

2

10-49 salariés 2010

35

nc

14

33

16

 72% des 1-9 salariés (69% des sans salarié) et 84% des 10-49 salariés disent disposer des outils nécessaires pour mettre en place la prévention. Toutefois, une minorité dit manquer d‘argent (18% des 1-9 salariés et 27% des 10-49 salariés), de temps (12% des 1-9 salariés et 24% des 10-49 salariés), et fort peu d’information/formation (9 et 8%).

Les aides sollicitées sont plus largement des documents d’information sur les risques et des outils de sensibilisation des salariés, toutefois en nette baisse au regard de 2010, peu l’appel à des conseillers :

 

Documents d’information

sur les risques

Outil de sensibilisation

des salariés

Applications informatiques

en ligne

Accompagnement par

un conseiller

 

0 sal

1-9 sal

0

1-9

0

1-9

0

1-9

TPE 2015

38

40

23

27

23

26

19

24

TPE 2010

35

60

25

44

nc

nc

nc

nc

10-49 salariés 2015

44

44

32

25

10-49 salariés 2010

51

62

nc

nc

SOMMAIRE

Au 31 12 2014, on dénombre 17,8 millions de salariés, en baisse de 379 000 au regard de 2007 ; le 4éme trimestre 2014 a connu une légère hausse (+7 300 salariés), du fait de l’intérim

Au quatrième trimestre 2014, l’emploi dans les secteurs concurrentiels non agricoles (SCNA) gagne

7 300 salariés, après une baisse de 55 100 salariés le trimestre précédent ; cette amélioration provient de la seule progression de l’intérim (+24 100 salariés après -22 100), l’emploi direct continuant à diminuer (-16 800 salariés).

Sur un an, les secteurs concurrentiels non agricoles perdent 60 800 salariés.

 

Dans l’industrie, l’emploi (y compris intérim) est stable (-1 200 salariés après -18 600) au quatrième trimestre 2014, mais résulte de la hausse de l’intérim (+9 200 salariés), l’emploi direct baissant de nouveau (-10 400 emplois après -11 700).

Sur un an, le recul de l’emploi dans l’industrie (-30 500 salariés) est imputable à l’emploi direct

(-37 700 salariés), l’emploi intérimaire gagnant 7 200 emplois.

Les baisses de l’emploi direct s’observent surtout dans les secteurs de l’automobile (-10 100 emplois), du travail du bois et des industries du papier et de l’imprimerie (-6 500 emplois), de la fabrication des produits en caoutchouc et en plastique (-6 300 emplois) et de la métallurgie (-5 200 emplois). À l’inverse, l’emploi augmente dans les industries extractives, l’énergie, l’eau, et la gestion des déchets et dépollution (+4 400 emplois).

 

L’emploi du secteur de la construction (y compris intérim) recule au quatrième trimestre 2014 de

13 200 salariés (après -23 900). L’intérim connait un rebond (+4 500 après -8 100), la décroissance de l’emploi direct se poursuivant (-17 700 salariés après -15 800).

Sur un an, l’emploi dans la construction perd 63 000 salariés (-4,2%) ; l’emploi intérimaire est particulièrement touché (-13 500, soit – 11,5% contre – 3,5% pour le seul emploi direct).

 

L’emploi du secteur tertiaire marchand (y compris l’intérim de tous les secteurs) se redresse nettement au quatrième trimestre 2014 (+26 900 emplois après -32 500). Les gains d’emplois s’observent dans l’hébergement et la restauration (+1 400 après -2 700) et dans l’information et la communication (+4 700 après +1 700 emplois)  et dans la santé humaine, activités médico-sociales et sociales, (hors emploi public) avec +8 500 salariés après +4 900. Sur un an, le secteur tertiaire marchand (y compris intérim de tous les secteurs) gagne 13 200 salariés.

 

SOMMAIRE

La concentration des métiers par zone d’emploi tend à se renforcer,

Selon les estimations disponibles pour fin 2011, 62% des personnes travaillent dans une autre commune que celle où elles résident. Les lieux de travail sont répartis de façon très inégale sur le territoire.

L’emploi a augmenté de 0,6% par an ; les progressions les plus importantes se situent le long des façades atlantique et méditerranéenne, ainsi que dans les départements d’outre-mer ; en revanche, il a reculé dans les zones plus industrielles ou peu denses (des Ardennes au Limousin, ainsi qu’à la jonction des régions Centre, Basse-Normandie et Pays de la Loire).

De manière générale, l’emploi dans les différentes zones a évolué davantage en fonction du dynamisme démographique, plutôt qu’en fonction du nombre initial d’habitants (et donc d’une main-d’œuvre potentielle) ; il a davantage progressé dans les zones urbaines à forte concentration de cadres et professions intellectuelles (+0,8% par an en moyenne) que dans les zones davantage ouvrières (+0,2% par an en moyenne).

 

Les professions définissent six types de territoires :

Toutes les zones d’emploi comportent un socle commun d’emploi (les emplois présentiels), lié à l’activité mise en œuvre localement pour répondre aux besoins des personnes présentes (résidentes ou touristes). Au-delà de cette caractéristique commune, certaines professions sont très diversement représentées d’une zone à l’autre.

Certaines zones d’emploi, correspondant aux villes de taille intermédiaire, ont une répartition des métiers très proche de la structure nationale et constituent un « profil représentatif ». Outre cette catégorie, on peut dégager cinq types de territoires :

– Ceux qui manifestent une différenciation entre les zones à vocation agricole, et les zones à emplois très qualifiés.

– Ceux qui manifestent une opposition entre des zones où sont surreprésentés les métiers ouvriers de l’industrie (fréquentes dans le Nord, la plaine de Champagne, le Centre-Ouest), et d’autres où sont surreprésentées les professions intermédiaires du tertiaire, davantage orientées vers l’économie présentielle (plus souvent localisées dans le Sud et en Outre-mer) ; on y trouve souvent une présence des fonctions agricoles et artisanales légèrement supérieure à la moyenne.

– D’autres zones d’emploi (principalement localisées le long des frontières nord et est) se distinguent principalement par leur forte proportion de métiers ouvriers, notamment industriels, mais également de l’artisanat et des agents de service de la fonction publique.

 

Les spécialisations professionnelles des territoires se renforcent, sauf celles des zones ouvrières

Entre 1999 et 2011, en lien avec la poursuite de la tertiarisation de l’économie, l’emploi a plus fortement progressé dans les zones orientées vers les professions tertiaires que dans celles orientées vers les professions types des secteurs primaire et secondaire ; les zones métropolisées ont été les plus dynamiques, alors que celles à vocation agricole ont perdu des emplois.

Notons aussi que plus une zone d’emploi présente un caractère urbain, moins les emplois de cette zone sont occupés par les actifs y résidant ; les déplacements domicile-travail sont ainsi plus longs et débordent plus souvent le périmètre des zones d’emploi.

 

 

 

SOMMAIRE

L’accroissement important de population entre 1982 et 2011 ne s’est pas traduit par une modification importante des positions des villes au sein de la hiérarchie urbaine

Entre 1982 et 2011, la croissance urbaine en France métropolitaine, mesurée par l’augmentation de la population, a été de 23%, soit 9 millions d’habitants supplémentaires. Ce phénomène a conjugué une extension de la superficie des villes (+42,1% entre 1982 et 2011) à une densification de peuplement ; les grandes unités urbaines absorbent près de 80% de la hausse (20% par l’unité urbaine de Paris et 56% par les unités de 400 000 à 2 millions d’habitants) ; Les unités urbaines, dont la population est comprise entre 200 000 et 400 000 habitants sont celles qui contribuent le moins à la variation de population.

La population urbaine se répartit entre un centre parisien hypertrophié (10 millions d’habitants), 14 unités urbaines de 400 000 habitants ou plus situées sur le littoral, le long des fleuves, près des frontières, et 2 218 unités urbaines plus petites. L’ensemble des quinze villes les plus importantes regroupe en 2011, 21,3 millions d’habitants, soit 43,8% du total urbain, contre 14,4 millions d’habitants en 1982 (36,4%).

 

Population

Evol pop

Evol expliquée

par l’extension

Surfaces

1982

2011

En nombre

En %

1982

2011

Evol

Moins de 10 000 habitants

7 021 672

7 807 387

785 715

+11,2

57,3

42 856

58 945

+37,5

De 10 à moins de 100 000 hab

11 248 784

11 618 732

369 948

+3,3

79,7

24 380

36 254

+48,7

De 100 000 à moins de 400 000 hab

 7 654 432

7 887 841

233 409

+3,0

115,2

9 144

10 227

+11,8

De 400 000 à moins de 2 million hab

9 564 620

10 759 737

981 534

+12,5

76,2

4 564

10 448

+128,9

Paris

9 534 576

10 516 110

981 534

+10,3

45,7

2 312

2 845

+23,1

Ensemble unités urbaines

45 024 084

48 589 807

3 565 723

+7,9

60,2

83 526

118 718

+42,1

 Cet accroissement important ne s’est pas traduit par une modification massive des positions des villes au sein de la hiérarchie urbaine, les reclassements éventuels de position intervenant plutôt à l’intérieur d’une classe de villes de même taille (plus fréquents et significatifs pour les villes de petites tailles).

L’unité urbaine de Paris rassemble en 2011 comme en 1982 plus du quart de la population urbaine, alors que la part des unités urbaines de 100 000 à moins de 400 000 habitants a diminué de 28% à 19,3% ; cette baisse a profité aux grandes métropoles de 400 000 habitants ou plus (hors Paris) qui regroupent 26,4% de la population urbaine en 2011 contre 17,1% en 1982.

 

Dans l’ensemble des villes, la concentration de l’emploi au lieu de travail est plus forte que celle de la population, aussi bien en 1982 qu’en 2011 ; en évolution, la concentration de la population de l’ensemble des villes augmente, tandis que celle de l’emploi au lieu de travail diminue ; les fermetures d’établissements industriels anciens intra-muros et le desserrement des activités, notamment industrielles, hors la ville expliquent cette baisse de la concentration de l’emploi.

Les unités urbaines de 400 000 habitants ou plus sont celles qui contribuent le plus à la variation de l’emploi (8,2 points) suivies par Paris (5,5 points) ; c’est surtout la réduction de la spécificité de localisation parisienne qui explique la baisse de la concentration de l’emploi ; dans dix des treize grandes villes de province, la croissance de l’emploi est supérieure à celle de Paris ; seules Lille, Rouen et Douai-Lens font exception, mais ces unités urbaines sont caractérisées par une population, soit en faible croissance (Lille), soit en stagnation (Rouen), soit en déclin (Douai-Lens).

 

L’analyse des 475 unités urbaines de 10 000 habitants ou plus en termes d’évolutions de la population et de l’emploi entre 1982 et 2011 permet d’en dresser une typologie en quatre groupes :

– 271 unités urbaines gagnent à la fois des habitants et des emplois comptés au lieu de travail ; on y trouve les unités urbaines les plus peuplées, Toulouse (industrie aéronautique) et Montpellier (apport des rapatriés d’Algérie et de l’immigration espagnole) étant les plus dynamiques aussi bien en termes de population (respectivement +47% et +45%) qu’en termes d’emploi (+87% et +93%) ; on y trouve aussi la partie française de l’unité urbaine internationale de Genève-Annemasse (161 500 habitants en 2011), très attractive en raison de sa position frontalière et de sa proximité avec les organismes internationaux, qui a vu multiplié sa population par 1,5 et ses emplois par 1,7 entre 1982 et 2011.

– Le deuxième groupe rassemble 131 unités urbaines qui perdent des habitants mais dont le nombre d’emplois augmente : en tête du classement, les grandes unités urbaines du Nord, puis  l’est (Metz et Nancy), au centre (Clermont-Ferrand), au Nord-Ouest (Le Mans, Brest, Amiens, Saint-Nazaire, Angoulême) ; sont également incluses dans ce groupe, 39 unités urbaines situées sur le littoral océanique ou méditerranéen avec des cités maritimes de grande notoriété (Le Havre, Brest, Saint-Nazaire, Lorient) et d’autre part, des stations balnéaires plus petites liées au tourisme (Cavalaire, Wimereux, Capbreton, Riantec, Saint-Jean-de-Monts, Saint-Paul-de-Léon, Canet-en-Roussillon).

– Le troisième groupe est celui de la baisse conjuguée de la population et de l’emploi dans  63 unités urbaines ; on y trouve Saint-Étienne (le nombre d’habitants baisse de 13,9% et l’emploi de 1%), Dunkerque (-10,8% et -6,7%), Thionville (-7,3% et -12,4%), Maubeuge (-14,5% et-20,4%), Montbéliard (-17,3% et -16,2%) et à un degré moindre Troyes (-1,4% et -0,7%) ; les évolutions sont notamment dues à l’affaiblissement des industries anciennes (mines, sidérurgie, métallurgie, textile) voire encore plus anciennes (fabrication de faïences ou de porcelaines par exemple), notamment dans les unités urbaines du Creusot, Montceau-les-Mines, Decazeville, Carmaux, Nevers, Digoin, etc.

– Enfin, le dernier groupe rassemble dix unités urbaines concernées par une augmentation de leur population concomitante à une baisse de l’emploi ; 8 sont situées dans la partie nord de la France (notamment Creil, Neuves-Maisons, située près de Nancy).

 

La répartition d’ensemble des villes qui « gagnent » ou qui « perdent » des habitants se superpose assez bien à la géographie de la France en croissance (arc atlantique, Sud-méditerranée, vallée du Rhône, Île-de-France) et à celle de la France qui connaît des difficultés héritées de la régression des industries anciennes (Nord, Est, Centre). Globalement, à 1 point de croissance de l’emploi a été associé 0,42 point de croissance de la population dans les villes de 10 000 habitants ou plus.

Un autre facteur favorable pour une ville est d’être située dans la couronne d’un grand pôle d’aire urbaine et de bénéficier de son effet d’entraînement ; les trois quarts des capitales régionales ont connu une forte croissance démographique, par cet effet de métropolisation.

 

SOMMAIRE

Une nouvelle approche sur les espaces à faible et forte densité

« Longtemps assimilés aux espaces agricoles, les territoires ruraux étaient définis en creux, comme non urbains. Avec le développement des villes, les liens des territoires ruraux avec celles-ci se sont intensifiés, que ce soit en termes d’emploi ou d’accès aux services et commerces. C’est désormais plus un cadre de vie qui définit les espaces ruraux, car ils peuvent se situer à la périphérie des villes. Pour tenir compte de ces évolutions, l’Insee propose aujourd’hui une grille plus continue, fondée sur le degré de densité de population des territoires, selon une approche plutôt « morphologique »…. issue des travaux de la Commission européenne et rendue possible par la disponibilité de données à un niveau territorial très fin, celui des « carreaux ». …La grande majorité des communes (90%) sont peu densément peuplées… et ne regroupent que 35 % de la population. Les plus faibles densités concernent un tiers des communes et seulement 4% de la population. Trois quarts des communes appartenant à des espaces très peu denses peuvent être considérées comme isolées car éloignées de l’influence des villes. »

Toutes communes de France métro

+Martinique et Guadeloupe

Nombre de communes

Population 2010

Densité moyenne

en  hab/km2

Commentaires

Effectif

Répartition

Effectif en millions)

Répartition

Communes densément peuplées

609

1,7

22, 597

35,3

2 969

70% plus de 10 000 hab

+1,2% de pop entre 2006 et 2011

Communes de densité intermédiaire

2 996

8,2

19,111

29,9

413

90% ont moins de 10 000 hab et 55% moins de 5 000 hab

Communes peu denses

19 068

54,5

19 655

30,7

64

60% en couronne

Le territoire agricole les 2/3

Communs très peu denses

13 056

35,6

2 617

4,1

14

Les 3/4 à plus de 10mn des services quotidiens ; 26% de résidents secondaires (le % le plus élevé)

Hausse de 3,3% de la pop 2006/2010

Ensemble

36 629

100,0

63,891

100,0

116

 

 Rappel pour mémoire de la typologie précédente :

Communes

appartenant

Nombre de communes

Population 2010

Effectif

Répartition

Effectif en millions)

Répartition

A une unité urbaine

 7 272

19,9

49,577

77,5

Hors unité urbaine

29 357

80,1

14,404

22,5

SOMMAIRE

Les think tanks sont appréciés des cadres et dirigeants pour leur innovation, leur réflexion à long terme, leur réalisme et leur contribution au progrès social

L’Institut Think en partenariat avec l’Observatoire des Think Tanks a réalisé la 1ère édition du baromètre d’Image des Think Tanks menée auprès de 1000 cadres dont 217 dirigeants d’entreprises, il mesure la notoriété, l’image et la vision des think tanks français.

* 77% des personnes interrogées connaissent les think tanks, dont environ 1/3 bien, 28% vaguement et 20% juste de nom.

En termes de notoriété, les plus connus sont l’Institut Montaigne (57%), Terra Nova (53%), Fondation N. Hulot (49%), IRIS (47%) et IFRI (42%)

En termes d’appréciation globale, fondée sur 5 indicateurs (intégrant la notoriété, l’appréciation de personnalité appartenant à ces think tanks et la bonne image des connaisseurs), le classement change quelque peu : fondation N Hulot (85 points), Terra Nova (72), Institut Montaigne (49), IRIS (45), IFRI (34), IFRAP (27), Institut J Delors/Notre Europe (27), Institut Diderot (20), fondation Jean Jaurès (18) et Fabrique de l’industrie (17)

 

* Les 3/4 considèrent que les think tanks français contribuent aux débats d’idées et à l’amélioration des politiques publiques ; ils jugent utiles ces organisations et souhaitent qu’elles soient davantage reconnues

* Sont appréciés leur innovation (73%), leurs réflexions à long-terme (71%), leur image moderne (67%) et leur réalisme (61%), l’envie de s’impliquer (58%), la contribution au progrès social (55%), moins leur éthique/ transparence (46%).

 

* 56% des cadres et dirigeants font confiance aux think tanks ; dans le champ des entreprises, ils font davantage confiance aux dirigeants de PME, TPE et ETI et aux ONG, moins aux grandes entreprises ; dans le champ « politique », ils font davantage confiance au local (mairie) qu’à l’Etat et aux collectivités territoriales et peu aux syndicats de salariés ou patronaux et encore moins aux partis politiques ; enfin ils font aussi assez peu confiance aux médias (31%) :

Groupe organisations,

entreprises

PME

20-250 salariés

TPE

0 à 19 salariés

ONG et

associations

ETI

250-500 salariés

Structures d’appui

Aux entreprises (BPI,

CDC, CCI

Grandes

entreprises

% font confiance

79

77

65

64

45

44

Structures « politiques »

Mairies

Organismes

Internationaux BCE OCDE…

Collectivités

territoriales

Etat

Adminis-

trations

Syndicats

salariés

Syndicats

Patronaux

Gouver-

nement

Partis

politiques

% font confiance

60

45

42

42

27

22

18

11

 

Pour 51%, les think tanks ont une bonne image, un score qui passe à 74% pour ceux qui les connaissent bien (29% des personnes interrogées).

 

*  Les canaux d’information sur les think tanks sont la presse (pour 42% des cadres connaisseurs), la télévision (33%) et Internet (33%).

 

Les formats que les répondants privilégient sont les notes de synthèse et les résumés, auxquels s’ajoutent les rapports d‘études pour ceux qui les connaissent le mieux :

 

Notes de synthèse

2-3 pages

Résumé

De qq lignes

Newsletter

régulière

Rapport d’études

15 pages

Video

Références à

D’autres sources

Podcast

audio

Tout répondant

54

44

28

25

18

17

10

Bon connaisseur

61

40

21

39

12

14

12

 En termes de relais opérés par les répondants, les bons connaisseurs sont ceux qui jouent le plus le rôle de relais : 

 

En en parlant

autour de vous

Inscription à

newsletter

Partage des idées

par mail

En devenant membre

 ou participant aux activités

Relais sur les

réseaux sociaux

Tout répondant

68

61

41

41

34

Bon connaisseur

88

84

62

63

56

 

SOMMAIRE

Interrogés sur les raisons de pratiques collaboratives, 67% citent le fait de gagner de l’argent ou de faire des économies, bien avant la possibilité de rencontrer des gens, nouer des liens (47%), protéger l’envi¬ronnement (30%), contribuer à rendre la société meilleure (25%) ou agir au niveau local, près de chez soi (15%)

« Définition de la société collaborative : la notion n’est pas vraiment stabilisée mais on peut proposer huit dimensions soutenant le concept de société collaborative, dont seule la première est le véritable trait d’union entre toutes les pratiques :

1. Échange direct entre pairs, sans intermédiation institutionnelle ou économique ; des relations horizontales souples et changeantes plutôt que hiérarchiques et figées.

2. Participation d’un grand nombre d’individus.

3. Les technologies de l’information et de la communication potentialisent la société collaborative.

4. Elle réduit l’empreinte écologique de l’homme, préserve les ressources naturelles et participe à l’économie circulaire (recyclage des objets et sobriété de la consommation).

5. Elle favorise l’usage plutôt que la propriété ; les innovations sont libres plutôt que brevetées.

6. Elle renforce les liens sociaux.

7. Certaines pratiques sont purement altruistes, mais la plupart sont motivées par la recherche d’une amélioration de son pouvoir d’achat (soit en diminuant les dépenses, soit en augmentant les ressources).

8. Certaines pratiques invitent les individus à collaborer, à être partie prenante et producteurs plutôt que simples consommateurs. Cela implique une grande confiance dans les autres et plus généralement dans les bienfaits du collectif »

 

Le premier avantage perçu aux pra­tiques collaboratives est économique : 67% citent le fait de gagner de l’argent ou de faire des économies, bien avant la possibilité de rencontrer des gens/nouer des liens (47%), protéger l’envi­ronnement (30%), contribuer à rendre la société meilleure (25%) ou agir au niveau local, près de chez soi (15%).

en 2014, le pouvoir d’achat par ménage n’est pas plus élevé qu’il ne l’était en 2002, et donc fortes sont les tentations d’achat « malin » :

* 38% ont acheté un produit d’occasion par Internet en 2012 (17% en 2009) ; 28% vendent des objets sur Internet.

* 26% recourent aux compagnies low cost en 2014,  ou passent par une plate-forme de location entre particuliers (10%), voire d’échange d’appartement ou mettent en location leur propre logement pour des touristes (6%).

* 21% pratiquent le covoiturage en 2013 contre 18 % en 2011.

* au moment même où ils achètent un produit neuf, se pose la question de savoir s’ils auront la possibilité de le revendre d’occasion par la suite (30% en 2011, contre 12% en 2009).

 

Internet devient un grand marché mondial où tout se vend et tout s’achète, sans intermédiaire, ou presque, et entre pairs.

27% participent à la production de contenus : contributions à divers logiciels ou encyclopédies libres, forums de discussion ou plateformes d’entraide avec le sentiment de contribuer à l’intérêt général, le plaisir d’échanger des informations ou simplement le souhait d’une interaction sociale. Parmi les dix sites internet les plus consultés en France, on compte seulement deux plateformes marchandes (selon Médiamétrie, elles accueillent à elles deux 35 millions de visiteurs uniques par mois), mais trois réseaux sociaux (65 millions de visiteurs uniques) et une encyclopédie libre et collaborative (22 millions). 65% s’intéressent aux contributions de leurs pairs.

Mais seuls 40 % déclarent avoir confiance dans les avis, notes, évaluations et commentaires émis par leurs pairs sur internet, plus de confiance chez les jeunes (57% chez les jeunes, 40% chez les 40-59 ans, 22 à 28% chez les 60 ans et plus), plus aussi chez les diplômés bac et plus (49% chez les plus diplômés du supérieur, 42% du niveau bac, 33% pour le niveau BEPC et 19% pour les non diplômés).

Pour 61%, «  on ne sait pas à qui on a affaire ».

On peut voir là une des explications à la moindre participation de nos concitoyens aux réseaux sociaux et à leur réticence à acheter par Internet. Cela pourrait être également un frein au développement de la société collaborative dans notre pays.

 

SOMMAIRE

En 2014, Réseau Entreprendre mobilise 5 200 dirigeants d’entreprise, dans le cadre d’un accompagnement amont et bien plus aval qui dure au moins 2,5 ans et ce au profit de près de 2 000 bénéficiaires employeurs de 10 personnes (en moyenne 5 ans après leur création/reprise).

5 200 chefs d’entreprise membres actifs de Réseau Entreprendre (sur les 11 000 connectés au réseau) se sont engagés dans 81 implantations en France (gérées par 48 associations) ; ils offrent un accompagnement humain et financier, représentant 90 000 heures de bénévolat, aux côtés des 171 salariés. L’accompagnement amont prend de 2 à 5 mois, celui en aval 24 mois minimum.

La formation à la posture de l’accompagnateur a concerné en 2014, 114 chefs d’entreprise avec pour objectif de s’assurer que chaque accompagnateur met en œuvre une démarche professionnelle, en les sensibilisant aux éléments clés de réussite de l’accompagnement (rigueur, exigence, tout en étant bienveillant); cette formation a été mise en place avec l’aide de membres d’associations (coach, professionnels des ressources humaines…).

Le réseau est complété par 28 implantations internationales : 7 respectivement en Tunisie, au Maroc, en Belgique, 5 en Italie, 1 respectivement en Espagne et en Suisse. En 2014, ce sont 119 projets (150 dirigeants) et 369 emplois créés ; depuis le démarrage de l’international, ce sont 396 entreprises (483  dirigeants) et 1 883 emplois créés.

 

En 2014, en France, 692 entreprises ont été accompagnées (902 dirigeants dont 32 dans le nouveau programme accompagnement de la croissance), avec l’espoir de créer ou sauvegarder 6 800 emplois d’ici 5 ans. 63% sont le fait de création et 37% de reprise.

21,5M€ ont été affectés aux prêts d’honneur (31K€ par projet, un effet levier de 13) ; les besoins financiers au démarrage étaient de 764K€ pour une reprise et de 329K€ pour une création.

1 980 entrepreneurs sont en cours d’accompagnement.

 

Depuis 1986, 8 500 dirigeants ont été accompagnés et 29 900 emplois créés ou sauvegardés (passant en moyenne de 6 à 10, 5 ans après) ; 89% sont toujours en activité 3 ans après la création/reprise et 79% 5 ans après. Les principaux apports vus par les lauréats sont l’apprentissage du métier de dirigeant et l’accès au financement :

 

 

Prise de recul,

Apprentissage

du métier

Financement

et accès

aux banques

Partage d’expériences

Et compétences avec

d’autres dirigeants

Solution pratiques

Contacts utiles

Enrichissement

Sécurisation

du projet

Soutien

moral

Aide au pilotage

au quotidien

En %

62

43

42

42

27

19

18

 

Ce qui a été déterminant pour se lancer, ce sont par ordre, le fait de s’entourer des bonnes personnes, celui de réunir les fonds nécessaires, et l’accompagnement.

45% ont démissionné pour créer leur entreprise ; seulement 11% ont profité du chômage pour le faire. Les ¾ ont monté leur entreprise du 1er coup. Il est vrai que ces nouveaux dirigeants sont adeptes de sensations fortes (1/3 ont sauté en parachute, 37% ont pratiqué l’escalade).

85% sont des hommes ; les ¾ des lauréats ont au moins bac+3 ; ils ont en moyenne 40,5 ans

59% étaient mariés au moment où ils se sont lancés (ce qui est peu), ce qui conduit 55% d’entre eux à remercier leur conjoint pour leur appui.

60% ont connu des insomnies, notamment pour la gestion de leur trésorerie (36%) et l’assurance d’un équilibre financier pour la famille (27%).

 

En outre, trois populations plus spécifiques sont accompagnées :

Les innovants, dans le cadre d’un programme InnoTech (prêt d’honneur jusqu’à 90K€),  au nombre de 850 en 8 ans disposant d’une communauté de 1 500 chefs d’entreprise évoluant dans les technologies nouvelles. En 2014, ils ont été 200 (139 entreprises)

Les entrepreneurs sociaux, dans le cadre du programme Entreprendre Autrement (26K€ de dons recueillis dans le cadre du crowdfunding), avec 17 lauréats en 2014 (notamment en SCOP, SCIC, CAE)

– Les développeurs bénéficient d’un accompagnement financier spécifique Bpifrance/ Réseau Entreprendre avec un prêt à l’entreprise de 100 à 300 K€, et un fonds de garantie spécifique ; 35 associations sont engagées dans ce programme ; 200 candidats ont manifesté leur intérêt ; parmi ceux-ci 32 (24 entreprises) ont bénéficié du programme 2014 avec en moyenne 250K€ de prêt.

 

Quelques éléments marquants de la communication du réseau :

1 200 porteurs de projet ont été reçus au salon des Entrepreneurs de Paris, dont 247 contacts « qualifiés »

1 746 chefs d’entreprise (60% de membres et 40% de lauréats) ont participé à la 6éme biennale au Puy du Fou en octobre

3 200 articles sur le réseau en forte progression (+28% en un an)

3 livres publiés

Plus de 10 000 personnes se sont réunies pour fêter les lauréats.

 

 

SOMMAIRE

80% des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) ont moins de 10 salariés : ce sont 600 à 700 JEI nouvelles chaque année

Entre 2004 et 2013, les 3 000 entreprises (22 200 salariés), âgées de moins de 8 ans, qui relèvent de  ce statut (JEI) ont reçu 1,015Md€ d’exonérations sociales et 120M€ d’exonérations fiscales ; ce sont chaque année de 600 à 700 nouvelles entreprises bénéficiaires.

 

En 2012, 80% ont moins de 10 salariés (elles sont 2 675, mais constituent 39% des effectifs des JEI), 19% ont de 10 à 49 salariés (48% des salariés), et 1% 50 salariés et plus (13% des effectifs). 48% sont le fait de TIC, 38% d’autres services aux entreprises et 10% de l’industrie.

 

Le montant moyen d’exonération sociale  par entreprise passe de 50K€ entre 2004 et 2010, à 35K€ en 2012 et 2013, se stabilisant à 40K€ pour les entreprises de plus de 4 ans. Les JEI restent en moyenne 5 ans dans le dispositif, mais les ¾ ont moins de 3 ans.

 

40% sont localisées en Ile-de-France (où l’informatique est très représentée avec 40% des JEI), les ¾ étant regroupées dans 4 régions (Ile-de-France, Rhône-Alpes, Paca, Languedoc-Roussillon)

 

 

SOMMAIRE

Quelques données issues du bilan de Bpifrance en 2014, très tourné semble-t-il vers les PME, ETI et grandes entreprises

Le bilan fort succinct ne permet pas de faire émerger l’action de Bpifrance en direction des petites entreprises et de la création/reprise. Je n’en donnerais ici que quelques données, qui paraissent les plus proches des champs d’investigation de cette note mensuelle

 

7,8Md€ de prêts garantis (+1% au regard de 2013)

5,9Mdde prêts court terme (+46% au regard de 2013)

1,7Md€ de prêt de développement (+42%)

4 600 entreprises innovantes financées, un millier de plus qu’en 2013, soit 1,091Md€ (+46%)

1,4Md€ mobilisés pour l’investissement au capital des entreprises dont :

  *641M€ dans des fonds partenaires (+44%)

  *517M€ de capital investissement au profit des ETI et grandes entreprises (+40%)

  *159M€ de capital investissement  PME (+28%) en direction de 109 entreprises pour un ticket moyen de 1,5M€

  *127M€ de capital innovation (+11%) investis dans 47 entreprises

 

1/3 des ETI françaises ont été accompagnées

 

Les entreprises financées

  *croissent plus vite que la moyenne : chiffre d’affaires +7,1% contre +4,8%

  * ont connu une hausse des effectifs de 1,7% contre 0,10% 

 

 

 

SOMMAIRE

Les aides d’Etat versées en direction des PME (hors exonérations fiscales et sociales) s’élèveront en 2015 à 3,26Md€ en AE (autorisation d’engagement) et 2,98Md€ en CP (crédit de paiement), soit -17% en AE et +11% en CP par rapport à la Loi de Finances (AE) 2014. Les dépenses spécifiques (AE 2015), en direction des PME, totalisent 14% des dépenses au profit des entreprises pour l’ensemble des ministères

La politique du Gouvernement en faveur des PME se traduit ainsi par des mesures visant à :

– soutenir les entreprises innovantes ou à fort potentiel de croissance, ainsi que la création-transmission d’entreprises, et renforcer la compétitivité ainsi que la performance des PME par un programme d’accompagnement ciblé (protection de l’innovation, nouvelles technologies…) ;

– favoriser la dynamique des acteurs (organismes consulaires, réseaux associatifs d’accompagnement, collectivités locales) en soutien aux chefs d’entreprise dans le développement de leurs entreprises notamment dans la conquête de nouveaux marchés, en matière de formation, et dans le développement de procédures de maîtrise et de certification de la qualité ;

– améliorer le financement des PME en développant le capital-risque et facilitant l’obtention de crédits bancaires par les PME, notamment grâce aux garanties accordées par Bpifrance

– orienter les aides de l’État en faveur des PME vers une politique de l’environnement de l’entreprise visant notamment à mieux partager les ressources ou les charges entre opérateurs, à limiter les procédures administratives complexes et à former de manière adaptée les chefs d’entreprise et leurs salariés.

La répartition par principaux ministères contributeurs (hors les dispositions fiscales spécifiques non évaluées), et telle qu’elles ont été identifiées, est la suivante :

En M€

Actions spécifiques aux PME

Actions toutes entreprises

Total

 

Exécution 2013 CP

LFI

2014 AE

PLF 2015 AE

PLF 2015 CP

Evol AE 2015/2014

Exécution 2013

LFI 2014

AE

PLF 2015 AE

PLF AE

2015

Economie, industrie, numérique

465,15

469,06

425,44

429,00

-9,3

320,77

279,95

169,46

594,90

Premier ministre

22,96

29,87

28,20

28,20

-2,7

8,86

13,33

5,00

33,20

Emploi, formation professionnelle

1,80

2,24

2,28

2,28

+1,8

1 756,68

2 936,30

2 532,55

2 179,08

Développement durable, écologie

4,00

0

NC

NC

 

0,81

0,60

0,60

0,67

Autres ministères

9,37

6,50

 

1,85

 

152,95

141,99

107,42

468,31

Total

503,28

507,77

461,33

461,33

-9,1

2 240,07

3 372,17

2 815,03

3 276,36

 Noter l’emprise du ministère de l’économie/industrie/numérique avec 92% des dépenses spécifiques (AE  2015) en direction des PME, en régression de 9% au regard de 2013 (intégrant le commerce, l’artisanat et le tourisme).

Les «autres ministères» finançant des actions au profit des PME le sont en direction de profils spécifiques, tels pour le ministère de l’agriculture des entreprises de l’agro-alimentaire  (investissements immatériels, participation aux pôles de compétitivité, innovation…), celui des affaires sociales, santé et droits des femmes (avec l’accès au financement via le FGIF qui a aidé 1 724 femmes à monter leur entreprise en 2013, avec 26M€ garantis), celui de la Défense ; le ministère de la Culture ou celui de l’Eduction Nationale, si ils affectent des crédits en direction des entreprises, ne les orientent pas de façon spécifique vers les PME. 

 

ÉCONOMIE, INDUSTRIE ET NUMÉRIQUE

Les AE 2015 (594,91M€) sont en baisse de 20,6% au regard de 2014 (749,02M€) et de 21,5% au regard de 2013 (758,12M€) ; ils sont en baisse pour les PME de 26,6% au regard de 2014 et de 27,5% au regard de 2013 et pour l’ensemble des entreprises de 39,5% au regard de 2014 et de 42,9% au regard de 2013.

 

Le soutien aux PME du secteur du commerce, de l’artisanat et des services : une baisse des AE de 17,6% au regard de 2014 et de 29,4% au regard de 2013 :

 

Exécution 2013

LFI 2014

PLF 2015

Evolution AE

 

AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2014

2015/2013

Commerce, artisanat, services

71,27

71,42

52,38

52,38

43,17

32,71

-17,6

-29,4

Tourisme

0

0,58

0

1,19

0

0,46

0

0

 Ce budget comprend :

-Le fonds dintervention pour les services, lartisanat et le commerce (FISAC) dont les opérations couvrent quatre grandes catégories : les opérations collectives, rurales ou urbaines, les opérations individuelles à destination des entreprises en milieu rural, les études et les actions collectives spécifiques décidées par le ministre chargé du commerce (exemples : contribution au financement des actions de développement économique des chambres de métiers et de l’artisanat, pôles d’innovation de l’artisanat, EPARECA).

Les décisions d’attribution des aides sont prises par le ministre chargé du commerce, sur la base des projets instruit par les DIRECCTE, la gestion comptable étant déléguée à la Caisse nationale du régime social des indépendants (RSI).

Les dotations de l’État au RSI manifestent une forte baisse (-17,6% entre 2014 et 2015 et -29,4% entre 2013 et 2015), du fait d’une chute des AE du FISAC (25M€ en 2013, 19,3 en 2014 et  2015)

 

L’action de développement économique du secteur des métiers et de l’artisanat est financé par une dotation FISAC de 4M€ en 2014 avec les objectifs suivants :

  *l’aménagement du territoire (développement durable dont préservation de l’environnement et maîtrise de l’énergie),

  *le développement local et la compétitivité des entreprises (promotion de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, démarches qualité et de certification de services, innovation et compétitivité) ;

  *le soutien à la création/transmission/reprise des entreprises et la mobilisation des entreprises en faveur de leur accessibilité aux personnes handicapées.

 

22 pôles dinnovation pour l’artisanat et les petites entreprises visent l’adaptation des entreprises artisanales à un contexte concurrentiel en assurant l’interface entre le monde de la petite entreprise et celui du savoir technologique (veille technologique, recherche de solutions techniques adaptées, assistance directe aux entreprises). En 2013, 1,9 M€ leur ont été consacrés et 2,1M€ en 2014

 

Laide au départ des commerçants et artisans

La décision a été prise de supprimer ce dispositif compter du 1er janvier 2015 ; pour permettre une extinction progressive de ce régime d’aide, des crédits sont ouverts en 2015 et 2016.

 

Le Comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC)

Il a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes d’actions pour l’aménagement du réseau des stations-services indépendantes et l’amélioration de leur productivité et de leurs conditions de commercialisation.  Pour 2014, la dotation (après mise en réserve) de l’État au CPDC s’est élevé à 2,9 M€.  

 

L’aide aux groupements d’entreprises versées soit aux organisations professionnelles, soit à des chefs d’entreprises pour 242 000€ en 2014. La répartition prévisionnelle de ces interventions en fonction des demandes formulées à ce jour s’établit ainsi, la CAPEB  disposant de 70% des crédits:

En K€

CAPEB

FEVAD

Office Franco-québécois

CNAMS (services artisanat)

CGAD (alimentation détail)

Confédération boulangerie

Montant en K€

170

20

20

19

18

15

 Le soutien aux métiers d’art

Le ministère chargé de l’artisanat assure la co-tutelle avec le ministère en charge de la culture de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une subvention annuelle à l’association (en 2014, le ministère en charge de l’artisanat a apporté une subvention à l’association à hauteur de 1,2M€).

 

L’aide à la formation

*Amélioration de l’employabilité des personnes évoluant sur le marché du travail via la formation continue avec l’IFOCOP ; 2111 stagiaires, dont des demandeurs d’emploi ont été concernés au titre de l’année 2012-2013, avec un taux de placement de 81% à 6 mois. La dotation 2014 s’élève à 6,69 M€ (après mise en réserve).

* L’accompagnement des entreprises se traduit principalement par l’aide financière apportée à l’Institut supérieur des métiers (ISM) au titre de la formation des élus des CMA, du centre de ressources, de recherche et de développement de l’artisanat et du secrétariat de la commission nationale du label « Entreprise du Patrimoine Vivant »

* La valorisation et le développement de l’apprentissage

* l’information, la sensibilisation et l’orientation des jeunes : il s’agit de valoriser la filière de formation en participant au financement d’opérations bénéficiant d’un retentissement national et international (concours du meilleur ouvrier de France, concours du meilleur apprenti de France, Olympiades des métiers, nuits de l’orientation)

– l’ingénierie de certaines formations professionnelles

 

Le développement des réseaux d’appui aux entreprises, en partenariat, notamment, avec la Caisse des dépôts et consignations et le ministère de l’emploi.

Pour l’année 2014, le ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique soutient les actions menées par les têtes des réseaux en faveur, en provisionnant 300K€ :

– de l’entrepreneuriat des jeunes, en poursuivant le soutien aux associations nationales ayant développé des opérations de sensibilisation et de formation à l’esprit d’entreprendre et d’innovation chez les jeunes : Entreprendre pour Apprendre, 100 000 entrepreneurs, Union des Couveuses d’entreprises, concours Retis-Moov’Jee. Dans ce domaine, le Fonds national pour l’innovation créé par le PIA et géré par la Caisse des dépôts apportera des moyens à l’investissement de ces réseaux et n’interférera donc pas avec les ressources de fonctionnement

du développement des entreprises de croissance, avec un volet consacré à l’entrepreneuriat innovant des femmes. Les associations soutenues sur ce sujet sont l’association française des instituts du mentorat entrepreneurial, la Fédération Pionnières, France Angels, et le concours Talents de BGE.

Des travaux sont également menés pour renforcer la coordination des réseaux au niveau national via le comité Synergie-réseaux animé par l’Agence pour la création d’entreprises.

En K€

Fédération

pionnières

Moovje,

Retis, AJ2E

France

Angels

Institut

Mentorat

Entreprendre

Pour Apprendre

100 000

entrepreneurs

Union

Couveuses

Concours

Talents

Réseau

Elan

Total

 

60

60

40

35

35

20

20

15

15

300

 Le soutien à la création et à la compétitivité des PME et TPE : l’APCE citée sans apport financier

 

Le soutien aux PME du secteur du tourisme

Le comité de filière restauration  avec 3 chantiers prioritaires :

– l’information des consommateurs et la promotion de la qualité dans la restauration ;

– l’amélioration des conditions de travail et la poursuite du dialogue social ;

– le développement de la formation et le renforcement de l’attractivité des métiers de la restauration.

 

Le soutien aux PME du secteur de l’industrie : si le développement industriel en région est en nette baisse, le budget destiné aux actions collectives a connu une forte hausse entre 2013 et 2015 ; au global le budget consacré aux PMI est en nette baisse depuis 2014 :

 

Exécution 2013

LFI 2014

PLF 2015

Evolution AE

AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2014

2015/2013

Centres techniques et organismes assimilés

22,04

21,44

20,00

20,00

20,00

20,00

0

-9,3

Politiques industrielles, actions collectives

3,50

4,71

5,21

5,21

5,19

5,16

-0,4

+48,3

Développement industriel en région

26,33

31,50

27,34

33,58

11,48

25,08

-58,0

-56,4

Sous total financement PME

54,74

62,62

56,03

64,43

40,14

55,94

-28,4

-26,7

Ensemble des entreprises

2,86

4,97

3,48

5,64

3,46

5,70

-0,6

+21,0

 L’amélioration de l’environnement des PMI par des actions collectives ou des actions de politique industrielle

Les « actions de politique industrielle » pilotées et mises en œuvre au niveau national soutiennent, sur des thèmes correspondant aux priorités des ministres et principalement sous forme d’appels à projets, des opérations initiées par les filières professionnelles, plus particulièrement en faveur des petites et moyennes entreprises, pour faire face à des enjeux de compétitivité. Chaque projet est conduit par un intermédiaire, appelé « porteur » (souvent une association de professionnels), co-financé par l’État (le porteur participe toujours au moins à parité), qui mène les actions au bénéfice des entreprises.

Ces actions comportent souvent une phase collective d’information et de sensibilisation des PME participantes, suivie d’un diagnostic individualisé de chaque entreprise, débouchant sur la définition d’un plan d’action et de formation. Les diagnostics, formations et la définition des plans d’action sont généralement effectués par des consultants.

 

1. les actions collectives pilotées et mises en œuvre en administration centrale (LFI 2014 = 8,7 M€ en AE et 10,6 M€ en CP)

En 2014, les thèmes prioritaires d’intervention concernent :

– des actions expérimentales de filières ou inter-filières de compétitivité émergeant des travaux prospectifs de la DGE, du Conseil National de l’Industrie (CNI) ou d’autres structures représentant les industriels ;

– des actions en faveur du « Fabriqué en France » à caractère offensif (inclusion et affichage de valeur

Immatérielle ou non perçue dans les produits français) ou défensif (normalisation…).

– des actions de soutien à la structuration de filières ou de secteurs en émergence.

Les appels à projets lancés en 2014 par la DGE sont les suivants :

– «Aide au développement des ateliers de fabrication numérique – FAB LABS”

– «Défi Robotique»

– «Mesure d’accompagnement des PME des pôles de compétitivité pour favoriser l’accès aux financements européens» (soutenir l’émergence de projets collaboratifs d’innovation impliquant des PME des pôles de compétitivité avec des partenaires européens)

– «Accélération des startups du numérique par l’accès aux talents» : financement des PEPITE (Pôles Entrepreneuriat Etudiant) et les étudiants porteurs de projets dans les PEPITE sur des initiatives liées à l’«accélération» de startups du numérique.

 

2. les actions pilotées et mises en œuvre par le réseau déconcentré.

Ces plans d’actions concernent :

– le soutien aux filières industrielles en encourageant la déclinaison des orientations nationales des Comités stratégiques de filières (CSF) à travers les CSF régionaux et en favorisant la construction de projets structurants interrégionaux ;

– l’accompagnement à la mise en œuvre des 34 plans de la Nouvelle France Industrielle en suivant et en suscitant les propositions des entreprises en lien avec les choix des 10 plans régionaux et des entreprises leaders ;

– le soutien de la gouvernance des pôles de compétitivité et l’accompagnement des entreprises des pôles, notamment les PME, pour favoriser l’innovation et améliorer la compétitivité (16,5 M€ en AE destinés à la gouvernance des pôles de compétitivité) ;

– le soutien au « Produire en France » par la diffusion et les échanges des bonnes pratiques auprès des PME

 

Le soutien aux PME via la recherche et à l’innovation : les financements consacrés au cours des 3 dernières années a peu bougé pour les PME (mais avec des rééquilibrages internes au profit des jeunes entreprises innovantes), alors que celui consacré à l’ensemble des entreprises a beaucoup chuté :

 

Exécution 2013

LFI 2014

PLF 2015

Evolution AE

AE

CP

AE

CP

AE

CP

2015/2014

2015/2013

Accompagnement de la politique de l’innovation CAP’TRONIC

8,64

5,94

3,60

3,60

3,60

3,60

0

-58,3

Allégement des cotisations sociales des Jeunes Entreprises Innovantes

116 ,60

116,60

160,00

160,00

162,00

162,00

+1,3

+38,9

Oseo innovation (interventions)

212,97

212,97

200,53

200,53

180,00

180,00

-10,2

-15,5

Sous total financement PME

338,21

335,51

364,13

364,13

345,60

345,60

-5,1

+2,2

Ensemble des entreprises

293,90

315,80

276,48

297,61

166,00

213,83

-40,0

-43,5

 Aide à la diffusion des techniques : le programme CAPTRONIC (LFI 2014 = 3,6 M et 3,6 M au PLF 2015) est mis en œuvre par l’association JESSICA France, avec pour objectif la diffusion des technologies de la micro-nanoélectronique et du logiciel embarqué dans les produits des PME de tous les secteurs industriels (faire le lien entre la R&D technologique et l’activité industrielle des nombreuses PME réparties sur l’ensemble du territoire national).

2 700 PME ont bénéficié en 2013 de l’aide de CAP’TRONIC sous ses différents modes d’action : 65% ont bénéficié d’un conseil (la moitié des projets de R&D ont abouti à un produit commercialisé, permettant une augmentation moyenne de 20% du chiffre d’affaires) ; l’évaluation en continu du programme fait apparaître qu’1 M€ de subvention de l’État au programme se traduit par un chiffre d’affaires supplémentaire de 10 M€ et par la création ou le maintien de 80 emplois.

-Les aides à linnovation de Bpifrance Financement (ex Oséo Innovation) avec une dotation budgétaire de 205,5 M€ en 2014 (hors RDT et fonctionnement) :

  *programme «Aides à l’innovation» (accompagnement personnalisé du porteur de projet innovant et soutien financier) : plus de 80%, (276M€ en 2012) des aides distribuées par Bpifrance sont des avances remboursables ; par ailleurs, 52M€ de subventions ont été accordées en 2012 pour l’émergence et le démarrage de projets, du réseau de développement technologique (RDT) (pré-études de faisabilité technologique pour les PME), les aides aux partenariats technologiques, ainsi que, pour les projets les plus en amont les aides du concours national d’aide à la création d’entreprises de technologie innovante. Le dernier bilan disponible (2012) montre que ces financements publics (subventions, avances) ont concerné pour 22% les sciences de la vie, pour 22% les technologies de l’information et de la communication et pour 56% l‘industrie ; les PME de moins de 50 salariés ont représenté 74,3% des dossiers d’aides pour 54% des montants.

  *gestion des appels à projets de recherche et développement du Fonds unique interministériel (FUI), qui finance des projets labellisés par les pôles de compétitivité et sélectionnés par l’État.

–  Les allègements de charges des jeunes entreprises innovantes (JEI) : Depuis le 1er janvier 2014, le dispositif de soutien a été renforcé pour en développer le caractère incitatif ; en 2012, environ 3 700 établissements ont bénéficié de l’exonération pour près de 12 700 de leurs salariés.

– Les projets de R&D des 71 pôles de compétitivité via le Fonds unique interministériel.

 

PREMIER MINISTRE 

Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET, ex DATAR) participe à l’effort financier de l’État en faveur des PME par le financement des pôles de compétitivité et des grappes d’entreprises. Le financement s’effectue à l’aide du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT).

Les pôles de compétitivité et grappes d’entreprises :

Dans le cadre de l’évaluation conduite en 2012, plus de 80% des membres des pôles interrogés indiquent que ceux-ci ont permis d’accroître de façon significative la participation des PME dans des projets innovants en partenariat avec des organismes de recherche.

En 2015, une enveloppe de 3,2M€ en AE et CP est réservée sur la section générale du FNADT pour financer les dépenses d’animation de ces pôles et le soutien aux projets collectifs de développement.

La prime d’aménagement du territoire (PAT) : 30M€ en 2015 : cette prime favorise la localisation et l’émergence de projets industriels et de services à l’industrie créateurs d’emplois et d’investissements dans les zones les plus fragiles du territoire (nouveau régime à compter du 1er juillet 2014)

 

ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ÉNERGIE

– « Recherche dans le domaine de l’énergie, du développement et de la mobilité durables » : un dispositif destiné aux avances consenties aux PME de la filière aéronautique, avec un volume d’engagement de 78,73M€ entre 2007 et 2012, mais aucun engagement supplémentaire en 2013 alors que le montant des paiements 2013 est de 4M€ (57,30M€ depuis 2007) ; les montants de 2014 ne sont pas déterminés à ce jour.

– Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, de l’énergie, du développement durable, et de la mer » : les cellules économiques régionales de la construction (CERC) du ministère chargé de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (par l’intermédiaire du Commissariat général au développement durable) financent la veille et l’observation économique et sociale du secteur du bâtiment et des travaux publics ; les moyens mobilisés (551K€ en CP en 2013, 600 k€ prévus en 2014 et en 2015) permettent la réalisation d’études régionales en matière de construction et le renforcement du dialogue en faveur du développement durable avec les professionnels de la construction.

 

 Les CCI et CMA : quelques éléments extraits du jaune budgétaire 2015

« Effort financier de l’état en faveur des petites et moyennes entreprises », annexe au projet de loi de finances pour 2015, non daté

Mots clés : accompagnement, financement public

 

Depuis le 1er janvier 2013, et la création de la CCIR Paris Île-de-France, le réseau des CCI est constitué de 151 établissements publics administratifs de l’Etat, administrés par 4 837 dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs pour une durée de 5 ans. Il se compose de :

– l’assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) représentant l’ensemble du réseau auprès des pouvoirs publics ;

– 22 chambres de commerce et d’industrie de région (CCIR) en métropole et 118 chambres de commerce et d’industrie territoriales (CCIT) en métropole (en cours de modification);

– 5 CCIT dans les départements d’outre-mer, qui exercent les missions attribuées aux CCIR ;

– 5 groupements inter-consulaires (GIC).

 

Pour assurer leurs missions de conseil et d’information, les CCI disposent de 234 espaces «entreprendre en France», de divers sites internet d’information et de documentation, et de personnels spécialisés (conseillers d’entreprises) : 1 000 conseillers au commerce, 600 conseillers à l’industrie à l’innovation et à l’intelligence économique, 400 conseillers en développement international, 250 conseillers au tourisme, 200 conseillers en développement durable, 250 conseillers aux services aux entreprises et aux services à la personne.

Les centres de formalités des entreprises traitent chaque année plus de 900 000 formalités et démarches liées à la vie de l’entreprise et 800 000 formalités internationales.

Le réseau des CCI est le deuxième formateur après l’État (formation initiale, du niveau CAP-BEP au niveau BAC+5 et plus, et formation continue) ; elles délivrent chaque année 250 titres et diplômes, mobilisent 31 000 formateurs et un budget de plus d’un Md€ pour former 400 000 stagiaires dans 188 centres consulaires de formation continue, 100 000 élèves dans 141 centres de formation d’apprentis (CFA), 65 000 étudiants dans 150 écoles supérieures, avec un taux moyen de placement à 6 mois de 85%.

Elles sont gestionnaires de 60 plateformes aéroportuaires, 60 ports, 2 ponts (Normandie, Tancarville), de plates-formes multimodales, de complexes routiers et d’entrepôts, de palais des congrès et parcs d’exposition.

 

Le financement des CCI

En 2012, l’ensemble du réseau des CCI disposait d’un budget total de 3, 917Md€, financé à hauteur de 52% par des ressources propres (chiffre d’affaires, produits financiers, autres produits), 35% par des taxes spécifiques et 13% par des contributions publiques dans le cadre de partenariats passés avec les collectivités territoriales et l’Union européenne, et au titre de la taxe d’apprentissage.

 

La taxe principale est constituée de deux contributions :

– une taxe additionnelle à la contribution foncière des entreprises (TACFE), dont la base en 2011 représentait 40% de la TATP perçue par les CCI en 2009,

– une taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (TACVAE), dont la base en 2011 représentait 60% de la TATP

Le taux fixé au niveau national, a été progressivement réduit sur la période 2011-2013 (de 4% en 2011, 8% en 2012 et 15% en 2013) ; le produit de la TACVAE est versé à un fonds de financement des chambres régionales, et réparti entre elles de façon à assurer, dans la mesure du possible, l’équivalent de ressources fiscales de référence pour chaque CCIR.

Les CCIR ont perçu en 2011, au titre de la taxe pour frais de chambres, 1,301Md, et  1,098Md€ en 2014.

 

Les CMA

L’APCMA, 26 chambres de métiers et de l’artisanat de niveau régional et 84 chambres de métiers et de l’artisanat départementales (CMAD) structurent les Chambres de métiers.

Le budget du réseau a été en 2012 de 796,9 M€ en ressources, pour 795 M€ de charges, soit un résultat net consolidé de 1,6 M€.

Les ressources du réseau se répartissent en 49% de subventions (en provenance des collectivités locales, de l’État et de l’Union européenne), 28% au titre de la taxe pour frais de chambres de métiers et 23% de ressources liées à des prestations propres, y compris la redevance du répertoire des métiers.

Le produit de la taxe pour 2013 a été de 255,3 M€, avec une prévision de 264,6 M€ pour 2014 et de 280 M€ pour 2015

 

SOMMAIRE

Les PME déclarent avoir accès de manière très aisée au crédit ; elles demeurent peu nombreuses à demander de nouveaux financements bancaires ; les TPE accèdent de manière plus large au crédit d’un trimestre sur l’autre. Les ETI bénéficient d’un accès particulièrement aisé au crédit bancaire

Source : un échantillon de plus de 3 700 PME et 400 ETI pour connaître la perception des chefs d’entreprise sur leurs demandes, sur les réponses obtenues et sur les conditions d’accès au crédit.

Par ailleurs, la Banque de France et la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) ont signé une convention en vue d’une analyse statistique sur l’accès au crédit des TPE ; 2 900 TPE ont répondu à l’enquête au 1er trimestre 2015.

 

Les PME

– L’accès au crédit de trésorerie des PME s’élargit nettement sur un an : 80% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés (contre 70% au T1 2014) ; il est stable par rapport au précédent trimestre. L’accès au crédit d’investissement s’améliore légèrement à un an d’intervalle : 94% des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités, après 92% au T1 2014.

– Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année : 36% l’ont demandé, 67% les ont mobilisés.

– S’agissant des nouvelles demandes de crédits, la demande de crédits de trésorerie reste faible : 7% des PME ont demandé un crédit contre 6 % au quatrième trimestre.

– La demande de nouveaux crédits d’investissement se maintient d’un trimestre à l’autre : 21% ont exprimé une demande.

– Les coûts de financement diminuent : 34% des PME déclarent avoir bénéficié d’une diminution de ceux-ci, contre 29% au quatrième trimestre 2014.

 

Les très petites entreprises (enquête FCGA et Banque de France)

Au premier trimestre 2015, la demande des TPE se tasse légèrement, tant pour les crédits de trésorerie que d’investissement. L’accès au crédit des TPE s’élargit, bien qu’il reste en-deçà de celui des PME.

Crédit d’investissement

TPE

PME

Demande

Obtention

Demande

Obtention

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

En % du nombre de TPE

13

12

74

78

21

21

93

94

 

Crédit de trésorerie

TPE

PME

Demande

Obtention

Demande

Obtention

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

T4 2014

T1 2015

En % du nombre de TPE

12

11

62

65

6

7

80

80

SOMMAIRE

Une situation stable des défaillances en France entre 2011 et 2014, en régression en Allemagne et en Espagne, et en forte hausse en Italie, à tempérer du fait de législations fort différentes

Je ne reprends ici que les comparaisons France et 3 pays d’Europe, les autres données publiées l’ayant déjà été dans ma note mensuelle de janvier 2015 en détaillant les données Altares

 

2011

2012

2013

2014

Evol 2014/2013

Evol 2014/moy2011-2013

France

60 437

62 059

63 101

62 586

-0,8

+1,2

Allemagne

30 000

28 300

26 000

24 000

-7,7

-14,6

Italie

10 300

11 000

12 800

15 000

+17,2

+32,0

Espagne

5 600

7 500

8 900

6 600

-25,8

-10,0

 

Alors qu’en France, une défaillance d’entreprise correspond d’un point de vue légal à un état de cessation des paiements (redressement ou liquidation judiciaire) ou pré-cessation des paiements (ouverture d’une procédure de sauvegarde), la situation en Allemagne, en Espagne ou en Italie diffère de manière plus ou moins importante.

• En Allemagne, les causes d’ouverture d’une procédure collective sont le surendettement ou l’imminente incapacité de payer avec un aspect préventif renforcé.

• En Espagne, la défaillance correspond à une insolvabilité (volontaire ou nécessaire) ; dans les faits, 97% des défaillances sont nécessaires.

 

Au-delà des législations et procédures en vigueur, un certain nombre de tendances structurelles explique l’évolution disparate du nombre des défaillances dans les différents pays européens :

• la conjoncture macro-économique au sein de chaque pays : l’âpreté de la crise dans le sud de l’Europe peut expliquer la tendance haussière observée en Italie, en Espagne et, dans une moindre mesure, en France ;

• la rentabilité et la bonne santé des entreprises : alors que la France affiche le taux de marge le plus faible, la rentabilité élevée des entreprises allemandes leur permet d’afficher deux fois moins de défaillances qu’en France ;

• le degré d’internationalisation des entreprises qui permet de compenser la faiblesse de la demande intérieure, comme c’est le cas en Allemagne, en Italie et en Espagne ;

• l’influence de certains secteurs d’activité dans le tissu local : le poids de la construction en Espagne a été prépondérant dans le nombre des défaillances.

• le poids de la consommation des ménages et ses perspectives ainsi que la confiance des principaux agents économiques peuvent expliquer le degré de défaillances, comme c’est le cas en France dont les débouchés des PME sont étroitement liés à la consommation intérieure ;

• la stabilité des sources de financement, y compris en période de turbulence financière, et la robustesse du système bancaire observée en Allemagne peuvent également expliquer les moindres défaillances.

 

SOMMAIRE

La pérennité à trois ans est de 71,3% pour la génération 2010 des non autoentrepreneurs (contre 65,8% en 2006)

La pérennité à trois ans est de 71,3% pour la génération 2010 (non autoentrepreneurs) ; malgré un environnement économique plus difficile, elle est plus élevée que celles des entreprises créées en 2006 (65,8%), et ce dans la quasi-totalité de secteurs d’activité. Sans doute la prudence face à la crise, la difficulté de se repositionner et l’apparition du régime de l’autoentrepreneur, faisant basculer certaines créations dans ce nouveau régime, peuvent-ils expliquer pour partie cela.

 

Les activités les plus en vogue ou les plus en phase avec le marché des entreprises ont les meilleurs taux de pérennité : ces taux ne sont pas corrélés avec l’évolution du nombre de création sur la période :

 

Enseigne-

ment

santé

Services aux entreprises

 Industrie

Transports

Activités spécialisées,

scientifiques et techniques

Services de

 soutien

Information

communication

% de pérennité

à 3 ans

Génération 2010

82,3

79,6

72,0

74,2

79,6

77,6

Génération 2006

81,4

72,7

64,0

67,2

67,9

72,5

Evol nombre total de Créations 2009-2014**

+15,9

-3,2

-6,6

-0,5

+53,5

*dont intérim  ** évolution 2014/moyenne 2009-2013

 Les secteurs les plus en lien avec les particuliers, souvent les plus touchés par la crise, ont de moins bons taux de pérennité ; là encore,  il n’y a pas de corrélation avec l’évolution du nombre total de créations :

 

Services aux

particuliers

Hébergement

restauration

Construction

Immobilier

Commerce

Réparation auto

% de pérennité

à 3 ans

Génération 2010

70,8

68,9

68,2

66,8

64,3

Génération 2006

65,5

66,4

64,4

62,9

58,6

Evol nombre de Créations 2009-2014

+0,9

+11,6

+6,2

-6,0

-10,0

 Les moyens financiers au démarrage sont un important facteur de pérennité :

 

<2 K€

De 2 à 4K€

De 4 à 8K€

De 8 à 16K€

De 16 à 40K€

De 40 à 80K€

De 80 à 16 K€

>160K€

Taux de pérennité

65,5

69,5

70,3

71,1

71,6

75,6

75,9

82,8

 Rappelons que 3 entreprises sur dix démarrent avec des moyens inférieurs à 4 000 euros, et autant avec un investissement compris entre 4 000 et 16 000 euros, soit près des 2/3 des créations et 7% ont disposé de plus de 160K€ ; dépasser 40K€ de mise de fonds initiale augmente significativement les chances de pérennité.

Plus forte est aussi la pérennité chez les créateurs les plus diplômés ; les 2/3 des entreprises créées par un créateur sans diplôme sont encore actives trois ans après, contre 78% pour les niveaux bac+5.

Cette caractéristique est toutefois moindre que pour la génération 2006, l’élévation générale du niveau de diplôme des créateurs a peut-être atténué cet effet ; entre les générations 2006 et 2010, la proportion de créateurs sans diplôme a en effet diminué de deux points, tandis que celle des diplômés des 2e ou 3e cycles universitaires est passée de 24% à 27%.

 

Les chances d’être pérenne augmentent avec l’expérience du créateur dans le  métier ; 2/3 des entreprises créées par des personnes sans expérience dans leur nouveau métier sont encore actives trois ans après, contre les ¾ qui ont au moins 3 ans d’expérience. Changer de domaine de compétence en créant son entreprise diminue le taux de pérennité de 5 points par rapport à un entrepreneur qui possède déjà plus de dix ans d’expérience dans le même métier.

 

Les sociétés sont plus pérennes que les entreprises individuelles (77% contre 62 pour les entreprises individuelles) ; les sociétés sont plus présentes dans les secteurs les plus pérennes, comme l’industrie, l’information-communication et le soutien aux entreprises ; de plus les entreprises individuelles démarrent souvent avec un financement faible.

 

211 600 emplois sont recensés au 31 12 2013 dans les entreprises créées au 1er semestre 2010 et toujours en activité, dont 114 000 salariés (parmi lesquels on peut trouver des dirigeants, certes en petit nombre) ; la hausse du nombre d’emplois dans les entreprises pérennes (60 500 emplois salariés) est compensée par les pertes d’emplois dans les entreprises cessées (61 700, surtout des emplois de dirigeants au nombre de 44 700).

 

35% des entreprises toujours en activité ont gagné des emplois ; les 2/3 n’employaient que leur dirigeant ; elles représentent 3/4 des créations nettes d’emploi ; l’emploi dans les entreprises pérennes a augmenté de 40% avec exclusivement des emplois salariés (dont 4 000 postes de dirigeants salariés).

Le bilan de l’emploi dans les entreprises de la génération 2010 reste bien meilleur que celui de la génération 2006 (perte de 20 000 emplois ; les cessations, plus fréquentes pour la génération 2006, avaient entraîné la perte de 75 000 emplois, tandis que les entreprises pérennes en avaient créé seulement 55 000.

 

Des gains d’emplois sont localisés dans les activités les plus pérennes (santé/éducation, soutien aux entreprises, transport-entreposage, activités financières et d’assurance), y augmentant l’effectif d’un quart ; dans  les services aux ménages où la pérennité est moyenne, l’emploi total stagne ou augmente peu ; l’hébergement et la restauration ont perdu 16% de leurs emplois, le commerce (9%), la construction, (8%) et l’immobilier 6%.

Noter que les activités qui ont permis un développement positif de l’emploi sont minoritaires en termes de flux d’emploi à 3 ans et plus encore au démarrage :

Secteurs d’activité qui ont un solde

Positif en termes d’emploi

Nombre d’emplois

Evol

En %

Nombre d’emplois

Au 31 12 2013

Au 31 12 2010

Perdus cause cessation

Gagnés par les pérennes

Finance-assurances

3 300

2 600

25

400

1 100

Education- santé

15 700

12 700

24

2 300

5 300

Transports-entreposage

7 800

6 300

23

1 400

2 900

Soutien aux entreprises dont intérim

18 200

15 100

21

3 900

7 000

Information communication

7 800

7 300

7

2 000

2 500

Activités spécialisées aux entreprises

27 000

25 600

5

5 200

6 600

Sous-total

79 800

69 600

15

15 200

25 400

 

Secteurs d’activité qui ont un solde

négatif en termes d’emploi

Nombre d’emplois

Evol

Nombre d’emplois

Au 31 12 2013

Au 31 12 2010

Perdus cause cessation

Gagnés par les pérennes

Hébergement-restauration

17 900

21 200

-16

6 000

2 700

Commerce

44 200

48 300

-9

16 100

12 000

Construction

36 500

39 600

-8

15 700

12 600

Immobilier

5 300

5 700

-6

1 900

1 500

Industrie

16 100

16 600

-3

3 500

3 000

Services aux particuliers

11 800

11 800

0

3 300

3 300

Sous-total

131 800

143 200

-8

46 500

35100

 

SOMMAIRE

Le recul de l’activité bâtiment se stabilise entre le 1er trimestre 2015 et le dernier trimestre 2014

Le 1er trimestre 2015, en recul de 3% en volume (tendance annuelle de -2,5%, une baisse enregistrée depuis le 2éme trimestre 2012) ; cette dégradation s’explique par une chute de 6% en construction neuve (après 6,5% au 4éme Trimestre 2014, du fait d’un recul de 10,5% des mises en chantier et des baisses de 6,6% des demandes de permis de construire) et par une baisse de 1% de l’activité entretien-amélioration, malgré une hausse de 0,5% des travaux de performance énergétique (après deux trimestres en recul).

Le nombre d’entreprises déclarant travailler pour les collectivités locales ne cessent de baisser (23 contre 33% au même trimestre de l’année précédente) ; un quart d’entre elles enregistre une diminution de leurs chiffres d’affaires avec ces collectivités.

7% des entreprises déclarent travailler en sous-traitance ; 17% notent une baisse de leur activité réalisée en sous-traitance alors que 9% constatent une progression. L’activité en sous-traitance est inférieure à la moyenne observée sur les sept dernières années.

 

L’ensemble des métiers de l’artisanat du bâtiment est affecté affichant des replis compris entre 2 et  4% pour ce trimestre. L’ensemble des régions est également concernée avec des replis compris entre 1,5 et 4,5% (le Centre, la Normandie et l’Alsace, la Lorraine, Champagne-Ardenne particulièrement)

 

Le repli de l’activité des entreprises artisanales s’accompagne également d’une baisse des carnets de commandes qui ne représentent plus que 66 jours de travail en avril 2015 (contre 72 un an plus tôt). Toutefois, les perspectives des carnets de commandes pour le deuxième se dégraderaient moins vite, aussi bien en construction neuve qu’en entretien/amélioration pour l’ensemble des entreprises et quel que soit leur effectif salarié.

 

Les prix augmentent de 0,5% au 4ème trimestre 2014, alors que les coûts n’ont pas augmenté ; elle est essentiellement due à la hausse des prix des travaux de menuiseries bois et PVC, d’électricité de menuiserie métallique et de serrurerie.

 

34% des professionnels font état d’une détérioration de leur trésorerie alors que seulement 5% soulignent une amélioration. 47% font état de besoins de trésorerie (40% au même trimestre de l’année précédente), dont 53% pour un besoin supérieur à 10 000€.

78% ont constaté des retards de paiement de clients (74% en avril 2013), et 40%  une augmentation des retards de paiement

Pour résoudre leur problème de trésorerie, 50% ont recours à des relances clients, mais 42% n’envisagent aucune solution.

Noter que l’emploi salarié de l’ensemble du BTP s’établit à 1 346 400 au 4ème trimestre 2014, en baisse de 3,5% sur un an ; le secteur totalise 91 802 emplois intérimaires (emplois équivalents temps plein) contre 110 611 au même trimestre de l’année précédente, affichant une forte baisse (17 %) par rapport au même trimestre de l’année précédente ; le taux de recours à l’intérim (poids de l’emploi intérimaire dans l’emploi salarié total) est lui aussi en baisse et s’établit à 6,4%.

 

 

SOMMAIRE

Si 3 activités ont fortement chuté en chiffre d’affaires dont le bâtiment, 4 ont légèrement progressé (dont le commerce de détail), 5 ont moins régressé qu’en 2013 dont les HCR, la réparation automobile

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de

15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

 

Avec un indice moyen en recul de 3,2% (contre -0,1% un an plus tôt), l’activité des petites entreprises chute.

 

4 secteurs ont légèrement progressé en 2014, mais pour certains moins qu’en 2013 :

– Le commerce de cycles et scooters : +1,4 % (contre -6,4 % en 2013)

– Les entreprises de parcs et jardins : +1,1% (contre +2,2 % en 2013)

– Les transports : +0,3% (contre +0,3% en 2013)

– Le commerce de détail alimentaire : +0,2% (contre +1,4% en 2013), dont les crémiers fromagers (+2,4%), les parfumeries (+2,3%), les charcuteries (+2%), les commerces de cycle et scooters (+1,4%)

 

5 Ont régressé, mais de façon plus modeste qu’en 2013 :

– L’esthétique : -0,2% (contre -1,2% en 2013)

– La coiffure : -0,2% (contre -0,5% en 2013)

– Les cafés, hôtels et restaurants : -1,3% (contre -1,4% en 2013)

– La vente et réparation automobile : -1,5% (contre -3,2% en 2013)

– L’équipement de la personne : -3,8% (contre -4,3% en 2013)

 

4 Ont régressé davantage en 2014 qu’en 2013, sans appartenir aux activités les plus touchées :

– Les services : -3,7% (contre +3,1% en 2013)

– L’équipement de la maison : -4,5% (contre -3,9% en 2013)

– La culture et les loisirs : -1,9% (contre -1,6% en 2013)

– Les métiers de la santé : -1,3% (contre -0,9% en 2013)

 

3 secteurs sont particulièrement touchés par la chute du chiffre d’affaires :

– Les agences immobilières : -9,4% (contre -1,5% en 2013)

– Les studios photo : -8,9%

– L’artisanat du bâtiment, sévèrement touché : -7,5% (contre +1,6% en 2013), dont es entreprises de carrelage (-12,1%) ; les principales activités ont chuté de 7,4 à 8,7% alors qu’elles avaient progressé en 2013 de 1,2 à 3,5%.

 

 

SOMMAIRE

La structure de financement des entreprises et son évolution sur la période 1998‑2012

Concernant les capitaux propres, deux constats principaux ont été faits :

– Leur part dans l’ensemble des ressources est assez similaire entre les différentes tailles d’entreprises, y compris s’agissant des petites et moyennes entreprises (PME) et a eu tendance à augmenter. La part des capitaux propres dans l’ensemble était de 32% en 1998 (30% pour les grandes entreprises et 33% pour les PME) et 37 % en 2013 (37% pour les grandes entreprises et 40% pour les PME). Les oppositions entre tailles d’entreprises sont plus fortes en ce qui concerne la part des amortissements et provisions et tend à diminuer avec 40% pour les grandes entreprises sur l’ensemble de la période (45% en 20022003, 41 % en 2013),  et pour les PME, 39% en 1998 contre  35% en 2013.

 

– La part de l’endettement financier est plus forte pour les PME (25% en 2013, contre 20% pour les grandes entreprises) ; les PME dépendent presque exclusivement du financement bancaire, dans un rapport très stable (près de 98%), alors qu’elle est beaucoup plus fluctuante pour les grandes entreprises et n’excède jamais 50% depuis la fin des années 1990 (30% en 2013).

La situation des entreprises de taille intermédiaire est plus proche de celle des PME : la part du financement bancaire est largement majoritaire (80% de leur endettement financier) et assez stable, avec  un taux d’investissement structurellement plus élevé (autour de 25%, contre moins de 20% pour les PME et entre 20 et 25% pour les grandes entreprises) ; les ETI ont un besoin de fond de roulement d’exploitation qui représente plus de trente jours de chiffre d’affaires, alors qu’il est nul, voire négatif, depuis quelques années pour les grandes entreprises, leurs dettes fournisseurs étant supérieures aux créances clients qu’elles consentent.

 

 

 

SOMMAIRE

Un baromètre qui développe plus avant, au sein de ceux qui ont envie d’entreprendre, les raisons de souhaiter créer un « projet précis », mais aussi les freins pour ceux qui n’envisagent pas de projet précis pour le moment

Échantillon de 5 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Sondage en ligne, du 20 février au 3 mars 2015.

Représentativité par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération.

 

Les raisons de l’envie d’entreprendre (3 réponses possible) changent peu dans le temps conjuguant indépendance/liberté et réalisation de soi ; par contre le fait de diriger des personnes ou des équipes fait peu recette (7%) :

 

Liberté (total 80)

Réalisation de soi (total 119)

Liberté

indépendance

Choix de l’evt

de travail

Choix du lieu

de travail

Epanouissement

personnel

Concrétiser une

Idée, une vision

Vivre

des défis

Construire une

 aventure

humaine

Innover,

créer

En %

51

15

14

45

25

22

15

12

 Les valeurs auxquelles les répondants sont attachés conjuguent respect des gens, importance du travail, courage et responsabilité ; deux groupes principaux ont été explorés, le rapport aux autres, le rapport à soi-même, dans l’accomplissement du projet :

Le rapport

aux autres

Respect

des gens

Morale

éthique

Responsa-

bilité

Tolérance

bienveillance

Solidarité

partage

Amitié

Egalité

Justice

sociale

Dialogue

Esprit

collectif

Recon-

naisance

En %

46

30

26

22

22

21

17

15

15

13

13

 

Le rapport

 à soi

Valeur

travail

Liberté

indépendance

Courage

effort

Réussite

personnelle

Modestie

humilité

Confiance

en soi

Détermi-

nation

Ordre

Autorité

Protection

sécurité

Prise de

risque

En %

33

31

32

18

17

16

16

16

10

6

 Trois réponses peuvent interroger du fait de leur faible taux d’adhésion alors qu’elles sont au cœur de l’esprit d’entreprendre : la confiance en soi, la détermination et la prise de risque.

 

Les personnes ayant envie d’entreprendre privilégieraient la création d’un entreprise en solo (71% dont 32% en tant qu’autoentrepreneur) ; 25% envisageraient de créer avec des associés en société.

Les 2/3 envisagent une création dans le commerce et les services aux personnes, contre 17% dans les services aux entreprises et 9% dans le BTP et l’industrie.

Pour financer leur création d’entreprise, 60% envisageraient de mobiliser leur propres fonds (dont 15% via l’appui de proches), 41% un prêt bancaire, 35% des aides publiques et 10% un fonds de capital-risque, ces deux derniers éléments montrant le peu de connaissance de cette population sur les possibilités de financement au regard des activités qu’elles envisagent de créer.

 

Les raisons qui ont déclenché le projet concret de création de leur entreprise (3 réponses possible), chez ceux qui ont envie de créer, classés par ordre d’importance au regard des items proposés:

Les atouts personnels et les appuis : expérience professionnelle (25%), personnes de confiance avec qui travailler (15%), réseau professionnel (10%), conseils de la part de proches (8%), aide de la part d’un organisme spécialisé (6%)

Le rapport à sa situation professionnelle, marqué par le chômage ou le changement d’activité : peu de sacrifices à faire (15%), besoin de se mobiliser pleinement (13%), au chômage (12%), départ de la précédente activité professionnelle (10%), départ contraint de la précédente activité (7%) 

– Le marché : marché porteur (25%), idée prometteuse (24%), conjoncture favorable (7%)

Le rapport à la finance : prévision de meilleur revenu (13%), fonds nécessaire disponibles (9%), anticipation d’un bon retour sur investissement (8%), obtention d’un prêt bancaire intéressant (3%)

 

Les raisons qui ont pour le moment dissuadé ceux qui ont toutefois envie de créer leur entreprise, sont classées en 3 groupes par ordre décroissant ; au regard des items disponibles dans cette enquête, les manques de la personne distance les contraintes extérieures et plus encore les peurs :

– Les manques personnels : de fonds propres (33%), d’expérience professionnelle (20%), de réseau professionnel (13%), d’informations (14%), absence d’idée de produit ou d’entreprise prometteuse (12%), de personnes de confiance avec qui travailler (6%)

– les contraintes extérieures : conjoncture défavorable (36%), démarches administrative complexes (22%), marché peu porteur (8%), manque d’organisme pour aider (4%), anticipation d’un mauvais retour sur investissement (4%), absence de prêt bancaire intéressant (4%)

– Les risques de perte : crainte de perte de revenus (16%), craintes de sacrifice dans la vie professionnelle (14%), préférence pour une autre ou précédente activité (10%), marché peu porteur (8%), crainte d’une charge de travail trop importante (6%), dissuasion de la part des proches (5%)

 

Les jeunes (18-24 ans) sont 50% à avoir envie d’entreprendre (34% des français en moyenne) ; 13% (10% des français) déclarent avoir un « projet concret.

L’indice proposé pour comparer les tranches d’âge conjugue l’envie d’entreprendre et le fait de disposer d’un projet concret (en moyenne 34% des français ont envie d’entreprendre x 10% ont un projet concret, doit l’indice moyen de 340) ; la situation pat tranche est la suivante :

 

18-24 ans

25-34 ans

35-49 ans

Moyenne

50-64 ans

65 ans et plus

indice

650

700

468

340

200

6


Les jeunes ayant « envie d’entreprendre »
affichent des motivations proches de celles de la moyenne : le désir de s’épanouir personnellement (45% contre 45), le fait de gagner de l’argent (31% contre 32), le souhait de concrétiser une idée, une vision qui leur tient à cœur (28% contre 25) ; par contre il se différencient par le fait de vivre une aventure, des défis (27% contre 15), et plus modérément par la volonté d’être libre, indépendant (55% contre 51 en moyenne),

 

SOMMAIRE

Mars 2015 : 5 secteurs d’activité (dont les services aux entreprises, la santé/éducation et les HCR) confortent leur évolution positive

Le nombre de création non autoentrepreneurs de mars 2015 a nettement progressé au regard des 3 derniers mois (28 635 contre 24 à 25 000, +17%) ; ces créations de mars 2015 au regard de la moyenne des 11 derniers mois a progressé de 29%, contre une légère régression des autoentrepreneurs (-1,4%).

Si l’on compare les 12 derniers mois et ceux de l’année précédente, la progression n’avait été que de 2,8% et la baisse des autoentrepreneurs de 1,4%.

Si l’on observe par contre le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit d’avril 2011 à mars 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant 97 à 102 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a plutôt progressé (indice passant de 90 à 100), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice passant de 110 et 109 à 100) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

 

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 NAE

256 192

244 506

265 136

272 472

94

90

97

100

 AE

299 840

297 294

275 190

271 427

110

110

101

100

Total

556 032

541 800

540 326

543 899

102

97

99

100

% AE

53,9

54,9

50,9

49,9

 

 

 

 

 

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à éliminer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

 

5 activités manifestent une évolution positive, tant en autoentrepreneurs qu’en non autoentrepreneurs ; cette évolution s’observe tant au cours des 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, qu’aux années antérieures ; ce sont donc des secteurs en évolution (tout particulièrement tirés par la santé/éducation et les services aux entreprises) malgré la période difficile actuelle ; ils sont 45% des non autoentrepreneurs et 44% des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

8 305

+21,5

82

82

82

7 638

+62,2

62

43

35

47,9

+27,8

Activités financières

12 507

+12,5

89

83

86

2 142

+6,0

94

95

77

14,6

+64,8

HCR

21 119

+11,4

90

84

85

8 576

+3,4

97

98

94

28,9

+56,0

Santé,

éducation

30 309

+8,1

92

85

85

35 545

+6,3

94

91

85

54,0

+66,9

Services aux entreprises

49 865

+4,2

96

90

95

67 007

+2,8

97

101

105

57,3

+67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

                En rouge le % d’autoentrepreneur supérieur à la moyenne 2014 de 51,5% et en bleu ceux qui sont inférieurs

 

Par contre 4 secteurs d’activité importants en nombre (44% des autoentrepreneurs et 48% des non autoentrepreneurs), très liés au marché des particuliers (services aux particuliers, commerce, construction), stagnent ou sont en chute dans les deux types de création, manifestant une érosion des non autoentrepreneurs au fil des années et une chute importante du nombre d’autoentrepreneurs, après un fort engouement pour ce régime ; ces 3 secteurs font état de taux d’autoentrepreneur plus élevés que le groupe précédent :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/

2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Services aux particuliers

17 630

+0,2

100

79

76

35 833

-4,0

104

125

134

67,0

+70,0

Commerce

53 808

+1,8

98

95

103

51 527

-9,1

110

116

117

48,9

+44,3

Construction

43 150

-5,5

106

93

95

29 174

-13,5

116

145

145

40,3

+53,2

« industrie »

13 145

-2,3

102

78

88

14 185

-1,0

101

112

115

51,9

+14,5


2 autres secteurs manifestent un jeu de balancier entre autoentrepreneurs et non autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Info-communication

10 498

+12,0

89

87

93

16 188

-4,9

105

114

109

60,7

+16,3

Immobilier

12 136

-9,3

110

111

133

3 612

+45,9

69

63

75

22,9

+107,3

 

 

SOMMAIRE