32% des créations d’entreprise sont le fait de femmes en 2010, avec environ 120 000 auto-entrepreneures et 70 000 créations classiques


« La création d’entreprise par les femmes », APCE, les statistiques en bref, avril 2014

 48% de la population active française sont des femmes. (14,6 millions); 32% des créations d’entreprises sont le fait de femmes (34% des auto-entreprises, et 28% des entreprises « traditionnelles »), soit environ 190 000 entreprises créées par des femmes en 2010 (120 000 auto-entreprises et 70 000 entreprises « traditionnelles », dont 24% artisanales).

63% sont en auto-entreprise, 17% en entreprise individuelle classique et 20% en société.

60% des auto-entrepreneuses pratiquent leur activité à titre principal et 40 % la pratiquent en complément d’une activité salariée ou de la retraite.

 

  • Les entreprises créées par les femmes

La répartition des créatrices par activité, en différenciant entreprises « classiques » et auto-entrepreneurs où commerces et services sont à égalité avec plus d’auto-entrepreneurs dans les services aux particuliers notamment (38% contre 24) :

Activités

Type commerce

Secondaire

Détail

Services (coiffure

Pressing…)

HCR

Activités

Immobilières

Commerce

de gros

Commerce

Rép auto

ST

Bâtiment

« Industrie »

Entreprises classiques

15,3

9

7

5

3

2

41

7

4

Auto-entrepreneurs

18

21

3

1

0,4

0,2

44

1

6

                   

 

Activités

Type service

Appui scientifiques, techniques aux entreprises

Santé

Activités de soutien aux entreprises

 

Courtage

Info

Com

Education

Récréatives,

artistiques

Transports

Financières

ST

Entreprises classiques

18

11

6

4

3

2

2

2

1

49

Auto-entrepreneurs

19

5

10

1

3

7

5

0,2

0,4

50

                     

 40 % des créatrices d’entreprises « traditionnelles » estiment que leur entreprise est innovante par les nouveautés et améliorations significatives qu’elles apportent sur leur marché (produits, services, procédé de fabrication, organisation et marketing), un chiffre étonnant qui exprime la représentation qu’ont les femmes de l’innovation ; c’est donc un chiffre à prendre avec beaucoup de précaution d’où la grande prudence à avoir pour traiter ce type d’information.

 

11% des entreprises emploient des salariés au démarrage, avec en moyenne 2,31 salariés par entreprise employeur ; 71% des « classiques » disent vouloir avant tout assurer leur propre emploi et 19% vouloir embaucher dans les 12 mois à venir.

 

45% des créatrices d’entreprise classique ont eu recours à l’emprunt bancaire (qui a financé les 2/3 des besoins), 12% à un autre type d’emprunt (notamment prêt d’honneur) ; 48% n’ont eu recours qu’à leurs ressources personnelles.

89% des auto-entrepreneures ont réuni moins de 4 000€ au démarrage, contre 38% de celles qui ont crée une entreprise classique ; ces dernières sont 49% à disposer de 8 000€ et plus.

 

  • Le profil des créatrices

Si l’âge moyen est identique pour les auto-entrepreneures et les autres (38,5 ans), les auto-entrepreneures ont plus souvent moins de 30 ans (28 contre 23%)

 Les créatrices « classiques » viennent plus souvent du chômage (37 contre 31%), ou de l’exercice de chef d’entreprise (15 contre 4%), mais il faut noter que 18% des auto-entrepreneures disent avoir déjà eu dans le passé l’expérience de la création/reprise d’entreprise (18 contre 25% pour les autres) ; environ 40% viennent du salariat en direct et un peu plus de 10% de « l’inactivité » (16% pour les auto-entrepreneures et 11% pour les autres).

 

Les « classiques » affichent comme motivation l’indépendance (61%), voire le goût d’entreprendre (41%), loin devant la perspective d’augmenter leurs revenus (26%), celle de retrouver un emploi (26%), ou en réponse à une opportunité de création (21%) ; peu affiche l’idée nouvelle de produits, services ou marché (15% en contradiction avec leurs déclarations sur leur rapport à l’innovation). Noter que 77% des auto-entrepreneures déclarent qu’elles n’auraient jamais créé si le régime de l’auto-entrepreneur n’avait pas existé.

 

58% des « classiques » exercent dans la même activité que celle de leur expérience professionnelle antérieure (la moitié pour les auto-entrepreneures)

Noter que 18% des « classiques » disent exercer une autre activité professionnelle en parallèle à cette création (37% des auto-entrepreneures).

 

  • En matière d’accompagnement

72% des « classiques » disent avoir été aidées dans leur projet de création (60% des auto-entrepreneures), notamment par un proche (60% et 44 pour les auto-entrepreneures), au même niveau par le conjoint et la famille (26 et 27%). L’appui est aussi venu de professionnels (47% pour les « classiques » et 28 pour les auto-entrepreneures), deux fois plus de la part des structures d’appui à la création que de professionnels (experts-comptables, juristes…)