Archives mensuelles : août 2014

Les conditions de vie des étudiants, notamment les ressources et le logement dont ils disposent, sont un facteur déterminant de la réussite dans l’enseignement supérieur

Les données utilisées sont celles d’un panel de 12 000 bacheliers 2008, interrogés sur les quatre premières années d’études après le baccalauréat ; les étudiants en alternance ou qui suivent des formations à l’étranger sont exclus du champ de l’étude. En 2008-2009, 86% des bacheliers 2008 poursuivent des études supérieures, dont 6% en alternance et seulement 1% à l’étranger.

Un document dont l’analyse pose de vraies questions sur l’opportunité d’engager des jeunes, issus de milieux peu favorisés (tant financièrement qu’en termes de niveau culturel), mais plus encore d’un niveau d’étude trop modeste pour aborder l’enseignement supérieur, et contraints de travailler pour subvenir à leurs besoins.

 

24% des étudiants ont des difficultés financières dés la première année, une situation en hausse au fil des années pour atteindre 37% en 3éme année.

La fragilité au plan financier est corrélée au fait d’appartenir à un milieu social défavorisé, d’avoir des parents pas ou peu diplômés, d’occuper un emploi régulier, de ne pas percevoir d’aide de sa famille, de déclarer des problèmes matériels (transports, logement), de n’avoir pu suivre sa formation en alternance ou parce qu’elle était trop éloignée du domicile familial.

 

La grande majorité d’entre eux sont aidés par leur famille (82% en première année, mais encore 77% en 4éme année), mais 41% tirent des revenus d’un travail régulier rémunéré (53 et 44% en 3 et 4éme années), 11 à 16% travaillant régulièrement au fil de l’année universitaire ; prés de 40% ont des bourses, mais sont ceux qui déclarent le plus de difficultés financières en première année (36% pour ceux qui ne sont pas aidés par leur famille et 31% pour ceux y qui sont aidés, contre 17 à 25% pour les autres) ; l’obtention d’une bourse est de fait peu compatible avec l’exercice d’une activité rémunérée.

59% sont hébergés par leur famille, en baisse au fil des années, alors que la location ou la collocation progresse (de 23 en 1ere année à 47%).

 

1erannée

2éme année

3éme année

4éme année

Déclarent des difficultés financières

24

27

37

33

Types d’appui financiers

       

– Aide de la famille

82

77

75

77

– Travail de l’étudiant dont

41

43

53

55

* Occasionnel pendant l’année scolaire

19

20

23

22

* Uniquement pendant les vacances

11

13

16

17

* régulier mais moins de 15hres par semaine

6

?

7

8

* régulier mais plus de 15 hres par semaine

5

?

7

8

– Bourse ou allocation d’études

37

39

38

38

Modes de logement dont

       

– dans la famille

59

?

46

39

– en location ou collocation

23

?

30

47

– en foyer, résidence universitaire ou internat

18

?

15

14

 Les étudiants qui ne sont pas aidés financièrement sont beaucoup plus nombreux à interrompre leurs études dès la première année pour des raisons financières (10% quand ils sont boursiers, sinon 15%, contre 6% pour les non boursiers aidés par leur famille) ; 72% des non aidés financièrement travaillent dès le début de la première année (dont 33% de façon régulière), contre 40% environ ceux qui ont une aide financière de leur famille (8 à 10% d’entre eux travaillent de façon régulière).

 

Les étudiants les plus fragiles d’un point de vue financier (35%) sont plus souvent titulaires d’un baccalauréat technologique ou professionnel, et s’orientent davantage vers une filière courte telle le BTS ; ils sont peu présents dans les filières longues et fortement sélectives (grandes écoles, études de santé), qui exigent aussi souvent de quitter le domicile familial.

 

A niveau scolaire identique, les étudiants les plus en difficulté financière ont significativement moins d’ambition que les autres ; ils sont aussi moins motivés par leurs études, et ont plus de mal à suivre.

 

Les moins en difficultés financières (65%)

Les plus en difficultés financières (35%)

Non boursiers (50%)

Boursiers (15%)

Boursiers (22%)

Non Boursiers (13%)

Type de baccalauréat dont

       

bac général

79

76

55

43

– dont bac S

46

41

24

17

Mention au bac

       

– Rattrapage ou passable

45

47

65

68

– Assez bien

31

31

25

24

– Bien ou très bien

25

21

10

8

A l’âge normal ou en avance au bac

72

72

53

50

Non inscrit dans la formation choisie

7

9

14

13

Difficultés à suivre les études

26

27

35

30

Manque d’intérêt pour les matières

27

30

37

33

Absentéisme

23

23

29

30

Tout à fait satisfait de la formation suivie

52

47

39

40

 En fin de 1ere année, les étudiants non aidés financièrement sont aussi ceux qui ont le moins souvent réussi leur année, et sont le plus souvent sortis de l’enseignement supérieur :

 

Les moins en difficultés financières (65%)

Les plus en difficultés financières (35%)

Non boursiers (50%)

Boursiers (15%)

Boursiers (22%)

Non Boursiers (13%)

Réussite de la première année

       

BTS

87

86

82

74

Licence

63

56

43

33

DUT ou grande école

83

79

81

73

Sortie de l’enseignement supérieur

       

BTS

3

4

6

13

Licence

5

6

10

19

DUT ou grande école

1

1

2

5

 La situation est du même ordre 3 ans ou 4 ans après :

Situation en

4éme année

Les moins en difficultés financières (65%)

Les plus en difficultés financières (35%)

Non boursiers (50%)

Boursiers (15%)

Boursiers (22%)

Non Boursiers (13%)

Obtention en 2 ou 3 ans du BTS

78

80

71

66

Obtention en 3 ans de la licence

42

39

26

22

Poursuite études en 4éme année

88

77

68

Dont écoles de niveau bac+5

69

57

43

 

SOMMAIRE

Parmi les personnes qui occupaient un emploi en 2009, quasiment 8 millions, soit trois actifs sur dix, devraient avoir quitté définitivement le marché du travail à l’horizon 2020.

En 2009, 6,3 millions de personnes âgées de 50 à 69 ans déclarent occuper un emploi en France métropolitaine (un quart de la population active occupée) ; 31% des actifs devraient cesser d’ici 2020.

 

L’impact serait sensiblement comparable entre les régions, les taux de retrait sur la période 2009-2020 s’échelonnant de 29% à 34% ; ces taux seraient légèrement plus forts dans les régions où la population active est plus âgée (Limousin, Auvergne) que dans celles où elle est plus jeune (Alsace, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire ; c’est en Île-de-France que l’impact des départs serait le moins important, avec un taux de retrait de 29%.

 

Le taux de retrait atteindrait 38% dans les métiers de services aux particuliers, notamment les employés de maison, aides à domicile, aides ménagères, assistantes maternelles ; il en serait de même pour les ouvriers du textile et du cuir, les agriculteurs, les médecins et assimilés et les métiers de la fonction publique ; les femmes y sont particulièrement nombreuses (78% des effectifs de ces métiers en 2009) ; ces groupes totaliseraient 1 million de personnes.

 

Dans la gestion et l’administration des entreprises (cadres et techniciens des services administratifs, comptables et financiers, secrétaires, employés administratifs d’entreprise), il y aurait environ 800 000 départs, de même que dans l’ensemble «administration publique, professions juridiques, armée et police» ; le domaine «santé, action sociale, culturelle et sportive» compterait environ 700 000 cessations, comme celui du commerce (avec un taux de retrait plus faible, estimé à 24%).

 

À l’inverse, certains métiers restent structurellement jeunes en raison d’une forte rotation de leur main d’œuvre et de conditions de travail peu adaptées aux actifs les plus âgés tels les employés des salons de coiffure, les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, les caissiers et vendeurs, les bouchers, charcutiers et boulangers, les professionnels de l’informatique.

SOMMAIRE

En 2012, 87% des salariés du secteur concurrentiel ont un contrat de travail à durée indéterminée, 3% sont intérimaires et 10 % sont en contrat à durée déterminée ; par contre entre 2000 et 2012, le nombre de déclarations d’intention d’embauche en CDD a progressé de 76% et le nombre de missions d’intérim de 14%.

Alors qu’elle avait baissé de 8 points entre 1984 et 2000, la proportion de salariés en CDI a peu varié de 2000 à 2012 ; la part des contrats temporaires (intérim et CDD) dans les embauches a augmenté et leur durée moyenne a nettement baissé ; le nombre de déclarations d’intention d’embauche en CDD a progressé de 76% et le nombre de missions d’intérim de 14%. Fin 2012, la durée moyenne des missions d’intérim est de 1,7 semaine contre 2 semaines à la mi-2001 et seulement 21% des intentions d’embauche en CDD concernent des CDD de plus d’un mois, contre 37% début 2000.

 

L’industrie et la construction ont fortement recours à l’intérim : les intérimaires y représentent respectivement 5% et 6% des effectifs salariés en 2012, contre seulement 2% dans les services ; ce sont 88% des intentions d’embauche dans l’industrie, 76% dans la construction contre 28% dans les services ; dans ces derniers, l’intérim représente 75% des intentions d’embauche dans les transports, 46% dans le commerce, 43% dans les activités informatiques et services d’information.

 

Le taux de recours aux CDD est 2 fois plus important dans les services que dans l’industrie (11% contre 6%) ; la construction (10% de CDD) se singularise par un pourcentage élevé d’apprentis (4% contre 2% pour l’industrie et le tertiaire).

Le taux de recours aux CDD est très variable au sein des services : 35% dans les arts, les spectacles et les activités récréatives et 20% dans les HCR, l’information/ communication, l’enseignement privé et les services aux personnes (réparation, coiffure, soins du corps, pressing).

 

La part des CDD dans les intentions d’embauche est beaucoup plus importante dans les services (63% en 2012) que dans la construction (14%) ou l’industrie (8%) ; elle atteint 94% dans l’édition, l’audiovisuel et la diffusion, 91% dans les arts et du spectacle, 77% dans l’enseignement privé et 75% dans les services aux personnes.

De façon plus détaillée par activité, la situation est la suivante :

En 2012, activités marchandes

Statut des salariés (en %)

Intention d’embauche

(en %)

Effectif en

milliers

CDI

Intérim

CDD

Dont

apprentissage

CDI

Intérim

CDD

Total

17 731

86,9

2,8

10,3

2,1

9

43

49

Services aux particuliers, dont

3 910

             

– Hébergement médico-social, action sociale

1 344

86

0

14

0

7

15

78

– Ménages employeurs

590

88

1

11

1

?

?

?

– Autres services (coiffure, réparation, pressing …)

535

79

1

21

4

12

12

75

– Santé

517

92

1

8

1

6

33

60

– Enseignement

426

82

1

17

1

8

14

77

– Administrations publiques (Sécurité Sociale…)

265

90

0

9

0

5

4

91

– Arts et spectacles

233

64

1

35

3

3

6

91

Commerce, dont

3 829

             

– Commerce détail, gros et auto

2 795

88

1

10

3

13

46

41

– HCR

790

81

1

18

4

12

18

70

-Immobilier (agences…)

244

91

1

8

2

23

35

42

Industrie

3 507

89

5

6

2

4

88

8

– dont IAA (industrie et « commerces de bouche »)

567

82

6

11

5

3

86

11

Services aux entreprises dont :

2 605

             

– Activités administratives et de soutien

889

81

7

12

2

10

26

65

– Activités juridiques, gestion, contrôle, ingénierie

764

93

1

7

2

20

41

39

– Activités informatiques …

334

95

1

4

1

37

43

20

– Edition, audiovisuel, diffusion

203

77

1

21

2

3

2

94

– Activités spécialisées scientifiques, techniques

175

89

1

10

1

6

8

86

– Télécom

135

95

0

5

2

23

36

40

– R&D

105

85

1

14

2

12

28

60

Autres services dont

2 062

             

– Transports, entreposage

1 269

91

3

5

1

5

75

20

– Finances, assurances

802

95

1

5

1

23

35

42

Construction

1 460

84

6

10

4

11

76

14

Agriculture

262

75

1

24

4

4

88

8

 Les jeunes salariés et les professions peu qualifiées sont les plus concernés par les contrats temporaires (la moitié de l’emploi salarié des 15-24 ans et la très grande majorité des intentions d’embauche et missions d’intérim) ; les salariés de 50 ans ou plus sont aussi plus souvent embauchés en CDD (56% des intentions d’embauche) que les 25-49 ans (45,8%) voire que les moins de 25 ans (51,3%).

 

Par ailleurs, 70% des embauches d’ouvriers sont des missions d’intérim (contre 5,2% pour les cadres et 20% pour les professions intermédiaires et les employés) ; 69% des embauches pour les autres professions sont en CDD.

La part des missions d’intérim et intentions d’embauche en CDD est pratiquement la même pour les femmes et pour les hommes (respectivement 91,4% et 91,6%) ; néanmoins la part des embauches en intérim est près de 2 fois supérieure pour les hommes (53% des intentions d’embauche) alors que les femmes sont davantage embauchées en CDD (61,6% des intentions d’embauche).

 

Au regard de 1982, la part des CDI dans l’emploi a chuté passant de 94,9 à 86,9%, mais cette situation a peu bougé depuis 2003 (87,7%) ; il en est de même pour les autres types de contrat, hors l’apprentissage :

 

CDI

Intérim

CDD

Apprentissage

1982

2003

2012

1982

2003

2012

1982

2003

2012

1982

2003

2012

% de salarié

94,9

87,7

86,9

1,0

2,7

2,8

2,7

8,0

8,2

1,4

1,6

2,1

 Rappelons aussi que les nombre de salarié a nettement progressé entre 1982, 2003 et 2012 :

 

CDI

Intérim

CDD hors apprentissage

Apprentissage

Effectif en 2012 en millier

15 427

492

1 450

382

Evolution 2012/1982

+20

+281

+290

+97

Evolution 2012/2003

+12

+10

+10

+50

 Qu’en est-il au regard des caractéristiques des salariés  (observation 1982-2012 manifestant des évolutions fortes, qui sont beaucoup plus modestes dans la comparaison 2003-2012) :

Les 15-24 ans ont connu les revers les plus importants, passant de 82,7% de CDI en 1982 à 56 en 2003 puis 49,7% en 2012, perdant 33 points entre 1982 à 2012 contre 4,9 points (pour les 50 ans et plus) et 7,6 points (pour les 25-49 ans) ; ils sont beaucoup plus en CDD (22,9 contre 7,8 en 1982, mais 23,6% en 2003) et en apprentissage ( (20,1 contre 7,3 en 1982 et 12,3% en 2003).

– Les ouvriers non qualifiés ont eux aussi connu des revers importants en CDI (68,9% en 2012 contre 90,9 en 1982, mais 71,6% en 2003), et de fortes hausses en intérim (de 1,4 à 11,2%) et CDD (de 3,6 à 13,1%) ; plus le salarié est « qualifié » (ou en responsabilité dans l’entreprise), plus son statut est « protégé »:

2012

CDI

Intérim

CDD hors apprentissage

 

% en

CDI

Evol 2012-1982

en points

Evol 2012-2003

en points

% en

CDI

Evol 2012-1982

en points

Evol 2012-2003

en points

% en

CDI

Evol 2012-1982

en points

Evol 2012-2003

en points

Cadres

94,3

-3,3

-0,4

0,3

0

+0,1

5,0

-2,9

-0,2

Professions intermédiaires

90,3

-6,6

-0,8

1,2

+0,6

+0,2

6,6

+4,3

-0,5

Ouvriers qualifiés

87,4

-9,1

-3,6

5,2

+4,3

+1,3

6,0

+4,0

+1,9

Employés qualifiés

86,3

-8,0

-1,1

1,2

-0,1

-0,5

9,5

+6,3

+0,3

Employés non qualifiés

84,3

-10,0

-0,5

1,1

+0,5

+0,1

12,9

+9,4

-1,2

Ouvriers non qualifiés

68,9

-22,0

-2,7

11,2

+9,8

+1,2

13,1

+9,5

+0,7

Lecture du tableau : Les cadres sont 94,3% à être en CDI, 3,3 points de moins qu’en 1982 (94,9%), alors que les ouvriers non qualifiés sont 68,9% en CDI, contre 90,9% en 1982 (22 points de moins)

 

 – Les femmes, un peu plus favorisées que les hommes quant au CDI en 1982 (95,1 contre 94,8%), le sont un peu moins en 2012 (86,5 contre 87,3%), du fait d’une forte hausse en CDD (de 3,1 à 9,9% contre 2,5 à 6,6% pour les hommes), alors que les hommes ont connu une hausse plus conséquente dans l’intérim (de 0,9 à 3,6% contre 1 à 1,8% pour les femmes).

 

Noter que les emplois temporaires sont aussi fréquents dans la fonction publique que dans le secteur concurrentiel (14,8% contre 13,1% pour le privé), car les CDD y sont plus fréquents (15% contre 10% dans le privé, et 8% sans les apprentis) ; ce recours est 2 fois plus important dans les collectivités territoriales (20 % des emplois en 2012) que pour les salariés de l’État (11%), les hôpitaux publics se situant à un niveau intermédiaire (14%).

SOMMAIRE

« Un nouveau virage à prendre : les grands enjeux des 50 prochaines années », OCDE,

La croissance mondiale devrait passer de 3.6% entre 2010 et 2020 à 2.4% entre 2050 et 2060 du fait du vieillissement de la population et d’une décélération progressive dans les économies émergentes ; la production économique mondiale sera toutefois multipliée par plus de quatre au cours des 50 ans à venir. Les futurs gains de PIB par habitant dépendront plus fortement de l’accumulation de compétences, en particulier des gains de productivité induits par l’innovation et le capital intellectuel (tel le savoir-faire organisationnel, les bases de données, la conception de projets et différentes formes de propriété intellectuelle.

 

La réduction des écarts de revenu entre pays de l’OCDE et économies émergentes et l’augmentation de la demande mondiale de compétences vont réduire les incitations à la migration économique et ralentir l’immigration liée au travail vers la zone OCDE ; à l’horizon 2060, le tarissement de l’immigration pourrait avoir réduit la population active de 20% dans la zone euro et de 15% aux États-Unis.

 

En même temps, l’offre de compétences ne progressera pas assez vite et n’aura pas la souplesse nécessaire pour satisfaire la demande de main-d’œuvre hautement qualifiée, dans un contexte de croissance tirée par le savoir, provoquant un creusement des écarts de rémunération ; la demande de formation de capital humain, et en particulier d’enseignement supérieur, devrait augmenter rapidement ; les mesures que les autorités devront prendre pour y répondre permettront de soutenir la croissance et d’atténuer les inégalités, mais elles mettront aussi à rude épreuve les systèmes éducatifs financés sur deniers publics, à moins d’une amélioration sensible des technologies utilisées pour l’enseignement.

 

Les exportations mondiales continueront de progresser plus vite que le PIB, les économies non membres de l’OCDE jouant un rôle croissant ; le ratio exportations/PIB augmentera en moyenne de 60% entre 2010 et 2060, et des économies relativement fermées (et de taille importante) comme les États-Unis et le Japon seront aussi ouvertes en 2060 que l’est le Royaume-Uni aujourd’hui. L’interdépendance économique devrait ainsi s’accroître, la moitié des échanges mondiaux ayant lieu entre des économies actuellement non membres de l’OCDE, contre un quart aujourd’hui ; les exportations entre pays de l’OCDE, 47% des exportations totales en 2012 ne seraient plus que 25%, alors que les exportations des pays non OCDE en direction des pays non OCDE passeraient de 15 à 33% ; les pays de l’OCDE importeront de plus en plus de produits.

 

Les liens commerciaux se resserreront avec l’expansion des chaînes de valeur mondiales et auront pour effet d’accroître la mobilité de la main-d’œuvre qualifiée, et celle de l’investissement des entreprises (matériel et immatériel) ; les structures de production des économies émergentes ressembleront de plus en plus à celles des pays de l’OCDE.

 

Si les politiques redistributives restent inchangées, un pays moyen de l’OCDE sera confronté à une hausse de 30% des inégalités de rémunération (avant impôts) d’ici 2060, un niveau d’inégalités presque équivalent à celui observé actuellement aux États-Unis.

Les pays de l’OCDE devront aussi compter avec d’autres risques budgétaires liés à la diminution des recettes causée par le recul des migrations et par la plus grande mobilité des bases d’imposition

 

Dernier enjeu, les atteintes à l’environnement devraient continuer de s’accumuler dans l’hypothèse de politiques inchangées ; d’ici 2060, les émissions de gaz à effet de serre auront doublé et les atteintes à l’environnement causées pourraient avoir fait reculer le PIB de 1.5% à l’échelle mondiale et de plus de 5% en Asie du Sud et du Sud-est, hors la prise en compte pas la montée en flèche des coûts de santé et des pertes de productivité imputables à la pollution.

 

Suivent quelques recommandations issues de cette analyse

 

 

SOMMAIRE

Le tourisme contribue à 7,2% du PIB et draine prés de 85 millions de touristes, majoritairement européens, mais plus de 10 millions viennent aussi des continents asiatiques et américains

 En 2011, les touristes français et étrangers ont dépensé 141 Md€ en France métropolitaine à des fins de loisirs ou d’affaires et 4Md outre-mer ; entre 2005 et 2011, la consommation touristique a augmenté de 17%, la hausse variant de 4% en Champagne-Ardenne à 24% en Corse.

 

Grâce à leur patrimoine naturel et culturel et à des infrastructures adaptées, l’Île-de-France, Provence – Alpes – Côte d’Azur et Rhône-Alpes captent la moitié de ces dépenses.

L’Île-de-France perçoit 39 Md€ du fait de sa très large palette de sites culturels, des revenus générés par ses aéroports, et des dépenses de touristes qui pour partie n’y font qu’une étape de leur voyage et du nombre de congrès internationaux.

Les régions Paca et Rhône-Alpes perçoivent chacune près de 18 Md€, 8 Md€ en Languedoc-Roussillon, 7 Md€ en Aquitaine et en Bretagne, 6 Md€ dans les Pays de la Loire et en Midi-Pyrénées.

 

Entre 2005 et 2011, la valeur de la consommation touristique croît de 17% en France : 14 points sont dus à l’augmentation des prix et 3 points à l’augmentation des volumes.

En 2011, le transport (avion, train, autocar ou bateau) est le premier poste de dépenses (17% des dépenses touristiques en France métropolitaine, variant de 5% à 32% selon les régions (32% en Île-de-France);

L’hébergement dans les hôtels, les campings et les locations représente 16%, les résidences secondaires (dont les dépenses sont estimées par des loyers fictifs) 10% (20% en Limousin, Languedoc-Roussillon et Auvergne) ;

Les dépenses de restauration représentent 12% (de 14 à 17%) et les achats d’aliments et de boissons sont plus importants là où l’on privilégie gîtes, locations et résidences secondaires, comme en Auvergne et en Poitou-Charentes (10%, 4 points de plus que la moyenne métropolitaine) ; les dépenses liées aux activités sportives, culturelles et de loisirs représentent 6% et pèsent davantage en Normandie, Nord -Pas-de-Calais, Lorraine et Rhône-Alpes (plus de la moitié viennent des stations de ski en Rhône-Alpes et des casinos dans les autres régions).

 

En 2011, la consommation touristique intérieure représente 7,2% du produit intérieur brut métropolitain, un poids beaucoup plus important dans le sud-est, atteignant 31% en Corse et 13% en Paca et Languedoc-Roussillon, 9% en Rhône-Alpes, 6% en Île-de-France et 5% dans le nord-est.

 

Selon l’OMT, les arrivées de touristes internationaux auraient augmenté de 5,1% en 2013 (après + 4% en 2012), leur nombre atteignant 1,087 milliard, alors même que la croissance économique mondiale ralentit depuis 2010. Plus de la moitié (564 millions) concernerait le continent européen, qui enregistrerait ainsi un taux de croissance de + 5,6% des arrivées de touristes étrangers.

 

La France est toutefois restée le pays le plus visité au monde avec 84,7 millions de touristes étrangers (+ 2% au regard de 2012) et +4,6% pour les nuitées du fait d’un allongement de la durée des séjours ; la France maintient sa position de première destination touristique au monde, loin devant les États-Unis (69,8 millions d’arrivées de touristes) et l’Espagne (60,7 millions).

 Les touristes européens sont les principaux contributeurs (70,1 millions de touristes, 83% de l’ensemble) mais les touristes asiatiques sont à nouveau venus massivement (+ 12,9% d’arrivées) mais avec des séjours plus courts qu’en 2012 :

Les arrivées en provenance d’Allemagne augmentent de 6,5%, ce qui permet à ce pays de conserver sa place de leader en termes d’arrivées de touristes (13 millions en 2013) et de creuser l’écart avec le Royaume-Uni (12,6 millions), pour lequel la croissance des arrivées est néanmoins honorable (3,4 %).

La clientèle suisse est également dynamique, en croissance de 6,6%. Par ailleurs, l’Irlande, le Portugal et la Grèce, des pays parmi les premiers affectés par la crise et encore en convalescence, confirment leur retour : l’afflux de touristes en provenance de ces trois pays, 2,2 millions de touristes en 2013, dépasse son niveau d’avant crise. L’attractivité de la France est également soutenue pour la Pologne (+ 18%) et pour les pays du nord de l’Europe (+ 13,5% pour l’ensemble Finlande, Danemark et Suède).

A contrario, des clientèles prisant d’ordinaire la France sont en net recul (celles venant d’Espagne et d’Italie ont reculé de 12% et 3% respectivement). Autre baisse sensible des arrivées, celle des touristes belges et luxembourgeois avec un recul de 6% (une perte de près de 700 000 arrivées)

 

En 2013, 4,5 millions de touristes asiatiques ont visité la France, soit une hausse de près de 13% par rapport à 2012 ; les touristes chinois viennent toujours plus nombreux (1,7 million en 2013, + 23,4% par rapport à 2012).

Avec 6,6 millions de touristes en provenance du continent américain (+ 1,7%), le niveau record établi en 2011 (6,7 millions) est presque retrouvé ; au total, près de 110 000 touristes américains supplémentaires ont visité la France en 2013 (hausse de 5,8% après un recul de 7,8% en 2012).

 

En 2013, la croissance des nuitées passées par les touristes étrangers en France (+4,6%) est plus importante que celle des arrivées (+2%), du fait d’un allongement de la durée des séjours. La durée moyenne s’établit à 7,1 nuits en 2013, contre 6,9 en 2012 ; cette augmentation de la durée des séjours explique plus de la moitié des 26,4 millions de nuitées supplémentaires enregistrées en 2013. Cet allongement de la durée des séjours s’inscrit dans une tendance longue, qui s’amplifie chaque année ; les clientèles européennes ont réalisé les séjours les plus courts : 6,6 nuitées en 2013, mais elles aussi en progression (+3,5% par rapport à 2012), contribuant aux trois quarts de cet accroissement de la durée des séjours.

SOMMAIRE

Une tentative d’analyse des structures d’accompagnement (hors financement des entreprises) : typologie, politique RH et performance

Le travail s’appuie notamment sur une thèse soutenu en décembre 2013 et le recours à 135 responsables de structure d’accompagnement interrogés en ligne ; son objectif est de mieux comprendre les déterminants de la performance des structures d’accompagnement (hors celles apporteurs de financement). 

L’échantillon est constitué des principales structures d’accompagnement, avec une surreprésentation des pépinières-technopoles-incubateurs académiques, de la région Languedoc-Roussillon ; 24% des structures ont été crées dans les années 80, 30% dans les années 90 et 45% depuis 2000.

Ce travail important ne nous apporte toutefois pas un éclairage réellement nouveau, hors le corpus théorique déployé.

 

Une définition des auteurs de « l’accompagnement entrepreneurial » : c’est un processus organisé par une tierce partie, s’inscrivant dans la durée et permettant à un ou des porteurs de projet ou un ou des entrepreneurs, de bénéficier d’une dynamique d’apprentissage ( formation, conseil…), d’un accès à des ressources (financières, informationnelles…), d’une mise en réseau, de services (administratifs, hébergement…) et d’une aide à la décision (coaching, mentorat …).

 

4 grandes étapes de l’accompagnement entrepreneurial en 30 ans :

1979-1987 (voire avant)

1988-1988

Développement des réseaux

Financiers d’accompagnement

1999-2008

2008…..

Ouverture à une culture entrepreneuriale

ACCRE et PRCE

Création de l’APCE

CFE au sein des CCI et CMA

Boutiques de gestion

Pépinières

Plateformes d’initiative locales

Développement de France Initiative

Création de Réseau-Entreprendre, de France Active, de l’ADIE

Technopole et CEEI

Incubateurs d’insertion

Loi Allègre 1999, dont incubateurs

Académiques

Union des couveuses

Coopératives d’Activité et d’Emploi

Business angel (incitation fiscale)

Société de capital risque

Auto-entrepreneur

Statut entrepreneur-étudiant

Assises de l’entrepreneuriat

L’innovation et l’ESS sont plutôt absentes de ce tableau

 

L’étude estime à 1 458 le nombre d’implantations locales des structures d’accompagnement (hors réseaux financiers) et donne une brève description des différents réseaux, sans chercher à être exhaustif et comparable :

Type de réseau

BGE

Pépinière

CCI

CMA

CAE

Technopole/CEEI

Couveuses

Incubateur académique

Total

Nombre

450

400

234

111

111

87

55

55

1 458

Nombre de

Projets accompagnés*

51 320

8 000

80 600

68 000

?

?

4 600

302

 

* Le fait qu’il n’y ait aucune définition de référence du projet accompagné demande à utiliser avec prudence ces résultats

 

Trois profils-types de structures d’accompagnement :

– les «structures généralistes » telles les CCI, CMA et pépinières (39% des répondants) ayant pour principal objectif le développement économique d’un très grand nombre d’entreprises

– les «structures technologiques», telles les incubateurs et les technopoles/CEEI (35% des répondants) visant l’accompagnement de quelques entrepreneurs désirant créer des entreprises innovantes

– les « structures de l’Economie sociale », telles les BG, les couveuses et les CAE (25% des répondants), axées sur la création de nombreuses entreprises de petite taille et ayant pour objectif l’insertion des demandeurs d’emploi sur le marché du travail et le développement social et économique d’un territoire.

 

Afin de répondre à la variété des profils des porteurs de projet, les pratiques et les outils d’accompagnement s’adaptent et se diversifient ; il n’existe donc pas un mais des accompagnements à la création d’entreprises.

Les caractéristiques moyennes des actions conduites par les structures répondantes :

Caractéristiques

Moyenne

Commentaires

Nombre de projets accompagnés par an

293

CMA : 704, intégrant les formations obligatoires, BGE 669, CCI 467, couveuses 248, CAE 232, et incubateurs-pépinières entre 46 et 57

Nombre d’entreprises crées par an

130

CMA 667, CCI 336, BGE 177, couveuses 147, CAE 50, incubateurs-pépinières 13

Nombre de chargé d’affaires

5

CMA 8,4 CCI 7,9 BGE 7,3 couveuses 6,8 CAE 3,1 incubateurs-pépinières de 2,3 à 4,3

Nombre d’entreprises crées par accompagnant

22

CMA 105,5 CCI 35,5 BGE 23,6 CAE 25,6 couveuses 13,6 incubateurs-pépinières de 3,9 à 8,5

% budget consacré à l’accompagnement

53,4

 

% du temps consacré à l’accompagnement

66,1

 

% des création par des chômeurs

58,5

Couveuses 92 BGE 85 CAE 81 CCI 54 CMA 52 incubateurs-pépinières de 43 à 50 technopole-CEEI 38

Nombre moyen d’emploi par entreprise crée

2,9

Incubateur 4,7 technopole-CEEI 4,6 pépinières 2,8 CCI 2,6 BGE 1,8

CMA 1,5 couveuses 1,3 CAE 1,2

 C’est sur l’adaptation aux demandes des porteurs de projet et aux contraintes juridiques et fiscales, que les dirigeants de structures ressentent un très fort besoin de s’adapter, l’impact de la compétition entre structures apparaît limité ; toutefois les couveuses, les chambres consulaires et les BGE ressentent davantage la concurrence.

De nouvelles prestations devant répondre à des typologies de profils d’entrepreneurs de plus en plus hétérogènes, les structures doivent par exemple par exemple faire évoluer leurs messages marketing pour répondre à cette demande et attirer de nouveaux porteurs de projet, proposer une certification professionnelle du parcours d’accompagnement, mettre en ligne des outils de gestion, proposer un hébergement de très court terme et des espaces de co-working…

Enfin, les structures se doivent d’être très réactives vis-à-vis notamment des lois qui impactent l’investissement (dispositif fiscal et d’aide) ou le niveau des subventions disponibles pour financer leur fonctionnement et donc accommoder sans cesse leurs processus de décision et d’évaluation aux exigences nombreuses d’acteurs clés au sein de l’écosystème entrepreneurial.

 

Ces structures, très majoritairement à but non lucratif, dépendant de subventions instables, ont peu de marge de manœuvre sur leur politique RH ; celle-ci s’illustre ainsi :

– La rémunération des chargés d’affaires au sein des structures d’accompagnement est basée sur leurs compétences, la rémunération étant conditionnée par l’implication des salariés dans leur travail.

– Les formations sont généralement organisées en fonction des besoins spécifiques de chaque poste et non en fonction de programmes généraux ou de l’évolution des carrières ; elles sont de plus en plus proposées par les têtes de réseau.

– Les outils formalisés de recrutement sont assez peu utilisés  tels des tests ; ce sont les entretiens d’embauche qui sont déterminants. 

– L’évaluation des salariés, notamment au regrd de l’évolution de leurs compétences, est une pratique assez peu effectuée au sein des structures de l’Economie sociale ; elle l’est davantage au sein du profil technologique. 

– La participation des salariés à la prise de décision et à l’élaboration des plans stratégiques et opérationnels est plus fréquente dans les structures de l’économie sociale ; par contre, le pouvoir de décision sur la stratégie générale de la mission d’accompagnement des structures plus classiques (les systèmes d’élus notamment) y est plus faible que dans les autres structures

 

En fait, les dimensions rémunération, formation et recrutement sont assez similaires quelle que soit la structure d’accompagnement concernée ; plus précisément :

– au sein des structures de l’Economie sociale, les valeurs du projet commun, construit par les membres d’une organisation, sont centrales ; les dirigeants emploient des personnes partageant ces valeurs et pratiquent un management participatif qui fédère et implique les salariés.

– au sein des structures technologiques, la politique RH est fondée sur la personnalisation du lien salarial, permettant de stimuler l’innovation ; la structure doit mobiliser des compétences transversales et pluridisciplinaires de ses employés (technologique et économique) en évaluant ses salariés et en organisant des formations sur mesure.

– la diversité des structures généralistes conduisent à moins de spécificités que dans les deux premiers cas ; dans les plus grandes structures, on y applique des critères impersonnels et uniformes pour l’ensemble des salariés de l’organisation, alors que dans les structures de plus petite taille, les pratiques de GRH sont peu développées, le dirigeant assumant essentiellement la gestion de son personnel ; l’évaluation du petit nombre de salariés se réalise alors de manière intuitive et la participation de ces derniers à la prise de décision est plutôt faible.

– les responsabilités de chaque employé et les procédures de fonctionnement de l’organisation sont généralement écrites ; les informations sont facilement accessibles (manuel, fiches de postes, notes de services…).

– En termes de spécialisation du travail, l’ensemble des structures disposent d’un nombre important d’employés spécialistes de l’accompagnement, considérant leurs salariés comme des experts dans leurs domaines de responsabilités ; plus les structures sont grandes, plus elles auront la possibilité d’employer des chargés aux compétences transversales (levée de fonds, accès au marché international…) ou spécialisés sur une filière d’activité particulière (la biotechnologie) ; par contre, le niveau de centralisation de la prise de décision semble peu élevé pour l’ensemble des structures.

 

En résumé, le cadre de travail, influencé par la nature publique du financement, est assez similaire quel que soit le profil des structures. Si le niveau de standardisation des règles et le degré de spécialisation des salariés sont élevés, les dirigeants laissent une marge de manœuvre large à leurs salariés pour s’adapter plus facilement aux multiples profils des porteurs de projet.

 

L’analyse de la performance

Les résultats de l’étude encouragent les dirigeants à adopter une approche globale de la performance en observant plus spécifiquement l’apprentissage organisationnel, le processus de gestion interne et la satisfaction des clients.

 

Par contre, les indicateurs de la performance économique demandent à être adaptés aux spécificités et objectifs de chaque profil-type de structure :

* la formation des agents, leur évaluation améliorent la capacité d’apprentissage.

* une politique de rétribution attrayante joue directement sur le niveau de performance économique, la capacité d’apprentissage et d’innovation de la structure.

* la participation visant l’émergence de propositions d’ordre stratégique et opérationnel des chargés d’affaires contribue grandement à la performance

*enfin la formalisation des règles et la spécialisation des chargés d’affaires impactent positivement la performance

 

SOMMAIRE

Les chercheurs sont en nette hausse au sein des entreprises avec 148 300 en 2001, 68,5% de plus qu’en 2001, contre 100 800 dans le service public et une hausse de 13%

 En 2011, la recherche en entreprise, emploie 148 300 chercheurs (en équivalent temps plein, mais un total de 197 300 chercheurs), contre 100 800 dans le secteur public. Elle est en forte progression entre 2001 et 2011 (avec + 60 000 postes en plus, soit + 5,3% en moyenne par an depuis 10 ans), soit une hausse globale de 68,5% contre 13% dans le service public ; par contre celle des personnels de soutien a diminué, ainsi que les « frais généraux » dédiés à la recherche.

On dénombre 5,6 chercheurs pour 1 000 actifs.

Noter que les chercheurs sont de plus en plus employés à des travaux autres que des travaux de recherche, notamment dans les services (62% occupés à plein temps en recherche contre 83% dans l’industrie).

 

L’emploi des chercheurs en entreprise majoritairement présents dans l’industrie (82% de l’effectif ETP en 2001 mais 69% en 2011, soit 106 000), a fortement augmenté dans les services (18% de l’effectif ETP en 2001 et 31% en 2011, soit 45 700 chercheurs, et un coefficient multiplicateur de 2,9); entre 2001 et 2011, les centres R&D des branches industrielles implantés en France ont augmenté leurs investissements en France, en termes d’emploi de chercheurs et de dépenses de R&D.

 

Industrie

automobile

Activités

informatiques

Activités spécialisées

scientifiques, techniques

Aéronautique

spatial

Fab instruments

de mesure

Pharmacie

Nombre de chercheurs ETP

18 100

17 800

12 400

11 600

Environ 9 000

Environ 9 000

Coefficient de hausse 2001-2011

X 1,67

X 4,5

X 4

X 2

X 0,65

X 0,13

 La population des personnels de soutien à la recherche, qui apportent leur concours aux chercheurs dans leurs travaux de R&D, se réduit de 6 300 ETP dans les entreprises, entre 2001 et 2011, passant de 97 000 à 90 700 ; dans l’industrie il diminue de 89 200 à 76 600 (de 1,2 personne en soutien à 0,7), mais augmente dans les services passant de 7 800 à 14 100 (avec toutefois une diminution du ratio personnel de soutien/personnel de recherche passant de 0,5 à 0,3).

 

Entre 2001 et 2011, le coût global moyen d’un chercheur diminue dans les entreprises, passant de 254 k€ à 175 k€ par ETP (-31%), du fait de la baisse importante du niveau d’appui au chercheur et de la diminution de la part des frais généraux (estimés à plus de 70% des frais de personnels en 2001 et à 54% depuis 2010) ; dans les administrations, il est de 147 k€ en 2011, semblable au niveau de 2001, résultat de la stabilité du niveau d’appui du chercheur public.

 

Un chercheur sur cinq est une femme, une proportion largement liée à la discipline de recherche ; si les femmes chercheurs sont plus nombreuses que les hommes en sciences médicales et sciences biologiques et plus de 40 % en sciences humaines, sciences agricoles et en chimie, elles ne sont que 15% en sciences de l’ingénieur, en mathématiques/logiciels/physique.

Les femmes sont plus présentes dans les jeunes générations (un âge médian de 36 ans, deux ans de moins que leurs collègues chercheurs) ; les femmes de moins de 40 ans, sont 22% des chercheurs contre 16,2% chez les plus de 40 ans.

 

La moitié des chercheurs a moins de 38 ans, contre 41 ans pour l’ensemble des cadres du secteur privé et seulement 16% ont plus de 50 ans, contre 24 % pour l’ensemble des cadres. De 2007 à 2011, l’effectif a augmenté dans toutes les tranches d’âge, mais d’une façon plus prononcée dans les tranches de moins de 40 ans.

 

Une majorité des chercheurs est issue d’une école d’ingénieurs ou d’une autre grande école (55%), contre pour la filière universitaire (doctorat, master ou licence) 34% ; l’ensemble des titulaires d’un doctorat, réunissant les disciplines de santé et hors santé, représentent 12% des chercheurs.

En dehors des industries pharmaceutique et chimique, les diplômés d’une école d’ingénieurs représentent 62% des chercheurs des secteurs industriels, soit dix points de plus comparés aux secteurs des services ; en revanche, les diplômés de l’université de niveau bac + 5 (master, DEA, DESS) sont mieux représentés dans les secteurs des services, soit 21% des chercheurs en entreprise contre 12% dans l’industrie hors pharmacie et chimie.

Les chercheurs opérant dans les industries pharmaceutique et chimique sont pour plus des deux tiers issus de la filière universitaire, dont 41% de doctorats et 19% titulaires d’un diplôme d’ingénieur ; on y rencontre une présence féminine majoritaire.

 

 

SOMMAIRE

Au-delà de l’innovation technologique, l’open innovation conduit à imaginer des eco-systémes profitables aux différents acteurs ; comment les construire, quelles difficultés vont être rencontrées ?

Une initiative de bluenove, en partenariat avec Butagaz, Caisse des Dépôts, Humanis, Orange, Suez Environnement sur la base de l’étude bluenove  

Enquête qualitative Bluenove : 38 personnes de grandes entreprises et organisations publiques, en France et à l’étranger, interviewées, individuellement ou collectivement avec des fonctions et des niveaux hiérarchiques volontairement divers, chacune partageant sa vision de ce que peut être l’Open Innovation Sociétale, et comment leurs initiatives personnelles ou leur organisation sont déjà en marche sur cette voie.

Enquête quantitative en ligne réalisée par BVA auprès des entreprises présentes en France de plus de 1000 salariés (niveau siège) et des fonctions les plus susceptibles d’être concernées par l’Open Innovation Sociétale : directions, responsables et manager innovation, communication, marketing, RSE.

 

Définition « Open Innovation » : démarche consistant à impliquer tant l’écosystème externe (partenaires, clients, fournisseurs, universités et laboratoires de recherche, startup, collectivités publiques, concurrents ou acteurs d’autres secteurs) de l’entreprise que l’ensemble de ses ressources internes (différents départements et niveaux hiérarchiques) dans des dynamiques d’innovation collaborative.

 

« Plusieurs facteurs ont favorisé l’intérêt croissant pour ce concept ainsi que l’émergence de démarches ouvertes, structurées et dépassant les simples collaborations one-to-one…pour aller vers la construction d’écosystèmes d’innovation » :

– Le mouvement de recentrage des entreprises sur le maillon de la chaîne de valeur ou celui dont elle maîtrise le mieux les facteurs de succès.

– L’externalisation des activités, fonctions et processus qui ne sont pas «cœur de métier» et demandent des savoir-faire que des prestataires extérieurs, concentrés sur un seul métier, sont mieux à même de mobiliser ; ainsi, la capacité de création de valeur dépend de plus en plus de l’extérieur.

Les contraintes budgétaires incitent à développer de nouveaux savoir-faire et à mobiliser le potentiel de créativité et d’innovation inexploité, sous-exploité ou mal exploité de l’ensemble des collaborateurs.

– La formidable poussée du numérique qui transforme à grande vitesse non seulement les systèmes productifs mais encore les modes de relation et de socialisation des individus.

 

41% déclarent être en phase amont de la définition d’une stratégie d’Open Innovation et 22% en phase d’optimisation (en progression depuis 3 ans) ; 4% jugent ce type de démarche inenvisageable, la principale raison évoquée étant la volonté de contrôler de bout en bout les projets innovants et de maintenir la concurrence à distance.

 

Ce type d’innovation permet à l’entreprise :

– d’améliorer l’offre de produits et de services (93%), d’accélérer le développement de produits et de services innovants (86%),

– de développer sa notoriété (84%), d’améliorer la satisfaction client (76%), de se différencier des concurrents (76%)

– de développer un écosystème de partenaires innovants (79%), de contribuer à des projets eco-citoyens (62%)

– d’apporter des réponses à des questions non résolues en interne (64%)

– de générer de nouveaux revenus (60%) et de diminuer les coûts du développement de nouveaux produits (51%)

 

La hiérarchie des réponses montre que les entreprises ont une approche consistant à aller chercher à l’extérieur des idées, des concepts ou des technologies pour alimenter et accélérer leur processus d’innovation, au moins autant que de vendre, louer ou mettre à disposition de tiers certains résultats du processus d’innovation interne.

 

De fait, les entreprises qui réussissent ont compris que servir les consommateurs de la base de la pyramide exige de repenser intégralement les produits, leurs modes de production et de distribution, parce qu’il ne suffit pas de comprimer les prix.

 

Une des clés de la réussite est de se rapprocher et de s’inspirer des modèles d’innovation informels des populations locales et des entrepreneurs locaux en renouant avec l’ingéniosité pratique, l’intuition et la créativité pour arriver à faire avec beaucoup moins d’argent, de matière, d’énergie, de transport, de complexité, des produits/services réellement adaptés aux besoins et aux conditions de vie de ceux à qui ils sont destinés ; il faut sortir de la logique top-down et reconnaître aux acteurs locaux la capacité et le droit d’inventer de bout en bout des solutions adaptées aux besoins et aux contraintes locales de tous ordres.

 

Ce qui se dégage des entretiens menés, c’est « l’aspiration à restaurer la confiance, à voir les entreprises agir dans le sens d’un progrès qui ne laisserait personne sur le bord de la route », avec en toile de fond deux idées qui gagnent peu à peu du terrain : l’efficacité économique n’a de sens qu’au service des gens et l’innovation n’a de sens que si elle améliore le bien-être ou simplifie concrètement la vie des gens.

Ainsi les ¾ des entreprises interrogées disent valoriser leur rôle sociétal, un rôle qui pour 89% sera un de leur grand axe stratégique au cours des 5 prochaines années.

 

Ceci étant, une démarche d’Open Innovation Sociétale ne s’improvise pas mais doit s’appréhender dans sa dimension stratégique comme «un processus d’apprentissage organisationnel conduisant au renouveau stratégique d’une entreprise» et exige une «conversion sociétale» en rupture avec les logiques top-down ; il s’agit de reconnaitre à tous les membres de l’organisation le droit à l’initiative. C’est plus une affaire de conviction et d’engagement personnel que de mandat explicite ou de place dans l’organigramme.

 

Qui impliquer ?

Les répondants mettent avant les collaborateurs (81%), les clients (70%), les universités, les écoles (70%), les fournisseurs (62%), les collectivités locales (54%) et seulement 30% les labo de recherche.

Les directions en charge de ces projets sont pour 45% celle de la communication, et à égalité (39%) celle du marketing et de l’innovation.

 

Comment ?

Travailler par projets favorise à la fois l’implication des parties prenantes, la montée en compétence des personnes impliquées et l’accélération du processus qui va de la «bonne idée» de départ à sa concrétisation sous une forme viable et désirable.

Encore faut-il être clair sur ce que l’on entend par projet : un ensemble coordonné d’actions mises en œuvre pour atteindre un but précis afin de répondre à un besoin spécifique dans un temps donné ; par définition le projet est limité dans le temps, assorti d’objectifs, d’échéances et d’évaluations.

Les types de projets, cités par les répondants sont variés : projets d’innovation avec les clients (53%), projets de communication interne visant à sensibiliser les managers et les collaborateurs dans leur travail quotidien (43%, mais 58% dans les plus grands organisations), projets de communication externe (39%, 58% dans les grandes organisations).

 

Un puissant levier : l’intrapreneuriat : « Si la règle de base de l’Open Innovation est d’ouvrir le jeu, il ne faut pas en déduire que tout le monde va avoir envie de jouer. Dans toutes les dynamiques collectives, se détachent invariablement une minorité agissante et, dans cette minorité, des personnalités fortement engagées qui jouent un rôle moteur ; ce sont les intrapreneurs. »

La difficulté n’est pas tant de les repérer que de créer les conditions pour qu’ils affinent et conduisent leur projet à bonne fin, les responsables RH jouant un rôle clé dans leur identification et leur accompagnement.

 

Une des difficultés est de sortir de l’idée de « captation » d’idées et de valeur. De fait en 2011, dans l’enquête réalisée par bluenove, 88% des grandes entreprises interrogées estimaient que l’Open Innovation les exposait à des risques de vol ou détournement de propriété intellectuelle. Selon l’étude publiée en 2012 par CGI et Centrale Paris, les deux principaux freins exprimés à une plus grande ouverture de leurs processus d’innovation sont le partage de la valeur et de la propriété intellectuelle ; à cela, il faut ajouter les questions de confidentialité, les problèmes juridiques, la volonté de contrôler de bout en bout les projets innovants.

Nombre de craintes sont levées dès lors que les règles du jeu sont clairement énoncées dès le départ, qu’elles prennent en compte toutes les parties prenantes et redistribuent équitablement la valeur générée par chacun ; les démarches d’Open Innovation Sociétale fructueuses obéissent beaucoup plus à une logique de pollinisation et de fertilisation croisée qu’à une logique de captation d’idées ou de richesses.

 

Autre difficulté, le temps nécessaire pour agir avec pertinence : si l’objectif majeur de l’Open Innovation est d’accélérer le processus d’innovation et de produire des innovations créatrices de valeur pour les parties prenantes internes et externes, il faut toutefois accepter de consacrer du temps à la recherche des bons partenaires ainsi qu’à l’exploration des bonnes idées et à leur maturation. Les grandes entreprises se tournent vers des startup pour trouver des réponses techniquement innovantes et à forte valeur ajoutée sociétale, mais les collaborations se révèlent souvent moins fructueuses qu’espéré, parce que les grandes organisations n’ont ni la même appréhension du temps ni les mêmes impératifs temporels ; disposant par nature des ressources limitées, les jeunes entreprises innovantes ont peu de temps à consacrer à l’exploration, au décryptage des schémas d’organisation et aux processus de décisions complexes des grandes entreprises. La clé est d’accélérer le cycle de décision

 

L’ancrage territorial est jugé valeur d’avenir : c’est là que se constituent les écosystèmes innovants, par agrégation et concentration progressive de « forces vives » : entreprises, universités, laboratoires de recherche, incubateurs et startup, fablabs. La proximité géographique et l’appartenance à un même territoire rendent plus évidemment tangible l’intérêt des acteurs économiques à collaborer et à être solidaires, qu’il s’agisse de relations client-fournisseur, d’implication dans la vie communautaire ou de partenariats visant à répondre à une problématique propre à un territoire, dans une optique de réplication sur d’autres territoires

 

 

SOMMAIRE

Les encours de trésorerie au profit des TPE ont progressé de 5,9% au 2éme trimestre, mais seulement de 1% pour l’investissement (hors immobilier)

 Au 2éme trimestre, les établissements de crédit ont accordé 13,2Md€ de crédits nouveaux aux TPE (au total l’encours est de 111Md€), contre 12,9 le trimestre précédent ; le taux d’intérêt en juin est de 3,01%, nettement inférieur à celui du reste de la zone euro.

La situation est la suivante selon la destination du crédit :

Crédits

Totaux dont

Trésorerie

Immobiliers

Investissement hors immobiliers

2éme trimestre 2014

230,0

19,9

98,0

112,2

1er trimestre 2014

227,5

18,8

97,2

111 ;4

2éme trimestre 2013

224,7

18,7

94,9

111,0

Taux de croissance annuel

+2,4

+5,9

+3,2

+1,0

 Le taux d’épargne des Français a atteint 15,9% de leur revenu brut disponible, comme en 2009, mais dans le même temps les demandes aux services fiscaux de non-paiement ou de paiement partiel ont progressé de 20% entre 2011 et 2013

« Pourquoi les Français épargnent-ils autant ? » la Croix, 24 août

« Impôts : les demandes de délai en forte hausse depuis 2 ans », les Echos, 12 août

 

Le taux d’épargne des Français a atteint 15,9% de leur revenu brut disponible à la fin du premier trimestre, au plus haut depuis 2009, selon la Banque de France, alors qu’il n’était que de 14,7% au trimestre précédent. Ce chiffre n’avait pas été atteint depuis 2009.

La France se place juste derrière l’Allemagne, championne de l’épargne au sein de la zone euro, où il s’est stabilisé alors qu’il a baissé en Espagne et n’est que de 6% au Royaume-Uni.

Rien que dans l’assurance-vie, la collecte est positive d’environ 10Md€ depuis le début de l’année ; à lui seul, le remboursement du capital des emprunts immobiliers représente en France environ 9% du revenu disponible brut des ménages, les deux tiers de leur épargne. ; notons qu’en Allemagne cette composante immobilière est remplacée par une épargne consacrée à la retraite dans des proportions similaires.

Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs, que l’on peut résumer en trois mots : anxiété, fiscalité, immobilier.

 

Par contre, les demandes de report de l’impôt sont en forte hausse, notamment pour les entreprises en ce qui concerne la TVA (+56% entre 2013 et 2011) et les particuliers pour l’impôt revenu (+22%) et la taxe d’habitation (+14%) :

 

Nombre de demandes

De recours gracieux

Particuliers

Entreprises

Taxe

habitation

Redevance

Audiovisuel

public

Impôt revenu

Taxe foncière

TVA

Taxe professionnelle

Contribution

éco territoriale

Autres

2013

458 805

309 371

216 362

84 188

153 980

28 479

17 965

2012

427 682

304 313

196 713

90 072

113 083

32 223

18 898

2011

401 407

262 406

177 172

89 312

98 919

38 374

19 708

Evol2013/2011

+14

+18

+22

-6

+56

-26

-9

 

 

 

SOMMAIRE

Face à des consommateurs de mieux en mieux informés, notamment du fait d’internet, les dirigeants de petite entreprise ont opté pour une diversification plus grande de leur produit et un effort de communication

 Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services, membres de centres de gestion agrées

 

Un point sur la conjoncture de premier trimestre de l’année et sur les 12 derniers mois :

En %

Bâtiment

Alimentation

Services

Commerces

Equipement de la maison

et de la personne

Au cours des 12 derniers mois

+2,5

+0,8

-0,6

-0,8

-2,7

1er Trimestre 2014/trimestre 2013

-1,3

-1,8

-0,3

-1,1

-3,1

 Les indicateurs commerciaux :

Constat est fait de la stabilité des carnets de commandes et du nombre de devis collectés, mais avec une baisse du panier moyen ; l’amoindrissement des dépenses des consommateurs se conjugue à un espacement des visites dans les points de vente.

 Le comportement de la clientèle : de mieux en mieux informés, les consommateurs développent des stratégies d’achat élaborées, comparables à celles des acheteurs professionnels dans les entreprises ; Internet a beaucoup contribué à ce renforcement avec les sites d’information, les comparateurs et les forums de consommateurs ; le niveau d’exigence de la clientèle est en hausse pour 57% des commerçants et artisans interrogés ; néanmoins, la plupart d’entre eux (56%) bénéficie d’une stabilité dans la fidélité de leurs clients.

 Les concurrents : dans l’artisanat, celle-ci est d’abord endogène, près d’un tiers des professionnels interrogés citant d’abord “les autres artisans” ; on constate la même tendance dans le commerce, mais plus modeste (27%) ; mais la concurrence vient aussi des entreprises de taille plus importante (34,5%) et les grandes surfaces (30,1%), puis les autres circuits de distribution (25,1%), Internet (24,1 %), et les magasins d’usine (23,1%).

 

Quelles actions marketing faut-il engager en priorité pour relancer les ventes ?

Deux grandes tendances à retenir : la diversification de l’offre (à travers la création de prestations nouvelles ou complémentaires) et le lancement d’opérations de fidélisation et de communication (un peu moins de 25 %) s’y attellent avant une action sur les prix de vente (20%) ou la modification de la gamme des produits (18%).

 

SOMMAIRE

Une conjoncture plus que maussade : 43% ont connu une baisse de leurs recettes au 2éme trimestre ; 39% estiment leur situation financière préoccupante ; peu ont eu recours à un financement bancaire (14%)

 Échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogés par téléphone du 30 juin au 15 juillet

 

Le moral poursuit sa dégringolade avec 64% de pessimistes sur l’évolution de leur entreprise, après 53 puis 61% au cours de 2014. 43% ont constaté une baisse de leurs recettes (dont 17% plus de 20% et 14% de 11 à 20%), alors que 7% seulement ont connu une hausse supérieure à 10%.

 

La situation financière est préoccupante pour 39% (30 à 37% pour les 4 trimestres précédents) ; 26% disent avoir une trésorerie déficitaire et 26% une trésorerie excédentaire.

 

14% ont fait une demande de financement auprès d’une banque au 2éme trimestre, une situation là encore en baisse ; ils étaient 23% en avril 2013 puis 18% en juillet et octobre 2013, 17% en janvier 2014 puis 14% en avril.

 

L’emploi suit cette même tendance : si 10% ont embauché au cours du 2éme trimestre (dont 6% pour des créations de poste), 8% ont licencié ; la situation est moins favorable que pour les 4 trimestres précédents ; noter toutefois que 6% ont embauché dans de nouveaux postes :

En %

Embauches effectives

Dont nouveaux postes

Dont remplacement

Dont licenciement

2eme trimestre 2014

10

6

4

8

1er trimestre 2014

9

4,5

4,5

7

4éme trimestre 2013

12

5

7

8

3éme trimestre 2013

13

6,5

6,5

9

2éme trimestre 2013

12

7,5

4,5

7

 

 

SOMMAIRE

Baisse sensible (4,1%) du nombre des défaillances d’entreprises au 2ème trimestre 2014, nette amélioration pour les PME de plus de 50 salariés (-30%), plus modeste pour les TPE

 14 386 défaillances dénombrées au 2éme trimestre 2014, sont en baisse de 4,6% au regard du second trimestre 2013 ; 68% ont été liquidées de suite, alors que 29% ont connu un règlement judiciaire et 2,5% une sauvegarde (363 entreprises) ; les liquidations ont régressé de 4,7% et les règlements judiciaires de 2,7%.

Si l’on compare les premiers semestres, la baisse est plus modeste (-1,3%) ; on rejoint la situation plus favorable de 2012, après la hausse de 2013.

 

Les hausses se concentrent sur la tranche de taille des 1 et 2 salariés (+18,5% pour le 2éme trimestre, et +7,6% pour le 1er semestre) ; j’émets toutefois un doute sur ce résultat du fait de la forte baisse de la taille « 0 et inconnu » notamment au 2éme trimestre, en contradiction forte avec les résultats précédents, le cumul des 2 tranches de taille me paraissant plus probant pour l’analyse ; auquel cas la hausse serait de 1,5 pour le 2éme trimestre et de 1,7 pour le 1er semestre

Nombre de salarié

0 ou inconnu

1-2

3-5

6-9

ST 1-9

10-19

20-49

50-99

100-199

ST

+de 50

Total

2éme trimestre 2014

4 720

5 222

2 111

1 003

8 336

616

273

51

27

967

14 023

2éme trimestre 2013

5 690

4 406

2 244

1 105

7 755

705

342

70

61

1 178

14 623

Evolution en %

-17,0

+18,5

-5,9

-9,8

+7,5

-12,6

-20,2

-27,1

-55,7

-18,0

-4,1

1er semestre 2014

11 705

10 192

4 593

2 145

16 930

1 344

556

108

65

2 073

30 708

1er semestre 2013

12 063

9 476

4 869

2 364

16 709

1 437

658

146

114

2 355

31 127

Evolution en %

-3,0

+7,6

– 5,7

-9,3

+1,3

-6,5

-15,5

-26,0

-43,0

-12,0

-1,3

Répartition entreprises 1er Semestre 2014

38,1

33,1

15,0

7,0

55,1

4,4

1,8

0,4

0,2

6,8

100

Les moins de 5 ans d’ancienneté sont la moitié des défaillances ; elles connaissent les baisses les plus favorables : les défaillances de moins de trois ans reculent de 8 à 10%, celles de 3 à 5 ans de 3 à 7%, alors que celle de 6 à 15 ans augmentent de 2,1 à 3,9% selon la période observée :

Ancienneté de l’entreprise

Moins de 3 ans

3-5 ans

Moins de 5 ans

6-10 ans

11-15 ans

16-50 ans

+ de 50 ans

Total

2éme trimestre 2014

2 627

4 261

6 888

3 449

1 446

2 194

46

14 023

2eéme trimestre 2013

2 855

4 572

7 427

3 428

1 366

2 323

79

14 623

Evolution en %

-8,0

-6,8

-7,3

+0,6

+5,9

-5,6

-41,8

-4,1

1er semestre 2014

5 172

9 552

14 724

7 748

3 221

4 903

112

30 708

1er semestre 2013

5 724

9 824

15 548

7 541

3 018

4 895

125

31 127

Evolution en %

-9,6

-2,8

-5,3

+2,7

+6,7

+0,2

-10,4

-1,3

Répartition entreprises 1erSemestre 2014

16,8

31,1

47,9

25,3

10,5

16,0

0,4

100

 Les 3/4 des défaillances sont localisées dans le bâtiment, le commerce, les HCR et les services aux entreprises.

Les défaillances sont plutôt en hausse au 1er semestre (19% des défaillances), dans le secteur finances et assurances, informatique et HCR ; certains secteurs en situation défavorable au 1ertrimestre, connaissent une situation favorable au second trimestre (activités récréatives, éducation) :

En hausse

Finances

Assurances

Education

Activités

informatique

Agricul-

ture

Activités récréatives

HCR

1er S 2014

242

354

427

645

371

3 770

1er S 2013

171

320

388

601

359

3 699

Evolution en % 1er S 2014

+41,5

+10,6

+10,1

+7,3

+3,3

+1,9

Evolution en % 2éme T 2014

+54,9

-0,6

+3,6

-10,9

-7,1

+5,5

Répartition 1erS

2014

0,8

1,2

1,4

2,1

1,2

12,3

D’autres connaissent une baisse des défaillances (56% des défaillances), notamment l’information-communication, le commerce de gros, l’industrie et plus modestement, mais en situation plus favorable au cours du 2éme trimestre, les transports, les services aux entreprises et aux personnes, la santé :

En hausse

Communi-

cation

Commerce

gros

Industrie

Trans-

ports

Services adm

Entreprises

Santé

Bâtiment

Services à la personne

Services techniques

aux entreprises

1er S 2014

282

1 531

1 397

898

1 759

386

7 791

1 338

1 898

1er S 2013

361

1 701

1 548

943

1 819

394

7 916

1 355

1 906

Evolution en

% 1er S 2014

-21,9

-10,0

-9,8

-4,8

-3,3

-2,0

-1,6

-1,3

-0,4

Evolution en

%2éme T 2014

-29,1

-15,1

-11,2

-13,8

-8,0

-18,9

-2,2

-5,2

-7,0

Répartition 1erS

2014

0,9

5,0

4,5

2,9

5,7

1,3

25,4

4,4

6,2

 

Stable

Immo-

bilier

Commerce

Bouche et IAA

Commerce

réparation auto

Commerce

Détail

1er S 2014

1 246

754

1 075

4 313

1er S 2013

1 207

741

1 068

4 337

Evolution en % 1er S 2014

+3,2

+1,8

+0,7

-0,6

Evolution en % 2éme T 2014

-0,6

+0,9

+0,4

-2,4

Répartition 1erS

2014

4,1

2,5

3,5

14,0

D’autres enfin se situent dans la stabilité, tels les secteurs du commerce (de détail, de bouche et auto) et l’immobilier. 

 

Les trois quarts des régions françaises accompagnent le mouvement de baisse des défaillances d’entreprises ; en revanche, cinq régions mal orientées il y a un an, mais aussi sur le premier trimestre 2014, demeurent dans le rouge : Alsace (+ 12 %), Bretagne (+ 7 %), Corse (+ 10 %), Picardie (+ 2 %) et Poitou-Charentes (+ 5 %).

 

SOMMAIRE

Les TPE employeurs pérennes ont perdu, en 2013, 97 000 postes de salariés, un peu moins qu’en 2012 (108 000), alors que l’ensemble du secteur privé perdait 100 000 postes en 2013 et avait connu la stabilité en 2012

 En 2013, on dénombre 17,8 millions de salariés dans le secteur marchand ; l’emploi y est en baisse de 0,6% (100 000 postes de moins), après avoir été stable en 2012.

La masse salariale s’élève à 520 Md€ ; le salaire moyen par tête (SMPT) augmente de 1,8% (après + 2,2% en 2012), alors que les prix à la consommation ont augmenté de + 0,7% ; le pouvoir d’achat des salariés a ainsi progressé de 1% (après + 0,3% en 2012).

 

Sont en recul de 5,6% les effectifs intérimaires, (après – 7,0% en 2012), ceux de construction (- 1,9%, après une baisse de 0,9% en 2012) et ceux de l’industrie (- 1,3% après une baisse de 0,4 % en 2012) ; par contre, le tertiaire hors intérim connaît une stabilité (+ 4 400 postes, après une hausse de + 0,6% un an plus tôt).

 La baisse dans le secteur de la construction de 1,9% (28 000 postes en moins) est plus marquée dans l’entreprise générale de construction (-2% avec une perte de 23 000 postes), notamment en menuiserie, en maçonnerie et plâtrerie, peinture et électricité ; toutefois ont connu une hausse, les travaux de démolition (+ 8%), de terrassement (+ 6,9%) et d’isolation (+ 1,8%).

Dans la construction de bâtiments, l’emploi a baissé de 2,5% (4 000 postes en moins), après une hausse de 0,3% en 2012, avec un repli marqué dans la construction de maisons individuelles (- 4,1%), alors que la promotion immobilière de logements a augmenté de 1,7%.

Dans le génie civil, le recul de l’emploi s’est poursuit en 2013 (- 0,5%, un millier de postes), au même rythme qu’en 2012.

 

Dans le tertiaire, les secteurs qui ont progressé sont :

– l’action sociale et de l’hébergement médico-social (+1,9% en 2013, soit environ 21 000 postes, après + 2,1% en 2012), notamment l’accueil de jeunes enfants (+ 7,1%), l’hébergement médicalisé pour personnes âgées (+ 4%) et l’aide à domicile (+ 0,9 %)

– le secteur des activités informatiques (+1,8%, 6 000 postes, après + 2,8% en 2012), notamment dans la programmation informatique (+4,7%).

– les activités récréatives (+1,2%, 3 000 postes près +0,7% en 2012).

– les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie (+0,5%, 5 000 postes après +1,6% en 2012), notamment dans le conseil pour les affaires et la gestion (+2,7%).

– l’hébergement et de la restauration, où l’emploi ralentit à +0,2%, (2 000 postes en plus, après + 1,3% en 2012), avec en restauration (+0,6%), notamment rapide (+2,3% et 4 000 postes), mais un recul dans l’hébergement (1,0%, – 2 600 postes).

 

Par contre dans le tertiaire, l’emploi en est en recul :

– dans le secteur des télécommunications, baisse de 3,3% (5 000 postes, après -1,6% en 2012)

– dans l’immobilier (-2,3%, 5 000 postes, après une baisse de 1,7% en 2012) notamment pour les agences immobilières et de la location (respectivement -4,6% et -14,9%, 6 400 postes).

 

– dans le commerce, baisse de 0,7%, (23 000 postes), après une stabilité en 2012 :

* le commerce et réparation d’automobiles (-2,2%, 8 000 postes après une baisse de 1,2% en 2012), notamment le commerce de voitures (-3,9%), plus que l’entretien et la réparation (-0,6%).

* le commerce de gros (-1,2%, 11 000 postes).

* le commerce de détail enregistre pour la première fois depuis 4 ans une baisse de 0,2% (3 000 postes en moins) après une hausse de 0,4% an 2012 ; toutefois ont connu une hausse les commerces d’alimentation générale (+3%), les supermarchés (+1%) et le commerce de détail d’habillement en magasin spécialisé (+0,9%)

 

– Dans les transports et de l’entreposage avec une baisse de 0,3%, (4 000 postes après -0,2% en 2012).

 

Pour la première fois depuis 2009, l’emploi des entreprises de 10 salariés ou plus est quasiment stable (-2 000 après + 105 000 en 2012).

En 2013, comme en 2012, le secteur compte 1,5 million d’entreprises employeurs et 1,8 million d’établissements employeurs ; les TPE (85% des entreprises), regroupent 14,5% de la masse salariale et 19,1% de l’emploi, alors que les 3 000 grandes entreprises (au moins 500 salariés) concentrent 38,7% de la masse salariale et 34,5% des emplois du secteur privé.

Les entreprises pérennes présentent une baisse de leurs effectifs (- 36 000).

 

Les entreprises employeurs de moins de 10 salariés (85% de ces entreprises et 19% des effectifs) perdent légèrement moins d’emplois que l’année passée (97 000, après 108 000 en 2012) ; noter que les moins de 10 salariés comme les plus de 10 avaient gagné des emplois entre 2006 et 2008 puis en 2011, mais en ont perdu en 2009 ; les TPE ont toutefois aussi perdu des emplois depuis 2010, alors que les plus de 10 salariés en gagnaient légèrement ou se stabilisaient, notamment en 2013 :

 

Entreprises employeurs

Etablissements employeurs

Nombre

en milliers

%

Effectifs

en millions

%

SMPT

en €

Nombre

en milliers

Effectif

en millions

Moins de 10 salariés

1 272,6

85,1

3,39

19,1

1 847

1 512,5

4,18

De 10 à 19

114,9

7,7

1,52

8,6

2247

151,3

2,04

De 20 à 49

68,7

4,6

2,12

11,9

2 340

95,5

2,95

De 50 à 99

20,0

1,3

1,37

7,7

2 363

32,5

2,24

De 100 à 249

12,5

0,8

1,89

10,6

2 732

18,0

2,70

De 250 à 499

3,9

0,3

1,34

7,5

2 606

4,5

1,53

De 500 à 1 499

2,6

0,2

2,33

13,1

2 735

1,9

1,53

2 000 et plus

0,6

0

2,81

21,4

2 733

0,2

0,62

Total

1 495,7

100

17,78

100

2 435

100

17,78

 

 

SOMMAIRE

Peu de différences constatées entre les femmes et les hommes, nouveaux entrepreneurs et lauréats de Réseau-Entreprendre, en ce qui concerne les intentions et les modes de développement de leur entreprise

Un volet qualitatif avec 40 entretiens de chefs d’entreprise, issus de Réseau Entreprendre et de la fédération Pionnières, choisis par les membres du comité de pilotage de l’étude ; l’entretien s’est fait en face à face ou par téléphone avec un pré-requis : autant d’hommes que de femmes.

Un volet quantitatif interrogeant 813 lauréats de Réseau Entreprendre et construit en fonction de variables identifiées dans le volet qualitatif et susceptibles d’expliquer le mode de croissance de l’entreprise ; le questionnaire a été administré en ligne, et les résultats analysés avec le logiciel Stata (régressions).C’est ce dont rend compte cette étude.

Celle ci aurait pu être bien plus riche si la comparaison femme-homme avait été systématique, et le questionnement beaucoup plus précis ; il semble que les auteurs n’aient pas tirés grand chose de l’étude qualitative, ce qui parait étonnant.

 

Les profils des dirigeants : (mais seulement 18% des dirigeants interrogés sont des femmes)

Les femmes sont plus jeunes (31% ont moins de 40 ans contre 15% des hommes), alors que 21% des hommes ont au moins 55 ans (7% des femmes) ; pas de différences chez les 40-55 ans (61 et 63%)

– 81% sont en couple ; les femmes ont moins d’enfants à charge que les hommes (2 contre 3,5)

– 92% sont issus de l’enseignement supérieur ; 30% d’un bac +4, 62% d’un bac +5 et au-delà (dont 39% d’une grande école, et ce plus souvent pour les moins de 35 ans et 23% d’une université ; les femmes sont plus diplômées que les hommes : 72% des femmes sont de niveau BAC +5 à doctorat et MBA contre 62% en moyenne.

La plupart des entrepreneurs (71%), hommes comme femmes, sont issus d’une famille d’entrepreneurs : toutefois 46% des femmes ont des parents entrepreneurs contre 37% des hommes ; 32% en moyenne ont une famille proche ou des amis impliqués dans l’entrepreneuriat.

63% avaient une expérience  entrepreneuriale avant la création ou reprise de leur entreprise : 31% la direction d’une association ou d’une entreprise, 21% la création ou la reprise d’entreprise (dont 5% la création ou la reprise d’au moins 2 entreprises), 16% la création d’une division au sein d’une entreprise

 

Le profil des entreprises :

Les femmes ont plus souvent crée (92% contre 78% pour les hommes)

– 48% sont le fait de services (davantage chez les femmes), 33% d’industrie, 11% dans la distribution et 8% dans la construction.

– Les entreprises portées par des femmes réalisent des chiffres d’affaire plus faibles (en moyenne 1,6M€ contre 4,9 M€).

 

Les objectifs et modalités de gestion de l’entreprise :

– Plus de 90% des entrepreneurs envisagent concrètement le développement de leur entreprise ; 90% déclarent que développer une entreprise est important, 88% utile et 83% attrayant.

– Les choix de développement se focalisent sur les produits et les marchés connus (70%) mais aussi sur des produits nouveaux sur des marchés existants (68%), voire sur une diversification géographique (49%), peu sur le développement à l’international (29%) ou la diversification vers un nouveau métier (29%)

– Les moyens utilisés pour le développement différent peu que l’on soit homme ou femme; les femmes recherchent plus souvent de nouveaux partenaires, alors que les hommes jouent davantage le rachat d’entreprise :

 

Embauche

Embauche d’un manager

opérationnel

Structuration

de l’entreprise

Nouveaux

partenaires

Levée de fonds

Rachat d’entreprise

Nouveaux actionnaires

Personnes morales

Femme

62

10

41

47

25

5

5

Homme

63

15

47

29

26

18

4

 – Au quotidien, les femmes s’impliquent plus volontiers dans l’opérationnel (45% des femmes contre 36% des hommes), ce qui les conduit à moins déléguer (35% contre 39 pour les hommes) ; celles-ci délèguent notamment moins les fonctions « classiques » de l’entreprise (43 contre 50), y compris les RH (23 contre 29).

– Interrogés sur « les priorités de vie », les répondants priorisent autant la pérennité et la croissance de l’entreprise que le développement de son patrimoine, son épanouissement personnel et sa famille ; la création d’emploi, le développement des collaborateurs, mais aussi les loisirs et les engagements sociétaux du dirigeant sont jugés moins importants.

Les partenaires les plus sollicités pour le développement sont sans surprise les collaborateurs et les clients en premier lieu ; en second rang, ce sont le conjoint, les réseaux, les associés, les « partenaires business » et les partenaires bancaires et ce de façon proche quelque soit le sexe du dirigeant.

 

Pour autant, il semble que les femmes gèrent leur réseau différemment de celui des hommes : tandis que les hommes ont une approche du réseau « don contre don » (les échanges et l’implication ne sont pas nécessairement motivés par la poursuite d’un objectif précis), les femmes seraient tout autant engagées dans le réseau mais de manière plus ciblée, répondant à la poursuite d’un objectif précis.

 

Les dirigeants se font accompagner à 47% au-delà des 2 ans d’appui de Réseau-Entreprendre ; par ailleurs, 36% font appel à un comité stratégique et 21% à un conseil d’administration dynamisé par la diversité des membres, 9% en invitant des membres indépendants à leur conseil (alors que 21% ont un CA formel) ; 31% utilisent pour eux le coaching ou le mentoring.

SOMMAIRE

Les radiations d’auto-entrepreneurs (25% des immatriculés en 2013) sont surreprésentées dans les secteurs des activités financières et d’assurance (40%), l’immobilier (35%) voire l’informatique (30%), mais touchent beaucoup moins l’éducation (18%) et les services aux particuliers (13,5% la santé, 21,6% les arts, spectacles et activités récréatives et 23% les autres services aux particuliers) ; elles concernent aussi davantage les jeunes (31% des moins de 30 ans, 28% des 30-39 ans).

 Panorama dressé avec les informations reçues par les Urssaf à fin mai 2014

 

En 2013, 62% des auto-entrepreneurs sont des hommes et 38% des femmes ; 18,5% ont moins de 30 ans, 53% de 30 à 49 ans, 17% de 50 à 59 ans et 11% plus de 60 ans.

 

A la fin du premier trimestre 2014, l’Acoss dénombrait 960 864 auto-entrepreneurs administrativement actifs, prés de 93 000 de plus qu’à la fin du 1er trimestre 2013 ; fin mai 2014 (chiffres provisoires), ils sont 984 500.

 

318 849 nouveaux auto-entrepreneurs ont été immatriculés en 2013, alors que 226 544 ont été radiés (7% de moins qu’en 2012) ; au titre de 2013, les radiations pour dépassement de seuil représentent 3% du volume total des radiations, alors que 80% des radiations sont le fait d’un chiffre d’affaires nul pendant 8 trimestres consécutifs, les 17% restant étant le fait de radiation volontaire.

 

Les radiations (25% des immatriculés en 2013) sont surreprésentées dans les secteurs des activités financières et d’assurance (40%), l’immobilier (35%) et l’informatique (30%), alors que les secteurs de l’éducation (18%) et des services sont moins touchés (13,5% la santé, les arts, spectacles et activités récréatives 21,6%, les services aux particuliers 23%, de 25 à 28% dans les services aux entreprises.

 

Les cessations d’activité concernent davantage les jeunes (31% pour les moins de 30 ans, 28% les 30 à 39 ans), 23% les 40-49 ans et moins les plus âgés (19% les 50 ans et plus).

L’impact est légèrement plus marqué pour les hommes (25,8%) que pour les femmes (23,4%).

 

Selon les trimestres, de 50 à 60% ont dégagé des recettes qui conduisent à cotisations sociales ; en 2010 et 2011, la moitié avait fait des recettes au cours d’un des trimestres, contre 53% en 2012 et 56% en 2013 ; on assiste donc à une hausse du nombre d’auto-entrepreneurs ayant produit des recettes trimestrielles, mais aussi à une baisse du nombre d’actifs au sens administratif du fait notamment de radiations (progression de 40% entre 2011 et 2010, de 15% entre 2012 et 2011 et de 10% entre 2013 et 2012).

 

Les recettes du 1er trimestre 2014 ne concernent que la moitié des auto-entrepreneurs ; 23% ont réalisé moins de 1500€, 10% entre 1500 et 3000€, 11% entre 3 et 6000€ et 8% plus de 6000€.

Au cours de 2013, les recettes moyennes ont été de 9 062€ contre 9 317€ en 2012 ; elles concernaient 721 000 entreprises.

N’ont réalisé aucune recette en 2013 : 32% des activités de vente, 24% celles de prestations aux BIC et 18% celles aux BNC.

 

Globalement, les recettes 2013 ont chuté de 2,7% au regard de 2012 pour les auto-entrepreneurs ayant réalisé des recettes ; elles ont particulièrement chuté dans 7 activités  (ne sont observées ici que les activités les plus importantes):

 

Collecte de déchets,

récupération

Transports

terrestres

Commerce

Réparation auto

Imprimerie

Architecture

Restauration

Commerce

de détail

CA moyen 2013 en €

10 126

7 672

11 369

6 851

11 101

13 319

8 582

Evol 2013/2012

-16,7%

-9,5%

-7%

-5,1%

-4,6%

-4,4%

-4,3%

 Alors qu’elles étaient stables ou en légère progression dans 5 activités :

 

Hébergement

Services aux particuliers

Paysagiste

Immobilier

Finances, assurances

CA moyen 2013 en €

16 050

7 222

8 531

10 398

10 377

Evol 2013/2012

+2%

+0,7%

=

=

=

 Et en régression proches de la moyenne dans les autres activités :

 

Services techniques

entreprises

Alimentation

Arts et

spectacles

Construction

Informatique

Edition,

audiovisuel

Services

entreprises

gestion

Textiles,

habillement

Education

CA moyen 2013 en €

8 073

9 846

5 689

12 223

8 014

6 671

8 671

5 200

7 869

Evol 2013/2012

-3,9%

-3,2%

-3,1%

-2,8%

-2,8%

-2,7%

-2%

-2%

-1,3%

 

SOMMAIRE

La création en juillet 2014 (en données brutes) diffère de juillet 2013, avec plus d’auto-entrepreneurs (+8,3%), ce qui est nouveau et un même nombre d’autres créateurs (+1,2%), conduisant à une progression de 4,6% pour l’ensemble des créations ; la tendance relative aux 12 derniers mois, demeure inchangée (auto-entrepreneurs-2,8%, autres créateurs, +5,5%)

 46 523 nouveaux créateurs en juillet, une situation plus favorable au regard des 2 mois précédents, pour les 2 types de création. Noter la situation plus favorable de juillet 2014 (pour toutes les années depuis 2009, notamment en 2013 et 2014) pour les autres créateurs et celle moins favorable pour les auto-entrepreneurs :

Juillet

En nombre

En indice 100 au regard de 2009

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

Total

Auto-entrepreneurs

Autres créateurs

Total

2009

25 993

20 934

46 927

100

100

100

2010

23 930

20 838

44 768

92

100

95

2011

20 584

20 145

40 729

79

96

87

2012

23 859

20 368

44 227

92

97

94

2013

21 331

23 126

44 457

82

110

95

2014

23 110

23 413

46 523

89

112

99

 Au cours des 12 derniers mois (entre août 2013 et juillet 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (août 2012-juillet 2013), les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 5,5%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé de 2,8% ; noter la régression marquée des auto-entrepreneurs depuis 2009/2010 ; de fait le % d’auto-entrepreneurs dans les créations totales est passé de 58 à 50% ; les créateurs non auto-entrepreneurs (NAE) ont connu peu d’évolution depuis 2009-2010.

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

260 772

260 365

250 504

253 331

267 177

100

100

96

97

102

AE

365 515

308 373

306 725

285 426

277 375

100

84

84

78

76

Total

625 787

568 738

557 229

538 757

554 552

100

91

89

89

89

% AE dans le total

58,4

54,2

55,0

53,0

50,0

         

 La nette progression des auto-entrepreneurs en juillet 2014 provient-elle d’une situation économique plus difficile, ou des menaces écartées d’un remaniement défavorable  de ce régime ?

 

 

SOMMAIRE