La marque France, si elle est appréciée, apparait trop peu visible pour les français, artisanale et peu compétitive pour les étrangers


« Etude sur les valeurs associées au « Fabriqué en France » DGCIS, 2013, non daté

De nombreux sondages l’attestent :

les Français ont une attitude favorable envers les produits Made in France. Mais bien qu’ils se déclarent dans leur grande majorité prêts à payer 5 à 10% plus cher des produits fabriqués en France, il subsiste un différentiel entre la volonté affichée et l’acte réel d’achat. Si pour l’essentiel ils associent le Made in France à la confiance, la qualité, la sécurité et les processus de relocalisation, il apparait un grand manque de connaissance dans la capacité de production des entreprises françaises, un certain nombre d’idées reçues erronées et un manque de visibilité des produits fabriqués en France.

 

En ce qui concerne les étrangers, on constate un « effet de halo » très fort pour le Made in France. Néanmoins, les valeurs associées sont très contrastées : positives pour les produits hédoniques, négatives pour les produits technologiques (malgré de belles réussites technologiques dans l’industrie aéronautique et spatiale…), associées à une dimension artisanale (donc production limitée), certes vectrices d’image, garantie de contrôles et miroir du style de vie, mais aussi non compétitives et manque de marketing (les innovations voient le jour en France mais les Français sont incapables de vendre…).

 

Comment valoriser le Made in France ?

La DGCIS préconise qu’auprès des consommateurs français, l’essentiel de l’effort des fabricants porte sur une meilleure information des consommateurs et des entreprises ainsi que sur une action marketing plus vigoureuse :

– Utiliser un argumentaire rationnel basé sur la qualité, la sécurité (marquages, labels, marquage d’origine, notion de safety, …) et les prix, créer une carte d’identité « produit » (composants, mode de fabrication, …)

– Valoriser les savoir-faire mis en œuvre et les terroirs (communication, expositions, journées portes ouvertes, visites d’atelier,..)

– Mener des actions de marketing axées notamment sur le « story telling », à savoir raconter l’histoire d’un produit, d’une marque, quel que soit le support concerné.

 

Auprès  des consommateurs étrangers, il s’agira, en sus des items développés plus haut, de mieux et plus communiquer sur la qualité et la fiabilité des produits fabriqués en France, l’excellence française ne devant pas rester dans leur imaginaire l’apanage des seuls produits de luxe ou liés à l’art de vivre (gastronomie, mode)