Archives annuelles : 2014

« La situation de l’emploi et de la conjoncture économique en Ile-de-France à l’automne 2014 : l’économie francilienne fait mieux que le reste de la France… mais sans éclat. »,

La conjoncture en France :

Après avoir enregistré au deuxième trimestre 2013 son rebond le plus significatif (+ 0,7%) depuis le premier trimestre 2011, la croissance hexagonale en 2014 tourne au ralenti (stable au premier trimestre, – 0,1% au second trimestre) ; après cette inflexion, le PIB français est reparti à la hausse au troisième trimestre (+ 0,3 %).

Autre indicateur : la faiblesse de l’inflation : +2,5% début 2012, contre +0,5% en octobre 2014.

Dans ce contexte, la consommation des ménages reste bien trop faible pour jouer le rôle de moteur de la croissance qu’elle a joué sur la période 1997-2007 ; en 2014, les variations trimestrielles ont certes été positives aux deuxième et troisième trimestres (respectivement + 0,6% et + 0,2%) mais elles faisaient suite à une baisse importante au premier trimestre de l’année (- 1,0%).

Parallèlement, les investissements sont toujours orientés à la baisse ; après une inflexion de 0,8% sur l’ensemble de 2013, les replis s’enchaînent trimestre après trimestre et l’acquis pour 2014 après le troisième trimestre est désormais de – 1,6%.

Le commerce extérieur qui avait eu une contribution quasi-nulle à la croissance du PIB français en 2013 s’est encore affaibli en 2014 (replis de 0,1% et de 0,2% au cours des premiers trimestres 2014). Néanmoins, le déficit commercial a continué à diminuer en 2014 : en septembre, le solde commercial cumulé sur les douze derniers mois a été déficitaire de 59,1Md€, soit 2,1Md de moins que les 61,2Md€ de 2013 et, surtout, 15,1Md de moins que le « record » de 74,2Md€ de 2011.

L’emploi : après avoir créé à nouveau des emplois de fin 2009 à mi-2011, le marché de l’emploi suit, depuis, une tendance baissière : 178 200 emplois salariés marchands ont été détruits entre le deuxième trimestre 2011 et le deuxième trimestre 2014 ; toutefois la tendance à la baisse s’est atténuée depuis le printemps 2013 ; le taux de chômage en France métropolitaine est resté stable tout au long du premier semestre 2014 (à 9,7%)

 

 

L’activité économique et l’emploi en Ile-de-France résiste mieux que le reste de l’économie française.

– Le taux de chômage régional (8,6% au deuxième trimestre 2014) est plus faible qu’en France et s’est stabilisé ; il est toutefois le plus élevé depuis 2000 ; le nombre de demandeurs d’emploi franciliens n’ayant eu aucune activité a franchi le cap des 650 000 en juin dernier.

– L’emploi salarié est reparti à la hausse : Il est aujourd’hui supérieur de 1,6% à son point le plus bas d’après-crise et n’est plus inférieur que de 0,6% à son plus haut niveau des années 2000 (contre – 3,3 % au niveau national).

Les contrats d’intérim sont en hausse de 1,8% par rapport à 2013 mais demeurent inférieurs à l’avant-crise

Parmi les entreprises franciliennes qui ont cherché à embaucher, six sur dix ont rencontré des difficultés à recruter (46% dans les grandes entreprises, 71% dans les PME de l’industrie), du fait de la pénurie de candidats ou de l’inadéquation de la formation des candidats par rapport au poste

– le nombre de défaillances d’entreprises reste contenu

– la fréquentation hôtelière reste à des niveaux élevés

le nombre de création d’entreprise augmente ; dans la continuité du mouvement observé depuis le printemps 2013, le nombre de créations d’entreprises « classiques » (hors « autoentrepreneurs ») sur les quatre derniers trimestres est de 67 931 créations, soit une hausse de 7,7% et 3,1% au regard de 2012 et 2013 ; le nombre d’autoentrepreneurs, a par ailleurs augmenté de 3,3% et 0,8% au premier et au deuxième trimestres 2014.

Mais comme c’est le cas depuis mi-2012, les échanges commerciaux continuent à tourner au ralenti : les importations ont fléchi de 2% par rapport à 2013 et les exportations de 0,5% ; avec 52,1Md€ sur les douze derniers mois, la baisse est toutefois de 10,4% par rapport au record historique de 58,1Md de 2008.

 

La situation selon les activités :

  • 43% des entreprises industrielles ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires et 22% une hausse ; 40% ont déclaré des investissements en baisse, mais 17% prévoient d’augmenter leurs investissements ; les ¾ ont stabilisé leurs effectifs, 17% les ont réduits et 7% ont embauché

  • 51% des commerçants ont constaté une baisse de leur chiffre d’affaires, contre 21% une hausse. 36% ont diminué leurs investissements sur les premiers mois de 2014, mais 20% se disent prêts à investir dans les mois à venir, essentiellement pour gagner en efficacité et pour renouveler des équipements usagés. 80% ont maintenu leurs effectifs.

  • 42 % des chefs d’entreprise du secteur des services ont déclaré un recul de leur chiffre d’affaires et 24% une hausse ; 30% ont réduit le niveau de leurs investissements ; malgré tout, les effectifs sont restés stables pour 76%.

  • 46% des dirigeants de la construction ont constaté un chiffre d’affaires en retrait ; 43% ont diminué leurs investissements, alors que 11% les augmentaient 64% ont stabilisé leurs effectifs, 24% les ont réduits

  • Le nombre de nuitées dans l’hôtellerie sur 2013 (67,5 millions) avait été inférieur à celui de 2012 (68,1 millions) et de 2011 (68,0 millions) ; il devrait être de 67 millions pour 2014.

SOMMAIRE

Les idées les plus fréquemment associées à l’entreprise sont largement positives pour les français

89% des français ont une bonne image de l’entreprise (23% une très bonne image), quelque soit leur tendance politique : certes plus ceux qui sont de droite avec 93% une bonne image dont 37% une très bonne image, mais aussi le sympathisants du FN (93/19), du PS (90/21), ou du Front de Gauche et du PCF (75/7).

Au-delà de cette évocation générale, les idées les plus fréquemment associées à l’entreprise sont largement positives. Il s’agit en premier lieu de l’esprit d’équipe (cité par 49% des Français), suivi de la croissance et la création de richesse (43%) des relations, liens et rencontres (43%), des opportunités de carrières (42%), du dynamisme et de la performance (41%), moins les idées relatives d’épanouissement personnel (33%), de compétitivité (30%) ou d’’innovation (27%) ; sont nettement encore moins citées la course au profit (24%) l’idée d’exploitation des salariés (21%), celle de conflits et de rapports de force (18%).

La bonne image de l’entreprise est majoritaire dans toutes les catégories de population, quels que soient le sexe, l’âge et le niveau de diplôme des personnes interrogées. Elle est très largement majoritaire chez les salariés du secteur privé, davantage que les salariés du public.

Même si elle reste très minoritaire, l’image négative de l’entreprise est un peu plus forte chez les ouvriers (15%) et surtout les sympathisants du PCF/Front de gauche (25%) ; ces derniers sont les seuls à rattacher l’entreprise à l’idée d’exploitation des salariés (53%, en tête dans leur classement).

Les Français expriment également un sentiment de fierté pour les entreprises françaises : 76% des personnes interrogées s’accordent à dire que les entreprises françaises contribuent au rayonnement de la France dans le monde, une idée davantage soulignée par les catégories supérieures (82% des cadres et 81% des diplômés du supérieur).

Les français se montrent plutôt heureux dans leur travail : la vie professionnelle est une source d’épanouissement pour 74% des actifs dont 26% très affirmatifs) ; 52% (dont 19% très affirmatifs) déclarent toutefois ne travailler que par nécessité (uniquement pour gagner leur vie), 25% (dont 7% très affirmatifs) affirmant que leur travail est une corvée.

Les salariés du secteur privé sont plus conscients de contribuer à la réussite de leur entreprise ou organisation que ceux du secteur public (90 contre 81% et très 36 contre 22) ; ils sont aussi très attachés à leur entreprise/organisation (73 et très 22, moins pour ceux du public avec 17% de très).

Bien sur les personnes à leur compte se disent plus souvent épanouis (95% dont très épanouis (51%) ; toutefois leur travail est une corvée pour 16% (dont très 4%).

Pour les sondés, la France n’est pas un pays propice à la création d’entreprise : pour 74% d’entre eux, il est difficile de créer une entreprise en France ; 82% pensent que l’environnement français est décourageant pour les créateurs d’entreprise ; 83% affirment qu’ils ne sont pas assez valorisés.

Pour 71% des personnes interrogées, les pouvoirs publics n’aident pas assez les entreprises ; cette idée est majoritaire y compris chez les sympathisants socialistes (55%) ; 80% estiment que l’Etat doit faire confiance aux entreprises et leur donner plus de liberté.

Si les Français sont favorables à davantage d’aides aux entreprises, c’est aussi parce qu’ils pensent que les entreprises joueront le jeu en cas de reprise économique : pour 65% les entreprises qui bénéficient aujourd’hui d’aides publiques créeront des emplois de demain si leur activité s’améliore ; de même que 60% pensent qu’elles développeront leur activité en France plutôt qu’à l’étranger : sur ces deux points, l’optimisme est majoritaire chez les sympathisants UMP (respectivement 72% et 65%) comme chez les sympathisants PS (67% et 63%). En revanche, les sondés sont moins optimistes sur les salaires : 73% pensent qu’en cas de reprise, les entreprises ayant bénéficié d’aides ne les augmenteront pas.

Bien que leur image des entreprises soit très bonne, les Français ne les idéalisent pas pour autant : pour 73%, les entreprises en France n’agissent pas assez pour limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement, pour favoriser le dialogue social (74%) ou pour améliorer le bien-être des salariés (79%) ; toutefois ils ne sont plus que 56% en ce qui concerne la qualité des produits et des biens mis sur le marché, 41% répondent qu’ils s’en préoccupent comme il faut.

En revanche, les critiques sont sévères sur le « produire pas cher » : 70% des personnes interrogées pensent que les entreprises n’en font pas suffisamment pour limiter leur approvisionnement dans les pays à bas coûts et 78% qu’elles ne valorisent pas assez les produits « made in France ».

Dans ce contexte, le succès d’une création d’entreprise repose très fortement sur la motivation et les qualités individuelles de l’entrepreneur. Quelles sont-elles ?

Les répondants pouvaient choisir deux réponses dans les items proposés. Les entrepreneurs doivent avant tout avoir une vision à long terme du développement (49% de citations), davantage que de faire preuve d’originalité et d’innovation (33%) ; le fait d’être leader est souvent cité : à l’écoute (27%), choix judicieux des collaborateurs (23%), meneur d’hommes (22%), savoir décider (16%) ; par contre le goût du risque (11% de citations) et la saisie d’opportunité (15%), qualités essentielles d’un entrepreneur, sont fort peu citées

.

En 2013, le Céreq a réalisé la sixième édition de ses enquêtes d’insertion, s’intéressant aux 700 000 jeunes sortis en 2010 du système scolaire ; d’avril à juillet 2013, 33 000 jeunes issus de tous les niveaux de formation ont répondu à cette enquête téléphonique d’une durée moyenne de 34 minutes : ils avaient quitté pour la première fois le système éducatif au cours ou à l’issue de l’année scolaire 2009-2010.

 

SOMMAIRE

Au cours des 12 derniers mois (entre décembre 2013 et novembre 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (décembre 2012- novembre 2013), les créateurs non autoentrepreneurs ont progressé de 2,8%, et les autoentrepreneurs de 1,7% ; toutefois en novembre les autoentrepreneurs ont progressé de 2,5% contre une régression de 2,2% pour les autres créateurs.

Fait intéressant, la progression 2013/2014 au regard de 2012/2013 concerne 70% des autres créateurs dans des activités en progression et 50% des autoentrepreneurs, un signe timide de reprise ?

La création en novembre 2014 (en données brutes) a connu, au regard de novembre 2013, une hausse de 2,5% en ce qui concerne les autoentrepreneurs, et une baisse de 2,2% pour les autres créateurs, ce que nous avions déjà constaté en octobre  ; ceci étant les autoentrepreneurs ont été en nette chute, au fil des toutes dernières années, si l’on compare à 2009, année de mise en route de ce nouveau régime, alors que les autres créations ont plutôt connu la stabilité.

Au cours des 12 derniers mois (entre décembre 2013 et novembre 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (décembre 2012- novembre 2013), les créateurs non autoentrepreneurs (NAE) ont progressé de 2,8%, alors que les autoentrepreneurs(AE) n’ont progressé que de 1,7%.

Les autoentrepreneurs, au fil du temps, ont régressé nettement au regard de 2009/2010, alors que les  non autoentrepreneurs connaissaient une situation bien plus stable :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

262 926

258 602

245 889

260 428

265 691

100

98

94

99

101

AE

365 869

292 601

311 260

273 921

281 747

100

80

85

75

77

Total

628 795

551 203

557 149

534 349

547 438

100

88

89

85

87

% AE dans le total

58,2

53,1

55,9

51,3

51,5

         

Cette approche est confirmée si nous prenons pour indice 100 les créations en 2013/2014 ; nous constatons une proximité pour les 2 groupes entre 2012/2013 et 2013/2014, avec une légère progression en 2013/2014 :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2013/2014 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

262 926

258 602

245 889

260 428

265 691

99

97

93

98

100

AE

365 869

292 601

311 260

273 921

281 747

130

104

110

97

100

Total

628 795

551 203

557 149

534 349

547 438

115

101

102

98

100

% AE dans le total

58,2

53,1

55,9

51,3

51,5

       

100

L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois, fait apparaitre 3 groupes de création, dont un groupe majoritaire, celui des gains en créations tant dans le groupe des non autoentrepreneurs que dans celui des autoentrepreneurs ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les créations non autoentrepreneurs et une régression du nombre d’autoentrepreneurs ; le 3éme groupe concerne une activité, le commerce, en chute, mais plus modeste que dans les mois précédents et ce dans les deux types de création.

Le premier groupe rassemble 54% des créateurs NAE et 49% des AE, le second respectivement 27% et 31%. Noter que plupart des activités progressent entre 2014 et 2013 en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (70% des créations sont dans des secteurs en progression), moins pour les autoentrepreneurs (présents dans la moitié).

Les autoentrepreneurs ont fortement progressé, à la fois dans des activités où ils sont peu présents (les transports, les HCR, l’immobilier), mais aussi dans des activités où ils sont très présents comme les services aux entreprises, ou la santé/éducation ; le cas particulier de l’industrie est difficile à analyser, dans la mesure où, en ce qui concerne la création d’entreprise, cette dénomination est impropre puisque plus de la moitié des créations ne sont pas des activités industrielles au sens du commun des mortels :

1er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Transports

7 673

+13,2

114

101

102

103

6 801

+72,2

237

137

105

90

Activités financières

11 802

+9,7

109

99

95

105

2 087

+2,7

113

111

106

90

HCR

20 037

+6,1

108

102

95

98

9 205

+17,4

104

89

100

87

« Industrie »

13 060

+5,6

76

72

62

72

15 463

+13,8

98

86

109

93

Santé, éducation

28 939

+5,7

126

119

115

110

34 750

+4,3

105

101

98

88

Services aux entreprises

48 907

+4,4

104

99

97

101

67 571

+5,3

74

71

77

77

Immobilier

12 796

-1,7

87

88

100

110

3 216

+43,4

112

78

86

95

Sous-total

143 214

         

139 093

         

La construction poursuit la progression des non autoentrepreneurs au détriment des autoentrepreneurs, tout comme les services aux particuliers :

2éme groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Info-com

10 062

+10,5

108

98

102

104

16 194

-8,9

76

83

89

77

Construction

44 211

+6,5

107

100

94

101

32 648

-1,6

63

64

90

78

Services aux particuliers

17 334

+0,2

120

120

89

93

37 106

-2,5

58

60

76

75

Sous-total

71 640

         

85 948

         

 

SOMMAIRE

La formation, les jeunes

Trois ans après leur sortie d’études, les 2/3 des jeunes sont en emploi (les ¾ pour ceux issus de l’enseignement supérieur, 61% pour ceux issus du secondaire et 32% pour les non diplômés ;  un tiers des jeunes ayant obtenu un emploi sont directement recrutés en emploi à durée indéterminée ; au bout de trois ans, ils sont deux tiers dans ce cas

« Enquête 2013 auprès de la Génération 2010 : face à la crise, le fossé se creuse entre niveaux de diplôme », bref du CEREQ N° 319, mars

En 2013, le Céreq a réalisé la sixième édition de ses enquêtes d’insertion,  s’intéressant aux 700 000 jeunes sortis en 2010 du système scolaire ; d’avril à juillet 2013, 33 000 jeunes issus de tous les niveaux de formation ont répondu à cette enquête téléphonique d’une durée moyenne de 34 minutes : ils avaient quitté pour la première fois le système éducatif au cours ou à l’issue de l’année scolaire 2009-2010.

 

La génération 2010 se présente sur le marché du travail avec un niveau d’études sensiblement plus élevé que la génération 2004, mais concerne avant tout les niveaux supérieurs ;  la mise en place progressive du LMD entre 2003 et 2006 incite les étudiants à prolonger leurs études jusqu’aux niveaux licence (L3), master (M2) ou doctorat (D), réduisant les sorties aux niveaux bac+2 et bac+4 ; la part d’apprentis parmi les diplômés de l’enseignement supérieur a presque doublé par rapport à la Génération 2004.

 

 

Niveau d’étude

Reprise d’étude

Contrat apprentissage, professionnalisation

 

2010

Ecart 2010-2004

2010

Ecart 2010-2004

2010

Ecart 2010-2004

Non diplômés

16

-2

9

+3

13

0

Diplômés du secondaire

42

+2

11

+3

15

0

  CAP, BEP

14

-3

4

+4

12

-1

   Bac pro, techno

19

+4

9

+1

16

0

   Bac général

9

+1

27

+1

16

0

Diplômé du supérieur court

25

-3

9

+3

9

+4

  BTS, DUT, autres bac+2

11

-3

8

+2

14

+5

  Bac +2 ou 3, santé, social

4

0

1

0

0

-1

  Licence générale bac +3

5

0

16

+7

7

+4

  Licence pro

4

+3

7

+5

7

+3

  M1 et autres bac +4

1

-3

12

+4

7

+4

Diplômés du supérieur long

17

+3

3

+1

3

+2

  M2 et autres bac+5

10

+3

4

+1

3

+1

  Ecoles de commerce

2

0

1

0

5

+4

  Ecoles d’ingénieur

3

0

1

-1

2

+1

  Doctorants

2

0

1

0

1

+1

Total

100

 

9

+3

11

+1

             

 

Trois ans après leur sortie du système éducatif, plus d’un jeune actif sur cinq est en recherche d’emploi, soit le niveau le plus haut jamais observé dans les enquêtes d’insertion du Céreq ;  Ils ont passé en moyenne sept mois en recherche d’emploi, soit un mois de plus que les jeunes de la génération 2004, et deux ans en emploi, soit deux mois de moins que leurs aînés. Environ 12% des jeunes ont connu une trajectoire très éloignée de l’emploi (avec moins de 10 % de leur temps en emploi) ; c’est quatre points de plus que pour la Génération 2004.

Malgré l’ampleur de la dégradation, la majorité des jeunes continue d’accéder rapidement à l’emploi, 6% en moins de trois mois ; les jeunes de la génération 2004 étaient toutefois plus nombreux dans cette situation d’emploi quasi permanent sur la période

 

La part des emplois à durée indéterminée (CDI, fonctionnaire et non salarié) et du temps partiel contraint sont globalement stables entre les enquêtes génération 2004 et 2010. Le constat est valable à la fois pour la première embauche et pour l’emploi occupé trois ans après la fin des études. Un tiers des jeunes ayant obtenu un emploi est directement recruté en emploi à durée indéterminée ; au bout de trois ans, ils sont deux tiers dans ce cas (un taux équivalent à celui de la génération 2004) ; cette stabilité masque une légère hausse du statut non-salarié (en lien probable avec la mise en place du régime d’autoentrepreneur). Par ailleurs, La part de fonctionnaires a faiblement diminué, conséquence de la baisse des recrutements dans la fonction publique d’Etat.

 

 

Taux d’emploi

3ans après la sortie d’études

Taux de chômage 3ans après la sortie d’études

CDI*

Temps partiel contraint*

Moins de 3 mois pour accéder à l’emploi*

2010

Ecart 2010

2004

2010

Ecart 2010-

2004

2010

Ecart 2010-

2004

2010

Ecart 2010-

2004

2010

Ecart 2010-

2004

Non diplômés

32

-16

48

+16

40

-8

18

+4

32

-13

Diplômés du secondaire

61

-10

25

+10

58

-4

13

+2

61

-5

  CAP, BEP

54

-15

32

+15

56

-6

15

+4

54

-10

   Bac pro, techno

67

-8

20

+7

62

-2

12

+2

67

-4

   Bac général

59

-7

21

+6

51

-6

11

-2

59

-4

Diplômé du supérieur court

75

-5

11

+4

74

0

6

-1

75

+1

  BTS, DUT, autres bac+2

70

-6

15

+6

72

0

6

0

70

0

  Bac +2 ou 3, santé, social

95

-1

2

0

83

0

5

0

95

+2

  Licence générale bac +3

70

-11

14

+6

70

-1

10

-1

70

-5

  Licence pro

75

-6

10

+5

76

-6

2

0

75

-3

  M1 et autres bac +4

70

-4

14

+4

73

+1

5

-2

70

+2

Diplômés du supérieur long

76

-2

9

+3

80

-2

4

+1

76

+7

  M2 et autres bac+5

74

-6

12

+6

75

-3

5

0

74

+6

  Ecoles de commerce

71

-4

9

+4

93

-1

2

+1

71

0

  Ecoles d’ingénieur

81

–1

4

0

93

+2

1

0

81

+17

  Doctorants

85

+1

6

-1

69

-4

4

+1

85

+5

Total

62

-8

22

+8

66

-1

9

0

62

-3

                     

*Pour ceux en emploi

 

La moitié des jeunes salariés de la génération 2010 débute avec un salaire net mensuel supérieur à

1 340€, soit 70€ de plus que leurs aînés (en tenant compte de l’inflation) ; en revanche, les salaires progressent plus lentement : la moitié enregistre une augmentation de pouvoir d’achat du salaire inférieure à +1,7% par an. De ce fait, après trois ans de vie active, le salaire médian de la génération 2010 est quasiment identique à celui de la Génération 2004 : au printemps 2013, il s’établit à 1 450€.

 

Près d’un jeune actif non-diplômé sur deux se déclare en recherche d’emploi trois ans après la sortie du système éducatif, soit une hausse de 16 points par rapport à la génération 2004. En moyenne, sur les trois ans, ils ont passé 14 mois au chômage, soit deux fois plus de temps que l’ensemble des jeunes tous niveaux confondus ; ils ont passé autant de temps au chômage qu’en emploi avec des conditions d’emploi plus précaires : l’accès à l’emploi à durée indéterminée se raréfie (seuls quatre jeunes en emploi sur dix sont en EDI trois ans après la sortie) et les emplois à temps partiel contraint se développent (de 14% à 18% de la Génération 2004 à 2010). Face aux difficultés d’insertion, 9% des jeunes sans diplôme retournent se former à temps plein dans un établissement scolaire et 13% tentent la voie de l’alternance.

 

En € constants

Salaire médian 1ére embauche

3 ans après

2010

Ecart 2010- 2004

2010

Ecart 2010- 2004

Non diplômés

1 130

-20

1 160

-60

Diplômés du secondaire

1 160

-40

1 280

-30

  CAP, BEP

1 200

-20

1 260

-50

   Bac pro, techno

1 170

-10

1 300

-10

   Bac général

1 110

-30

1 260

-60

Diplômé du supérieur court

1 410

+40

1 520

-40

  BTS, DUT, autres bac+2

1 310

+40

1 460

0

  Bac +2 ou 3, santé, social

1 630

+20

1 700

-20

  Licence générale bac +3

1 300

-30

1 450

-90

  Licence pro

1 460

+30

1 600

-60

  M1 et autres bac +4

1 470

+90

1 620

-30

Diplômés du supérieur long

1 880

+40

2 100

-80

  M2 et autres bac+5

1 680

+70

1 920

-50

  Ecoles de commerce

1 990

 

2 290

 

  Ecoles d’ingénieur

2 120

+50

2 350

+10

  Doctorants

2 100

+120

2 350

+80

Total

1 340

70

1 450

+20

         

 

Le chômage des CAP/BEP voient aussi leurs difficultés s’aggraver, passant après trois ans de vie active de 17% pour la génération 2004 à 32 % pour la génération 2010 ; seuls 29% ont passé presque tout leur temps en emploi (contre 42% pour la Génération 2004). La durée du temps passé au chômage s’allonge de quatre mois entre les deux enquêtes, pour atteindre onze mois. De plus, les jeunes en emploi voient leur pouvoir d’achat lié au salaire stagner au cours de leurs trois premières années de vie active. La concurrence avec les baccalauréats professionnels explique probablement une part de ces constats.

 

La plupart des bacheliers généraux qui abordent le marché du travail ont en réalité entamé un cursus dans le supérieur sans pour autant obtenir de diplôme, mais le bac général est souvent insuffisant pour accéder à des emplois qualifiés. Pour la génération 2010, seuls 29% connaissent une situation d’emploi quasi permanent durant les trois années et l’accès rapide au premier emploi est moins fréquent ; ils sont de plus en plus nombreux à retourner en formation (1/4 contre 16% pour la génération 2004).

 

Les diplômés de BTS et DUT sont 70% à connaître une première embauche rapide (en moins de trois mois) et après trois ans de vie active, la part des emplois en EDI reste inchangée, mais il sont moins souvent en emploi que leurs homologues sortis en 2004 ; sur leurs trois premières années de vie active, ils passent en moyenne sept mois en situation de chômage ou d’inactivité.

 

Les diplômés de licence professionnelle paraissent relativement préservés : 85% sont en emploi en fin de période et leur taux de chômage est comparable à celui des diplômés de l’enseignement supérieur long ; mais seuls les diplômés de licence professionnelle par apprentissage tirent réellement leur épingle du jeu, avec un taux d’emploi de près de 90%.

 

Les titulaires de licences générales sont pour leur part très pénalisés. En fin de période, par rapport à leurs ainés de 2004, leur taux d’emploi chute de 11 points et ils perdent du pouvoir d’achat. Les L3, ainsi que les M1, reprennent plus souvent leurs études par la voie classique, effet probable de la réforme de la « masterisation » des enseignants.

 

Les jeunes sortis du supérieur court en 2010 sont de plus en plus nombreux à se diriger vers l’alternance après leur formation initiale. Ce recours aux contrats de professionnalisation ou d’apprentissage leur permet d’acquérir une expérience professionnelle affirmée et de prétendre à un nouveau diplôme. Durant les trois premières années de vie active, près d’un jeune sur dix a fait ce choix

 

 

SOMMAIRE

Evolution des marchés

72% des dépenses des français se font dans les grandes surfaces et 15% dans les commerces de détail spécialisés ; mais plus on est aisé, plus on va vers ces commerces spécialisés

« Où fait-on ses courses ? Les achats en ligne progressent, excepté pour l’alimentation », Insee première, N° 1526, décembre

 

Les ménages de France métropolitaine fréquentent les mêmes lieux d’achat en 2011 et en 2001, réalisant 72% de leurs dépenses dans les grandes surfaces et 15 % dans les commerces de détail spécialisés (boulangeries, boucheries, épiceries, etc.).

Au sein des grandes surfaces, le recours au hard discount, en forte augmentation entre 2001 et 2006, serait moins marqué en 2011 (10%), au profit des supermarchés ; les 10% des ménages ayant le niveau de vie le plus faible réalisent dans le hard discount 18,5% de leurs dépenses d’alimentation  contre 3,5% pour les 10% des ménages les plus aisés ; ces derniers dépensent plus que la moyenne dans les commerces de détail spécialisés (23% des dépenses en 2011, soit 5 points de plus qu’en 2006 ; ils font également plus souvent leurs courses alimentaires sur les marchés ou auprès des producteurs (8,5% de leurs dépenses en 2011, comme en 2006).

 

Le recours aux commerces proches du domicile augmente avec la densité urbaine : dans les communes de 20 000 habitants ou plus, les ménages réalisent d’abord leurs dépenses d’alimentation dans les hypermarchés puis dans les supermarchés, contrairement aux ménages des communes moins peuplées et des communes rurales, avec l’exception de Paris.

A Paris, ces derniers réalisent 49% de leurs achats alimentaires dans les supermarchés (11 points de plus qu’en 2006), 20% dans les commerces de détail spécialisés, soit beaucoup plus que la moyenne des ménages en métropole, et peu dans le hard discount (6%) et les hypermarchés (8%, en baisse de plus de 3 points depuis 2006, contre 10% et 31% en France). Le niveau de vie plus élevé des Parisiens, le faible nombre d’hypermarchés et la présence d’une plus forte densité de commerces de détail (22 commerces de détail spécialisés pour 10 000 habitants contre une moyenne de 15 dans les autres communes urbaines) expliquent cette spécificité.

 

Pour leurs achats alimentaires, les habitants des grandes villes privilégient les commerces proches de leur domicile, alors que les ruraux parcourent les plus grandes distances pour faire leurs courses ; les communes rurales représentent les deux tiers des communes de métropole, mais n’abritent qu’un cinquième des points de vente d’alimentation, leurs habitants y réalisant  moins de 10% de leurs dépenses ; dans ces communes et dans les villes de moins de 20 000 habitants 88% et 80% font leurs courses en voiture contre 71% en moyenne nationale et seulement 7% à Paris.

 

Pour l’habillementles ménages réalisent 60% de leurs dépenses dans des commerces spécialisés, et seulement 18% dans les grandes surfaces alimentaires ; la fréquentation des petits commerces spécialisés a néanmoins baissé de 8 points depuis 2001 au profit des grandes surfaces alimentaires (+ 6 points) et d’Internet (+ 3 points).

Si ces modes de consommation concernent tous les ménages, quel que soit leur niveau de vie, les consommateurs les plus aisés y dépensent davantage que la moyenne (20% des ménages les plus aisés y effectuent plus de 40% de leurs dépenses d’habillement, contre le ¼ pour les plus modestes) ; les Parisiens s’habillent en priorité dans les petits commerces spécialisés (49% de leurs dépenses contre 34% pour l’ensemble des ménages) et fréquentent davantage les grands magasins non spécialisés (13% de leurs dépenses), du fait de leur forte présence (23 pour 100 000 habitants contre une moyenne nationale de 4 pour 100 000 habitants).

 

Pour leurs achats de biens durables (hors automobile) les ménages privilégient largement les magasins spécialisés (70%) devant les grandes surfaces alimentaires (13%) et Internet (9%).

Si les petits commerces spécialisés maintiennent leur poids dans les dépenses de biens durables des ménages (29%), les autres types de magasins perdent du terrain tandis que le poids des dépenses sur Internet progresse fortement (+ 6 points).

En 2011, comme 5 ou 10 ans auparavant, plus leur niveau de vie est élevé, plus les ménages privilégient les petits commerces au détriment des grandes surfaces ; les 10% des ménages les plus riches effectuent 36% de leurs dépenses de biens durables dans les petits commerces spécialisés et  5% seulement dans les grandes surfaces, contre 23 et 20% pour les 10% des ménages les plus modestes.

 

Ce sont les achats de biens culturels (musique, vidéos et livres) qui ont le plus progressé sur Internet passant de 2% des dépenses en 2006 à 11% en 2011 ; entre 2006 et 2011, face à la progression des téléchargements sur Internet et des accès gratuits à la musique et aux vidéos, les dépenses consacrées à la musique diminuent de 25% et celles de vidéos de 7,5%, au détriment des grandes surfaces alimentaires, des petits commerces spécialisés et de la vente par correspondance.

Sur le marché du livre,  les librairies, sont les premiers à pâtir de l’essor d’Internet.

 

Rappelons que l’usage d’Internet a progressé pour les achats de biens durables (9% contre 2%), mais reste rare pour les dépenses d’habillement (4% des dépenses contre 0,7%) et marginal pour l’alimentation (0,6% en 2011).

Les achats de biens durables via Internet sont importants pour les équipements photographiques (19% des dépenses), informatiques et électroniques (18%) et pour les téléphones (15%).

Le taux d’achat sur Internet est plus important pour les jeunes générations : 65% des  15-29 ans et 68% des 35-44 ans ont fait un achat sur Internet en 2011, contre 48% des 45-59 ans et 25% des 60-74 ans.

 

 

 

Ce sont les français les plus âgés, les plus aisés et les plus « traditionnels » qui sont le plus attachés au made in France ; toutefois cette préoccupation évolue positivement dans toutes les catégories, mais demeure fragile.

« L’attachement des français au made in France », CREDOC à la demande de la DGE, collection des rapports N° 315, novembre

L’enquête a été réalisée en « face à face », entre décembre 2013 et janvier 2014, auprès d’un échantillon représentatif de 2003 personnes, âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas d’après les résultats du dernier recensement général de la population, actualisé grâce à l’enquête emploi 2010 et aux données démographiques de l’INSEE 2012.

Trois types de questionnements ont été soumis La préférence affichée pour les produits français, Les critères de choix des produits, la perception du protectionnisme de nos voisins.

 

Nos concitoyens semblent soucieux de l’origine de fabrication des produits industriels : un consommateur sur deux (43% en 2005, 1/3 en 1997-1999) déclare privilégier les produits français et 68% (41% en 2005) estiment que les produits fabriqués en France sont de meilleure qualité que les biens produits hors d’Europe.

 

D’ailleurs, la population se dit très souvent prête à payer plus cher les produits manufacturés d’origine française et consent à payer plus cher qu’elle ferait pour un produit hors Europe, la tendance passant de 39% en 1997 à 61% cette année mais seulement 4% accepterait de payer au moins 10% de plus, contre 36% jusqu’à 5% de plus,  20% de 5 à 10% ; de plus, on constate, un léger repli du consentement (-3 points), plus marqué chez les catégories modestes ; en 2014, 47% des ménages percevant des bas revenus estiment pouvoir se permettre d’acheter plus cher des biens manufacturés français, contre 55% en 2010 (-8 points).

 

Les jeunes se préoccupent moins que les séniors du pays d’origine des produit (50% contre 73 pour les 70 ans et plus et 65% pour les 60-69 ans) ; les jeunes ont tendance à penser que les produits français sont de qualité équivalente à ce qui se fait à l’étranger, leur principal critère d’achat étant le prix des produits toutefois, chaque classe d’âge montre un intérêt croissant pour le Made In France au fil du temps : depuis une quinzaine d’années, on enregistre +25 points chez les moins de 25 ans et +35 points chez les 70 ans et plus

Les indépendants sont 73% à le penser contre 52 pour les employés ; les habitants en milieu rural, 67% contre 54 pour ceux qui habitent dans l’agglomération parisienne.

63% des personnes qui disent privilégier le Made in France portent un regard critique sur la mondialisation.

 

Les partisans du Made in France sont plus âgés, peu ou pas diplômés ; ils se disent sensibles aux questions environnementales, sont plus présents en zone rurale ; ils sont aussi plus critiques vis-à-vis du modèle social français et remettent en cause plus facilement l’État Providence. Ils croient plus souvent que la société a besoin de plus d’ordre que de liberté. Ils ont une plus grande pratique religieuse, sortent peu au cinéma.

Ceux qui privilégient plutôt les produits européens sont surreprésentés chez les cadres, diplômés et les hauts revenus ; ils témoignent d’une forte sociabilité (sont adhérents d’associations, sortent régulièrement au restaurant ou fréquentent des équipements sportifs), partent plus souvent en vacances. Ils sont plutôt « modernistes » en matière de mœurs et moins repliés sur la famille. Ils aspirent plus souvent à une société offrant plus de liberté. Ils se situent moins souvent aux extrêmes sur l’échelle politique que le reste de la population et se préoccupent plus d’environnement.

Ceux qui sont indifférents aux pays de fabrication des produits ont un profil tout autre : jeunes, étudiants et individus n’ayant pas d’enfant, avec de fortes contraintes budgétaires et donc plus sensibles à l’argument prix ; ils demandent plus d’intervention de l’État pour contrôler les entreprises.

 

Les produits hexagonaux sont surtout privilégiés pour l’achat de produits alimentaires (55%), puis loin derrière l’automobile (17%), l’habillement (12%) ; ce classement est quasiment le même pour toutes les catégories de population.

Les individus qui privilégient les produits fabriqués en Europe sont plus hétéroclites dans leur choix : 28% d’entre eux achètent européen pour l’alimentation, 28% pour l’automobile, 20% pour l’équipement du ménage.

 

L’origine de fabrication des produits n’est pas le premier critère de choix : le « rapport qualité prix » arrive bien avant (53%, 57% en 2005), tout comme la qualité (51%, 48% en 2005), le prix (35%, 40% en 2005), le service après-vente (23%, 30% en 2005) et enfin seulement le pays de fabrication (21%, mais + 11 points depuis 2005).

Les diplômés, les hauts revenus et les cadres sont relativement sensibles au « rapport qualité-prix » et à « la garantie et le service après-vente » et prêtes à payer plus cher lorsque la qualité est au rendez-vous.

 

Le facteur qui explique le mieux le consentement à payer des produits français est le fait d’apprécier leur qualité (3,3 fois plus de chances).

L’âge et le revenu sont eux aussi très influents : les 70 ans et plus ont 2,2 fois plus de chances que les personnes de 40 à 59 ans d’accepter de payer plus cher les produits et les hauts revenus 2,2 fois plus nombreux que les bas revenus.

Le quatrième déterminant est la préoccupation pour l’environnement : toutes choses égales par ailleurs, les personnes préoccupées par la dégradation de l’environnement sont prêts à payer 1,4 fois plus cher les produits français.

 

Toutefois, une multiplicité de logos et labels existent et il est souvent difficile de s’y retrouver. Le label officiel « Origine France Garantie », crée en 2011 avec pour objectif de pallier ce problème, n’a pas encore acquis la notoriété suffisante pour qu’une majorité de consommateurs le reconnaissent 68% jugeraient un tel label utile et même 85% parmi les consommateurs qui affichent la volonté de privilégier les produits Made in France.

 

Lorsqu’on demande aux Français quel est le pays où les consommateurs sont les plus attentifs à acheter la production locale, parmi une liste de 7 pays, la France arrive en troisième position légèrement derrière les États-Unis et loin derrière l’Allemagne. Pourtant,  les Allemands ne se distinguent pas par des pratiques, ni des réglementations fortes autour de la production « Made in Germany », alors que les États-Unis, se sont dotés de différents cadres et lois qui défendent la production sur le sol américain.

 

SOMMAIRE

Accompagnement des créations, des TPE et PME

En 2013, 6 590 projets ont été accompagnés, 36 191 emplois crées ou consolidés avec l’appui de France Active

« Étude d’impact France Active utilité sociale et performance économique », France Active, 2014

Une enquête téléphonique a été menée auprès d’un échantillon représentatif des entreprises accompagnées et financées par France Active en 2010, soit 550 TPE (16% des TPE accompagnées par France Active en 2010) et 201 entreprises solidaires (26% des entreprises solidaires financées par France Active en 2010), interrogées entre le 31 mars et le 22 avril 2014 par un prestataire spécialisé dans les études téléphoniques (Quali Sondages).

 

En 2013, France Active dispose de 143 points d’accueil, 550 salariés et 41 fonds territoriaux et se trouve engagé dans le financement de 21 647 entreprises (TPE et entreprises sociales confondues, deux profils distincts).

 

  • Les créateurs d’entreprise 85% étaient au chômage (dont 65% de moins d’un an) au moment de la création (33% pour l’ensemble des créateurs français, selon l’enquête SINE-INSEE 2010 ; France Active, gestionnaire du fonds de garantie des Femmes facilite leur accès aux crédits bancaires avec 49% de créatrices (30 % au niveau national).

53% n’avaient pas présenté leur projet à la banque ou avaient essuyé un refus avant de contacter France Active. Trois ans après la création, 92% des créateurs ont toujours la même banque ; 58% estiment avoir construit une relation de qualité avec leur partenaire bancaire.

82% des entreprises accompagnées en 2010 étaient encore en activité 3 ans après leur financement, (64% au niveau national pour l’ensemble des entreprises financées ou non, accompagnées ou non) ; parmi les entrepreneurs qui ont cessé, plus de la moitié travaille ou se relance dans une aventure entrepreneuriale, conduisant à ce que 94% des créateurs accompagnés en 2010 ont aujourd’hui un emploi.

 

Parmi les créateurs toujours en activité, 69% font état de charges importantes, avec plus de 45 heures de travail par semaine, mais 72% déclarent tirer des revenus suffisants ou au moins égal à leur situation avant de créer.

88% affirment que l’accompagnement a été déterminant ou important dans la création de leur entreprise, 83% qu’il a permis de financer leur projet dans les meilleures conditions et 73% qu’il a permis de réduire les risques.

 

33% des entrepreneurs ont procédé à un recrutement ; en moyenne, ce sont 2,1 emplois créés dans les trois ans pour les entreprises accompagnées

36% ont eu à financer des projets d’investissement au cours de leurs trois premières années ; 69% ont eu recours à un deuxième emprunt bancaire

62% sont confiants en l’avenir et 25% ont l’intention d’embaucher dans les 6 prochains mois.

 

  • Parmi les 3 000 entrepreneurs solidaires, accueillis chaque année, 1 000 bénéficient de financement de France Active dans le cadre de leur développement ou de leur consolidation d’emplois à forte utilité sociale 55% sont des structures d’utilité sociale, 28% des entreprises d’insertion, 13% des coopératives (notamment  reprise d’entreprises par les salariés sous forme coopérative). 58% des entreprises ont plus de 5 ans, 15% de 1 à 5 ans et 27% moins d’un an. 45% ont 10 emplois équivalents plein temps, 19% de 5 à 10 et 36% moins de 5 EQTP.

 

89% ont contacté France Active avant d’aller voir leur banque ; l’accompagnement a permis pour 81% de réduire les risques,  pour 69% d’obtenir un financement dans de bonnes conditions et pour 61% de mobiliser les banques. 96% sont toujours en activité 3 ans après.

Pour 41% il s’est agi de développement, pour 23% de création, pour 16% de restructuration, pour 5% de reprise/fusion.

 

19 166 emplois, dont 47% pour des personnes en difficulté et 70 % en CDI ont été sauvegardé en 2010 ; dans les trois années qui ont suivi le financement, 43% ont déclaré avoir créé des emplois ; ce sont les structures de plus de 5 EQTP qui font état du plus fort potentiel de création d’emplois (63%).

57% ont eu un projet d’investissement financés pour 36% par l’emprunt bancaire.

70% sont confiants en l’avenir ;  61% ont l’intention d’embaucher dans les 6 prochains mois ; 35% ont des projets d’investissement à moyen terme.

 

 

 

1 026 entreprises et plus de 7000 emplois ont été créés depuis 1999 avec le concours du CNRS

« Le CNRS, des liens étroits avec le monde économique », dossier de presse du CNRS, non daté

Une étude menée au CNRS sur les créations d’entreprises innovantes des laboratoires du CNRS et de ses partenaires académiques, les universités en premier lieu.

 

La prise de participation au capital de jeunes entreprises est une première forme d’appui, via FIST SA ; créée en 1992, FIST SA, société anonyme filiale du CNRS à 70% et de Bpifrance à 30%, a pour mission le transfert vers l’industrie de technologies innovantes, principalement pour le CNRS ; son action s’étend de la réception des projets à la concession de contrats d’exploitation, en passant par le conseil en stratégie de propriété intellectuelle, la participation au dépôt des demandes de brevet, la recherche de partenaires industriels, la négociation et la rédaction de contrats d’exploitation, et la gestion de portefeuilles de brevets ; FIST SA développe une forte expertise dans les domaines des évaluations de technologies, du transfert de technologies, de la cartographie de brevets et de la gestion de propriété intellectuelle

 

Entre 1998 et 2014, FIST SA est entrée au capital de 22 entreprises, sans investissement en numéraire, pour un montant cumulé de plus de 3M€ : à ce jour, 12 de ces entreprises sont toujours en acti­vité ; 3 ont été introduites en bourse et atteignent des valorisations qui dépassent d’ailleurs plusieurs dizaines de millions d’euros ; 4 ont fait l’objet d’acquisitions stratégiques et ont permis au CNRS de percevoir plus d’un million d’euros de fruit de cessions.

 

1 026 entreprises ont par ailleurs été créées avec l’appui du CNRS, en moyenne de l’ordre de 80 par an depuis 2007 (incubateur Allègre), alors qu’il ne dépassait pas 5 par an avant 1998 ; 38% appartiennent liée au secteur des technologies de l’informa­tion et de la communication, 22,5% à la santé/biotechnologies, 19% à celui de la chimie/matériaux.

49% ont entre 1 et 5 ans, 35% entre 6 et 10 ans, 16% plus de 10 ans.

 

Avec un peu plus de 7000 emplois générés dans les start-up créées au CNRS, on compte en moyenne plus de 7 personnes par entreprise ; plus des ¾ ont un effectif inférieur à 10 personnes.

87% ont un chiffre d’affaires ne dépassant pas 1M€ dont 18% inférieur à 10K€,  28% de 10 à 100K€, 41% de 100 à 1M€ (mêmes tendances dans l’étude BPI sur les entreprises innovantes).

70% des dirigeants sont des chercheurs ou ingénieurs, une forte représentation probablement liée à la « loi Allègre » ; ces personnels peuvent en effet retrouver leur poste dans la fonc­tion publique durant les six années après la création d’entreprise.

 

Le CNRS a testé en 2014 un dispositif spécifique d’accompagnement à la création d’entre­prise consistant en un soutien financier ou humain (1 CDD pendant 1 an) aux chercheurs désireux de porter le fruit de leurs recherches sur le marché ; sur 23 projets soumis, 9 ont été sélectionnés et ont bénéficié de cet apport, tout en continuant à se consacrer à leurs fonctions au sein de leur laboratoire ; ils font également l’objet d’un suivi destiné plus spécifique­ment à évaluer leur potentiel de mise sur le marché. Ce dispositif sera déployé à l’ensemble du CNRS en 2015

 

 

 

 

SOMMAIRE

Innovation

Entre 2010 et 2012, 56,4% des PME régionales de Paca ont développé au moins une innovation : 28% ont mis sur le marché un nouveau produit et une proportion identique une nouvelle méthode de production, 35% une innovation d’organisation et 26% une innovation marketing.

« L’innovation tirée par les petites entreprises et les services technologiques », Insee Analyses Paca, N°6, novembre

L’enquête communautaire sur l’innovation (CIS 2012) a été réalisée entre juin et décembre 2013, à la demande de l’Union européenne et porte sur la période 2010-2012 ; elle a fait l’objet d’une extension en Provence-Alpes-Côte d’Azur sur le champ des entreprises de 10 à 249 salariés, dont 80% au moins des salariés sont employés dans des établissements de la région, et dont l’activité principale s’exerce dans les secteurs de l’industrie manufacturière, du traitement de l’eau et des déchets, de l’activité d’entreposage et des services auxiliaires des transports et des services technologiques.

 

Une société est innovante au sens large, lorsqu’elle introduit une innovation dans au moins une des quatre catégories d’innovations possibles qui permet les comparaisons internationales (produits, procédés, organisation, marketing), ou lorsqu’elle est engagée dans des activités d’innovation en produits ou en procédés non abouties qu’elles soient ou non  technologiques.

 

Les ¾ des entreprises de l’informatique et des services d’information, sont innovantes contre à peine un peu plus d’un tiers dans l’entreposage et les services auxiliaires des transports.

La propension à innover s’accroît également avec la taille de l’entreprise : 70% des entreprises de 50 à 250 salariés ont innové, contre 50% des entreprises de 10 à 19 salariés.

Si l’on réduit le champ aux innovations technologiques, les plus coûteuses, cette hiérarchie très marquée de l’innovation selon les secteurs et les tailles d’entreprise,s est presque identique dans toutes les régions.

 

Au cours de la période 2010-2012, les PME de Paca se sont révélées plus innovantes que la moyenne des PME de France de province, alors que la taille des entreprises régionales présagerait d’un résultat inverse tout comme l’orientation sectorielle de l’économie régionale (IAA et l’installation-réparation de machine) ; la composition de son tissu productif régional a un effet négatif (-1,1 point) sur la propension à innover ; si les entreprises régionales avaient innové dans la même proportion que leurs homologues de province, le taux d’innovation de Paca aurait été de 53,7% contre 56,4% dans les faits. Toutefois certaines caractéristiques du tissu local d’entreprises favorisent le développement des innovations (l’informatique et les services d’information, l’édition-audiovisuel-diffusion, la fabrication de composants informatiques électroniques et optique, la métallurgie, la chimie et la pharmacie) la région compte, dans l’industrie manufacturière un ensemble de petites entreprises très innovantes, qui compense le déficit d’innovation des PME de 50 à 250 salariés. 

 

En Paca, 43% des PME régionales qui ont développé une innovation technologique entre 2010 et 2012, ont bénéficié du crédit impôt recherche (CIR) et 52% ont obtenu un soutien financier spécifique en provenance de l’Europe, des services de l’État et de leurs opérateurs, ou des collectivités territoriales et leurs établissements publics ; des proportions très proches de la moyenne de province.

L’informatique ou les télécommunications, ont connu entre 60 et 90% de projets soutenus ; la participation publique est plus rare dans la logistique, les transports ou le traitement de l’eau et des déchets ou encore l’édition-audiovisuel-diffusion, pourtant très innovants dans la région ; dans l’industrie manufacturière, une entreprise sur deux a eu accès à ces aides. Les grandes entreprises y  ont davantage eu accès que les petites (38% des entreprises de moins de 20 salariés, 55% des 20-49 salariés et 73% des 50-249 salariés.

 

Le manque d’information (45%) et la lourdeur des démarches (26%) sont très souvent évoqués pour justifier l’absence de recours aux aides potentielles ; 20% ne remplissaient pas les conditions d’accès aux aides.

Enfin, de 25 à 35% des PME innovantes en technologie déclarent n’avoir pas besoin des aides publiques, en Paca comme en France de province, sachant que la contribution des aides publiques ne couvre en moyenne que 5% des dépenses engagées.

Parmi les entreprises innovantes en technologie qui ont accédé aux financements publics, 24% ont rencontré des problèmes d’accès à l’information, 54% ont jugé les démarches lourdes et 53% ont jugé les conditions d’éligibilité exigeantes.

 

Noter que parmi les entreprises adhérentes dans l’industrie ou dans les services technologiques, 55% ont coopéré lorsqu’elles ont développé un nouveau produit ou un nouveau procédé de production contre 28% pour celles n’appartenant pas à un pôle, un constat identique dans les deux autres régions où l’enquête Innovation a plus particulièrement observé les pôles de compétitivités (Pays de la Loire, Rhône-Alpes).

Les entreprises qui coopèrent pour innover ont généralement plusieurs partenaires ; concurrentes, elles peuvent être des partenaires au sein des pôles ; hors des pôles, les partenariats les plus fréquents sont noués avec les fournisseurs, les clients, les consultants, les autres entreprises au sein d’un même groupe, puis les entreprises concurrentes, la recherche publique et l’enseignement supérieur

SOMMAIRE

Financement, aides financières publiques

Le capital développement concerne 57% des entreprises françaises concernées par le capital-risque, 24% la transmission et 18% la création innovante ; 17% sont des TPE, 57% des PME, 24% des ETI et 2% des grandes entreprises

« Impact économique et social  des acteurs français  du capital-investissement en 2013 », AFIC/Ernst Yung, décembre

La collecte a été effectuée, par internet, auprès de 243 sociétés de gestion membres de l’AFIC, dont 206 avec des données complètes ; les données complètes de chiffre d’affaires et d’effectifs Monde au 31 décembre 2012 et 2013 ont été obtenues pour une population de 2 889 entreprises françaises. 89% des entreprises soutenues par l’AFIC sont en France (dont parmi elles 39% en Ile–de-France et 12% en Rhône-Alpes).

 

La croissance des chiffres d’affaires cumulée sur 4 ans  (du 31 décembre 2009 au 31 décembre 2013, base 100 en 2009) a été de 20,7% contre 9 pour l’ensemble des entreprises et de 1,4% entre 2012 et 2013 (1,7% hors entreprises cotées) ; le capital innovation a augmenté le plus (+18,4% contre 2,5% pour la transmission et 1,1% en capital développement).

La croissance des effectifs a été de 1,6% (+36 097 employés, ou +17 773 si l’on exclue les grands entreprises), contre -0,4% et -68 100 employés pour l’ensemble du secteur marchand depuis 2009, les effectifs (compris les grandes entreprises) ont augmenté de 253 128 salariés alors qu’ils diminuaient de 59 800 pour l’ensemble des secteurs marchands.

Le capital innovation est celui qui a la plus forte évolution en termes d’effectif (+6 4% contre +2,1% en transmission et +1,3% en développement).

Par secteur d’activité, la situation est la suivante :

 

 

Informatique

Médical/biotech

Transports/entreposage

Industrie

Télécom

BTP

% au sein des entreprises concernées

15

8

18

17

4

6

Evol des effectifs 2012-2013 en %

+5,8

+4,6

+3,5

+2,7

+1,3

-0,7

Evol du nombre d’employés

+ 6 644

+ 4 718

+ 17 159

+ 9 953

+ 486

-1 956

Evol du CA en %

+10,0

+5,9

+1,3

+4,1

-1,9

-0,2

 

 

 

Les femmes sont 13% dans les comités exécutifs des sociétés de gestion du capital risque, 19% des équipes d’investissement, mais 41% de leurs salariés (37% en 2010)

Club AFIC « avec Elles », « étude sur la mixité dans le Capital Investissement », AFIC/Deloitte, novembre

Cette 4éme enquête a été administrée auprès de 276 membres actifs de l’AFIC, avec 107 réponses en retour (dont 79 déjà répondants à l’enquête précédente), représentant 65% des montants totaux sous gestion

 

Les femmes progressent dans tous les niveaux hiérarchiques des sociétés de capital-risque, notamment dans le groupe des chargés d’affaires et progressent un peu plus que les hommes quant aux promotions et au nombre de stagiaires.

En 2013 les femmes ont représenté 30% des recrutements totaux, un chiffre en hausse constante par rapport à 2011 et 2012 ; 39% des chargés d’affaires recrutés sont des femmes.

 

Les profils et viviers de recrutement des hommes et femmes sont relativement similaires : ils et elles sont issus à plus de 50% d’écoles de commerce, à 29% de l’université, à 23% d’écoles d’ingénieur ; ils et elles proviennent de banques d’affaires, de services de conseil en transaction, de l’Industrie et d’autres sociétés de gestion entre 57% et 68%.

 

45% des répondants indiquent avoir un objectif de mixité au sein de leurs équipes mais peu d’actions spécifiques sont véritablement engagées ; seulement 7% des sociétés de gestion ayant participé à l’étude mettent en place des actions spécifiques pour les femmes au sein de leur structure ; 6% souhaitent en mettre en place. Ceci étant, la mixité au sein des équipes de gestion est très largement perçue comme un facteur impactant positivement l’attractivité auprès des investisseurs (44%), l’amélioration de la prise de décision (47%), l’amélioration de l’évaluation du risque (50%), la gestion des crises et des conflits (59%), ainsi que l’excellence organisationnelle (77%).

En 2013, 27% des répondants ont un objectif de mixité dans les Conseils d’Administration de leurs participations.

 

 

La définition et la mise en œuvre des contrats de Plan Etat-Région 2007-2013 fait l’objet de critiques importantes de la Cour des Comptes

« Les contrats de projets état-régions (CPER)», Cour des Comptes, enquête demandée par la commission des finances du Sénat, juillet     Extraits du résumé

Le manque de cadrage stratégique

« Conçus initialement pour assurer la déclinaison du plan de la Nation à l’échelon de la région, les contrats de projets État-Régions (CPER) ont perdu leur référence à une stratégie nationale préalablement définie…. Les contrats sont devenus, pour l’essentiel, un instrument de mise en œuvre d’objectifs européens, d’ailleurs imparfaitement pris en compte… Leur caractère national et leur importance pour le développement du territoire justifieraient pourtant que chaque génération nouvelle de CPER soit précédée d’un débat au Parlement définissant la stratégie à mettre en œuvre.

Les régions ont adopté des schémas régionaux de développement, à la mise en œuvre desquels les CPER n’ont d’ailleurs qu’imparfaitement contribué.»

 

Une articulation avec les fonds européens en progrès relatif

« Si des progrès ont été constatés dans l’articulation entre les CPER et les fonds européens (harmonisation des durées, complémentarité des financements, particulièrement dans les régions bien dotées en crédits européens), la réalisation est restée loin des intentions sur plusieurs points : les procédures, qui demeurent éloignées les unes des autres ; le suivi financier par l’outil Présage, qui s’avère inopérant pour la connaissance des fonds européens engagés dans les CPER ; les structures prévues d’évaluation, communes aux contrats et aux fonds, qui n’ont pas ou peu fonctionné. »

 

La concurrence des programmes sectoriels nationaux s’est aggravée sous l’effet de la crise économique

« …La pratique de l’État consistant à engager en parallèle des CPER, des programmes spécifiques sur des sujets recouvrant tout ou partie de leur contenu, a été particulièrement forte au cours de la période 2007-2013 : programme sectoriels par exemple pour les transports, mais aussi plan de relance, plan campus et programme d’investissements d’avenir.

 

Des financements en recul, ciblés sur l’objectif d’attractivité et de compétitivité

« …Après une forte montée en puissance jusqu’à la 4ème génération (2000-2006), la génération 2007-2013 a été marquée par un coup d’arrêt qui s’explique pour l’essentiel par l’absence des volets transports et enseignement supérieur/recherche……Pour plusieurs secteurs, tels l’écologie, l’agriculture, l’emploi ou la formation professionnelle, une partie des actions et des financements inscrits relève d’un effet d’affichage : beaucoup d’opérations auraient été de toute façon engagées en l’absence d’un CPER….Le saupoudrage des crédits et l’inscription de petites opérations d’un montant financier peu élevé, déjà relevés lors des générations précédentes, ont été de nouveau constatés.

Dans une période de raréfaction des ressources publiques, une définition mieux affirmée des priorités est absolument nécessaire, afin que désormais chaque contrat se concentre, dans le cadre d’une stratégie nationale prédéfinie, sur les priorités réelles de la région et non sur une liste de projets sans effet structurant.

Les volets territoriaux présentent un contenu d’une grande diversité, ce qui ne permet pas d’en dégager de véritable ligne directrice….Les contrats de projets inter-régionaux connaissent des difficultés de mise en œuvre et de suivi qui justifieraient une meilleure coordination. »

 

Un pilotage et une évaluation éloignés des ambitions

« Le cadre normatif fixé en 2007 ambitionnait de rationaliser les outils et les instances de pilotage des contrats. Dans les faits, le pilotage s’est souvent avéré informel et parcellaire. Le système d’information Présage, censé constituer la clef de voûte de la gouvernance et l’outil de suivi partagé de l’exécution des contrats, s’est révélé très insuffisant pour des raisons qui tiennent à la fois à sa conception et à son manque d’appropriation par les acteurs, en particulier régionaux. »

« Le taux d’exécution des contrats reste éloigné de l’objectif….le taux d’engagement constaté au 25 mai 2014 serait de 64,4% pour les CPER (hors outre-mer et contrats interrégionaux), soit 17 Md€ sur 26,4Md€. Les paiements effectifs à la même date atteindraient 60,5 % des opérations engagées (10,3 Md€ sur un total de 17 Md€) ».

 

« Au total, la vocation des CPER doit être aujourd’hui repensée, afin de les rendre plus clairs, plus sélectifs dans leurs objectifs et de mieux les articuler avec les autres instruments de politiques publiques, en particulier avec les plans sectoriels et les programmes d’investissements d’avenir fondés sur la logique des appels à projets. Le nouveau contexte institutionnel en préparation, avec la réduction du nombre des régions et le renforcement de leurs compétences en matière économique, peut constituer à cet égard une opportunité pour la préparation de la future génération des contrats État-régions. »

 

 

L’EVALUATION DES AIDES ACCORDEES PAR LE FISAC

« FISAC : Rapport d’activité 1992-2013 », DGE, non daté

Créé par la loi n° 89-1008 relative au développement des entreprises commerciales et artisanales et à l’amélioration de leur environnement économique, juridique et social, le Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC) avait pour vocation de répondre aux menaces pesant sur l’existence des services artisanaux et commerciaux de proximité dans des zones rurales ou urbaines fragilisées par les évolutions économiques et sociales. entreprises commerciales et artisanales et la grande distribution (surfaces de vente supérieures à 400 m2), au moyen d’un prélèvement sur cette dernière, la taxe d’aide au commerce et à l’artisanat (TACA), qui contribuait au maintien de l’existence des premières, grâce à un transfert des ressources dégagées au bénéfice de projets portés, généralement, par les collectivités locales ; depuis la loi de finances pour 2003, le produit de cette taxe est affecté au budget général de l’Etat et des dotations relatives au FISAC sont désormais déléguées à l’ORGANIC (devenu RSI depuis le 1er juillet 2006) à partir du budget de l’Etat.

Je rappelle le récent rapport critique de la Cour des Comptes sur le FISAC

 

 

La dotation FISAC a été fixée initialement en loi de finances pour 2013 à 32,3M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement ; après régulation budgétaire, redéploiements internes et abondement, les disponibilités pour 2013 ont représenté une somme de 45 M€ (contre 41,8 M€ en 2012) ; les dotations 2012 et 2013 ont été complétées par les réimputations sur le compte FISAC des crédits non utilisés par les bénéficiaires des subventions de ce fonds (12,8 M€ en 2012 et 16,5 M€ en 2013). Les principaux contributeurs sont au nombre de 3 : les collectivités locales, dont principalement les communes, le FISAC et les entreprises ; ils varient selon le type d’opération conduite :

 

Répartition des financeurs en %

Total

Opérations

urbaines

Opérations

Zones rurales

Opérations

Collectives

modernisation

Opérations rurales

d’aménagement

Opérations

urbaines

Zone sensible

Etudes

Entre le 30/01/13

et le 01/03/2014

2013

2013

2013

2013

2013

2013

Montants en M€

278,4

81,2

77,8

64,0

42,3

12,9

0,07

Collectivités locales

45,4

62,2

31,0

28,8

66,5

40,0

39,0

    Dont communes

30,6

52,2

17,4

7,0

47,6

35,3

39,0

FISAC

22,1

24,6

24,7

15,6

19,1

31,5

41,4

Entreprises

21,6

5,2

36,0

50,3

0,7

10,0

 

Etat

3,3

2,5

3,0

1,1

7,5

10,0

 

Europe

2,4

1,2

3,7

1,3

2,5

6,3

19,6

Cies consulaires

0,5

0,5

0

1,2

0

1,4

 

Autres

4,9

4,0

1,6

1,7

3,7

1,1

 

Total

100

100

100

100

100

100

100

 

1 Les aides aux entreprises (opérations individuelles)

La DGCIS réalise chaque année depuis 2005, des enquêtes pour comparer le taux de survie des entreprises aidées, trois ans et cinq ans après l’octroi de l’aide, au taux de survie des entreprises comparables ; les enquêtes portent annuellement sur une quinzaine de bénéficiaires (entreprises et collectivités) aidés par région pour chacune des années considérées

En moyenne, sur la période 1999-2009, les opérations en faveur des bénéficiaires se répartissent en création (36%), reprise (18%), modernisation (46%),

– avec des taux de survie de 93% à 3 ans et 89,50% à 5 ans. ; par comparaison, l’enquête de l’INSEE auprès des créations d’entreprises commerciales et artisanales créées ou reprises en 2002 et 2006 (dans Fisac, les créations ne sont que 36%) et implantées dans des communes de moins de 2 000 habitants fait apparaître un taux 78,6% à 3 ans et 65,3% à 5 ans lorsque l’entreprise a bénéficié d’une aide publique  et de 71,8% et 59,5% pour celles qui n’ont pas eu d’aide publique.

– Entre 2006 et 2009 (donc sur 4 ans), 55% des bénéficiaires déclarent une augmentation de leur chiffre d’affaires quel que soit le type d’investissement réalisé (création, reprise, modernisation), dont 57% d’entre elles un chiffre supérieur à 10%.

– En matière de création d’emplois (hors chef d’entreprise), celles-ci sont peu nombreuses ; mais les auteurs du rapport rappellent que  l’objectif principal des aides du FISAC est la création ou le maintien d’une activité commerciale de proximité et non la création d’emplois.

– Et pour les ¾, la réduction du poids financier, motivation première conduisant à la sollicitation du FISAC.

– Pour 14% des bénéficiaires, le FISAC est à l’origine du projet d’investissement.

 

2 – Les aides accordées dans le cadre d’opérations collectives

La démarche d’évaluation retenue a été construite sur la base de l’analyse de 15 opérations collectives sélectionnées en tenant compte d’une répartition géographique, d’une ventilation par tranche de population (commune de moins de 10 000 habitants, entre 10 000 et 30 000 habitants et plus de 30 000 habitants) pour les opérations urbaines retenues ; l’évaluation est attendue.

 

3 Les actions de développement économique des chambres de métiers et de l’artisanat (DEVECO)

En 2013, les actions éligibles sont constituées de prestations d’accompagnement et de suivi collectives ou individuelles fournies aux entreprises artisanales dans six domaines et s’inscrivant dans les enjeux stratégiques du Pacte pour l’Artisanat de janvier 2013.

En 2013, la dotation totale a été fixée à 4.51M€, en diminution par rapport à 2011 et 2012 (11,4M€ puis 8M€) ; l’affectation prévisionnelle a été la suivante :

– Création, transmission et reprise d’entreprises (59%)

– Promotion des actions en faveur du développement durable (environnement, énergies renouvelables, maîtrise de l’énergie, maîtrise des risques, hygiène, santé…), 21.4%

La contraction des crédits pour 2013 conduit les chambres à cibler prioritairement les aides sur ces deux domaines.

– La promotion de l’utilisation des TIC représente 2.5%, en baisse constante depuis 2 ans

– Les interventions relatives aux démarches qualité, 5.6% (en baisse de 8% au regard de 2011 et 2012).

– Enfin, les deux derniers domaines éligibles plus récemment au dispositif, accessibilité des entreprises aux personnes handicapées et innovation et compétitivité, bénéficient  de 2,1% et 9,4% de la subvention ; le domaine innovation et compétitivité progresse notablement (+34% par rapport à 2012).

En 2012, l’évaluation de ce dispositif menée pendant 7 mois par un prestataire montre qu’il est un outil indispensable dont la souplesse lui permet d’accompagner la stratégie régionale des CMA au profit des entreprises artisanales.

 

L’EPARECA (établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux) a notamment pour objectifs  de définir des critères permettant de prioriser les investissements dans le cadre de la politique de la ville et de faire évoluer l’EPARECA vers un statut d’expert national en matière d’immobilier artisanal et commercial dans les quartiers fragiles

En 2013, la dotation budgétaire annuelle a été fixée à 6.1M€ et l’EPARECA a réalisé 3 nouvelles mises en investissement pour un montant estimé de 8.5M€.

Fin 2013, 15 opérations sont achevées et revendues, 25 centres sont en exploitation et 30 en production, 31 dossiers font l’objet d’études et 8 sont en phase initiale de saisine par les collectivités locales.

 

5 Les pôles d’innovation pour l’artisanat et les petites entreprises

À la demande de la DGCIS, le Cabinet Technopolis a réalisé de septembre 2010 à avril 2011 une étude d’évaluation de la politique nationale des pôles d’innovation axée sur la gouvernance, l’articulation et la complémentarité des pôles d’innovation avec les autres structures d’appui à l’innovation (centres techniques, structures de recherche, etc.) et sur les résultats atteints au regard des missions confiées aux pôles d’innovation ; cette étude fait état de douze recommandations, et relève que cette politique est pertinente (le seul instrument d’appui à l’innovation dédié à l’artisanat), largement méconnue et insuffisamment articulée, avec les autres dispositifs d’appui à l’innovation, pour créer des synergies pouvant profiter aussi bien à l’artisan qu’à l’industriel. En 2013, le CGEFI et le CGEIET ont également évalué les pôles.

Les pôles d’innovation n’ont pu être financés qu’à hauteur de 2,8 M€ et 2 M€.

SOMMAIRE

Conjoncture

L’Ile-de-France résiste mieux que le reste de l’économie française tant en terme de taux de chômage, en création d’entreprise et de défaillances

« La situation de l’emploi et de la conjoncture économique en Ile-de-France à l’automne 2014 :    l’économie francilienne fait mieux que le reste de la France… mais sans éclat. », CROCIS, décembre

 

La conjoncture en France :

Après avoir enregistré au deuxième trimestre 2013 son rebond le plus significatif (+ 0,7%) depuis le premier trimestre 2011, la croissance hexagonale en 2014 tourne au ralenti (stable au premier trimestre, – 0,1% au second trimestre) ; après cette inflexion, le PIB français est reparti à la hausse au troisième trimestre (+ 0,3 %).

Autre indicateur : la faiblesse de l’inflation : +2,5% début 2012, contre +0,5% en octobre 2014.

Dans ce contexte, la consommation des ménages reste bien trop faible pour jouer le rôle de moteur de la croissance qu’elle a joué sur la période 1997-2007 ; en 2014, les variations trimestrielles ont certes été positives aux deuxième et troisième trimestres (respectivement + 0,6% et + 0,2%) mais elles faisaient suite à une baisse importante au premier trimestre de l’année (- 1,0%).

Parallèlement, les investissements sont toujours orientés à la baisse ; après une inflexion de 0,8% sur l’ensemble de 2013, les replis s’enchaînent trimestre après trimestre et l’acquis pour 2014 après le troisième trimestre est désormais de -1,6%. 

Le commerce extérieur qui avait eu une contribution quasi-nulle à la croissance du PIB français en 2013 s’est encore affaibli en 2014 (replis de 0,1% et de 0,2% au cours des premiers trimestres 2014). Néanmoins, le déficit commercial a continué à diminuer en 2014 : en septembre, le solde commercial cumulé sur les douze derniers mois a été déficitaire de 59,1Md€, soit 2,1Md de moins que les 61,2Md€ de 2013 et, surtout, 15,1Md de moins que le « record » de 74,2Md€ de 2011.

L’emploi : après avoir créé à nouveau des emplois de fin 2009 à mi-2011, le marché de l’emploi suit, depuis, une tendance baissière : 178 200 emplois salariés marchands ont été détruits entre le deuxième trimestre 2011 et le deuxième trimestre 2014 ; toutefois la tendance à la baisse s’est atténuée depuis le printemps 2013 ; le taux de chômage en France métropolitaine est resté stable tout au long du premier semestre 2014 (à 9,7%)

 

L’activité économique et l’emploi en Ile-de-France résiste mieux que le reste de l’économie française.

– Le taux de chômage régional (8,6% au deuxième trimestre 2014) est plus faible qu’en France et s’est stabilisé ; il est toutefois le plus élevé depuis 2000 ; le nombre de demandeurs d’emploi franciliens n’ayant eu aucune activité a franchi le cap des 650 000 en juin dernier.

– L’emploi salarié est reparti à la hausse : Il est aujourd’hui supérieur de 1,6% à son point le plus bas d’après-crise et n’est plus inférieur que de 0,6% à son plus haut niveau des années 2000 (contre -3,3 % au niveau national).

Les contrats d’intérim sont en hausse de 1,8% par rapport à 2013 mais demeurent inférieurs à l’avant-crise

Parmi les entreprises franciliennes qui ont cherché à embaucher, six sur dix ont rencontré des difficultés à recruter (46% dans les grandes entreprises, 71% dans les PME de l’industrie), du fait de la pénurie de candidats ou de l’inadéquation de la formation des candidats par rapport au poste

– le nombre de défaillances d’entreprises reste contenu

– la fréquentation hôtelière reste à des niveaux élevés

– le nombre de création d’entreprise augmente dans la continuité du mouvement observé depuis le printemps 2013, le nombre de créations d’entreprises « classiques » (hors « autoentrepreneurs ») sur les quatre derniers trimestres est de 67 931 créations, soit une hausse de 7,7% et 3,1% au regard de 2012 et 2013 ; le nombre d’autoentrepreneurs, a par ailleurs augmenté de 3,3% et 0,8% au premier et au deuxième trimestre 2014.

Mais comme c’est le cas depuis mi-2012, les échanges commerciaux continuent à tourner au ralenti : les importations ont fléchi de 2% par rapport à 2013 et les exportations de 0,5% ; avec 52,1Md€ sur les douze derniers mois, la baisse est toutefois de 10,4% par rapport au record historique de 58,1Md de 2008.

 

La situation selon les activités :

  • 43% des entreprises industrielles ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires et 22% une hausse ; 40% ont déclaré des investissements en baisse, mais 17% prévoient d’augmenter leurs investissements ; les ¾ ont stabilisé leurs effectifs, 17% les ont réduits et 7% ont embauché
  • 51% des commerçants ont constaté une baisse de leur chiffre d’affaires, contre 21% une hausse. 36% ont diminué leurs investissements sur les premiers mois de 2014, mais 20% se disent prêts à investir dans les mois à venir, essentiellement pour gagner en efficacité et pour renouveler des équipements usagés. 80% ont maintenu leurs effectifs.
  • 42 % des chefs d’entreprise du secteur des services ont déclaré un recul de leur chiffre d’affaires et 24% une hausse ; 30% ont réduit le niveau de leurs investissements ; malgré tout, les effectifs sont restés stables pour 76%.
  • 46% des dirigeants de la construction ont constaté un chiffre d’affaires en retrait ; 43% ont diminué leurs investissements, alors que 11% les augmentaient 64% ont stabilisé leurs effectifs, 24% les ont réduits
  • Le nombre de nuitées dans l’hôtellerie  sur  2013 (67,5 millions) avait été inférieur à celui de 2012 (68,1 millions) et de 2011 (68,0 millions) ; il devrait être de 67 millions pour 2014.

SOMMAIRE

Entrepreneuriat, sensibilisation à l’entrepreneuriat

Les idées les plus fréquemment associées à l’entreprise sont largement positives pour les français esprit d’équipe (49% des citations), croissance et création de richesse (43%) relations, liens, rencontres (43%), opportunités de carrières (42%), dynamisme, performance (41%), moins les idées d’épanouissement personnel (33%), de compétitivité (30%) ou d’’innovation (27%), de course au profit (24%) et l’idée d’exploitation des salariés (21%).

« Les français à l’heure de l’entrepreneuriat », le Monde et Ipsos, 

Un sondage auprès de 103 personnes (ce qui est vraiment peu) de plus de 18 ans, entre le 7 et le 12 novembre

 

89% des français ont une bonne image de l’entreprise (23% une très bonne image), quelque soit leur tendance politique : certes davantage ceux qui sont de droite avec 93% une bonne image dont 37% une très bonne image, mais aussi les sympathisants du FN (93/19), du PS (90/21), ou du Front de Gauche et du PCF (75/7).

 

Au-delà de cette évocation générale, les idées les plus fréquemment associées à l’entreprise sont largement positives. Il s’agit en premier lieu de l’esprit d’équipe (cité par 49% des Français), suivi de la croissance et la création de richesse (43%) des relations, liens et rencontres (43%), des opportunités de carrières (42%), du dynamisme et de la performance (41%), moins les idées relatives d’épanouissement personnel (33%), de compétitivité (30%) ou d’’innovation (27%) ; sont nettement encore moins citées la course au profit (24%)  l’idée d’exploitation des salariés (21%), celle de conflits et de rapports de force (18%).

 

La bonne image de l’entreprise est majoritaire dans toutes les catégories de population, quels que soient le sexe, l’âge et le niveau de diplôme des personnes interrogées. Elle est très largement majoritaire chez les salariés du secteur privé, davantage que les salariés du public.

Même si elle reste très minoritaire, l’image négative de l’entreprise est un peu plus forte chez les ouvriers (15%) et surtout les sympathisants du PCF/Front de gauche (25%) ; ces derniers sont les seuls à rattacher l’entreprise à l’idée d’exploitation des salariés (53%, en tête dans leur classement).

Les Français expriment également un sentiment de fierté pour les entreprises françaises : 76% des personnes interrogées s’accordent à dire que les entreprises françaises contribuent au rayonnement de la France dans le monde, une idée davantage soulignée par les catégories supérieures (82% des cadres et 81% des diplômés du supérieur).

 

Les français se montrent plutôt heureux dans leur travail : la vie professionnelle est une source d’épanouissement pour 74% des actifs (dont 26% très affirmatifs) ; 52% (dont 19% très affirmatifs) déclarent toutefois ne travailler que par nécessité (uniquement pour gagner leur vie), 25% (dont 7% très affirmatifs) affirmant que leur travail est une corvée.

 

Les salariés du secteur privé sont plus conscients de contribuer à la réussite de leur entreprise ou organisation que ceux du secteur public (90 contre 81% et très 36 contre 22) ; ils sont aussi très attachés à leur entreprise/organisation (73 et très 22, moins pour ceux du public avec 17% de très).

Bien sûr, les personnes à leur compte se disent plus souvent épanouis (95% dont très épanouis 51%) ; toutefois leur travail est une corvée pour 16% (dont très 4%).

 

Pour les sondés, la France n’est pas un pays propice à la création d’entreprise pour 74% d’entre eux, il est difficile de créer une entreprise en France ; 82% pensent que l’environnement français est décourageant pour les créateurs d’entreprise ; 83% affirment qu’ils ne sont pas assez valorisés.

 

Pour 71% des personnes interrogées, les pouvoirs publics n’aident pas assez les entreprises ; cette idée est majoritaire y compris chez les sympathisants socialistes (55%) ; 80% estiment que l’Etat doit faire confiance aux entreprises et leur donner plus de liberté.

Si les Français sont favorables à davantage d’aides aux entreprises, c’est aussi parce qu’ils pensent que les entreprises joueront le jeu en cas de reprise économique : pour 65% les entreprises qui bénéficient aujourd’hui d’aides publiques créeront des emplois de demain si leur activité s’améliore ; de même que 60% pensent qu’elles développeront leur activité en France plutôt qu’à l’étranger : sur ces deux points, l’optimisme est majoritaire chez les sympathisants UMP (respectivement 72% et 65%) comme chez les sympathisants PS (67% et 63%). En revanche, les sondés sont moins optimistes sur les salaires : 73% pensent qu’en cas de reprise, les entreprises ayant bénéficié d’aides ne les augmenteront pas.

 

Bien que leur image des entreprises soit très bonne, les Français ne les idéalisent pas pour autant : pour 73%, les entreprises en France n’agissent pas assez pour limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement, pour favoriser le dialogue social (74%) ou pour améliorer le bien-être des salariés (79%) ; toutefois ils ne sont plus que 56% en ce qui concerne la qualité des produits et des biens mis sur le marché, 41% répondent que les entreprises s’en préoccupent comme il faut.

En revanche, les critiques sont sévères sur le « produire pas cher » : 70% des personnes interrogées pensent que les entreprises n’en font pas suffisamment pour limiter leur approvisionnement dans les pays à bas coûts et 78% qu’elles ne valorisent pas assez les produits « made in France ».

 

Dans ce contexte, le succès d’une création d’entreprise repose très fortement sur la motivation et les qualités individuelles de l’entrepreneur. Quelles sont-elles ? Les répondants pouvaient choisir deux réponses dans les items proposés. Les entrepreneurs doivent avant tout avoir une vision à long terme du développement (49% de citations), davantage que de faire preuve d’originalité et d’innovation (33%) le fait d’être leader est souvent cité : à l’écoute (27%), choix judicieux des collaborateurs (23%), meneur d’hommes (22%), savoir décider (16%) par contre le goût du risque (11% de citations) et la saisie d’opportunité (15%),  qualités essentielles d’un entrepreneur, sont fort peu citées.

 

 

Un éclairage sur les représentations qu’ont les hommes sur le travail des femmes, dans les domaines techniques et managériaux

« Femmes dans des « métiers d’hommes » : entre contraintes et déni de légitimité », Bref du CEREQ, N° 324, novembre

 

Pour une femme, exercer un métier traditionnellement masculin, c’est prendre le risque de se heurter à des résistances. Si des accords d’entreprise sur l’égalité professionnelle sont parfois signés, ils ne suffisent pas à protéger les femmes du sexisme. En pratique, faire ses preuves ne suffit pas. Les techniciennes de terrain se heurtent à l’absence à priori de légitimité dans le domaine technique ;  pour les ingénieures, les responsables de projets ou les manageuses, c’est l’exigence d’une forte disponibilité liée à la fonction et, en corollaire, les difficultés d’articulation avec la vie familiale.

 

Dans des métiers techniques de tous temps masculins, les représentations et rapports sociaux semblent bien davantage figés que les technologies et renvoient à des stéréotypes et préjugés liés aux capacités physiques des femmes ou à leur place au travail. Le sexisme est ambivalent puisqu’il est formé de deux composantes clairement différenciées : l’hostilité et la bienveillance (confinant à certains rôles, mais de façon positive) ; le manque de confiance est une autre facette et s’accompagne souvent d’une période de mise à l’épreuve.

Face à ce sexisme ordinaire, les attitudes de défense des femmes divergent ; la plupart du temps, elles font « profil bas », ou se sentent obligées d’en faire « deux fois plus « ; une autre forme de résistance consiste à remercier les hommes de les avoir mises à l’épreuve. Pour échapper aux processus de stigmatisation, ces femmes sont confrontées à une double contrainte : maîtriser une gestualité « masculine », tout en démontrant leur appartenance à la catégorie femme.

 

 

 

« Susciter l’esprit d’entreprendre plutôt que la création d’entreprise »

« Entrepreneuriat : la formation à l’américaine », EducProf.fr via l’étudiant, novembre

 

Stanford et Berkeley, les deux prestigieuses universités de la Silicon Valley, ne se contentent pas de récolter les fruits de cet écosystème unique ; elles renouvellent leur pédagogie afin de continuer à faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs, avec des centres dédiés à la formation et la recherche autour de la création d’entreprise : « susciter l’esprit d’entreprendre plutôt que la création d’entreprise »

 

Ainsi, l’école d’ingénieurs de Stanford compte en son sein le STVP, Stanford Technology Venture Programs, dont l’objectif est d’accélérer l’enseignement de l’entrepreneuriat à Stanford et à travers le monde, rassemblant outre des cours, 3.000 vidéos et podcasts gratuits sur le sujet.

“Nous ne sommes pas un incubateur, nous sommes une université…. Nous voulons simplement aider les étudiants à lever les barrières mentales qui existent, à acquérir les compétences, les attitudes et le savoir qui leur permettront de transformer les problèmes en opportunités » 

 

Par ailleurs, la principale innovation d’UC Berkeley est la “Lean LaunchPad Class”, inspirée par les méthodes du Lean Start-up ; le principe est de partir des besoins des clients plutôt que d’enseigner l’entrepreneuriat en débutant par “comment rédiger un business plan” ; la « formation » dure dix semaines avec des équipes d’étudiants venus de différents horizons tester leur business model sur le terrain ; ils reviennent une fois par semaine en cours pour débriefer ; chaque groupe est assisté d’un mentor, un entrepreneur chevronné.

 

Les incubateurs se rebaptisent peu à peu accélérateurs des projets des étudiants et alumni de Stanford ; depuis sa création en 2010, il a aidé 2.000 d’entre eux à créer 500 compagnies. Mentorat, rencontres informelles entre entrepreneurs ou avec des investisseurs, on y joue la carte de la communauté et de l’open innovation, pour activer le processus d’incubation.

 

SOMMAIRE

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise

 

Au cours des 12 derniers mois (entre décembre 2013 et novembre 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (décembre 2012-novembre 2013), les créateurs non autoentrepreneurs ont progressé de 2,8%, et les autoentrepreneurs de 1,7% ; toutefois en novembre les autoentrepreneurs ont progressé de 2,5% contre une régression de 2,2% pour les autres créateurs. Fait intéressant, la progression 2013/2014 au regard de 2012/2013 concerne 70% des autres créateurs dans des activités en progression et 50% des autoentrepreneurs, un signe timide de reprise ?

Analyse André Letowski à partir des données brutes de l’INSEE

 

La création en novembre 2014 (en données brutes) a connu, au regard de novembre 2013,  une hausse de 2,5% en ce qui concerne les autoentrepreneurs, et une baisse de 2,2% pour les autres créateurs, ce que nous avions déjà constaté en octobre  ; ceci étant, les autoentrepreneurs ont été en nette chute, au fil des toutes dernières années, si l’on compare à 2009, année de mise en route de ce nouveau régime, alors que les autres créations ont plutôt connu la stabilité.

 

Au cours des 12 derniers mois (entre décembre 2013 et novembre 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (décembre 2012-novembre 2013), les créateurs non autoentrepreneurs (NAE) ont progressé de 2,8%, alors que les autoentrepreneurs(AE) n’ont progressé que de 1,7%.

Les autoentrepreneurs, au fil du temps, ont régressé nettement au regard de  2009/2010, alors que les  non autoentrepreneurs connaissaient une situation bien plus stable :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

262 926

258 602

245 889

260 428

265 691

100

98

94

99

101

AE

365 869

292 601

311 260

273 921

281 747

100

80

85

75

77

Total

628 795

551 203

557 149

534 349

547 438

100

88

89

85

87

% AE dans le total

58,2

53,1

55,9

51,3

51,5

 

 

 

 

 

                     

 

Cette approche est confirmée si nous prenons pour indice 100 les créations en 2013/2014 :

 

 

 

 

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2013/2014 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

NAE

262 926

258 602

245 889

260 428

265 691

99

97

93

98

100

AE

365 869

292 601

311 260

273 921

281 747

130

104

110

97

100

Total

628 795

551 203

557 149

534 349

547 438

115

101

102

98

100

% AE dans le total

58,2

53,1

55,9

51,3

51,5

 

 

 

 

100

                     

 

L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois, fait apparaitre 3 groupes de création, dont un groupe majoritaire, celui des gains en créations tant dans le groupe des non autoentrepreneurs que dans celui des autoentrepreneurs ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les créations non autoentrepreneurs et une régression du nombre d’autoentrepreneurs ; le 3éme groupe concerne une activité, le commerce, en chute, mais plus modeste que dans les mois précédents et ce dans les deux types de création.

Le premier groupe rassemble 54% des créateurs NAE et 49% des AE, le second respectivement 27% et  31%. Noter que plupart des activités progressent entre 2014 et 2013 en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (70% des créations sont dans des secteurs en progression), moins pour les autoentrepreneurs (présents dans la moitié).

 

Les autoentrepreneurs ont fortement progressé, à la fois dans des activités où ils sont peu présents (les transports, les HCR, l’immobilier), mais aussi dans des activités où ils sont très présents comme les services aux entreprises, ou la santé/éducation le cas particulier de l’industrie est difficile à analyser, dans la mesure où, en ce qui concerne la création d’entreprise, cette dénomination est impropre puisque plus de la moitié des créations ne sont pas des activités industrielles au sens du commun des mortels :

 

1er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Transports

7 673

+13,2

114

101

102

103

6 801

+72,2

237

137

105

90

Activités financières

11 802

+9,7

109

99

95

105

2 087

+2,7

113

111

106

90

HCR

20 037

+6,1

108

102

95

98

9 205

+17,4

104

89

100

87

« Industrie »

13 060

+5,6

76

72

62

72

15 463

+13,8

98

86

109

93

Santé, éducation

28 939

+5,7

126

119

115

110

34 750

+4,3

105

101

98

88

Services aux entreprises

48 907

+4,4

104

99

97

101

67 571

+5,3

74

71

77

77

Immobilier

12 796

-1,7

87

88

100

110

3 216

+43,4

112

78

86

95

Sous-total

143 214

 

 

 

 

 

139 093

 

 

 

 

 

                         

 

La construction poursuit la progression des non autoentrepreneurs au détriment des autoentrepreneurs, tout comme les services aux particuliers :

 

2éme groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Info-com

10 062

+10,5

108

98

102

104

16 194

-8,9

76

83

89

77

Construction

44 211

+6,5

107

100

94

101

32 648

-1,6

63

64

90

78

Services aux particuliers                

17 334

+0,2

120

120

89

93

37 106

-2,5

58

60

76

75

Sous-total

71 640

 

 

 

 

 

85 948

 

 

 

 

 

                         

 

Le commerce, seul secteur d’activité en déclin, dans l’un et l’autre type de création, est toutefois en meilleure situation qu’il y a 6 mois ce secteur compte tout de même pour près de 20% des créations :

3er groupe : Régression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Commerce

50 870

-3,0

86

88

88

94

56 706

0

78

78

84

82

                         

 

 

Les autoentrepreneurs sont pour près de 30% des professions libérales et pour 70% des artisans et commerçants ; 72% ont réalisé des recettes en 2013, en moyenne 9 064€ et un bénéfice de 4 409€ pour ceux qui sont concernés

« Les autoentrepreneurs en 2013 : leur nombre continue de progresser mais leur chiffre d’affaires moyen diminue », Acosstat N° 202, décembre

 

Le nombre d’autoentrepreneurs administrativement actifs fin 2013 est de 911 000 1,716 millions se sont immatriculés depuis le 01 01 2009, alors que 805 000 ont été radiés (dont 94% automatiquement radiés n’ayant fait aucune déclaration de recettes pendant 8 trimestres de suite  et seulement 1,8% pour dépassement de seuil; 72 à 78% des autoentrepreneurs administrativement actifs ont été réalisé des recettes au cours des années 2012 et 2013, contre 54% en 2009.

 

Nombre en millier

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre d’immatriculations

335

409

319

334

319

Nombre de radiations

25

97

212

244

227

Création nette de comptes

310

312

107

90

92

Nombre de comptes administrativement actifs en fin d’année

310

622

729

819

911

Nombre de compte actifs dans l’année

167

398

528

635

721

% d’actif dans l’année/nombre de comptes  administrativement actifs

54

62

72

78

79

 

Fin 2013, la moitié des autoentrepreneurs administrativement actifs ont été immatriculés en 2012 ou 2013 ; ceux issus de 2010/2011 ne sont que 27% des autoentrepreneurs toujours présents fin 2013 ; noter que les nouveaux immatriculés ne sont actifs en termes de recettes que pour un peu plus de la moitié d’entre eux, alors que ceux des générations plus anciennes sont plus actifs (du fait aussi que nombre d’immatriculés de ces années sont radiés) :

 

Autoentrepreneurs présents fin 2013

2009

2010

2011

2012

2013

Total

Nombre d’immatriculés dans l’année en milliers

100

146

144

239

283

911

Répartition par année d’immatriculation en %

11

16

16

26

31

100

% d’économiquement actifs en 2013

89

87

85

67

56

79

 

Les recettes de l’ensemble des autoentrepreneurs augmentent avec le temps, du fait qu’ils augmentent en nombre, mais la recette moyenne annuelle chute en 2013, au regard de 2011 et 2012 (9 064€ contre 9 300) et le nombre moyen de trimestre d’activité bouge peu (hors bien sur l’année de démarrage) :

 

 

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre de comptes avec recettes (en milliers)

167

398

528

635

721

Recettes globales (en millions €)

1 073

3 364

4 912

5 919

6 534

Nombre moyen de trimestres d’activité

1,8

2,5

2,6

2,7

2,8

Recettes trimestrielles moyennes en €

3 588

3 444

3 526

3 446

3 251

Recettes annuelles moyennes en €

6 425

8 451

9 303

9 327

9 064

 

Alors que la moyenne des autoentrepreneurs économiquement actifs est de 72,1% au regard de l’ensemble des actifs (administratifs), certaines activités sont très actives telles la coiffure (89%), la santé (86%), les activités sportives (81%), alors que d’autres le sont beaucoup moins telles les transports (52%), la commerce/réparation auto (59%), les activités financières et d’assurance (61,5%) ou l’immobilier (62%).

Noter que les professions libérales sont 29,5% des autoentrepreneurs (dont les ¾ d’économiquement actifs) et les artisans-commerçants 70,5% (dont 71% d’économiquement actifs).

Seuls 42% des AE économiquement actifs en 2013 déclarent un chiffre d’affaires sur chacun des quatre trimestres de l’année.

 

Le bénéfice moyen (forfaitisé selon des barèmes établis) est de 4 409€  (5 033€ pour ceux présents depuis les 8 derniers trimestres) ; il est nettement plus élevé pour certaines activités telles les activités juridiques (10 978 et 10 835€), le conseil pour les affaires et la gestion (7 146 et 7 657€), le conseil/ingénierie (6 725 et 7 432€), le BTP (5 660 et 6 200€), et les finances et assurances (5 338 et 5890€). Il est par contre nettement plus faible pour les activités suivantes : la vente sur les marchés

(1 865 et 2 147€), les métiers de bouche (3 090 et 3 709€), le commerce de détail non alimentaire

(3 093 et 3 645€), les activités artistiques (3 400 et 4 064€), la coiffure (3 544 et 4 684€), la réparation hors automobile (3 693 et 4 298€).

Les professions libérales ont des bénéfices globalement plus élevés (5 710€ par an), contre 3 830€ pour les artisans-commerçants ; en outre, 28% ont un bénéfice supérieur à 7 500€ alors que ce seuil n’est atteint que par 18 % des artisans-commerçants au global, 57% encaissent un bénéfice inférieur à 3 000€ et 14% au moins 10 000€ :

 

 

 

Moins de 

1 500€

De 1 501

à 3000€

De 3 001

à 4 500

De 4 501

à 6 000€

De 6 001

à 7 500€

DE 7 500

à 10 000€

De 10 000

à 15 000€

Plus de

15 000€

Total

Artisan

commerçant

Nbre en milliers

226

77

48

33

25

34

36

20

499

%

45,4

15,5

9,5

6,7

5,1

6,7

7,1

4,1

100

Profession

libérale

Nbre en milliers

71

35

23

17

13

17

22

24

222

%

32,0

15,9

10,4

7,6

5,8

7,8

9,9

10,7

100

Total

Nbre en milliers

297

113

71

50

38

51

57

44

721

%

41,2

15,6

9,8

7,0

5,3

7,0

8,0

6,1

100

 

Les femmes sont 38% des administrativement actifs (345 000) et 77% des économiquement actifs (265 000) parmi les immatriculés administratifs femmes, davantage que les hommes (69%).

Ce dispositif est fortement utilisé par les moins de 30 ans et les 60 ans et plus, mais les jeunes sont moins économiquement actifs, alors que cette caractéristique augmente avec l’âge pour atteindre 83% chez les plus de 60 ans, contre 61% chez les moins de 30 ans 

 

 

Moins de 30 ans

30-39 ans

40-49 ans

50-59 ans

60 ans et plus

Nombre d’immatriculés administratifs (en millier)

169

254

230

156

102

Répartition

18,5

27,9

25,3

17,1

11,2

% d’économiquement actifs

61,0

68,2

74,9

79,4

82,8

% d’autoentrepreneurs parmi les indépendants

60,1

48,5

46,6

48,4

59,6

 

Les femmes sont très présentes dans les activités de coiffure (93% des autoentrepreneurs contre 37,9 en moyenne), de santé (77%), juridiques (61%), de soutien administratif aux entreprises (57%) et d’autres services aux personnes (50%).

Les moins de 30 ans sont très présents dans le design spécialisé (32% contre 18,5 en moyenne), les activités informatiques (32%), le commerce/réparation auto (27,3%) et les transports (24,5%).

Les 60 ans et plus sont très présents dans les activités de services aux entreprises dont le conseil pour les affaires et la gestion (29,7%),  le juridique (26,7% contre 11,2 en moyenne), et la finance et assurances (21,3%).

 

Inférieure à 48% dans les régions Bretagne, Pays-de-la-Loire, Basse- Normandie, ainsi que dans les Dom, la part des autoentrepreneurs dépasse 55% en Ile-de-France, en Champagne-Ardenne et en Corse ; toutefois, en Ile-de-France, seulement 66% sont économiquement actifs alors qu’ils sont 78% à déclarer un chiffre d’affaires en Bretagne.

 

 

La parole est aux conseillers transmission des CCI et CMA à propos de reprise d’entreprises

Une enquête conduite auprès des conseillers de CCI et CMA pour préparer les journées transentreprise des 4 et 5 décembre ; 51 conseillers, appartenant à 12 régions sur les 15 du réseau transentreprise ont répondu ; une douzaine ont été interrogés par téléphone pour approfondir le propos.

Transentreprise est un dispositif géré par les Chambres de Commerce et d’Industrie et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat en partenariat avec les professionnels de la transmission (notamment notaires, agents Immobiliers et experts-comptables) ; il fonctionne aujourd’hui sur 15 régions ; ce dispositif concerne les offres de transmission de tout type d’activité du ressort de ces structures consulaires (artisanat, commerce, hôtellerie-restauration, négoce, services, industrie…).

 

Les champs d’action dominants :

La quasi-totalité des répondants conduisent un accompagnement étoffé, aux actions diversifiées dans 3 domaines d’action à quasi égalité :

– l’élaboration d’un  dossier de cession avec diagnostic, et évaluation simple,

– le pré-rapprochement cédant/repreneur,

– pour le repreneur, la recherche de financement, et le montage de son dossier.

Par contre sont peu citées des actions plus pointuestelles la recherche de repreneur, via une démarche personnalisée et active réalisée à la demande d’un cédant, ou encore la recherche de cible via une démarche personnalisée à la demande d’un repreneur ; l’aspect études (enquêtes, recherches d’analyse sur cette problématique, évaluation des actions conduites…) pour caler les actions à conduire, n’a pas été évoqué par les répondants.

 

Les actions conduites visent avant tout les cédants, même si l’attention est portée aux repreneurs dans le souci de proposer aux cédants des postulants à la reprise

3 secteurs d’activité prédominent le commerce (14 réponses), puis l’artisanat (12 réponses) et enfin l’industrie (12 réponses).

En termes de taille, les actions visent avant tout les cessions d’entreprise de un à cinq salariés (31 répondants), une minorité les 5 salariés et plus, peu les sans salarié.

Peu  d’évolutions sont attendues  en ce qui concerne ces modalités d’intervention ; toutefois 10 répondants envisagent une évolution plutôt défavorable à la qualité de la transmission  (hausse du nombre d’affaires peu viables ou en difficulté prévisibleraz le bol des dirigeants).

 

L’évolution du marché de la transmission/reprise

Sur les 44 répondants à cette question, 13 estiment qu’il n’y a pas de nouvelles tendances, les 31 autres expriment :

– une situation à venir plus difficile du fait de la concurrence entre les différents acteurs

– qu’il faille tenir compte de l’évolution des activités (développement durable, révolution de l’e-commerce, circuits courts, multi activités…) ;

– de nouvelles pratiques qui accompagnent la transmission/reprise dans le domaine du financement (crédit vendeur, prise de participation, financement participatif et business angel), dans celui du montage juridique (reprise par SASU, SAS, holding de plus en plus fréquente)

 Et pour une forte minorité le développement de la croissance externe par rachat d’entreprise  demande certaine et solvable »), et la reprise par les salariés (soutenue par la nouvelle loi ESS).

 

L’évolution du profil des cédants (34 répondants) : le profil du cédant pour cause de retraite est battu en brèche par la cession pour changement d’activité avant la retraite (au plus la moitié des offres de cession)

 

 

L’évolution du profil des repreneurs (43 répondants décrivent ces « nouveaux » repreneurs) ;

2 types de repreneurs se confirment depuis plusieurs années :

Les repreneurs de très petites entreprises, d’entreprises « classiques », notamment des reprises dans le même métier que celui exercé par le repreneur, sans grand apport financier, en difficulté pour trouver des financements extérieurs (notamment bancaires), ils sont souvent demandeurs d’emploi, avec pour objectif la création de leur propre emploi, voire « changer de vie et de région » ;

Les repreneurs ex cadres souvent de grands groupes, venant à la reprise d’entreprise parce que démotivés dans leurs précédentes fonctions, ou licenciés,  disposant de fonds propres, peu au fait du métier « technique », en recherche de belles entreprises avec salariés (« la pépite que nous n’avons pas en portefeuille ») ; ils sont exigeants et très sélectifs.

 

Le rôle des conseillers

L’action vise d’abord les cédants potentiels pour jouer le rôle de facilitateur dans le cadre d’une approche généraliste (sensibilisation et conseil), et ce dans le cadre d’un appui individuel au-delà, il semble qu’il y ait réorientation.

 Le rapprochement cédant-repreneur suivi dans le temps (jusqu’à son achèvement) est peu évoqué tout comme l’évaluation des actions conduites, et la mise en œuvre de partenariats.

 

Plus spécifiquement pour les cédants potentiels :

– sensibiliser à la problématique (valorisation, aspects juridiques) pour les aider à anticiper et définir un plan d’action, prendre conscience de la réalité du marché, notamment la réalité des prix de vente

– guider, interfacer, faciliter le parcours du cédant dans une approche généraliste : décrypter les codes de la transmission, les normes réglementaires (CHR), conseiller sur l’évaluation, faciliter le rapprochement cédant/repreneur 

– amener cédant et repreneur à construire un projet cohérent, analyser les points forts et faibles des deux parties

– être à l’écoute : approche pédagogique, rôle de confiance

– orienter vers les conseils spécialisés  (« le conseiller doit laisser la place aux experts en leur ouvrant les portes des entreprises »)

– élargir le réseau de diffusion des offres (réseau des prescripteurs), valoriser le support d’annonces labellisé CCI/CMA.

 

Conseils auprès des repreneurs pour le montage de son dossier de reprise : formalités, formation, aide à la recherche de financement, réglementations, évaluation de la viabilité éco.

 

Les changements à envisager dans le métier de conseiller

– Un flux de travail plus important (nombre plus grand de chefs d’entreprise souhaitant céder, mise à disposition de nouveaux services et de nouveaux outils)

– La nécessité d’être toujours plus professionnel

– le fait de devoir s’adapter à la concurrence : mieux cerner la place et le rôle de chaque acteur, être réactif, ne pas hésiter à mettre en avant nos offres, valoriser notre positionnement de conseiller neutre et objectif

– Va-t-on vers des prestations de diagnostic et d’évaluation payantes, comme cela se pratique dans quelques compagnies consulaires ? Vers un abandon de la notion « service public », ou une conjugaison des deux, avec des modalités propres à chacun de ces deux types d’intervention 

– Un accompagnement davantage dans la durée.

 

Les difficultés rencontrées (la question suscitant le plus grand nombre de réponses) sont :

  • du coté cédants :

– les délais de cession sous-estimés et le manque d’anticipation,

– la surestimation des prix de mise en vente

– la non ou faible viabilité des affaires.

  • du coté repreneurs :

– très souvent leur difficile accès au financement et l’absence d’apports personnels,

– la qualification insuffisante,

– le manque de repreneurs dans le cadre des plus petites affaires,

– des repreneurs très sélectifs en ce qui concerne les cadres en recherche de « belles entreprises ».

 

  • mais aussi des questions techniques :

– le manque ou l’inadaptation des outils d’évaluation pour les « petites » affaires, la complexité d’évaluation pour certaines activités

– le trop peu de temps disponible par dossier et pour constituer le réseau de partenaire nécessaire

– la communication insuffisante sur ce que nous pouvons apporter

– le manque de connaissance des affaires à céder.

 

  • plus globalement :

– l’inadéquation marché : l’offre des cédants correspond mal à la demande des repreneurs éventuels du type cadre disposant d’argent, peu expérimentés dans le métier et recherchant des entreprises avec salariés

– la fiscalité et la législation mouvantes

– la concurrence accrue des sites gratuits (le bon coin, par exemple)

– le positionnement CCI/CMA : service public, ressenti comme tel par les cédants et repreneurs, « le manque d’identité et de clarté par rapport à nos champs de compétences ».

 

 

Les dirigeants de PME semblent avoir des attitudes proches de ceux des TPE quant à la cession/transmission de leur entreprise (peu préparés à cet exercice, surévaluant le prix de vente, difficulté à faire appel au conseil)

« Baromètre de la transmission  de PME en France, cinquième édition, 2014 », CNCFA (syndicat des professionnels des fusions et acquisitions) et Epsilon Research, novembre

L’Observatoire CNCFA EPSILON de la transmission de PME, créé en février 2010 par EPSILON RESEARCH et le CNCFA a pour objectif d’éclairer les acteurs professionnels et les pouvoirs publics sur les évolutions du marché de la transmission des PME en France et pallier l’absence de statistiques nationales sur le sujet.

Le marché suivi est celui des transmissions internes (familiales / salariés) et externes (cessions /reprises) des 20 à 249 salariés  avec un chiffre d’affaires compris entre 2M€ et 50M€, tous secteurs (industrie, commerce, services hors l’immobilier),  en France (siège social de la cible).

« L’analyse de la structure du marché est effectuée à partir de données macro-économiques et d’études spécifiques réalisées par des acteurs publics ou privés, dont nous effectuons une synthèse régulière ».

Les principales sources d’information utilisées pour évaluer ce marché sont :

– Le Répertoire  Sirene (Insee) pour le nombre et la répartition des PME (90.828  entreprises de 20-249 salariés)

– Fiben (Banque de France) pour la répartition des PME selon le type d’actionnariat (indépendantes ou non)

– Diane (Bureau Van Dyck) pour la répartition des PME indépendantes selon l’âge du dirigeant

– EMAT (Epsilon Research) pour l’actionnariat des acquéreurs / cibles (PME) reprises

– L’observatoire BPCE pour les taux de cession / transmission des PME : taux de 8,5%, dont cession : 7,2%, transmission interne : 1,3%

 

Selon les auteurs, BPCE l’Observatoire ne comptabilise pas les cessions-transmissions de PME, mais un certain nombre d’opérations financières et d’évènements au sein des entreprises qui sont interprétés comme des cessions-transmissions, estimant qu’une partie des opérations recensées sont plutôt liées à des réorganisations internes (intra-groupe) plutôt que des cessions ou transmissions, impliquant un changement de contrôle ; il y aurait surestimation de la taille réelle du marché par BPCE.

 

Les auteurs estiment, pour leur part, le marché de la cession/transmission des 20-249 salariés en 2014 à 5 300, dont 4 100 cessions (78%) et 1 200 transmissions intrafamiliales (22%).

Les dirigeants de PME de plus de 50 ans qui anticipent une cession de leur entreprise dans les 10 ans envisagent des solutions externes (vente à un concurrent, 41%, ou à une personne hors de la famille, 41%, à une autre entreprise, 37%), plutôt qu’internes (famille, 37% ou salariés, 30%), et ce d’autant plus que l’échéance de la transmission se rapproche.

 

Le taux de 1,3% (au regard de l’ensemble des PME) de transmission intrafamiliale est plus élevé pour les 20-249 salariés que pour les 10-19 salariés (1,04%) et pour les ETI (0,66%).

Le taux de 22% de transmission interfamiliale (au regard de l’ensemble des cessions de PME) est faible au regard de nos voisins européens (Allemagne, 51%- Autriche, 75%- Italie, 80%), du moins selon la seule source identifiée, le rapport TransRegio de 2006 (méthodologie approximative).

La France se distingue aussi de ses principaux partenaires européens par le rôle important du LBO small cap (ou « Capital Transmission ») où elle représente sur les 7 dernières années, les données de l’ECVA (EuropeanVenture Capital Association), autour de 45% du marché des LBO <15M€ sur la zone euro, une part très supérieure à celle des autres pays européens.

 

Toutefois, une baisse tendancielle des transmissions intrafamiliales est observée dans plusieurs pays (essentiellement de l’Europe du Nord):

– En Finlande un sondage récent auprès des dirigeants d’entreprises de plus de 55 ans révèle que 38% envisagent une cession à un tiers, seuls 20% pensant trouver un successeur au sein de leur famille.

– Au Danemark, une étude de 2005 portant sur la période 1995-2003 montrait qu’en moyenne 63% des transmissions étaient intrafamiliales, un chiffre qui passe à 24% dans une étude plus récente.

– En Autriche, une étude de 2010, reprenant les résultats d’une enquête régulière effectuée par l’Austrian Institute for SME Research, montrait que la proportion des transmissions intrafamiliales avait diminué régulièrement sur une décennie: de 75% en 1996 à 50% en 2006.

– Au Royaume-Uni, un sondage de SBS réalisé en 2012 indique que seuls 26% des dirigeants pensaient transmettre leur entreprise au sein de la famille (un chiffre qui tombe à 12% pour les PME), 69% envisageant une cession à un tiers.

« Les raisons de cette chute du taux de transmissions intrafamiliales, tels qu’elles ressortent d’interviews, tiennent aux deux parties: pour les dirigeants, le successeur doit maîtriser davantage de compétences pour gérer l’entreprise dans un environnement plus difficile, ce qui ne place pas nécessairement les enfants en position privilégiée; pour les successeurs potentiels (qui ont souvent fait des études plus poussées), il y aurait plus d’opportunités de carrière en dehors de l’entreprise familiale, sur un marché du travail plus ouvert qu’auparavant ».

 

L’évolution du marché Le marché suivi pour l’Observatoire est celui des reprises (majoritaires) de PME d’une valeur de 1M€ à 50M€, incluant les acquisitions par les industriels, recensées par les bases de données CorpfinDeals (groupe Experian), et EMAT d’Epsilon Research et les LBO, recensés par l’AFIC (afic-data.com).

Le marché des Fusions & Acquisitions de PME est en baisse de 14% (en volume comme en valeur) en 2014, et l’activité stagne depuis 6 ans à son niveau de 2009. Il a subi un triple choc avec la crise financière de 2008/2009, ayant entrainé une chute des marchés et des prix, la crise de la zone euro de 2011/2012, et le choc réglementaire et fiscal spécifique à la France en 2012/2013 (loi Hamon).

 

Les acquéreurs étrangers de PME françaises (données révisées CorpfinDeals) représentent en 2014 28% des acquéreurs, contre une moyenne de 35% sur la période 2000-2008, avec une augmentation de la part des acquéreurs de la zone Euro (44% des acquéreurs étrangers), et une baisse marquée des acquéreurs nord-américains (22%) et asiatiques (10%).

 

L’appréciation du marché par les professionnels (les répondants représentent 10% du marché) :

Le chiffre d’affaires 2014 a augmenté pour 44% des cabinets, stable pour 26% et en baise de plus de 10% pour 26% des cabinets.

Le délai moyen de conclusion des transactions continue de progresser, de 12,4 mois à 12,5 mois en 2014

Les difficultés rencontrées sont le manque de visibilité vis-à-vis des chefs d’entreprise (61% cités dans les 3 choix), en forte progression depuis l’année dernière, la difficulté d’obtenir des mandats (58%), les conseils ayant du mal à être reconnus comme interlocuteurs stratégiques par les dirigeants, la question de la règlementation (47%, en hausse de 11 points) et la difficulté de l’acquéreur à trouver le financement (40%).

 

Les dirigeants de PME, aux dires des répondants, depuis la création du baromètre, ont toujours une connaissance médiocre du processus de cession et sont mal préparés à cet exercice ; de plus, ils surestiment la valeur de leur entreprise ; 50% des conseils estiment les prix des PME encore surévalués (en hausse de 7%).

 

SOMMAIRE

Plus de 1,6 million de salariés (hors apprentis et intérimaires) des entreprises du secteur concurrentiel ont bénéficié de la revalorisation du Smic au 1er janvier 2014, (10,8% des salariés de ces entreprises) ; cette proportion de bénéficiaires est inférieure de 1,5 point à celle du 1er janvier 2013

 Les entreprises de 1 à 9 salariés totalisent en 2014, 43% des salariés au smic contre 44% dans les PME et 22% dans les entreprises de plus de 250 salariés ; les salariés au smic sont 24,4% des salariés des TPE, alors qu’ils sont de 10,8 à 12,2% dans les entreprises de 10 à 99 salariés et 4,6 à 7% chez les 100 salariés et plus.

Dans les TPE toujours, les salariés au smic sont 18,9% des salariés à temps complet et 37,2% des salariés à temps partiel (bien plus pour ce dernier item que pour les PME et les plus de 250 salariés).

 

Noter que le nombre de salariés au smic a chuté de 14% entre 2014 et 2013, sans qu’une tranche de taille soit plus manifeste qu’une autre :

 

Au 01 01 2014

Au 01 01 2013

 

Effectifs

En % des effectifs

totaux

En % des effectifs

à temps complet

En % des effectifs

A temps partiels

Effectifs

En % des effectifs

totaux

En % des effectifs

à temps complet

En % des effectifs

A temps partiels

De 1 à 9 salariés

700 000

24,4

18,9

37,2

810 000

27,6

21,9

40,9

1 salarié

120 000

33,2

27,8

41,2

130 000

35,9

30,5

43,6

2 salariés

120 000

29,2

22,5

40 ,7

140 000

33,4

26,4

45,4

3 à 5 salariés

260 000

24,4

18,9

36,9

310 000

27,8

22,2

40,9

6 à 9 salariés

200 000

19,3

15,3

32,9

230 000

22,3

17,8

36,5

De10 à 99 salariés

520 000

10,8 à 12,2

7,4 à 8,4

22,2 à 31,3

580 000

12,1 à 12,7

7,9 à 9,6

23,4 à 32,8

100 salariés et plus

410 000

4,6 à 7

2,3 à 5,3

15,9 à 17,1

500 000

55,5 à 9,1

3,1 à 6,8

17,9 à 21,7

Total

1 630 000

10,8

7,3

26,0

1 890 000

12,3

8,5

28,6

 Le smic est très présent dans les activités HCR, les services aux personnes, la santé, le commerce, du fait aussi d’un poids important des temps partiels ; ceci étant, le % de salariés au smic et de salariés à temps partiel a baissé dans tous les secteurs d’activité :

 

Ensemble salariés

Temps partiels

2014

2013

2014

2013

HCR

33,9

39,5

57,5

62,7

Services aux particuliers dont coiffure/esthétique

21,3

23,6

30,9

32,4

Santé (hors hôpitaux)

19,2

20,6

28,3

30,8

Commerce

16,2

16,9

35,5

35,0

Arts, spectacles, activités récréatives

14,1

15,2

20,0

22,7

Services aux entreprises (activité de soutien, nettoyage…)

12,8

17,0

15,8

23,5

Activités immobilières

11,4

12,3

20,9

24,1

Construction

8,3

9,7

22,6

21,6

Services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques et techniques

6,2

7,6

21,4

24,3

Industrie manufacturière

5,7

6,7

17,3

21,9

Enseignement

5,2

5,3

7,3

7,8

Informatique et communication

2,3

2,5

6,4

7,1

Total

10,8

12,3

26,0

28,6

 Dans les entreprises de moins de 10 salariés de l’hébergement et de la restauration, 50% des salariés ont bénéficié de la revalorisation du Smic au 1er janvier 2014, contre 24,4% dans l’ensemble des entreprises de même taille, tous secteurs confondus ; ils sont 24,3% dans les entreprises de 10 salariés ou plus de l’hébergement et de la restauration, contre 7,6% dans l’ensemble des entreprises de cette taille.

 

Les salariés à temps partiel restent davantage concernés par la revalorisation du Smic, quoiqu’un peu moins qu’en 2013 (26% en 2014, -2,6 points par rapport à 2013) ; les salariés à temps complet sont 7,3% au smic (-1,2 point par rapport à 2013).

SOMMAIRE

De 2008 à 2010, 25% des établissements de 10 à 49 salariés, et 40 à 46% pour ceux de 50 salariés et plus, ont négocié ou discuté sur le temps de travail ; 57% de ceux qui ont négocié ont signé un accord sur le temps de travail (51 à 61% selon la taille)

L’enquête Relations Professionnelles et Négociations d ’Entreprise (REPONSE ) est réalisée tous les six ans depuis 1992-1993, avec pour objectif de comprendre la dynamique des relations professionnelles entre les directions des entreprises, les institutions représentatives du personnel et les salariés ; dernière édition, premier semestre 2011

L’enquête est menée au niveau des établissements, qui peuvent être des entreprises à part entière (entreprises dites mono-établissement, 27% des répondants) ou ne constituer qu’un seul des établissements d’une entreprise plus grande.

 

Ces discussions ou négociations sont plus fréquentes dans les établissements dotés de délégués syndicaux (45%), concernés par l’obligation annuelle de négocier, et ont plus souvent lieu au niveau de l’entreprise que de l’établissement, indépendamment notamment de la taille de l’établissement et de la présence de représentants du personnel.

Elles ont principalement porté sur la durée et la flexibilité du temps de travail.

 

Noter que 62% étaient en conflit sur le temps de travail (durée, aménagement) ; noter aussi que les discussions ou négociations sont un peu plus fréquentes dans les établissements dont le volume d’activité a connu une baisse sur la période (34%); 1/3 des établissements connaissaient une progression de leur activité.

 

Dans 57% des établissements qui ont mené des négociations, celles-ci ont permis la signature d’accords sur le temps de travail (57% chez les 11 à 49 salariés, entre 51 et 61% pour les 50 salariés et plus), une situation qui varie aussi assez peu selon les secteurs d’activité (entre 56 et 62% sauf pour la santé/éducation avec 52%).

 

Entre 2004 et 2010, la proportion d’établissements de 20 salariés et plus ayant signé un accord parmi ceux qui ont négocié est en baisse, du fait des conventions collectives en place ; 79% des établissements signalent se référer à la convention collective de branche sur le temps de travail et la flexibilité alors que seuls 32% l’utilisent concernant l’épargne salariale et 63% concernant l’emploi et les règles de mobilité.

 

Dans les entreprises comprenant plusieurs établissements, mener des négociations à la fois au niveau de l’établissement et de l’entreprise favorise la signature d’un accord.

Les négociations aboutissent plus souvent à un accord lorsqu’elles sont menées par un représentant syndical que lorsqu’elles sont conduites par un élu du personnel.

 

 

 

SOMMAIRE

Les exonérations de cotisations patronales pour la sécurité sociale de leurs salariés ont un coût de 28Md€, dont 70% sont au bénéfice des bas salaires. En moyenne, les cotisations patronales sont, dérogations comprises, de 36% (33% pour les ouvriers et employés, 43% pour les cadres)

L’analyse du coût du travail a été conduite selon le niveau de salaire brut et les caractéristiques des salariés pour les entreprises du secteur privé de 10 salariés ou plus à partir des données de l’enquête sur le coût de la main-d’œuvre et la structure des salaires (Ecmoss) ; elle est fondée sur une description du taux de cotisations effectivement acquitté par les entreprises.

Noter que 68 dispositifs dérogatoires ont été recensés.

 

Selon le bilan annuel de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), en 2010, le montant total d’exonérations de cotisations patronales de sécurité sociale s’établit à 30Md€, dont 27,7Md€ pour les exonérations liées aux cotisations patronales du secteur privé (20,5% des cotisations et contributions dues aux Urssaf), tandis que le montant restant correspond essentiellement aux exonérations de cotisations salariales mises en œuvre dans le cadre de la loi TEPA.

 

Quatre types de dispositifs permettent de diminuer le poids des cotisations patronales obligatoires :

– les allègements généraux sur les bas salaires diminuent fortement le taux de cotisations patronales (20,9Md€, 70 % du montant total des exonérations estimé par l’Acoss)

– l’exemption de l’épargne salariale de l’assiette des cotisations a un effet sur le taux de cotisations qui progresse selon le niveau de rémunération totale jusqu’à près de 2 Smic, et qui reste stable au-delà de ce seuil

– À niveau de rémunération donné, le taux de cotisations patronales varie également selon d’autres caractéristiques des salariés (secteur et taille de l’établissement employeur, catégorie socioprofessionnelle…) ; ce sont 6Md€ d’exonérations pour des publics spécifiques : tels les dispositifs spécifiques à certaines zones géographiques (zones franches urbaines, de revitalisation rurale , la Corse, les DOM) pour 1,3Md€, les dispositifs relatifs à certains publics (emplois à domicile, HCR, jeunes entreprises innovantes…) pour 2,6Md€, et certains publics d’insertion pour 2,2Md€.

La déduction forfaitaire sur les cotisations patronales relatives aux heures supplémentaires (10% des exonérations, 3Md€) ne diminue que peu le coût du travail pour l’employeur.

 

Le taux moyen de cotisations patronales augmente régulièrement et fortement entre le Smic horaire (où il atteint 23%) et un salaire horaire d’environ 2 Smic où il s’élève à 40% ; pour les rémunérations brutes horaires comprises entre 2 et 3,5 Smic, le taux de cotisations moyen est très stable (entre 42 et 43%). Il diminue ensuite aux niveaux de rémunération les plus élevés.

 

Au total, le taux de cotisations patronales moyen est de 36% ; il est de 33% et 32% en moyenne pour les ouvriers et employés, contre 44% et 42% pour les cadres et professions intermédiaires.

Le taux de cotisations moyen des salariés à temps partiel est inférieur de 6 points à celui des salariés à temps complet (31% contre 37%).

 

 

SOMMAIRE

En 2012, en France, la consommation effective des ménages en volume par habitant dépasse de 14% la moyenne européenne, se situant à un niveau comparable à ceux de la Belgique, du Royaume-Uni et des pays d’Europe du Nord, derrière le Luxembourg, l’Allemagne ou encore l’Autriche.

 Pour comparer de manière pertinente le niveau de la consommation par habitant au sein de l’Union européenne, il est indispensable de raisonner en parités de pouvoir d’achat (on procède à des taux de conversion monétaire qui éliminent les différences de niveaux de prix entre les pays) ; Il est par ailleurs préférable de considérer l’ensemble des biens et services que les ménages consomment, que la dépense correspondante leur incombe ou qu’elle soit prise en charge par les administrations publiques (éducation, santé, logement…)

 

Les Français consomment davantage que leurs partenaires européens dans les domaines du logement, de l’alimentation, des transports et de la santé. Cette consommation supérieure en volume à la moyenne européenne n’est pas liée à des niveaux de prix plus bas, les prix des biens et services consommés en France dépassant par ailleurs de 9% la moyenne européenne. Les niveaux de prix sont en effet très variables d’un pays à l’autre au sein de l’Union, dans un rapport de un à trois, les pays du Nord ayant les niveaux de prix les plus élevés tandis que ceux d’Europe centrale et orientale ont les prix les plus bas.

 

La position relative de la consommation par habitant française (14% au dessus de la moyenne UE) est ainsi meilleure que celle de son PIB par habitant qui se situe 9% au-dessus de la moyenne européenne.

Par ailleurs, le poids des dépenses de consommation prises en charge par les administrations publiques (principalement logement, éducation et santé) dans la consommation est plus important en France (24%) que dans l’ensemble de l’Union européenne (20%).

 

Une approche par produit/service :

 En France, pour l’alimentation et les boissons non alcoolisées, le volume de consommation par habitant est supérieur de 16% à la moyenne européenne, précédant l’Italie (7% au-dessus de cette moyenne), l’Allemagne (niveau moyen,) et le Royaume-Uni (10% au-dessous de cette moyenne).

Par ailleurs, les pratiques alimentaires différent :

– la consommation de poissons, lait, fromage et œufs et viande est particulièrement élevée dans notre pays.

– la consommation de fruits, légumes et pommes de terre, celle de pain et de céréales est dans la moyenne.

– pour les boissons alcoolisées, la France se situe dans la moyenne haute du classement

 

– Les consommations liées au transport, dont les achats d’automobiles sont 26% au-dessus de la moyenne, au même niveau qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni.

 

– Les consommations liées au logement (y compris l’eau, l’énergie et les travaux domestiques) sont supérieures de 17% à la moyenne européenne, notamment l’énergie (23% au dessus de la moyenne), devant l’Allemagne, 12% au-dessus, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne se situant en dessous de la moyenne (respectivement de 4%, 20% et 30%), les conditions climatiques expliquant une partie de ces écarts.

– Pour les meubles et l’équipement de la maison, un Français consomme 10% de plus

 

– pour la santé, la consommation effective est de 14% supérieure, 10% pour l’éducation, les loisirs et la culture. Il s’agit de biens et services partiellement pris en charge par la collectivité : très fortement pour la santé (77% contre 75), et l’éducation (90% contre 88 en UE), plus modérément pour les loisirs et la culture (22% contre 17).

 

Les prix en France dépassent de 9% la moyenne européenne, avec un niveau proche des prix autrichiens, néerlandais et belges ; les prix sont notamment plus élevés pour l’éducation (19% au-dessus de la moyenne européenne), la santé (15% au-dessus) et le logement (12% au-dessus).

Les prix de l’hôtellerie française sont, derrière le Danemark, les plus élevés d’Europe,

Les prix alimentaires se situent 10% au-dessus de la moyenne européenne (notamment la viande, les fruits et légumes (+ 20%) ; en revanche, lait, fromages, œufs, matières grasses, sucre, miel, confiture, chocolat et boissons sont moins chers ; il en est ainsi des boissons alcoolisées (12% au-dessous), mais aussi des prix dans les restaurants et cafés (7% au-dessous).

Pour les autres postes, les prix en France sont dans la moyenne supérieure : transports (+ 2%), l’habillement, des meubles ou des biens de communication (+10 %).

 

De fait, au sein de l’Union européenne, les prix sont plus élevés dans les pays d’Europe du Nord ainsi qu’au Luxembourg et plus bas dans les pays d’Europe centrale et de l’Est ; le pays le plus cher de l’Union européenne – le Danemark – pratique des prix trois fois plus élevés que le pays le moins cher – la Bulgarie. Le Royaume-Uni pratique des prix supérieurs aux prix français, donc à la moyenne européenne (17 % au-dessus).

 Entre pays de l’Union européenne, les différences de prix sont plus importantes pour les services que pour les biens à la consommation, ces biens étant plus soumis à la concurrence internationale.

SOMMAIRE

En 2014, les ventes sur internet devraient atteindre 56Md€, avec 154 600 sites marchands et 81€ en moyenne par transaction

 Baromètre sur les ventes internet au 3ème trimestre réalisé sur plus de 150 000 sites marchands actifs.

 

Le marché des ventes sur internet au 3ème trimestre (13,5Md€, 1,3Md€ de plus que l’an passé) confirme la tendance observée depuis le début de l’année avec une croissance comparable aux deux premiers trimestres à +11%.

Le marché représente déjà 40Md€ sur les 9 premiers mois de l’année, porté par de nouveaux acheteurs (+7% en un an selon Médiamétrie) et l’augmentation de la fréquence d’achat (+9% sur les 9 premiers mois).  

Toutefois, la baisse du montant moyen (81€) de la transaction s’accélère (-4% sur les 9 premiers mois de l’année), mais il y a hausse du nombre de transaction par acheteur (6,1 achats par trimestre). Ainsi, malgré la baisse du panier moyen, le montant dépensé par acheteur continue à progresser de 5% ce trimestre pour atteindre 491€ (vs 465€ au 3ème trimestre 2013).

 

Pour la 3ème année consécutive, le rythme de progression du nombre de sites marchands est de +17% avec 154 600 sites marchands actifs ; en 9 ans, le nombre de sites marchands a été multiplié par 10.

 

Les ventes de Noël sur internet (novembre et décembre) devraient progresser de 10% par rapport à l’an dernier pour atteindre 11,1Md€ (vs 10Md€ pour Noël 2013).

Sur la base de ces prévisions de ventes à Noël, la Fevad considère que le marché du e-commerce français devrait atteindre les 56Md€ en 2014.

 

 

SOMMAIRE

Le rapport sur les professions réglementées : quelques extraits

Le rapport fournit peu de données quantitatives sur ces professions ; sa dominante est de fournir des propositions nombreuses.

 5 professions (4 juridiques et une de santé) sont particulièrement observées dans le rapport et seront la base des quelques données fournies ici.

 

Les possibilités d’installation sont limitées en raison du faible nombre de création d’offices ou de contraintes géographiques et démographiques. En ce qui concerne les officiers publics et ministériels (OPM), ces professionnels ne peuvent exercer, en qualité de titulaire ou d’associé, que s’ils ont été nommés par arrêté du ministre de la justice, soit sur présentation d’un successeur par le professionnel titulaire de l’office (ils disposent dans ce cas d’un droit de présentation), soit lorsque des offices sont créés e.ou laissés vacants. L’accès à ces offices repose en partie par l’adoption du candidat par ses pairs, à travers le droit de présentation et les avis, portant essentiellement sur la moralité du successeur présenté, sont demandés au procureur général par le ministère de la justice. La cooptation est donc, de fait, la règle

 

Sur la période 2013-2014, le nombre de créations ou reprises diminue de 2% pour les huissiers, de 0,7% pour les greffiers de tribunaux de commerce ; il progresse toutefois de 0,2% chez les notaires ; dans le même temps le nombre de professionnels augmente (1,9% pour les notaires, 0,3% chez les huissiers de justice dont le nombre de créations d’offices diminue, et de 1,5% chez les commissaires-priseurs judiciaires).

 

Nombre d’offices

Cessions

2013

Moyenne âge

Officiers publics…en

2014

Nombre de professionnels

% de salariés

Valeur offices individuels

2005

2013

2014

2013

2014

Commissaires priseurs

176

314

314

8

52,9

400

406

3,4

 

Greffiers tribunaux de commerce

309

136

135

3

50,6

236

234

1,7

 

Huissiers

2 034

1 793

1 758

35

49,0

3 256

3 265

2,5

 

Notaires

4 497

4 571

4 580

101

48,9

9 501

9 685

11,3

 

Pharmaciens

 

22 706

22 542

 

44 à 50

54 586

55 302

   

La détention du capital des sociétés d’exercice des professions libérales fait l’objet d’un certain nombre de restrictions et limitations ; il convient de distinguer les différentes formes sociales :

– La société civile professionnelle (SCP) n’est pas une société de capitaux, mais une société de personnes associant des professionnels en vue de l’exercice en commun d’une même profession

– Les formes sociales classiques (société anonyme, SARL, société par actions simplifiée), avec des restrictions quant à la détention du capital : une certaine part du capital et des droits de vote (la moitié ou les deux tiers) doit être détenue par des personnes physiques ou morales exerçant la profession considérée

– La société d’exercice libéral : contrairement aux autres formes sociales, les restrictions à la détention du capital des sociétés d’exercice libéral sont plus complexes.

 

Nombre offices en société

Nombre d’associés

 

Total dont

SCP

SEL

Autres dont formes classiques

Commissaires priseurs

130

113

17

na

216

Greffiers tribunaux de commerce

106

75

31

na

199

Huissiers

1 156

968

188

na

2 584

Notaires

2 948

2 609

339

na

6 973

Pharmacie

14 238

 

6 589

7 649

 

 La complexité des formes de tarifications est accentuée par une réévaluation des tarifs déconnectée des réalités économiques et ne tenant pas compte des gains de productivité réalisés ; par ailleurs,aucun des tarifs réglementés ne prévoit d’indexation automatique sur une variable définie nationalement (indice des prix à la consommation, indice de productivité d’un secteur) ; dès lors, les réévaluations ont lieu à des rythmes et selon une amplitude qui varient fortement d’une profession à l’autre.

 

Dernier point, les prix de cession :

 

Offices individuels

Offices en société

2011-2013

Evol 2008/2013

2011-2013

Evol 2008/2013

Commissaires priseurs

171 888

65,5

322 735

35,0

Greffiers tribunaux de commerce

826 284

-33,0

2 548 929

71,3

Huissiers

323 079

-8,8

963 214

0,7

Notaires

550 188

-7,5

1 924 626

8,3

SOMMAIRE

Les 133 620 associations employeurs (81% des structures de l’économie sociale) regroupent 1,813 millions de salariés (78% des salariés de l’économie sociale)

 L’économie sociale comprend quatre familles traditionnelles : coopératives, mutuelles, associations et fondations, se réclamant de principes communs hérités de leur histoire (gouvernance démocratique, solidarité, juste répartition des excédents, gestion autonome et indépendante, liberté d’adhésion).

 

Elles constituent un acteur économique important, pesant 10% de l’effectif salarié et 8% de la masse salariale, avec une valeur ajoutée estimée à 90 Md€ en 2012, (une valeur ajoutée réalisée pour plus de la moitié par des unités marchandes), soit 5% de l’ensemble de l’économie.

 

Ces structures regroupent 2 324 580 salariés dans 165 910 établissements employeurs (en moyenne 14 salariés par établissement)

 

Les unités non marchandes (associations, fondations, coopératives et mutuelles) y représentent la moitié des effectifs de l’économie sociale, mais un peu moins (46%) en termes de rémunérations et de valeur ajoutée :

– Avec 1,813 million de salariés en 2012, les associations constituent le plus gros vivier d’emplois de l’économie sociale (78%) ; l’effectif salarié y a mieux résisté à la crise que celui de l’ensemble de l’économie.

– Avec 73 000 salariés en 2012, les 1 320 fondations sont présentes dans un nombre plus restreint d’activités (santé, action sociale, enseignement et recherche), mais sont en moyenne plus grandes que les associations (55 salariés en moyenne).

– Les coopératives de crédit et les coopératives agricoles sont les deux plus importantes catégories de coopératives ; les premières, avec 169 000 salariés en 2012 (principalement constituées du Crédit agricole, de la BPCE et du Crédit mutuel) et les coopératives agricoles, avec 67 000 salariés.

– Les mutuelles régies par le code de la mutualité (86 000 salariés en 2012) rassemblent 21 000 salariés dans des établissements hospitaliers et de santé et 12 000 dans l’hébergement médico-social.

– Les mutuelles relevant du code des assurances (46 000 salariés) commercialisent des assurances sur les biens ainsi que de l’assurance-vie ; elles ont privilégié la création de filiales extérieures à l’économie sociale pour élargir leur offre et cibler de nouveaux clients.

Associations

Total dont

Action sociale

Education

Santé

Services aux

entreprises

Sport

Culture, loisirs

HCR

Autres

Effectif salarié

1 812 970

660 510

333 640

127 170

96 990

66 980

47 130

24 890

255 660

Nombre d’établissement

employeur

133 620

29 570

17 640

3 530

10 190

20 220

11 500

3 320

37 650

Effectif salarié moyen

14

29

19

36

10

3

4

7Y

7

 

 

Coopératives

Mutuelles régies par

de crédit

agricoles

de production

autres

Total

le Code de

la mutualité

le code des

assurances

Total

Effectif salarié

169 130

66 810

25 240

45 850

307 020

85 760

45 650

131 410

Nombre d’établ employeur

14 880

4 680

1 490

2 810

23 860

4 670

2 440

7 110

Effectif salarié moyen

11

14

17

16

13

18

19

18

 Outre les conditions de rémunération, la gestion de l’emploi dans les quatre familles de l’économie sociale illustrent leurs caractéristiques différentes, notamment le recours aux contrats aidés ; celui ci est concentré dans les associations (6% des contrats de travail associatifs en 2011), alors qu’ils ne sont quasiment pas utilisés dans les coopératives et demeurent marginaux dans les mutuelles et les fondations ; ils concernent 35% des salariés dans les associations d’aide par le travail, œuvrant pour l’insertion des personnes handicapées, et 7% dans la culture ainsi que le sport, mais sont rares dans l’aide sociale à domicile, l’accueil des personnes âgées et la santé.

D’autre part, avec une moyenne de 1 150 heures par poste, le temps de travail est également plus réduit dans le monde associatif, notamment dans les domaines de la culture/loisirs et du sport (780 et 880 heures)

 

L’importance de l’économie sociale dans l’emploi local illustre d’abord l’absence de l’industrie et d’une grande partie du tertiaire supérieur en dehors des activités financières ; l’économie sociale pèse donc peu dans les grandes métropoles ; socle de services à la population locale, l’emploi associatif est d’autant plus important qu’il intervient dans des zones plus défavorisées.

 

Il est aussi le reflet de l’histoire des territoires : 50 associations pour 1 000 habitants dans l’action sociale en Lozère, près de 25 dans le Cantal, l’Orne ou l’Aveyron et moins de 10 dans la plupart des départements franciliens.

L’enseignement associatif, souvent catholique, est fortement implanté dans le Grand Ouest, le sud du Massif central et à Paris. Les coopératives agricoles bretonnes se sont développées en complément de l’agriculture locale dans le sillon du syndicalisme paysan. Les coopératives viticoles interviennent dans le vignoble champenois, mais peu dans le Bordelais.

 

 

 

SOMMAIRE

Un point sur les résultats du programme « entreprendre en banlieue » de PlaNet Finance, les coûts engendrés et le chiffrement de ces apports

Pour mesurer la valeur sociale créée par le programme Entreprendre en Banlieue, les bénéficiaires ont été sollicitées par le biais de questionnaires administrés par téléphone ou par internet, ou suite à un entretien individuel. Les retours pris en compte dans l’étude sont déclaratifs.

Les coûts du programme ont été évalués sur la base des comptes consolidés de 2013 et du temps passé par activité par l’ensemble des collaborateurs du programme.

Le programme Entreprendre en Banlieue est né du constat qu’il existe un climat d’exclusion sociale et économique à l’égard des quartiers prioritaires de la ville, qui se manifeste par un taux de chômage des jeunes atteignant les 40% et une importante tension sociale, d’où la création de PlaNet Finance en 2006.

 

A fin 2013, les 14 implantations de PlaNet Finance ont sensibilisé 55 600 personnes et accompagné 8 000 porteurs de projet pour 1 750 entreprises créées, générant ainsi 2 050 emplois pérennes. 

Le cadre du programme entreprendre en banlieue a concerné 2 200 personnes ; 52% étaient bénéficiaires de minima sociaux avant la création ; après la création, ils ne sont plus que 39%.

La moitié des créateurs interrogés affirme qu’ils n’auraient certainement pas créé d’entreprise sans ce soutien ; l’accompagnement leur a été d’un grand secours, notamment pour les publics éloignés de l’emploi.

 

Le programme a permis à 47% de développer des compétences professionnelles, mais plus encore de gagner confiance en eux (73%) et d’améliorer l’image qu’ils ont d’eux (67%).

 

Au-delà des changements sociaux mesurés sur les porteurs, le programme a un impact significatif sur les collaborateurs de PlaNet Finance, conduisant à affiner leur savoir-faire tout en renforçant leur savoir-être ; l’accompagnement individuel leur demande d’être en écoute active, de trouver les mots justes pour motiver et soutenir les ambitions des porteurs de projets : 83% d’entre eux déclarent avoir appris à adapter leur discours à leur interlocuteur ; par ailleurs, au contact des autres collaborateurs, les compétences en gestion de projet et en gestion d’équipe sont développées : 64% y ont accru leur leadership, 61% ont développé leurs compétences d’animateur d’équipe ; 90% ont appris à construire un réseau professionnel au sein de l’écosystème de la création d’entreprise.

 

Un autre enseignement plus inattendu est révélé par l’étude : 39% des collaborateurs du programme s’engagent davantage dans la société civile au sein d’autres projets associatifs (9% en ce qui concerne la proportion moyenne de donateurs selon l’NSEE).

 

Les partenaires de PlaNet Finance considèrent que le programme a permis :

– La promotion d’une image positive du quartier (92%)

– La réinsertion de personnes éloignées de l’emploi (88%)

– la création de commerce de quartier (81%)

– La création de lien social (64%)

82% des partenaires travaillent avec PlaNet Finance pour toucher les personnes issues des quartiers prioritaires de la ville et 40% pour augmenter leur flux de bénéficiaires.

 

Le coût du programme a été de 1 735 K€ en 2013 dont 20% ont servi au fonctionnement de la tête de réseau. Par ailleurs les différentes actions conduites se répartissent en 531K€ (20%) destinés au financement de la structure (dont notamment comptabilité/finance, recrutement et formation des collaborateurs), 222K€ pour la communication et les relations partenaires (13%), 206K€ pour l’animation du réseau (12%), 472K€ dédiés à l’accompagnement ( 27%) et 273K€ à la sensibilisation (16%).

 

La valeur sociale créée par le programme est estimée par les auteurs de l’étude à 2 254K€ de valeur sociale créée par les changements sociaux mesurés, soit 2 249€ par créateur (formations dispensées lors de l’accompagnement) ; pour les 67 créateurs touchant des revenus via leur création d’entreprise, l’impact individuel du programme atteint 12 368€ correspondant aux coûts évités pour la collectivité dus à l’abandon des minima sociaux.

SOMMAIRE

Aides à la R&D pour les petites entreprises : en 2010, 500M€, ou 26% des sommes consacrées à la R&D

La relative faiblesse de la R&D privée en France a incité les pouvoirs publics à mettre en place différents dispositifs d’aide aux entreprises, en partie justifié par la théorie économique qui montre que les entreprises non aidées auraient tendance à réaliser moins de R&D que ce qui serait souhaitable pour le développement de l’ensemble de l’économie.

En 2011, l’État a alloué aux entreprises 7,7Md€ d’aides à la R&D.

Rappelons que la France est le troisième pays au monde en termes de financement public de la R&D privée, rapporté au PIB, et le premier en termes d’incitation fiscale à la R&D.

 

Les dispositifs de soutien à la R&D se composent d’aides indirectes (crédits d’impôt, allègements de charges sociales sur les salaires des personnels de R&D) et d’aides directes (subventions ou prêts à taux réduit pour des projets de R&D).

Entre 2003 et 2010, le montant des aides publiques servant à financer la R&D des entreprises a augmenté de plus de 150%, et même de 300% pour les PME ; il s’élève en 2010 à près de 2Md€ dont 26% (500M€), ont été perçus par les TPE.

Cette très forte hausse fait suite notamment aux réformes du crédit d’impôt recherche et à la mise en place d’un dispositif dédié aux jeunes entreprises innovantes.

 

En 2010, on y compte 5 367 TPE aidées (0,5% de l’ensemble des TPE). L’ensemble des TPE aidées se répartit de façon à peu près égale en trois groupes de secteurs : un premier groupe comprend les secteurs de l’industrie et du commerce, un deuxième les secteurs de l’information et la communication (informatique, édition, télécom, etc.) et enfin un troisième groupe comprend les secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques (R&D, ingénierie, etc.).

Les aides à la R&D des TPE sont particulièrement tournées vers l’informatique ; la part des aides perçues par les TPE des secteurs scientifiques et techniques croît régulièrement depuis 2003 et atteint 45% en 2010.

 

Un petit nombre de TPE concentre une proportion importante des aides : en 2010, 10% des TPE aidées reçoivent 45% des aides ; si la taille moyenne des TPE qui reçoivent pour la première fois une aide à la R&D a légèrement baissé, le montant moyen des aides reçues a par contre augmenté.

 

La part de l’emploi consacré à la R&D qui est financée par des aides a été multipliée par 3,5, passant de 14% en 2003 à 49% en 2010 ; cette hausse correspond à 5 900 emplois financés en 2010 contre 1 800 en 2003.

Selon une analyse économétrique menée sur un panel de petites entreprises des secteurs les plus intenses en R&D, les aides à la R&D auraient créé de l’emploi dans les petites entreprises. Cependant, à partir de 2008, cet impact serait inférieur à l’augmentation des aides reçues : les aides auraient servi à créer de l’emploi pour la recherche mais aussi pour partie à financer des emplois existants.

 

En 2010, les TPE reçoivent le montant des aides indirectes le plus faible tandis que les grandes entreprises en perçoivent la plus grande part (44% contre 7% pour les TPE). De fait, en 2010, un peu plus de la moitié de l’ensemble des aides (directes et indirectes) a été attribuée aux grandes entreprises, les PME et TPE ayant reçu 25% des aides (6% pour les seules TPE).

 

Toutefois, les petites entreprises ont les taux d’aide les plus élevés, si l’on compare le montant des aides reçues au montant des dépenses de R&D : en 2010, pour les entreprises qui ont bénéficié du CIR, le rapport entre les aides perçues et les dépenses de R&D éligibles est de 50% pour les TPE et de 42% pour les PME contre 36% pour les ETI et 34% pour les grandes entreprises ; les écarts importants entre ces différents taux d’aide sont dus au fait que de nombreux dispositifs concernent essentiellement les petites entreprises (dispositif JEI dont la moitié des aides sont perçues par des TPE, taux de CIR bonifiés accordés lors des deux premières années de recours au dispositif, aides directes de Bpifrance). Au final, les aides à la R&D reçues par les TPE ont augmenté de 240% entre 2003 et 2010.

 

La répartition sectorielle des aides reçues par les PME est différen: te de celle des TPE l’industrie-commerce reçoit la plus grande part des aides (36% en 2010 contre 21% pour les TPE) et les secteurs scientifiques et techniques occupent une part légèrement décroissante. Le poids de l’industrie-commerce en nombre d’entreprises aidées est aussi beaucoup plus important pour les PME que pour les TPE : ces secteurs regroupent 55% des PME aidées contre seulement 26% des TPE aidées alors qu’ils représentent 68% des PME et 54% des TPE.

 

Les montants des aides reçues par les TPE sont très hétérogènes ; en 2010, 10% des entreprises reçoivent moins de 7 000€ ; à l’opposé, 10% des TPE aidées (536 entreprises) reçoivent 45% des aides.

La majorité des TPE aidées sont des jeunes entreprises mais leur âge a augmenté entre 2003 et 2010, l’âge médian passant de 4 ans en 2003 à 6 ans en 2010. Enfin, la taille (en effectif salarié) des TPE aidées est restée stable dans le temps avec une médiane de 3,5 emplois équivalents temps plein (EQTP) en 2010.

 

Une forte augmentation de la première aide perçue par les TPE : entre 2004 et 2010, le niveau moyen de la première aide reçue par une entreprise a crû de 30%..

 

Une baisse de l’emploi consacré à la R&D, non financé par les aides publiques

On calcule un taux d’aide pour l’emploi R&D en divisant le montant des aides consacrées à l’emploi par cette estimation du coût des emplois R&D ; ce taux représente la part de l’ensemble des dépenses de personnel liées à la R&D qui a été financée par des aides publiques.

Entre 2003 et 2010, ce taux a très fortement augmenté pour les TPE (+ 35 points) et atteint 49% des dépenses de personnel consacrées à la R&D en 2010 ; pour les PME, le niveau du taux d’aide est deux fois moins important (22% en 2010, même s’il a été multiplié par plus de 4 depuis 2003).

Entre 2003 et 2010, l’emploi R&D financé par les aides publiques a augmenté pour les TPE de 1 800 emplois en 2003 à 5 900 en 2010 ; dans les PME, la hausse est forte également (de 2 500 emplois en 2003 à 12 200 en 2010).

Parallèlement, l’emploi en R&D a légèrement augmenté dans les TPE entre 2003 et 2008 mais a baissé en 2009, probablement sous l’effet de la mauvaise conjoncture. Dans les PME, moins touchées, l’emploi en R&D est globalement en progression entre 2003 et 2010.

N’oublions pas que les TPE sont susceptibles de changer de catégorie de taille au cours du temps, notamment grâce aux aides reçues, ce qui peut expliquer une partie de la baisse de l’emploi R&D non financé au sein des TPE.

 

L’utilisation d’aides à la R&D s’accompagne d’une augmentation de l’emploi hautement qualifié ; les aides à la R&D ont permis de diminuer le coût relatif de l’emploi hautement qualifié ; entre 2003 et 2010, le coût relatif de l’emploi hautement qualifié baisse (21% pour les entreprises aidées contre une baisse de 12% pour les entreprises non aidées)

 

L’obtention d’aides à la R&D s’est aussi accompagnée d’une augmentation plus rapide du chiffre d’affaires : entre 2003 et 2010, l’évolution médiane du chiffre d’affaires est une augmentation de 74%pour les entreprises aidées contre une augmentation de 24% pour les entreprises jamais aidées.

Entre 2003 et 2010, l’évolution du coût de l’emploi et du chiffre d’affaires aurait permis d’augmenter de 16% l’emploi hautement qualifié dans les entreprises aidées contre une augmentation de 6% dans les entreprises non aidées. .

 

SOMMAIRE

Les PME et TPE françaises, très dépendantes du secteur bancaire, sont plutôt mieux servies par leurs banques que dans nombre de pays européens, du moins en ce qui concerne les prêts à l’investissement ; les difficultés sont davantage localisées dans la trésorerie et par ailleurs dans les TPE, notamment du bâtiment et le milieu rural.

 Dans l’ensemble, les PME françaises ne semblent pas manquer de fonds propres par rapport à leurs homologues européennes ; selon la Banque de France, les capitaux propres représentent environ 40% du bilan des PME ; ils ont augmenté en moyenne d’environ 5% par an depuis 2008.

 

Le crédit aux entreprises représente une part faible dans les bilans des banques françaises (en juin 2014, à peine 10% du bilan des banques) et l’encours des prêts aux PME à peine 5%, les banques s’étant investies dans des activités de marché, source de rentabilité supérieure à celle du crédit aux entreprises.

 

Toutefois, les PME et TPE sont structurellement dépendantes du financement bancaire, essentiellement du fait de leur petite taille ; en juillet 2014, 45% des 820Md€ d’encours bancaires mobilisés allaient aux PME, un volume deux fois supérieur à celui des grandes entreprises.

 

Les enquêtes existantes auprès des banques comme des entreprises ne traduisent pas de problème important d’accès au financement pour les PME en 2014, sauf pour le crédit de trésorerie. Selon l’enquête de la Banque de France, près de 90% des PME ayant demandé un crédit d’investissement indiquent l’avoir obtenu en totalité ou à plus de 75% ; ce chiffre tombe à 75% des PME dans le cas de crédits de trésorerie.

En septembre 2014, 34% des chefs d’entreprises faisaient état de problèmes de trésorerie ou de financement, contre 26 à 29% en 2010, notamment dans le secteur du BTP (46%), et dans les communes rurales (38 %).

 

Une comparaison internationale issue des données de l’enquête semi-annuelle SAFE de la BCE suggère que les conditions d’accès au crédit en France seraient, dans certains cas, plus difficiles qu’en Allemagne ; les demandes de prêts bancaires des PME françaises sont acceptées dans leur intégralité ou dans leur quasi-totalité à 77%, celles des TPE à 70%, un taux d’acceptation des demandes de prêts des TPE néanmoins plus élevé en France qu’en Allemagne, en Espagne ou encore en Italie, où il atteint 43% ; concernant les autres types de prêts (crédits commerciaux, découverts, etc.), le taux d’acceptation apparaît, en revanche, meilleur en Allemagne.

 

Si le faible dynamisme des prêts aux PME (due aux perspectives de croissance limitées de l’activité) était boosté par un retour de la croissance, il faudrait faire face à besoin supplémentaire de crédit de l’ordre de 10 à 15Md€ par point de croissance nominale supplémentaire. Le secteur bancaire français paraît en mesure d’absorber une telle demande de crédit.

 

SOMMAIRE

Peu d’amélioration sur la situation des TPE, avec toutefois une situation de l’embauche un peu plus favorable que celle prévue, mais une baisse conséquente des recettes au regard du 2éme trimestre.

Echantillon de 1001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogés par téléphone du 6 au 20 octobre 2014.

 

Les embauches réalisées au cours des 3 derniers mois sont certes un peu moins nombreuses en 2014 au regard des années antérieures, mais les différences sont modestes ; noter que le 3éme trimestre est toujours plus favorable :

 

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

1er trimestre

9

10

10

11

7

9

10

2éme trimestre

10

12

10

12

9

11

11

3éme trimestre

12

13

14

14

14

16

15

Plus précisément en 2014, les embauches réalisées au 3éme trimestre sont plus nombreuses que celles envisagées au 4éme trimestre, notamment du fait des créations de poste, mais les suppressions de poste sont aussi plus nombreuses ; noter que les prévisions pour le 3éme trimestre étaient plus modestes en termes et d’embauche et de suppression que le réalisé :

% d’entreprise

Embauche

Effectif moyen

embauché

Dont création

de poste

Dont remplacement

de poste

Suppression

de poste

Effectif moyen

supprimé

Prévisions Juillet-septembre 2014

8

1,5

4,5

3,5

5

1,6

Réalisé Juillet-septembre 2014

12

1,8

7,5

4,5

9

1,7

Prévisions octobre-décembre 2014

6

1,2

3,5

2,5

4

1,5

 S’il y avait amélioration des mesures pour l’emploi (suppression des 35 heures, exonérations de charges sociales pendant 2 ans pour tout nouvel emploi…), 52% se disent prêts à embaucher (dont 23% certainement) ; noter que 47% des dirigeants interrogés affirment que l’horaire moyen dépasse 35 heures dans leur entreprise (15% plus de 39 heures).

 

Par contre la situation financière ne s’est guère améliorée : 52% ont constaté au cours des 3 derniers mois une baisse des recettes (16% plus de 20%, 16% de 11 à 20%, 13% de 6 à 10%), bien plus qu’au 2éme trimestre (17% plus de 20%, 15% de 11 à 20%, 6% de 6 à 10%) ; 7% ont constaté une hausse de 11% et plus, et 17% de 1 à 10% (contre respectivement au 2éme trimestre 7% et 15%).

Ces chiffres sont à relativiser au regard de cette période de vacances partielles (juillet-septembre).

 Ceci étant 28% ont une trésorerie excédentaire, 48% sont à l’équilibre et 24% déficitaires (contre 26, 48 et 26% sans grand changement).

 

En ce qui concerne le CICE en 2014, 46% disent ne pas en avoir bénéficié, 26% ne savent pas, 12% ont bénéficié de moins de 2 500€, 8% de 2 500 à 5000€ et 8% plus de 5 000€. Pour la moitié, cet apport a servi au rééquilibrage de la trésorerie, 33% à l’achat d’équipement ou matériel (dont 15% de nouveaux matériels) et 28% aux ressources humaines (dont nouvel embauche, 6%).

 Prés de 80% ont payé de l’impôt société ou de l’impôt revenu.

 

Les 2/3 se disent favorables (dont 18% très favorables) à une fusion des CCI et des CMA.

26% estiment que les CCI apportent une aide à leur entreprise et 67% au développement économique local. 48% sont favorables à la disparition des CCI, mais 10% très défavorables.

 

SOMMAIRE

3 formes de commerce associé : la franchise, le « commerce associé », la concession exclusive

 Le commerce est un secteur de plus en plus concentré, 60% des commerces se situent en grande et moyennes surface (GMS), ce qui représente 45% de chiffre d’affaires dont 40% en magasins physiques. Le commerce associé monte en puissance tandis que les commerçants indépendants représentent 16% du chiffre d’affaires et 60% des commerces sont en périphérie.

 

La bulle immobilière génère des loyers commerciaux élevés si bien que les enseignes préfèrent se développer en commerce franchisé ou associé, modèle qui leur permet de disposer des capacités de financement nécessaires pour entrer dans les grands centres commerciaux et négocier l’accès aux meilleurs emplacements.

 

Pour apporter une offre en rupture avec les prestations traditionnelles et uniformisées, les enseignes s’intéressent de plus en plus à la combinaison des canaux numériques (sites marchands, achats sur mobiles, réseaux sociaux) pour drainer la clientèle vers les magasins ; toutefois, l’expérience shopping reste largement plébiscitée sachant que 70% des derniers achats des européens ont été réalisés dans un magasin.

De nouvelles approches du commerce se développent également à travers l’installation de stands et magasins éphémères en centre-commercial à des périodes données.

 

Les mutations du commerce s’accompagnent d’une transformation des modes de consommation : consommation collaborative à travers les achats groupés, les AMAP, le covoiturage, la location de biens mais aussi le besoin d’une offre personnalisée, le tout oscillant entre recherche de mutualisation des coûts et préoccupation altruiste.

 

Un panorama des modèles économiques pour entreprendre en réseau :

1 LA FRANCHISE, un modèle économique qui résiste à la crise et repose sur la confiance partagée

En 2013, la franchise a généré un chiffre d’affaires de 50,7Md€, avec 1719 franchiseurs et 65 133 franchisés.

Les secteurs phares couverts par les réseaux sont l’équipement de la personne (20,7%), les services à la personne (10,5%), l’alimentaire (8,7%), la coiffure/esthétique (8,7%) ayant longtemps occupé la troisième position. Par ailleurs, la microfranchise séduit de plus en plus de candidats, son modèle économique reposant sur des apports financiers moindres (en-dessous de 10 000 euros) et vise principalement les services à la personne.

Si l’immobilier (3,4%), le bâtiment (2,3%) et l’équipement de la maison (7,4%) sont en baisse en nombre de franchisés, d’autres secteurs connaissent une réelle progression : c’est le cas de l’alimentaire (8,7%), de l’automobile 3,9%), de la formation (1,5%), ou encore l’hôtellerie (1,6%). La plus forte progression concerne la restauration rapide (+9 franchiseurs et +390 franchisés) et la restauration à thème (+9 franchiseurs et + 80 franchisés), globalement 8,8% contre 5,5% pour la restauration classique.

 

LE COMMERCE ASSOCIE : une puissance collective d’achat

Le commerce associé pèse plus du quart du commerce de détail français avec une présence dans plus de 30 secteurs d’activité, regroupant des commerçants juridiquement indépendants, propriétaires de leurs points de vente, associés pour mutualiser leurs moyens et développer des politiques communes (achat, enseigne, savoir-faire, opérations commerciales, services…) ; la structure centrale est la propriété du réseau.

Au 1er janvier 2014, le Commerce Associé représentait 141,9Md€ de chiffre d’affaires avec une croissance de 3,1% pour l’année 2013.

Ce sont 84 groupements (avec en moyenne, 288 points de vente par réseau), 148 enseignes et 42 677 points de vente ; 30 935 chefs d’entreprise sont ainsi associés, employant 516 112 employés.

Dans plus de 90% des cas, la structure centrale d’un groupement de commerçants associés est une Société Anonyme (SA) Coopérative de Commerçants à capital variable, dans les autres cas, on y trouve groupement d’Intérêt économique, union de coopératives, SA, SARL à capital variable).

 

LA CONCESSION EXCLUSIVE : un monopole de revente encadré

Le fonctionnement d’une concession exclusive repose sur la conclusion d’un contrat intuitu personae par lequel un groupe, fabricant ou grossiste (le concédant) permet à une entreprise indépendante (le concessionnaire) de distribuer ses produits qu’elle commercialise sous la marque du concédant, lequel lui confère une exclusivité territoriale et pour une durée déterminée. Le candidat souhaitant entrer dans le réseau fait l’objet d’une sélection préalable.

Cette relation commerciale inclut l’approvisionnement en produits de la marque, la logistique, la livraison, une enseigne, et une politique commerciale communes : elle ne comporte pas de droit d’entrée mais une commission sur les ventes.

Un réseau de concession bien structuré connaît un faible taux d’échec.

La concession offre un lien de partenariat très fort dans la mesure où des concessionnaires assurent bénévolement l’intégration des « nouveaux » en leur faisant profiter de leurs expériences.

La professionnalisation du réseau est une composante essentielle de son succès en assurant une formation qualifiante obligatoire combinant théorie et expérience.

Dernière clé du succès, le fait de laisser au concessionnaire une certaine marge de manœuvre,

Toutefois, les prestations d’assistance du concédant sont parfois limitées et certains contrats à durée déterminée sont conclus pour une durée trop courte sans laisser suffisamment de temps au concessionnaire pour se développer.

 

Les profils et leur évolution :

La franchise séduit de plus en plus d’investisseurs, de cadres en reconversion, d’anciens salariés de l’enseigne ou encore d’anciens commerçants indépendants et, enfin, tout particulièrement la population féminine (40% en 2013 contre 36% en 2009).

Le niveau de formation post-bac est de plus habituel pour les différents types de commerce associé.

Par ailleurs, 30% des créateurs ou des repreneurs sont expérimentés puisqu’ils sont généralement d’anciens salariés du réseau et 35% d’entre eux sont à la tête de plusieurs points de vente au sein d’un même réseau.

 

Quelques comparaisons internationales en ce qui concerne la franchise :

 

– Allemagne : en 2013, 990 réseaux (soit une hausse de 32% en dix ans), avec 66 900 points de vente (+ 76,9% depuis 2001), employant 496 300 salariés (+56% depuis 2001), pour un marché de 60,4 milliards d’euros (+166% depuis 2001) La grande majorité des réseaux de franchise en Allemagne sont d’origine nationale (environ 90%).

 

– Royaume-Uni : en 2013, il y avait 930 réseaux en service (soit une augmentation de 11% depuis 2008), avec 39 000 points de vente (+7% au cours des cinq dernières années) ; 80% des réseaux sont détenus et gérés par des Britanniques, sachant qu’un réseau sur 4 exporte son modèle à l’étranger. La franchise employait 561 000 personnes en 2013 contre 467 000 en 2008. Sa contribution globale à l’économie est de 13,7Md£ (17.07Md€), en hausse de 20% au cours des cinq dernières années.

 

– Italie

La franchise a largement résisté, avec un chiffre d’affaires croissant de 5,5% sur les cinq dernières années, le nombre des points de ventes étant resté globalement stable. Le chiffre d’affaires 2013 est de 23,5Md€, avec 939 réseaux (dont 834 sont italiens), ce qui représente 51 000 points de vente, et 187 384 personnes employées.

 

 

SOMMAIRE

Une entreprise sur deux de moins de 10 salariés n’a pas déclaré d’investissement en 2012

 En 2012, l’investissement corporel brut hors apport des entreprises des secteurs marchands non financiers et non agricoles s’élève à 185Md€, en recul de 2,7% après s’être redressé très nettement après la fin de la crise de 2008 (+ 11,5% en valeur en 2011 après + 10,7% en 2010).

Les secteurs qui investissent le plus sont l’industrie (57Md€)), l’immobilier (37Md€), les services aux entreprises (25Md€), les transports (21Md€), l’énergie (21Md€), le commerce (18Md€) et l’information et communication (9Md€) avec notamment le secteur de la téléphonie.

 

L’investissement en France est concentré sur un nombre relativement faible d’entreprises (0,7% des unités légales, soit 23 300), réalisant chacune un investissement supérieur à 500K€, à l’origine de 85% du montant total de l’investissement ; à l’opposé, 2,2 millions d’unités légales réalisent un investissement inférieur à 10K€ et pour 1% du total de l’investissement.

Une entreprise sur deux de moins de 10 salariés (hors auto-entrepreneurs et microentreprises) n’a pas déclaré d’investissement en 2012.

 

 

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Créateurs d’entreprises hors auto-entrepreneurs : qui sont-ils ?

 En 2010 (d’après SINE), hors régime de l’auto-entrepreneur 262 000 entreprises ont été créées en France.

 70% sont des hommes ; certains secteurs sont particulièrement masculins : la construction (90%), l’industrie manufacturière (80%), le transport (79%), et l’information et la communication 78%). En revanche, les créateurs sont majoritairement des femmes dans les secteurs de l’enseignement, de la santé (54%), et des services aux ménages (54%).

Les femmes ayant créé leur entreprise en sont en moyenne plus jeunes que leurs homologues masculins (38,6 ans contre 40,7 ans).

 

Avant la création, les hommes sont plus souvent indépendants ou chefs d’entreprise que les femmes (27% contre 16%), alors que les femmes sont plus souvent sans activité (10% contre 4%).

 

Les créateurs de 2010 sont un peu plus diplômés que ceux de 2006 : 43% possèdent au moins un diplôme universitaire du 1er cycle contre 37% en 2006, dont 17% de 3éme cycle ou un diplôme d’ingénieur, 18% ont au plus un baccalauréat, 27% un CAP, BEP ou brevet et 12% sont sans diplôme.

 

Avant de créer leur entreprise, un tiers des créateurs étaient au chômage (22% depuis moins d’un an et 11% depuis plus d’un an), et presque un tiers étaient salariés (29% dans le secteur privé et 4% dans le public) ; près d’un quart des créateurs étaient indépendants ou à leur compte (14%) ou chefs d’entreprise salariés ou PDG (9%) ; pour le reste, 6% étaient sans activité professionnelle, 3% étudiants et 2% retraités.

 

Les niveaux de financement initiaux des créateurs de 2010 sont un peu plus élevés qu’en 2006, de 40 à 80K€ pour 9% des créateurs, de 80K€ à 160K€ pour 6% d’entre eux et plus de 160K€ pour 7% (contre respectivement 6%, 4% et 4% en 2006), soit 22% plus de 40K€, contre 14% en 2006.

C’est dans le secteur de l’hôtellerie-restauration que le montant est le plus élevé (40% des projets ont nécessité plus de 40K€) ; il en est plutôt de même pour les secteurs du transport et de l’industrie

 

SOMMAIRE

Les auto-entrepreneurs : quelques données synthétiques

 Les nouvelles immatriculations sous ce régime, même si elles diminuent, restent majoritaires parmi l’ensemble des créations d’entreprises (51% en 2013 après 56% en 2012) et représentent près des trois quarts des créations d’entreprises individuelles (72% en 2013).

Si la distribution par tranche d’âge des auto-entrepreneurs est proche de celle des autres créateurs d’entreprises individuelles, les auto-entrepreneurs sont toutefois un peu plus représentés dans les tranches d’âge extrêmes, avant 30 ans et à partir de 60 ans.

Quatre secteurs sont principalement ciblés par les auto-entrepreneurs : les activités de soutien et de conseil aux entreprises (25% en 2010), le commerce (21%), les services aux ménages (17%) et la construction (15%).

 

En 2010, les créateurs d’auto-entreprises étaient auparavant le plus souvent salariés du privé (38% contre 28 pour les autres créations) ou chômeurs (30% contre 33), sans activité professionnelle (12%), retraités (6%), salariés du public (5%) et étudiants (5%) ; mais parmi les « autres créateurs » 24% étaient chefs d’entreprise.

 

L’auto-entreprise constitue souvent une activité complémentaire à un emploi salarié (majoritairement d’une activité secondaire pour les salariés en contrat stable 9 fois sur 10 pour les salariés du public et 6 fois sur dix pour ceux du privé) ; à l’inverse, pour les personnes chômeurs ou sans activité professionnelle, plus des trois quarts s’investissent à titre principal dans l’auto-entreprise.

 

Trois auto-entrepreneurs sur quatre n’auraient pas créé d’entreprise en dehors de ce régime.

 

En 2011, sur les 717 000 personnes qui ont créé une auto-entreprise depuis l’instauration du régime, seulement 58% ont exercé une activité économique effective ; pour ceux qui sont actifs, 75% ont un revenu annuel inférieur à 8 000€, alors que ce n’est le cas que pour 25% des autres indépendants.

 

 

SOMMAIRE

En 2012, 3 millions de TPE emploient 2,2 millions de salariés en équivalent temps (18% de l’emploi salarié des secteurs marchands), 11% du chiffre d’affaires hors taxes, 17% de la valeur ajoutée et 16% des investissements.

 72% des TPE se situent dans les secteurs du commerce, de la construction, des services aux entreprises et aux particuliers et sont, de manière générale, davantage tournées vers l’économie locale.

 

29% des TPE (878 000) sont des auto-entreprises et des micro-entreprises au sens fiscal, mais leur poids économique est très faible (3% du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée des TPE).

En comparaison, les 46 000 unités légales de moins de 10 salariés qui ne font pas partie des TPE car ayant un chiffre d’affaires supérieur à 2 millions d’euros, emploient 200 000 salariés et ont un chiffre d’affaires et des investissements proches de celui des 3 millions de TPE ; leur chiffre d’affaires à l’exportation est cinq fois supérieur.

 

Les 2,1 millions d’unités qui constituent les autres TPE ont un chiffre d’affaires fortement différencié, selon que l’entreprise est employeuse (45%) ou non (55 %). Le chiffre d’affaires hors taxes médian des TPE de 1 à 9 salariés est de 225K€ en 2012, soit 5 fois plus que celui des TPE n’ayant pas de salarié (41K€).

Dans les deux cas, la dispersion des chiffres d’affaires est importante ; si 10% des TPE employeuses ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 57K€, 10% ont un chiffre d’affaires supérieur à 810K€.

Du coté des TPE non employeuses, 10% ont un chiffre d’affaires annuel proche de zéro, et 10% un chiffre d’affaires supérieur à 160K€ (contre près de 65% des TPE employeuses).

Dans la plupart des secteurs, le chiffre d’affaires médian des TPE employeuses (hors auto-entrepreneurs et micro-entreprises) est proche des 200K€ annuels, à l’exception des services aux particuliers (99K€) et du commerce (340K€).

 

Les TPE pèsent davantage dans le sud de la France, particulièrement le Sud-est, et dans les DOM ;

40% des salariés de Corse sont employés par une TPE, plus de 25% en Languedoc-Roussillon et en

Paca, plus de 30% dans les Dom.

 

SOMMAIRE

Si les enseignants (notamment ceux en filière professionnelle) sont plutôt ouverts à améliorer l’adéquation enseignement-industrie, une majorité estime que cela est difficilement réalisable

 

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 601 personnes, représentatif des enseignants exerçant dans l’enseignement secondaire et supérieur. Le volet quantitatif a été réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 10 au 17 septembre 2014. Le volet qualitatif a été réalisé par questionnaire auto-administré en ligne réalisée du 30 septembre au 7 octobre 2014. La marge d’erreur est égale à 2,4

 

  • Si 39% des enseignants ont le sentiment d’être bien informés concernant les métiers de l’industrie, ils se sentent mieux informés sur les métiers de la fonction publique (66%) et des services (49%).

Les enseignants les plus expérimentés semblent être les mieux informés sur les métiers des différents secteurs évoqués, mais le cas de l’industrie paraît plus complexe, les connaissances sur les sujets des enseignants les plus âgés ne dépassant pas celles des plus jeunes. En revanche, elles se veulent assez logiquement plus importantes pour les personnes exerçant dans des filières professionnelles (52% bien informées contre 38% pour les filières générales).

 

41% ont le sentiment d’être bien informés des filières scolaires et universitaires qui mènent aux métiers de l’industrie, mais 53% des 60 ans et plus contre 38% des 30 à 39 ans ; ce sentiment est aussi corrélée au secteur d’enseignement (68% pour les enseignants en BTS ou DUT).

 

32% des enseignants déclarent avoir eu eux-mêmes une expérience professionnelle dans le secteur de l’industrie (dont 9% une expérience « majeure ») ; 49% des enseignants exerçant dans une filière professionnelle ont déjà travaillé dans le secteur de l’industrie, contre 29% des enseignants des filières générales et techniques.

Par ailleurs, 55% des enseignants ont un proche qui a eu une expérience professionnelle dans le secteur de l’industrie et 50% ont un membre de leur famille qui a connu une expérience de ce type.

 

52% ont déjà visité une usine au cours des cinq dernières années, dont 28% à plusieurs reprises ; 69% dans les filières professionnelles ; davantage aussi pour les enseignants provinciaux (55% contre 39% des enseignants franciliens).

 

40% des enseignants déclarent lire souvent des articles de presse économique, en particulier sur l’industrie ; ce sont plutôt les hommes (56% contre 27% des femmes) et les enseignants du supérieur (60%, notamment 75% des enseignants en BTS ou DUT, contre seulement 36% des enseignants du secondaire).

 

  • Les enseignants ont une image globalement positive des métiers de l’industrie, et leurs connaissances du milieu sont plutôt conformes à la réalité.

Les enseignants associent principalement « innovation » (85%), « qualification » (81%) et « exportation » (81%) aux métiers de l’industrie Pour autant, ils ne sont pas positifs concernant les conditions de travail (80% parlent de pénibilité et 57% de précarité) ; les perspectives ne leur semblent pas bonnes (63% considèrent que le terme « déclin » correspond à l’idée qu’ils se font des métiers de l’industrie),

L’analyse des résultats détaillés montre cependant que les personnes les mieux informées sont globalement les plus positives (notamment les enseignants des filières professionnelles).

 

Les résultats contrastent avec ceux observés auprès des jeunes de 15 à 25 ans en septembre 2013, lesquels avaient une vision plus déformée des métiers de l’industrie.

Une minorité des personnes interrogées juge qu’il n’y a pas vraiment de débouchés dans l’industrie en France et que ce ne sont pas des métiers d’avenir (32%) ; la encore, les enseignants des filières professionnelles croient davantage dans le prestige et dans le potentiel économique des métiers de l’industrie et réfutent davantage les idées selon lesquelles ils sont mal rémunérés (56% contre 49% en moyenne) ou ne constituent pas des métiers d’avenir (25% contre 32% en moyenne).

 

L’attractivité des métiers de l’industrie est néanmoins interrogée par les enseignants : 43% disent l’exercice d’un métier dans l’industrie attirant pour un jeune, un sentiment qui décroît quand on interroge sur l’opportunité pour leurs propres élèves/étudiants de travailler dans ce milieu (38%).

 

Notons que les enseignants les plus expérimentés se montrent plus convaincus de l’attractivité de la filière : 60% d’entre eux estiment que les perspectives des métiers de l’industrie sont attirantes (54% lorsqu’il s’agit de leurs propres élèves), contre 35% des enseignants de 30 à 35 ans et 27% des enseignants de moins de 30 ans. Les personnes exerçant en DUT, BTS ou licence professionnelle sont également plus positives que la moyenne au sujet de l’attractivité des métiers de l’industrie, que ce soit pour les jeunes en général (64%) ou pour leurs étudiants (58%).

 

Les médias sont considérés comme principaux responsables du manque d’attractivité des métiers de l’industrie par 50%, puis les entreprises industrielles (42%), loin devant les organisations patronales (28%) et les parents d’élèves (26%), et l’Education nationale (22%).

 

Ils mettent en évidence les synergies insuffisantes entre l’école et l’industrie ; 77% pointent le manque de discussions avec les élèves/étudiants autour de l’industrie et de ses métiers, n’écartant pas d’ailleurs leur responsabilité ; 83% estiment que beaucoup de leurs collègues ont une vision assez peu actualisée de l’industrie et de ses métiers, Mais ils mettent aussi en exergue les moyens limités dont ils disposent. Une minorité estime toutefois que les programmes ou les enseignements permettent aux élèves/étudiants de bien connaître les métiers de l’industrie (22%) et d’avoir une vision juste de ce que l’industrie est réellement (21%).

Par ailleurs, 37% jugent que sa filière d’enseignement prépare bien aux métiers de l’industrie (56% pour ceux de filière professionnelle).

 

39% des personnes interrogées considèrent qu’il est facile de faire intervenir des représentants de l’industrie ou pour un enseignant d’organiser une visite d’usine ou d’une entreprise individuelle.

55% sont réceptifs à des échanges plus poussés avec les entreprises industrielles, dont 46% à des visites d’usine (mais bien qu’intéressés, 51% jugent cela irréalisable du fait des questions de déplacement et de coûts).

 

61% perçoivent la proposition de former les professeurs aux réalités de l’industrie et de ses métiers dans le cadre de la formation continue comme intéressante mais difficilement réalisable ; une proportion qui culmine à 72% concernant l’organisation de stages d’immersion des professeurs dans les entreprises industrielles.

 

Le rapprochement entre l’école et l’industrie s’orchestre de manière progressive tout au long du parcours des élèves :

Le collège est modérément perçu comme valorisant des valeurs comme le sens des responsabilités (44% abondent en ce sens), le goût de l’innovation (39%), le management d’équipe (22%) et l’envie de créer son entreprise (14%).

Le lycée semble être davantage vecteur de ces valeurs : 66% pour le sens des responsabilités, 55% pour le goût de l’innovation, tout en continuant de pâtir d’insuffisances concernant le management d’équipe (37%) et l’envie de créer son entreprise (28%).

S’agissant de l’université, 77% des enseignants jugent qu’elle valorise le sens des responsabilités, 70% le goût de l’innovation, 56% le management d’équipe et 47% l’envie de créer son entreprise.

 

Dans le secondaire, 59% des enseignants des filières professionnelles évoquent souvent la possibilité de travailler dans le secteur de l’industrie avec ses élèves / étudiants, contre seulement 36% des enseignements des filières générales et techniques.

Dans le supérieur, 81% conseilleraient à leurs élèves/étudiants de travailler dans l’industrie (88% ceux du 1er cycle, les enseignants en licence, master ou doctorat l’étant moins avec 65%).

SOMMAIRE

Une nouvelle enquête sur l’envie de créer et le souhait de créer dans l’année à venir confirme les précédentes

Cet observatoire semestriel consiste en une étude d’opinion menée auprès de 4 999 personnes, représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus ; un sondage en ligne, du 6 au 15 octobre 2014.

La difficulté de ce type d’enquête réside dans le choix des questions (d’où l’utilité d’un qualitatif préalable), celui des items et la contrainte des répondants à se caler dans les items proposés.

Malheureusement, il n’y a rien de bien nouveau au regard des enquêtes déjà conduites en ce sens.

 

Il repose sur deux analyses successives :

« L’envie d’entreprendre », sans nécessairement envisager un projet concret de création d’entreprise (37%)

« Le projet concret d’entreprendre ». (10%)

 

Un indice est produit ; il est le résultat de ces deux pourcentages (37 x 10) et définit ainsi une appétence personnelle (de principe et concrète) envers le fait d’entreprendre.

Cet indice (moyenne de 370) connaît de fortes disparités par tranche d’âge : 676 auprès des 18-24 ans, 720 auprès des 25-34 ans, 602 auprès des 35-49 ans, 240 auprès des 50-64 ans et 42 auprès des plus de 65 ans.

Noter que 49% des étudiants de niveau bac et au-delà ont envie de créer une entreprise, mais 10% seulement ont un projet concret à mettre en œuvre d’ici un an.

 

  • Les 37% de personnes ayant envie d’entreprendre

Ce sont 42% des répondants hommes et 32% des répondantes femmes

En premier lieu, ce sont les cadres (51%) suivi des employés (44%), des inactifs (42), puis les professions intermédiaires (39%), les ouvriers (35%) et les retraités (22%).

40% des répondants d’Ile-de-France l’envisagent, contre 34-36% pour les autres régions (exception du sud-est 39%)

Les principales motivations sont l’indépendance (51%), l’épanouissement personnel (46), loin devant les gains espérés (33), concrétiser une idée (25), le fait de « vivre une aventure, des défis » (19%), la recherche d’un environnement différent de travail (18), construire un aventure humaine (16), choisir son lieu de travail (16) et encore moins innover (11).

Les valeurs mises en avant (au total le répondant pouvait citer 5 valeurs) privilégient d’une part les valeurs altruistes, notamment le respect des gens, l’éthique, la solidarité, d’autre part des valeurs égocentrées autour du courage, de l’indépendance, de la responsabilité et peu le risque

Valeurs

altruistes

Respect

des gens

Morale

Ethique

Solidarité

partage

Tolérance

bienveillance

Amitié

Justice

sociale

égalité

dialogue

Esprit

Collectif

autorité

En %

46

31

23

22

21

17

16

15

14

1

 

Valeurs

égocentrées

Courage

L’effort

Liberté indé-

pendance

Respon-

sabilité

Confiance

En soi

Réussite

professionnelle

Détermi-

nation

Modestie

Humilité

Recon-

naissance

Sécu-

rité

Risque

En %

34

31

28

18

18

16

15

15

9

6

Ces répondants ne se positionnent-ils pas avant tout comme des indépendants, au développement escompté plus que modeste, avec un idéal qui risquera d’être mis à mal en tant que chef d’entreprise devant les défis de la concurrence et d’une rentabilité suffisante à dégager ?

 En termes de financement du projet, 46% ont des apports personnels et 14% bénéficieraient d’apports de leur entourage ; 39% feraient appel aux banques ; 33% attendent des aides publiques (collectivités, BPI…) et 11% du capital investissement.

 

  • 10% ont ou ont eu un projet concret de création d’entreprise

37% envisagent de créer une entreprise individuelle, 34% sous forme d’une auto-entreprise, et 27% une société avec un ou plusieurs associés

Parmi ces dernières, 28% souhaitent réaliser ce projet dans moins d’un an.

Les facteurs déclencheurs d’un projet de création d’entreprise (3 réponses possibles) peuvent être classés en trois groupes : le potentiel commercial et la viabilité, les atouts et enfin la situation du dirigeant

– le potentiel commercial et la rentabilité : marché porteur (29%), idée prometteuse (22), prévisions de meilleurs revenus (13) et anticipation d’un bon retour sur investissement (9)

– les atouts

 

Expérience

professionnelle

Personne de

confiance

avec qui travailler

Connaissances

de bonnes informations

Réseau

Fonds

disponibles

Conseils de

proches

Démarches

simples

Conjoncture favorable

 

26

14

12

10

9

7

6

6

– la situation personnelle

 

Besoin de se

mobiliser

Chômage

Départ de l’activité

Professionnelle

Peu de sacrifices

A faire

Départ contraint

De l’activité antérieure

 

15

15

14

13

9

  • Parmi les personnes qui déclarent ne pas avoir de projet concret d’entreprise, 17% ont tenté de concrétiser un projet mais ont arrêté ; quels sont les facteurs dissuasifs  qui les ont arrêtés (3 réponses possible)?

Tout d’abord la conjoncture défavorable (37%), puis la finance (manque de fonds personnels 33, absence de prêt bancaire intéressant 3), les démarches administratives (21), le manque d’expérience professionnelle (18) et de réseau professionnel (15), le risque (crainte de perte de revenus 14, un mauvais retour sur investissement 5, la crainte de sacrifice dans la vie personnelle 14, celle d’une charge de travail trop importante 6), le marché (absence d’idée prometteur 12, marché peu porteur 10) et enfin le manque de soutien (manque d’informations 14, manque d’organisme spécialisé pour aider 6).

 

 

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