Archives mensuelles : mars 2013

« 80 % des échecs sont dus à une mauvaise analyse des attentes du marché »

Propos recueillis auprès de Marc Giget, Président de l’Institut européen de stratégies créatives et d’innovation, organisme de recherche et de formation de cadres dirigeants à l’innovation et au renouveau des entreprises par Entreprendre demain N° 7, APCE

 

« La France a de très bonnes références au niveau technique. Il y a d’ailleurs aujourd’hui plus de 40 000 diplômés de l’enseignement français uniquement dans la Silicon Valley ! Mais l’innovation ne se réduit pas à la technique. Historiquement, nous avons en France un problème de relation au marché. La France a connu une telle série de « succès technologiques, échecs commerciaux » que l’expression est laissée en français dans des textes américains ! Nous avons fait de la technologie en oubliant les individus et leurs besoins réels. 80 % des échecs sont dus à une mauvaise analyse des attentes du marché, c’est ce qu’indiquent les résultats d’un séminaire organisé chaque année avec le CEA sur le marketing de l’innovation.…Il faut penser plus « conception », pour qui ? Pour quoi ? Avoir de l’empathie, mieux connaître ceux pour qui on veut innover, et collaborer avec des professionnels de différents métiers pour trouver des solutions plus centrées sur l’humain. »

 

SOMMAIRE

Les taux d’emploi sont plus favorables pour les diplômés, notamment issus de l’enseignement supérieur ; toutefois les régions Ile-de-France, Rhône-Alpes et Pays-de-la-Loire affichent des taux nettement supérieurs à ceux des DOM, du Nord-Pas-de-Calais et des régions méditerranéennes.

 Les plus fortes proportions des 25-64 ans occupant une activité rémunérée se trouvent en Île-de-France, Rhône-Alpes et Pays de la Loire (73 à 75,3%); les plus faibles proportions sont situées dans les régions d’outre-mer (51 ,8 à 60,5%), celles limitrophes de la Méditerranée (64,4%) et le Nord – Pas-de-Calais (65,9%) ; les autres régions présentent des taux d’emploi proches de la moyenne, entre 68,6 % et 72,5 %.

 

Le taux d’emploi des personnes ayant un diplôme de fin d’enseignement secondaire (au moins un CAP), s’échelonnent entre 62% et 76% ; celles validant deux ans d’études après le baccalauréat, affichent un taux d’emploi entre 76 et 85% ; au-delà de bac +2, le taux varie de 78 à 90%.

 

Par ailleurs plus la population de 25-64 ans occupe d’emplois dans une région, plus les jeunes y bénéficient d’opportunités d’emploi : la Bretagne et les Pays de la Loire comptent moins de 13 % de jeunes de 15 à 29 ans ne poursuivant pas d’études et n’ayant pas d’emploi, contre 28 à 35% dans les DOM, mais aussi 20% en Corse et dans le Nord-Pas-de-Calais, le Languedoc- Roussillon et la Picardie ; la moyenne nationale est de 16%.

 

SOMMAIRE

Une évaluation de Nacre sur 4 régions : un constat proche de l’évaluation récente IGR et IGS

L’objectif était de mieux appréhender la plus-value de Nacre dans les parcours de création de ses bénéficiaires, tant dans sa dimension « accompagnement » que « financement » afin, le cas échéant, d’infléchir le dispositif. Le travail s’appuie sur une enquête de terrain conduite, dans quatre régions Champagne-Ardenne, Languedoc-Roussillon, Limousin et Rhône-Alpes. 140 entretiens auprès de 152 acteurs ont été conduits au cours du printemps 2013.

 

Le rôle de Pôle Emploi, des consulaires et des banques :

• Les témoignages des porteurs de projet indiquent que Pôle emploi joue un faible rôle dans l’information sur le dispositif 

• Le réseau des chambres consulaires joue très fréquemment le rôle de « premier sas » ; ceci est tout particulièrement vrai pour les créateurs relevant de professions qui requièrent un stage obligatoire avant l’installation.

• Les réseaux bancaires jouent un rôle croissant dans l’orientation des porteurs de projets : les opérateurs conventionnés sur les deuxième et troisième phases de Nacre (Initiative France et France Active) indiquent qu’un nombre croissant de porteurs de projets sont orientés par des banques ; elles envoient le porteur de projet vers l’opérateur conventionné le plus proche géographiquement et pas forcément vers celui qui serait le plus adapté a priori. Si le dispositif est connu, c’est souvent de manière superficielle.

 

La sélection par les opérateurs

Une grande partie du public reçu par les opérateurs est susceptible d’être éligible au dispositif ; en revanche, ces derniers cherchent systématiquement à apprécier la capacité du porteur de projet à faire aboutir son projet dans les délais impartis par le dispositif Nacre ;

 

l’opérateur évalue deux points :

La maturité du projet : un élément important pris en compte dans le processus de sélection eu égard à la durée relativement courte de la phase 1 ; de ce fait, les réseaux d’appui conventionnés sur la PM1 expriment le fait que Nacre n’est pas mobilisable pour accompagner des personnes à l’émergence ou dans la définition de leur projet. Remarquons que les projets s’inscrivent souvent dans la continuité de leur parcours professionnel.

L’opportunité et la faisabilité du projet : la motivation du porteur de projet, sa rigueur et sa capacité à soutenir le rythme imposé par la création (et le dispositif), d’autant plus que l’opérateur dispose d’un faible volume de nouvelles entrées dans Nacre.

Les opérateurs reconnaissent qu’ils sélectionnent souvent des personnes dont la distance à l’emploi est relativement courte parce qu’elles ont un niveau de formation élevé, un projet travaillé, des financements personnels, une faible antériorité dans le chômage… Plusieurs opérateurs regrettent cette situation tout en s’estimant obligés de procéder ainsi.

Aux critères communs décrits dans les quatre régions viennent s’en ajouter d’autres qui varient suivant les régions et qui renvoient à l’articulation de Nacre avec les dispositifs régionaux.

 

La phase 1

L’analyse des prestations de la première phase du parcours Nacre et la façon dont elles sont reçues par les bénéficiaires, conduit notamment à soulever trois questions : la PM1, telle qu’elle est calibrée par le cahier des charges du dispositif, permet-elle de répondre aux besoins des porteurs de projet ? Comment les opérateurs procèdent-ils pour faire face à des besoins d’intensité variable ? Que dire de sa contribution à l’élaboration et la finalisation du projet, mais aussi de sa frontière avec ce qui relèverait de l’« émergence » des projets ?

 

L’appui au montage du projet se découpe en trois principaux temps :

– un premier temps de définition du projet et d’analyse de l’adéquation entre l’individu et son projet

– un deuxième temps de réalisation d’une étude de marché durant laquelle le produit ou le service développé sera défini, la concurrence, les fournisseurs, la politique tarifaire, la stratégie commerciale

– un troisième temps d’analyse des besoins d’investissement et de réalisation du plan d’affaires.

Au-delà de ces temps bien déterminés, les opérateurs ont insisté sur le fait que cette phase est déterminante car elle doit plus largement permettre au porteur de projet de revêtir progressivement son nouvel habit de chef d’entreprise, d’où la nécessité de bénéficier d’un temps suffisant pour le faire, au-delà même des « réalisations techniques » prévues dans le cadre de la PM1.

 

Les bénéficiaires

De nombreux bénéficiaires ont exprimé le fait d’avoir mobilisé d’autres ressources pour les aider à construire leur projet (expert-comptable, autres acteurs ou réseaux d’appui à la création d’entreprise).

– Le degré d’autonomie dans le montage du projet était très variable, répartis en trois catégories relativement égales : des porteurs de projet très autonomes, ceux nécessitant une aide pour finaliser le montage du projet et ceux nécessitant une aide approfondie.

L’Adie et le réseau des boutiques de gestion insistent notamment sur le fait que le volume horaire disponible n’est pas adapté aux besoins de certains porteurs de projet.

L’accompagnement durant cette première phase donne généralement satisfaction aux bénéficiaires ; quelques bénéficiaires ont fait état d’insatisfactions, les conseils reçus leur semblant inadaptés à la nature du projet ou bien à leurs besoins.

– Au-delà de la satisfaction des bénéficiaires en fin de PM1, la mobilisation fréquente par les opérateurs des offres de services régionales en matière de création-reprise en complément de Nacre montre que le dispositif ne se suffit pas pour accompagner un projet et un parcours.

Corrélé à un système de pilotage exigeant en matière de résultats, il a conduit les opérateurs à une grande vigilance pour la sélection à l’entrée du dispositif et pour se caler économiquement parlant sur les temps imposés. Cette pratique questionne fondamentalement la cible du dispositif et les moyens affectés.

 

La 2éme phase du parcours Nacre a pour finalité une aide à la structuration financière du projet, incluant une prestation d’intermédiation bancaire ; elle semble surtout, en pratique, consister en une gestion du besoin de financement.

Au niveau national, environ un quart des bénéficiaires de Nacre intègre le parcours au stade de la deuxième phase ; ces derniers n’ont pas les mêmes motivations que les porteurs de projets entrés au stade de la première phase de Nacre : ces entrées directes sont fondées sur l’espoir d’obtenir le prêt Nacre ; s’il y a refus, les porteurs de projet décident le plus souvent de sortir du dispositif.

L’objectif défini par les pilotes du dispositif de maximiser la couverture des porteurs de projets accompagnés par le prêt Nacre (suivi de la part des bénéficiaires entrés dans Nacre depuis plus de six mois et financés par le prêt Nacre, avec une cible de 80%) imprègne la mise en œuvre ; d’abord, dans les différentes étapes qui jalonnent cette phase (analyse économique et financière, plus ou moins approfondie, du projet et ajustement éventuellement du plan de financement associé, analyse du besoin de financement et des capacités de financement, Instruction d’une demande de prêt Nacre…) ; à l’issue, les opérateurs font entrer les porteurs de projet en phase 2 dans le souci de disposer du « taux de transformation maximum ».

Les deux principaux réseaux conventionnés (Initiative France et France Active) se sont appuyés sur le processus en place (modalités de sélection et d’instruction), et complétant les prêt Nacre par prêt d’honneur et garanties.

Au final, quelle que soit la diversité des modalités d’intervention des plateformes d’initiative locale, leur existence même vient amputer l’un des principes de Nacre, celui d’accompagner des porteurs de projet sans fonds propres. En effet, les critères de sélection plus exigeants l’emportent sur l’ouverture du dispositif Nacre et celui-ci se trouve réduit à compléter l’offre de services existante sans parvenir à l’infléchir.

Ceci étant, les bénéficiaires de Nacre ont eu accès à la relation bancaire, sans avoir eu de difficultés. Faut-il pour autant en déduire que le dispositif y contribue ? Plusieurs éléments penchent en faveur d’une réponse positive : obtention d’un prêt bancaire, consolidation financière pour accéder au prêt bancaire, effet sécurisant sur les réseaux bancaires du fait de l’accompagnement ; mais ce n’est pas tant Nacre que l’intervention de réseaux reconnus pour leur crédibilité, ce qui fait que l’influence de Nacre reste modeste ; ajoutons aussi le rôle important de l’expert-comptable.

 

La 3éme phase du parcours Nacre est dédiée à l’appui au démarrage et au développement de l’entreprise ; d’une durée de trois ans, cette phase doit être ponctuée de « points de gestion » réguliers (rencontres avec le jeune chef d’entreprise, lors desquelles l’opérateur doit s’assurer de la bonne gestion et de l’état de développement de l’entreprise) ; des « livrables » doivent être produits.

En pratique, les « points de gestion » sont réalisés selon des modalités très diverses, tant du point de vue de leur rythme que du contenu et de l’organisation des échanges, constituant des compromis entre les attendus du cahier des charges, les pratiques des opérateurs et les besoins des bénéficiaires.

Les bénéficiaires se rejoignent pour dire que l’accompagnement post-création compte deux dimensions :

– un suivi économique et financier de l’entreprise : le suivi économique et financier de l’entreprise serait plus prégnant dans l’accompagnement réalisé par les professionnels des réseaux Initiative France et surtout France Active,

alors que le soutien au développement de l’activité est plus le fait du réseau des boutiques de gestion et que l’appui au développement est plus une marque de fabrique de l’intervention de bénévoles (des parrains issus par exemple des réseaux Initiative France et Adie), voire d’opérateurs locaux très spécialisés.

Pour certains réseaux, le rythme de l’appui est trimestriel et identique à tous les bénéficiaires ; pour d’autres, le conseiller se déplace systématiquement sur les lieux de l’entreprise ; un autre réseau privilégie l’échange téléphonique si le dirigeant n’a pas de difficultés et un échange en face-à-face s’il en présente.

Du point de vue des nouveaux dirigeants, pour une majorité les attentes initiales sont faibles en matière d’accompagnement, d’autant que le dirigeant a pris l’attache d’un expert-comptable. Plusieurs opérateurs font état de difficultés à maintenir un contact avec le chef d’entreprise. Ceci étant, plusieurs opérateurs reconnaissent que l’application du cadre défini par Nacre a eu un effet structurant sur leurs pratiques.

 

La grande majorité des opérateurs interviewés jugent contraignant et lourd le respect du cahier des charges et le financement insuffisant :

– la rigidité du cadencement ne permet pas d’adapter le rythme du suivi en fonction des besoins des porteurs de projets.

– l’application du cahier des charges de Nacre peut faire naître chez certains porteurs de projets un sentiment de contrôle.

– par ailleurs, l’ensemble des documents et des démarches administratives nécessaires à la réalisation des livrables, au suivi des prêts Nacre, à l’actualisation des extranets, etc. génère une lourdeur dans l’accompagnement post-création, vécue à la fois par le conseiller et le chef d’entreprise, se traduisant par une lassitude voire un abandon du bénéficiaire.

– La prise en charge financière de Nacre est considérée par tous les opérateurs comme insuffisante et conduit à conforter un investissement a minima, recentré sur le suivi économique et financier et peu sur l’accompagnement.

 

LES CONDITIONS D’EFFICACITÉ DU PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT

 

Les porteurs de projet qui s’engagent dans ce travail n’ont pas d’idée précise de ce qu’il suppose. Ils témoignent de l’utilité d’un accompagnement individualisé, qui leur permette de concevoir, penser et faire fonctionner ensemble toutes les ressources qui, agrégées, solidarisées, constitueront à proprement parler l’entreprise.

La dimension la plus partagée de l’accompagnement consiste en une information des porteurs de projet sur les aides disponibles, l’orientation dans les démarches administratives à entreprendre et les formalités à respecter ; cette dimension intervient dès les premiers contacts avec le porteur de projet, ou au moment utile. Cet apport est systématiquement apprécié par les porteurs de projet.

Mais l’accompagnement à l’élaboration et la finalisation du projet, prévu par la PM1, est fréquemment jugé très insuffisant par les opérateurs : le travail à réaliser sur le projet déborde toujours en pratique le temps octroyé par le cahier des charges de Nacre, ce qui conduit à la mobilisation conjointe de plusieurs dispositifs, en renvoyant notamment le porteur de projet vers un autre opérateur avant de l’entrer en PM1.

L’évaluation de la maturité et des chances de succès d’un projet s’opère largement « en marchant », où le porteur de projet est amené à resserrer progressivement le champ des possibles, pour parvenir à mieux spécifier son projet. Tous les opérateurs soulignent que l’accompagnement ante création est indissociable d’un apprentissage à être chef d’entreprise. Ce travail suppose toutefois que l’opérateur soit sensible aux évolutions du projet, à ses redéfinitions successives, qui modifient inévitablement, chemin faisant, le lien d’accompagnement.

 

Mais rien n’est réglé lorsque l’entreprise est immatriculée ; alors quel suivi ?

– Certains opérateurs mettent en place un suivi à distance, à base d’indicateurs (proposé par les opérateurs de financement), dans certains cas déterminés en accord avec le créateur, et ajustés à son activité ; lorsque tel n’est pas le cas, le créateur perçoit d’autant moins l’intérêt, pour lui, du suivi ; certains opérateurs « financeurs » signalent que leur métier est avant tout d’instruire des dossiers (et) de faire de l’analyse financière, le développement du parrainage leur étant beaucoup moins familier.

– L’aide apportée par les parrains, et par un certain nombre d’autres opérateurs et bénévoles, relève d’une autre vision de l’accompagnement, qui fonctionne sur le mode du compagnonnage ; du côté de celui qui accompagne, ceci suppose de développer une attention particulière à chaque situation, à chaque entreprise, à l’économie propre de chaque agencement productif ; cela suppose d’ajuster l’aide apportée au rythme de l’entreprise, plutôt que de chercher à la programmer selon une régularité préétablie. Cela suppose, en pratique, de ne pas s’en tenir strictement à la lettre de ce qu’il prescrit ; certains opérateurs considèrent d’ailleurs qu’il leur revient de gérer la dimension administrative du dispositif, pour qu’elle ne pèse pas sur le porteur de projet.  Pour eux, l’efficacité de l’accompagnement découle plutôt de la capacité de l’opérateur à faire de chaque accompagnement un accompagnement unique, adapté au créateur et à son projet. Mais se pose la question du financement, et d’un cahier des charges qui exprime ce que serait la « doctrine » en matière d’accompagnement et la vraie vision du dispositif.

Plusieurs opérateurs et porteurs de projet ont pointé la différence entre l’apport d’un accompagnateur et celui d’un expert-comptable, indiquant notamment que ce dernier ne travaille pas sur la stratégie et sur l’avenir, mais plutôt sur le passé ou l’existant.

L’analyse du fonctionnement concret du dispositif suggère que l’efficacité propre de l’accompagnement –qui peut combiner des outils et des intervenants variés– procède plutôt d’une intégration que d’une décomposition de l’action, de l’instauration d’une continuité plutôt que d’un bon ordonnancement. Le créateur apprend à devenir chef d’entreprise non pas en acquérant des compétences, avec l’aide d’un expert puis d’un autre, mais en acquérant une capacité à produire et agencer ses ressources, à les intégrer et les solidariser, au profit de la consolidation puis de la performance de son projet.

 

Le pilotage

 

Le plus souvent, les instances régionales ne constituent pas le lieu effectif du pilotage du dispositif, constituant davantage un lieu d’information sur l’actualité et l’activité du dispositif qu’un lieu de décision ;le pilotage régional s’effectue largement en dehors de cette instance et repose sur le binôme composé de la Direccte et la DR CDC, aidé d’un organisme d’appui technique régional (OATR) ; les copilotes du dispositif décident, sur la base des instructions définies par la DGEFP et la CDC et des besoins repérés sur le terrain, des opérateurs conventionnés, du nombre de primo-accédants au parcours Nacre et des phases métiers octroyées à chaque opérateur. Ceci étant, la mise en place du dispositif Nacre a permis de renforcer les relations entre ces 2 acteurs régionaux aux cultures et aux modalités d’intervention éloignées.

• Le nombre d’opérateurs conventionnés a été notablement réduit, pour diminuer les coûts du dispositif en termes de gestion administrative et d’animation de la relation avec les opérateurs, aussi limiter le saupoudrage des phases métier en s’appuyant sur des opérateurs plus impliqués dans sa mise en œuvre. Le choix des pilotes repose sur les compétences spécifiques et traditionnelles des différents réseaux d’accompagnement : la phase d’ingénierie financière est fréquemment confiée aux réseaux « France Initiative » et « France Active », et celle d’appui au montage du projet au réseau des « Boutiques de gestion » ou encore à celui des « Chambres consulaires », avec une adaptation aux priorités du terrain.

Le pilotage régional du dispositif s’appuie sur une batterie d’indicateurs quantitatifs dits « d’activité et de performance », qui permet d’assurer le suivi des dossiers et de l’activité des opérateurs, et surtout d’apprécier les résultats de Nacre. Ce dispositif présente des limites :

– les valeurs associées aux indicateurs seraient en partie biaisées par les modalités de leur calcul, notamment en ce qui concerne le taux d’abandon.

– il a modifié la relation des Direccte avec les opérateurs ; considérés davantage comme des partenaires de l’Etat au démarrage du dispositif, les opérateurs ont été progressivement repositionnés sur leur fonction de prestataire tandis que l’Etat réinvestissait sa fonction de commanditaire et de financeur, d’un travail d’animation, on est passé davantage à un travail d’information des opérateurs, dans le meilleur des cas, et de contrôle, les réductions budgétaires de 2011 contribuant à l’évolution de cette relation. La quête de performance (et les enjeux financiers pour les opérateurs) limiterait la prise de risque des opérateurs au stade de la sélection des projets, ces derniers mobilisant Nacre au profit des projets les plus mûrs et des publics les plus autonomes.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Réseau-Entreprendre : 4 800 chefs d’entreprises membres bénévoles, apportent financement et parrainage ; en 2012, 790 nouveaux entrepreneurs ont été accompagnés et financés via 17,3M€ de prêts d’honneur.

Les lauréats des 7 dernières promotions 2006 à 2012 ont été sollicités par mail au mois de juin 2013 pour répondre à un questionnaire en ligne ; deux vagues de relances ont été effectuées auprès des non-répondants. L’enquête porte sur 413 questionnaires complets, soit un taux de participation de 27%.

 

Réseau Entreprendre compte 48 associations et 71 implantations en France, 18 en Europe et dans le bassin méditerranéen ; il a contribué à la création ou à la sauvegarde de 65 000 emplois via 6 800 créateurs/repreneurs (un segment très particulier qui représente 4% des créateurs). Ce réseau propose un prêt d’honneur de 15 à 50K€ et un accompagnement su 2 ou 3 ans.

 

Le profil des lauréats

Au cours des 5 dernières années, l’âge moyen est de 40,5 ans contre 38 entre 2004 et 2008 ; 9% ont moins de 30 ans, 33% de 30 à 39 ans, 44% de 40 à 49 ans et 14%, 50 ans et plus.

13% sont des femmes, et 17% des projets comportent au moins une femme parmi les associés. 16% des femmes reprennent une entreprise, contre 38% des hommes.

96% sont issus de l’enseignement supérieur (dont 75% bac+3 et au-delà).

54% étaient salariés du privé (dont 30% d’un grand groupe) et 3% du public ; 33% étaient chômeurs (dont 14% sur départ voulu par le lauréat) et 10% autres (5% chef d’entreprise, 3% étudiants, 2% sans activité) ; les chômeurs sont bien moins nombreux qu’en 2004-2008 (52%).

 

Le profil des entreprises

65% sont des créations (59% dans les services, 26% dans l’industrie/BTP et 15% dans la distribution) ; les reprises sont 35% (41% en 2012), 3 fois plus qu’en 2004-2008 et sont localisées à 60% dans l’industrie/BTP, 28% dans les services et 12% dans la distribution.

Près de 1 projet sur 5 concerne une entreprise technologiquement innovante (avec depuis 2007 un programme d’accompagnement spécifique).

En moyenne les entreprises nouvelles ont 1,9 associé ayant chacun au moins 10% du capital social (41% un seul associé, 40% deux associés, 12% trois et 7%, quatre et plus).

 

Les besoins financiers des lauréats

En moyenne un projet accompagné par Réseau démarre avec un besoin financier de 502 K€ (764 K€ en reprise, 329 K€ en création), avec 27 K€ sous forme de prêt d’honneur, ce qui permet de lever 13 fois ce montant en prêts bancaires classiques. Il est deux fois plus important qu’il y a 10 ans (hausse du nombre de reprises et hausse des montants moyens) ; la période 2008 – 2012 montre toutefois une relative stabilité du montant moyen des plans de financement, +4% sur cette période, avec une progression de 12% pour les créations, mais un recul de 14% pour les reprises.

29% ont nécessité moins de 150K€ en capitaux de démarrage, 26% des 150 à 300K€, 17% de 300 à 500K€ et 28% plus de 500K€, soit en moyenne 512K€ pour les hommes contre 401K€ pour les femmes. L’industrie et la construction sont le plus demandeurs de capitaux (respectivement 730 et 679K€), devant la distribution (404K€), les services (385K€) et les projets innovants (371K€).

 

Les financeurs des lauréats

Le financement est pour moitié assuré par les prêts bancaires et pour un tiers par les apports des porteurs de projet (y compris le prêt d’honneur, 5% du plan de financement) et des investisseurs ; les financements sont pour les deux tiers dédiés aux immobilisations et pour un quart en “sécurité.”

Le montant des apports en fonds propres s’élève à environ 150 K€ pour les créations et à 190 K€ pour les reprises.

 

Le plan de financement moyen 2009-2012 est le suivant :

Besoins

En K€

En %

Création (%)

Reprise (%)

Ressources

En K€

En %

Création (%)

Reprise (%)

Immobilisés yc crédit-bail

313

63

47

73

Apports fonds propres

164

33

45

25

BFR

40

8

14

5

Dont capital

59

12

15

10

Remboursement d’emprunt

18

4

3

4

Dont compte courant

52

11

11

10

« Sécurité »

124

25

36

18

Dont prêt d’honneur

26

5

8

3

         

Dont investisseurs

27

5

11

2

         

Aides et subventions

24

5

9

3

         

Emprunt bancaires M LT

233

47

37

54

         

Crédit bail

13

3

3

2

         

CAF positive et divers

61

12

6

16

Total

495

100

100

100

Total

495

100

100

100

La reprise se focalise davantage sur les investissements (73%), peu sur les besoins de trésorerie (8% contre 41% pour les créations ex nihilo) ; le recours aux prêts bancaires représentent 54% (37% en création) ; les apports en fonds propres représentent 25% (2 fois moins qu’en création).

 

Les associés : 51% des associés, ayant au moins 10% du capital, sont des opérationnels travaillant dans l’entreprise. 49% sont des investisseurs non opérationnels qui relèvent principalement de la sphère privée (53% la famille, 35% des amis…), plus que du monde professionnel (18% des anciens collègues, 5% des clients ou fournisseurs), peu des investisseurs financiers (13%).

Le recours au financement familial est beaucoup plus fréquent dans le cas des reprises (70% des reprises avec plusieurs associés investisseurs) alors que les créations ex nihilo sont plus souvent financées par les amis (42% pour les créations avec plusieurs associés investisseurs). Après démarrage, 30% des entreprises ont connu l’arrivée de nouveaux associés, qu’ils soient opérationnels ou non, un changement plus fréquent pour les créations ex nihilo (38% des créations, 21% des reprises).

Le prêt d’honneur : 30K€ en 2012, après des années de stabilité à 24/25 K€.

 

62% des lauréats estiment que l’accès aux financements s’est déroulé sans difficulté ; il a même été très facile pour 24% des projets de reprise (15% pour les créations) ; par contre, il a été très difficile pour 22% des créations ex nihilo (13% pour les reprises) ; dans l’esprit de 51% des lauréats (dont déterminant pour 14%), les associations Réseau Entreprendre ont joué un rôle important dans l’accès au financement. 49% sont allés vers leur banque personnelle ou professionnelle, 39% sur recommandations, 12% par mise en concurrence.

 

Impacts en matière de pérennité, de chiffre d’affaires et d’emplois

– Le taux de pérennité à 3 ans est de 90% et à 5 ans de 78% ; le taux de pérennité à 3 ans (90%) progresse de 4 points par rapport à l’enquête d’activité 2008, celui à 5 ans (78%) progresse de 7 points par rapport à l’enquête d’activité 2008, du fait de l’importance accrue des reprises.

 

– en moyenne 9,2 personnes au démarrage et 12,7 personnes 5 ans plus tard ou 7,9 en création et 15,7 en reprises et encore à 5 ans 12,8 en industrie/construction, 9,7 dans les services et 5,9 dans la distribution.

60% des dirigeants des entreprises accompagnées entre 2008 et 2012 déclarent avoir l’intention d’embaucher 3,2 personnes au cours des 12 mois à venir (31% une personne, 30% deux, 10% trois, et 29% quatre et plus) ; ce sont 3,7 personnes en création et 2,6 en reprise (déjà plus installées) ; en cumul, ces entreprises devraient théoriquement générer environ 5 100 emplois supplémentaires.

49% des entreprises ayant au moins 3 années d’existence sont déjà des PME de plus de 10 salariés (48% en 2008).

 

-en moyenne 756 K€ de CA à l’issue de la première année, 1 034K€ en fin de 3éme année et 1311 K€, 5 ans plus tard (progression annuelle moyenne de 8,2%), avec une stabilisation aux alentours de 1 300K€ à partir de la 5éme année d’existence ; en année 7, ils ont tendance à diminuer du fait de la crise.

Il est en 2012, de 850K€ pour les créations et de 2 234K€ pour les reprises ou par activité, de 1 550K€ pour l’industrie/construction, de 1 290K€ pour les services et de 1080K€ pour la distribution.  

 

-25% des entreprises déclarent une activité à l’international, en exportant (23%) et/ ou s’y étant implantées (4%) ; la moitié n’affiche toutefois aucune ambition internationale à court ou moyen terme ; 11% annonçant avoir un projet en export d’ici les 12 mois qui viennent.

Les 3/4 qui exportent le font avec des pays frontaliers, 40% avec d’autres pays européens ; sur le dernier exercice, les entreprises exportatrices ont réalisé en moyenne 25% de leur chiffre d’affaires à l’export.

 

L’association

 

Une association type au sein de Réseau-Entreprendre a 1,5 implantation, 3,1 salariés, 38 bénévoles, 100 adhérents, 86% de fonds privés pour son fonctionnement et 49% pour son fond de prêts.

 

Profil des membres de Réseau Entreprendre : (4 800 chefs d’entreprise, dont 532 administrateurs et 1 500 accompagnateurs bénévoles) : 49% dirigent une entreprise de plus de 10 salariés (dont 15% de plus de 50 salariés) ; 37% réalisent un CA de plus de 2M€, 7% de plus de 50M€ ; 69% ont plus de 2 ans d’ancienneté au sein de leur association Réseau Entreprendre.

 

L’engagement est une valeur dominante chez les chefs d’entreprise, membres ou lauréats de Réseau Entreprendre : 96% estiment en effet être engagés, et notamment 34% très engagés ; 73% estiment qu’ils le sont plus que la moyenne des entrepreneurs français.

Les plus engagées ont plus de 60 ans, emploient plus de 50 salariés, dirigent depuis plus de 10 ans, sont adhérents ou administrateurs depuis plus de 10 ans. Ils considèrent avoir une forte responsabilité envers leur collaborateurs (96%), en favorisant la montée en compétence ou le bien être des salariés ; ceci est d’autant plus vrai quand ces entrepreneurs dirigent des entreprises importantes, sont âgés ou encore sont des femmes. Ils visent aussi la réduction des consommations de ressources (75%), l’intégration des dimensions environnementales dans les décisions de l’entreprise (79%), la diversité des collaborateurs (75%) ou le recrutement de personnes handicapées (75%).

78% sont impliqués dans d’autres mouvements associatifs (41% professionnels dont 16% club de créateurs, 34% sportifs, 17% social et humanitaires, 13% culturels).

 

SOMMAIRE

L’installation de nouveaux établissements en ZUS est en baisse, tout comme la création d’entreprise non auto-entrepreneur ; l’appui à la création ne bénéficie que de 8% des crédits de l’ACSE

Quelques constats de cadrage :

– La part des ménages non imposés en Zus (60%) dépasse celle observée au sein de leurs agglomérations (39%).

Les habitants des Zus se caractérisent plus généralement par une plus grande pauvreté ; en 2011, la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (977 euros mensuels) y est de 36,5%, un taux 2,9 fois plus élevé que dans le reste du territoire (12,7%) ; les personnes bénéficiant de dispositifs sous conditions de ressources sont en conséquence surreprésentées (couverture maladie universelle complémentaire, revenu de solidarité active, aides au logement). La pauvreté touche particulièrement les jeunes en 2010-2011 puisque plus de 40% des 18-24 ans et plus de 50% des moins de 18 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté.

12,1% des contrats uniques d’insertion (CUI) signés en 2012 et des emplois d’avenir, une part supérieure à leur poids parmi les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi (10 %). 55 000 résidents des Zus ont ainsi été embauchés, tous contrats aidés confondus,

Dans le secteur marchand, 9,2% du total des entrants de 2012 en contrat unique d’insertion-contrat initiative emploi (CUI-CIE) résident en Zus (4 800)

Dans le secteur non marchand, les résidents des Zus représentent 12,5% des entrées en contrat CUI-CAE), soit un peu plus de 50 000 des 400 610 salariés recrutés en 2012, et 18% des jeunes en emplois d’avenir.

 

Un zoom sur les jeunes

La période de la jeunesse se traduit par trois transitions principales :

– la fin des études et l’accès à une indépendance économique, notamment par l’entrée sur le marché du travail

– le départ du domicile des parents et l’accès à un logement autonome

– la constitution de sa propre autonomie familiale pour constituer un couple ou vivre seul.

Les jeunes de 16 à 25 ans résidant en Zus ont tendance à décohabiter du logement parental de manière plus précoce par rapport aux jeunes des autres quartiers : 18,6% des jeunes filles âgées de 20 à 21 ans et 17,1% des garçons résidant en Zus avaient quitté le foyer parental contre 14,3% de celles résidant en dehors des Zus et 13,9% pour les garçons ; les jeunes femmes de Zus sont deux fois plus nombreuses à avoir déjà un enfant (17,8% des moins de 25 ans) par rapport à celles vivant à l’extérieur de ce quartier (7,7%).

 

Les jeunes, habitant encore avec au moins un de leur parent, vivent dans un cas sur trois dans une famille monoparentale; ils vivent plus souvent au sein de fratries de plus grande taille (avec au minimum deux frères ou sœurs).

Les jeunes de 16 à 25 ans cohabitant en Zus vivent moins fréquemment avec leurs deux parents (54,1%) que dans les unités urbaines englobantes (62,7%), la part d’enfants qui vivent dans des familles monoparentales est supérieure de 30 % dans les zones urbaines sensibles (36% des enfants cohabitant, contre 27,6% ailleurs dans les unités urbaines).

 

La typologie réalisée a permis de distinguer cinq groupes de jeunes :

 

• 1er profil : les grands adolescents vivant avec un ou deux parents (25% des 16-29 ans) ; les ¾ ont entre 16 et 19 ans ; la moitié de ces jeunes vit dans une famille monoparentale, l’autre vit avec ses deux parents. Ces jeunes sont en grande majorité encore en études (75% en formation initiale, plutôt orientée vers des études en filière générale que professionnelle) ; près de neuf sur dix ont au moins un parent de nationalité française ; les trois quarts de ces jeunes vivent avec moins de trois frères et sœurs.

 

• 2e profil : les grands adolescents issus de l’immigration vivant avec leurs deux parents (20% des 16-29 ans) ; 68% ont moins de 20 ans ; la plupart de ces jeunes vivent avec leurs deux parents (huit jeunes sur dix) et sont pour la grande majorité encore en études (75% déclarent poursuivre une formation initiale plutôt en filière professionnelle) ; la taille des fratries : plus de quatre jeunes sur dix vivent avec plus de quatre frères et sœurs ; de plus, huit sur dix ont au moins un parent de nationalité étrangère (sept sur dix ont même leurs deux parents de nationalité étrangère).

 

• 3e profil : jeunes adultes chez leurs parents ne disposant pas de suffisamment de ressources pour être autonomes (22% des 16-29 ans) ; ce groupe est composé de jeunes adultes (82% ont plus de 20 ans) dont les deux tiers sont des hommes. Ils vivent sans conjoint, n’ont pas d’enfant mais cohabitent avec un ou deux parents (30% vivent avec un parent, 70% avec deux parents) et une grande fratrie (30% vivent avec quatre frères et sœurs ou plus).

50% sont en emploi, 30% au chômage et 20% sont inactifs au sens du BIT. Etant entrés sur le marché du travail, ces jeunes ont terminé leurs études, ne suivent pas de formation et n’envisagent pas, pour trois quarts d’entre eux, de le faire. La moitié de ces jeunes a au moins un parent de nationalité étrangère. Ces jeunes déclarent plus fréquemment un sentiment de précarité.

 

• 4e profil : les jeunes adultes autonomes en couples (60% plus de 25 ans), femmes aux 2/3 vivant en couple avec ou sans enfant (30% sans enfant, 40% avec un enfant, 30% deux enfants et plus) ; ce groupe se caractérise, d’une part, par une forte inactivité et, d’autre part, par une scolarisation qui s’est limitée dans la plupart des cas à l’enseignement secondaire

 

• 5e profil : les jeunes autonomes célibataires (13% des 16-29 ans) : près de la moitié ont plus de 25 ans), vivant pour les trois quarts sans conjoint, 59% sont des femmes. 60% ont un diplôme de niveau inférieur ou équivalent au baccalauréat. 

29% des 16 à 29 ans occupent un emploi ; 16% se déclarent au chômage (notamment les femmes et les faibles niveaux d’études) ; 41% sont en cours de formation/études et 14% inactifs. 

Ceux qui ont un emploi occupent très majoritairement un poste avec un faible niveau de qualification, un travail plus fréquent le week-end ou le soir et sont sous-représentés dans le secteur public (contre 24% des plus de 30 ans) ; Ils sont davantage salarié du privé (85% contre 65% pour les 30-64 ans), moins du public (14% contre 24), et nettement moins chef d’entreprise (1% contre 6). 41% sont employés (contre 35 pour les 30-64 ans), 42% ouvriers (dont 15% manœuvre et 27% ouvriers qualifiés, proches pour les 30-64 ans avec 13 et 24%) ; 6% sont techniciens, 8% agents de maitrise (7 et 9), et 3% cadres contre 9. Pour autant, 80% sont satisfaits de leur emploi.

 

Ceux qui sont le plus souvent en emploi sont par ordre décroissant ceux qui ont un diplôme au-delà du bac (47%), le BEP/CAP/Bac pro (38), bac général ou technologique (28), aucun diplôme (22).

 

 

L’économie locale

 

On compte au 1er janvier 2012, 64 073 établissements en ZFU contre moins de 61 890 un an auparavant soit une augmentation de 3,5% ; 22,2% sont des transferts contre 23,6 en 2011 et autour de 28% en 2007-2008, donc en baisse.

 

On trouve d’abord en ZFU des établissements intervenant dans la santé humaine, l’hébergement médico-social (14,9%), les travaux de construction spécialisés (14,4%), le commerce de détail hors automobiles et motocycles (13,6%), ou encore dans les activités scientifiques et techniques (12,8%) ; par rapport aux unités urbaines de référence, les ZFU sont nettement surreprésentées en établissements de travaux de construction (+6,1 points), dans la santé (+4,6 points) ; à l’inverse, les secteurs des activités scientifiques et techniques (-2,8 points), de l’immobilier (-2,1 points), de l’hébergement et de restauration (-2,1 points), sont sous-représentés.

 

En 2012, 11 500 établissements ont bénéficié d’une embauche exonérée de charges patronales (en baisse de 36% au regard de 2008, l’année la plus favorable et de 27% au regard de la moyenne 2005-2011) avec 4 200 salariés embauchés (en baisse de 64% au regard de 2008 et de 55% au regard de la moyenne 2005-2011), pour un total de 62 800 salariés (en baisse de 40%, et de 33% au regard de la moyenne 2005-2011) ; ces diminutions sont à la fois le fait de sorties d’établissement de ZUS, la crise économique, les modifications réglementaires en ZUS ; cela manifeste de façon certaine un essoufflement.

 

Le taux d’installation sous le régime de l’auto-entrepreneur a progressé entre 2011 et 2012 en ZFU pour passer de 32,2% à 36,8% (5 328 contre 5 120 en 2011) alors que dans le même temps le nombre d’installations total baissait significativement.

Durant les premières années d’activité, le risque de disparaître pour les établissements en ZFU est plus grand qu’en unité urbaine de référence : moins d’un établissement sur cinq (18%) de 1re génération ainsi installé entre 1997 et 2002 existe toujours près de dix ans plus tard contre 25% dans les unités urbaines qui les entourent ; les établissements de 2e génération installés entre 2004 et 2006 sont 29% à être encore en activité, contre 30% pour ceux des unités urbaines qui les entourent.

 

Le financement par l’ACSE

L’ACSE a engagé près de 38 M€ en 2012 pour soutenir près de 4 000 actions dans le domaine de l’emploi et du développement économique, conduites à 78% par des associations et 13% des collectivités locales.

 

2 types d’actions sont les plus fréquents : l’accompagnement à l’emploi (33% des actions, dont 18% d’accompagnement renforcé) et l’insertion par l’activité économique (17% des actions) ; parmi les autres types d’actions figurent notamment l’aide à la mobilité (9% des actions), l’appui à la création ou reprise d’entreprise (8%) et le dispositif de parrainage de jeunes vers l’emploi (5%).

475 000 personnes en recherche d’emploi ou en insertion ont bénéficié de ces actions en 2012 (390 000 en 2011), 61% sont issues des quartiers prioritaires de la politique de la ville (après vérification de l’adresse précise des bénéficiaires).

 

67% de ces bénéficiaires ont un niveau de formation inférieur au baccalauréat, voire aucun diplôme.

78% de ces bénéficiaires ont suivi les actions jusqu’à leur terme, et au final 25% d’entre eux ont débouché sur une « sortie positive » (emploi, formation qualifiante, création ou reprise d’entreprise). Plus précisément, 17% de ces personnes ont accédé à un emploi (contre 21% en 2011) : ce taux s’élève à 45% pour les bénéficiaires du dispositif « parrainage vers et dans l’emploi ». Les emplois ainsi obtenus sont pour moitié (49%) des emplois durables (CDI ou CDD de plus de 6 mois).

 

En incluant les subventions de l’ACSE, ces actions totalisent près de 270 M€ de financements en 2012. Aux côtés de l’ACSE, les cofinanceurs les plus fréquents dans ce domaine sont les communes (pour 54% des actions), puis les conseils généraux (34%), les intercommunalités (31%), les conseils régionaux (26%), le FSE (19%) et la DGEFP ou les DIRECCTE (19%).

 

SOMMAIRE

La baisse des taux de marge, due largement aux hausses de salaires, a conduit à une diminution du taux d’épargne, et à une réduction des investissements ; toutefois la période 2000-2012 fait plutôt état d’une stabilité pour les PME

 « Le précédent rapport concluait, malgré la dégradation de leurs marges, à la bonne tenue de leur situation financière, notamment en termes de fonds propres, mais s’interrogeait sur la dynamique de l’investissement. Pour le présent rapport, l’Observatoire a décidé de s’intéresser à la période écoulée depuis 2000, afin de replacer les évolutions intervenues, y compris l’impact de la crise financière, dans une perspective plus longue. »

 

La dégradation des performances économiques des PME que l’on observe depuis le début des années 2000 s’est accentué à partir de 2008.

En 2012, le taux de marge des sociétés non financières atteint son plus bas niveau depuis le milieu des années 80. Si celui-ci a légèrement augmenté entre 2000 et 2007 dans les PME (+0,9 point au total sur 7 ans) et les ETI (+0,4 point) et a baissé dans les grandes entreprises (0,6 point), entre 2008 et 2010, le taux de marge a baissé de 2,2 points au sein des PME, 3,1 points dans les ETI et 0,5 point dans les grandes entreprise ; il a à nouveau baissé les deux années suivantes de près de 1 point dans les PME et les ETI, et de 5 points dans les grandes entreprises.

 

Mais ces évolutions recouvrent des réalités sectorielles contrastées : il a constamment baissé dans l’industrie entre 2000 et 2007 (-3 points), et augmenté dans le secteur de la construction (+8 points).

Comparée aux autres pays, la France se distingue par sa situation d’avant crise où son taux de marge est demeuré relativement peu dynamique (+1,0 point entre 2000 et 2007) alors qu’il était en forte augmentation en Allemagne (+7,3 points), et dans une moindre mesure aux Etats-Unis (+4,9 points) et au Royaume-Uni (+1,5 point).

A partir de la crise, la baisse en France (-3,4 points entre 2007 et 2012) se retrouve également dans les autres pays, tels l’Italie (-4,5 points), l’Allemagne (-4,6 points), moins au Royaume-Uni (-2,9 points) ; on constate une hausse aux Etats-Unis (+2,7 points).

 

Le tassement du taux de marge des PME traduit une évolution des charges de personnel, notamment des salaires (rôle déterminant), plus dynamique que la valeur ajoutée ; le taux de marge a baissé de 2,3 points entre 2000 et 2012, avec une progression de 5,1 points de la valeur ajoutée, mais un hausse de 8,1 points des salaires), alors que les cotisations employeurs ont baissé de 0,7 point (montée en charge des allégements généraux de cotisations sociales sur les bas salaires).

Le taux de marge des PME les plus efficaces (1/4 des PME) a peu bougé (31,4% en 2012, 34,2% en 2011, 32,6% en 2000, soit une baisse de 1,2 point sur la période), alors que le taux de marge médian a baissé de 2,7 points et celui des PME en situation plus difficile (¼ des PME) a baissé de 3,2 points.

 

Conséquence, le taux d’épargne des PME a reculé de près de 3 points depuis 2000, plus que dans les entreprises européennes ; en revanche, la résilience des fonds propres des PME qui ont résisté à la crise leur a permis de maintenir une situation financière solide ; on en peut nier toutefois l’aggravation de la fragilité de certaines PME depuis 2008.

 

Alors que l’endettement a plutôt augmenté, la baisse des taux d’intérêt a permis une baisse des intérêts versés qui a contribué à accroître le taux d’épargne des PME (+0,7 point entre 2000 et 2012), mais la hausse des dividendes (+3,1 points) et la contrepartie du développement des participations croisées (structuration en groupe et développement de marché de capitaux internes aux groupes) ont accentué la dégradation de l’épargne ; ainsi, la part des « autres prêts » (notamment les comptes courants d’associés et les comptes entre sociétés d’un même groupe) dans l’endettement financier des PME a crû de 7,6% entre 2002 et 2012.

 

La dette financière des PME, composée d‘emprunts bancaires, d’émission de titres de créance (obligations, billets de trésorerie, etc.) et des autres financements spécifiques (avances conditionnées, emprunts participatifs, apports des groupes et associés), a crû à partir du milieu des années 2000 dans un contexte où l’investissement est resté relativement dynamique et où le taux d’autofinancement (épargne sur investissement) s’est contracté ; de ces faits, la croissance du volume de dette a été plus rapide à partir de 2004, en particulier au cours de la crise (+10 % par an en moyenne sur la période 2004-2011 contre +1,5% auparavant) ; l’endettement continue de croître de 2,7% en 2012.

 

La charge du crédit interentreprises est stable pour les PME : les crédits fournisseurs constituent une source de financement de court terme et sont la contrepartie de créances clients. L’Observatoire des délais de paiement estime que, depuis 2000, le raccourcissement du délai de paiement des fournisseurs (53,1 jours en 2011 -13,6% entre 2000 et 2011) a été pour les PME plus marqué que le raccourcissement des délais de paiements clients (43,7 jours en 2011, -10,2% entre 2000 et 2011)). Au total, la charge financière supportée par ces PME s’alourdit légèrement.

 

En parallèle à cette augmentation de la dette financière, les PME ont procédé à un renforcement de leurs fonds propres (mise en réserve des résultats passés), moins pour épargner en vue d’un investissement, que de faire face à d’éventuels chocs négatifs. Si les fonds propres continuent de progresser en volume depuis la crise, le rythme est de moins en moins dynamique (+4,8% en 2012 contre +11,4% en 2007 (+2,9% en moyenne en 2012 contre +9,9% en 2007 pour l’ensemble des entreprises).

 

Mais on constate une hétérogénéité croissante parmi des PME ; le ratio médian de fonds propres est ainsi passé de 40,8% en 2007 à 38,6% en 2011, mais pour le quartile inférieur il est passé de 21,7% à 18,3% ; 7 % des entreprises affichent des capitaux propres négatifs en 2012.

 

La solvabilité des PME est meilleure que celle des autres catégories d’entreprises ; le niveau des fonds propres a crû sur la décennie 2000 et a mieux résisté pendant la crise.

 

Le taux d’investissement des PME, plus faible que celui des ETI et des grandes entreprises, est resté stable autour de 19% ; l’évolution des modalités de financement (réduction de l’autofinancement au profit du financement par endettement) ne semble pas avoir affecté le niveau de l’investissement. Toutefois, l’effort d’investissement a concerné largement des investissements défensifs (renouvellement, mise aux normes), notamment la croissance de l’investissement immobilier, alors que l’investissement d’extension de capacité et d’introduction de nouveaux produits est resté limité.

L’année 2011 a permis de compenser les deux précédentes années de baisse de l’investissement (+20% en variation annuelle après -8% et -3% en 2009 et 2010) ; 2012 s’est avérée en revanche peu porteuse en termes d’investissement chez les PME (-9%). l’investissement des entreprises baisserait en 2013.

 

Rapporté à la valeur ajoutée, le taux d’investissement des PME est structurellement plus faible que celui des ETI et des grandes entreprises ; de plus, les PME investissent de manière beaucoup plus irrégulière dans le temps et une bonne partie d’entre elles investissent peu ; le taux d’investissement ne dépasse 12% que pour le quart des PME, contre 20% pour les ETI et 21% pour les grandes entreprises, et pour la moitié des PME, il n’excède pas 4%.

L’investissement des PME a crû en moyenne de 2,6% par an sur la période 2000-2012, comme la valeur ajoutée (+2,8%).

 

La bonne tenue du taux d’investissement a été en partie permise par des conditions de financement en termes de taux de plus en plus favorables depuis vingt ans, qui ont contribué, surtout sur la période 2004-2007 à ce que de nombreux projets soient financés ; par ailleurs, les modalités de financement de l’investissement des PME ont évolué : forte baisse de l’autofinancement (baisse de 13 points entre 2000 et 2012 passant de 82% à 65%).

 

Depuis les années 2000, la France est le seul pays dans lequel le taux d’investissement n’a pas baissé (du fait des grandes entreprises et pas des PME) : il est resté proche de 19% alors que cette baisse est comprise entre 2 points et 7 points en Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Espagne.

 

SOMMAIRE

40% des dirigeants ne sont pas inquiets pour les mois à venir en ce qui concerne l’évolution de leur activité, mais seulement 10% envisagent d’augmenter leurs investissements

 Échantillon de 401 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés

 

En janvier, 60% se disent inquiet quant à leur activité pour les mois à venir, dont 11% très inquiets, un chiffre qui bouge peu depuis juin 2012, et 40% pas inquiets (entre 42 et 47% depuis juin 2012).

La principale difficulté rencontrée est la baisse du chiffre d’affaires (54%), plutôt stable tout au long de 2012 et 2013, mais en nette hausse au regard de 2011, rejoignant la situation de début de crise. 48% évoquent les hausses de coût fournisseur (en nette baisse au regard de 59 à 68% en 2011 et 2012). 36% citent encore les difficultés de trésorerie (en hausse au regard des 31-32%).

 

67% expriment un besoin de financement, dont 42% pour des investissements (en nette hausse au regard de 2013), 41% pour l’exploitation (en baisse).

 

En ce qui concerne les investissements, 58% concernent des investissements de remplacement/entretien, 45% des investissements d’équipements nouveaux, 28% des investissements pour l’innovation, 23% des investissements pour le développement via l’achat d’entreprise ou d’établissement. Toutefois, en raison des difficultés d’accès au crédit, 38% disent limiter leurs investissements. 72% disent que leurs projets d’investissement seront stables en 2014, 18% en diminution contre 10% en progression.

 

Les délais d’acceptation des financements, la réduction des facilités de trésorerie et la demande d’autres co-financeurs sont des freins relativement minoritaires (25, 29,32%) ; en revanche le coût du crédit ou la réduction des sommes prêtées touchent 50% des répondants et la demande de garanties supplémentaires, 41%.

De ces faits, 41% se disent prêts à solliciter d’autres banques et 39% à réexaminer leurs lignes de crédit.

 

SOMMAIRE

34 régions de l’UE sont dites championnes de l’innovation, dont l’Ile-de-France et Rhône-Alpes

La sixième édition du tableau de bord de l’innovation régionale fournit une évaluation comparative des résultats en matière d’innovation de 190 régions de l’Union européenne, de la Norvège et de la Suisse.

 

Les régions d’Europe ont été classées dans les groupes

-«champions de l’innovation régionaux» (34 régions appartenant à l’Allemagne, au Danemark, à la Finlande, à l’Irlande, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et à la Suède et à la France avec l’Ile-de-France et Rhône-Alpes) ;

-viennent ensuite les «suiveurs de l’innovation régionaux» (57 régions),

-puis les «innovateurs modérés régionaux» (68 régions, dont les régions du bassin parisien très élargies), et enfin les «innovateurs modestes régionaux» (31 régions).

 

Une analyse sur une période de sept ans (2004-2010) montre que la plupart des régions (155 sur 190) ont amélioré leurs résultats en matière d’innovation, 106 régions augmentant davantage que la moyenne de l’UE ; mais 35 régions réparties dans 15 pays ont connu une dégradation.

 

Les régions dans lesquelles les citoyens ont une attitude plus ouverte à l’égard des nouveautés et des nouvelles idées (d’après l’enquête sociale européenne) offrent des conditions favorables à l’entrepreneuriat et à l’innovation.

Les régions qui disposent d’un système bien développé d’aide publique au financement de l’innovation, avec une part élevée d’entreprises innovantes bénéficiant de soutien financier public, sont également plus innovantes que les régions où moins d’entreprises bénéficient d’un tel appui.

 

SOMMAIRE

« Déhiérarchisation : quand l’innovation s’infiltre dans les modes d’organisation »

 « L’incessante collecte de chiffres, indispensable au reporting, a participé à l’institution d’un mangement quantitatif, qui incite les salariés à passer plus de temps à se justifier qu’à innover… préférer l’autodirection permet à chaque salarié de développer son plein potentiel, grâce à plus d’autonomie, plus de responsabilité, plus de valorisation de soi… un environnement de courage et de confiance, qui autorise l’erreur et donc l’occasion d’apprendre, est une richesse. Le négliger, c’est rendre impossible la délégation, les retours fiables, le travail en réseau…. Mais s’affranchir tout azimuts de managers serait excessif : une direction, un pilotage stratégique, un accompagnement et un patron qui tranche sont nécessaires…La question est comment mieux travailler ensemble », dans un contexte où l’adaptation à son marché en mutation permanente, et l’accompagnement au changement sont les règles du jeu.

 

SOMMAIRE

4 difficultés majeures entravent le développement des entreprises nouvelles : les seuils réglementaires, l’équipe, l’enfermement sur la marché français, l’ouverture du capital

 Selon les auteurs, 60 956 sociétés inscrites au registre du commerce en 2004, le sont toujours en 2014 ; 628 entreprises ont réussi à dépasser le cap des 10M€ de chiffres d’affaires en 2011-2012 ; entre 9 et 11 salariés, leur nombre baisse de 40% ; entre 19 et 21 salariés, de 52% et entre 49 et 51 salariés, de 64%. L’IFRAP estime que ces seuils ont empêché la création de 70 000 à  140 000 postes supplémentaires.

Question a été posée à 20 dirigeants qui ont été au top du développement.

 

Selon eux, 3 points essentiels y ont concouru :

-bâtir une équipe : « il faut savoir impliquer ses collaborateurs, en faire des co-entrepreneurs les associer au succès de l’entreprise… ne pas avoir peur de recruter des personnes qui sont meilleures que soi. L’important est que tout le monde adhère au projet, ce qui implique de souder et fidéliser ses collaborateurs…Mais aussi avoir la lucidité et le courage pour remplacer un manager dont les capacités ou l’envergure ne répond plus à la tâche qui lui est demandée. »

« Penser d’emblée international : sur un marché relativement étroit comme la France, l’international est le moyen de se trouver rapidement des relais de croissance »

«  Ouvrir son capital : c’est souvent le plus grand frein, inavoué, à la croissance ; la peur de perdre son enfant

 

« Voir grand, première condition pour ne pas se condamner à rester petit. »

 

SOMMAIRE

Le low cost : l’essentiel à bas prix, l’accessoire à coût élevé, le tout calé sur une approche approfondie du consommateur

 Loin de se réduire au “marché du pauvre”, le low cost est une rupture dans la manière de produire et de vendre ; il répond à de nouveaux comportements des clients, qui n’hésitent plus à consommer simultanément des produits low cost et du luxe accessible, refusant la surqualité, et en quête de liberté de choix.

 

Face à la complexification croissance de l’offre, le low cost revendique un dépouillement du produit, dans le sens d’un minimalisme poussé à l’extrême : le low costeur promet l’essentiel, en échange d’un prix plus faible et d’une optionalisation des fonctions secondaires.

 

Il suppose donc au préalable une analyse très pointue des besoins des clients et de leur capacité à payer : avant de simplifier ce qui existe, il est impératif de bien cerner dans leurs attentes ce qui relève de l’essentiel et de l’accessoire ; il se caractérise par un mouvement de dépouillement de l’offre, en direction de la seule fonctionnalité du produit ; ce recentrage sur le besoin essentiel conduit ainsi les entreprises low cost à standardiser le processus de production, et donc à une baisse des coûts, et une baisse des prix.

 

Le low cost est également un modèle innovant du côté des revenus, prenant appui sur deux leviers principaux : un effet volume et une politique d’options payantes, dont le coût marginal est faible par rapport au prix de vente et ne remet pas en cause la standardisation du processus de production.

Ces options sont dans certains cas « punitives » (exemple : pénalités en cas d’enregistrement à l’aéroport, pour obliger les clients à s’enregistrer en ligne), mais aussi des options positives (le droit de monter le premier dans l’avion, de mettre son bagage en soute, etc.). Ces revenus dits « auxiliaires » constituent une source essentielle de revenus et de profits.

 

En dépit d’une large diffusion, le low cost, à l’exception du transport aérien et de la téléphonie mobile ou du hard discount, reste d’abord un marché de niche.

 

Ce poids limité ne l’empêche pas, paradoxalement, d’exercer une forte influence sur l’ensemble des acteurs du marché, aussi bien consommateurs que producteurs. Pourquoi ?

– le low cost est surtout présent dans des secteurs de biens de consommation qui touchent à la vie quotidienne des ménages (alimentation, coiffure…), à de grandes décisions d’achat de biens durables (automobile…) ou à des dépenses contraintes (téléphonie mobile, assurance automobile…). Même s’ils ne l’utilisent pas, les consommateurs côtoient donc fréquemment une offre low cost lors de leur parcours d’achat ;

– dans un pays comme la France, l’irruption de ces nouveaux acteurs marque les esprits, d’autant que les nouveaux entrants s’appuient parfois sur une communication de rupture (critique des acteurs en place)

– le low cost dispose d’une forte visibilité médiatique et politique dans la mesure où il cristallise autour de lui nombre de débats sociétaux

– le low cost frappe l’attention des clients en affichant des prix de départ (« à partir de… »), qui s’inscrivent en rupture avec les tarifs pratiqués usuellement dans le secteur ; ce nouveau benchmark conduit les consommateurs à réviser leur perception du « juste prix », au point parfois de susciter leur défiance vis-à-vis des opérateurs traditionnels ; par la rupture tarifaire qu’il induit, il oblige souvent les opérateurs installés à réagir, notamment en baissant leurs prix ou en repositionnant leur offre.

– le low cost est utilisé par une majorité de clients mais au titre d’une consommation d’appoint (le cas du hard discount : sa part de marché stagne aujourd’hui à 13% mais le taux de fréquentation des français avoisine les 70%)

 

Il est révélateur de mutations profondes et structurelles qui touchent les consommateurs ; c’est d’abord une révolution de la consommation : si la crise économique et le déclin du pouvoir d’achat accélèrent le développement du low cost, ce dernier n’est en rien réductible à un comportement conjoncturel ; le consommateur ne raisonne pas en termes absolus mais en termes de rapport qualité/prix : lorsqu’il doit choisir entre deux biens, il compare les écarts de prix avec les écarts de qualité.

 

il est nécessaire de distinguer deux types de qualité : la qualité « nécessaire » et la qualité « accessoire ». La qualité nécessaire est celle qui ne peut faire l’objet d’un arbitrage avec le prix. Quant à la qualité accessoire, elle relève du « superflu » et peut faire l’objet d’un arbitrage avec le prix. Dans la démarche low cost, la simplification du produit à l’extrême et le recentrage sur la qualité nécessaire se traduisent par la mise en options de tout ce qui relève de la qualité accessoire.

 

Le recentrage sur la fonctionnalité du produit et la qualité nécessaire s’inscrit dans un mouvement de fond qui conduit chaque consommateur à polariser de plus en plus sa consommation entre deux types de biens et services : d’un côté, les « biens commodités » considérés pour leur seule valeur d’usage (le strict nécessaire et la fonctionnalité), de l’autre, les « biens identité », dans lesquels les consommateurs investissent une partie de leur affect et de leur statut social, où leur valeur perçue va bien au-delà de la seule valeur d’usage ; dans les deux cas, les produits affichent un excellent rapport qualité/ prix.

Le low cost propose un prix bas avec une qualité basse (mais centrée sur l’essentiel), tandis que les produits de luxe affichent un prix élevé en échange d’une forte qualité perçue. Les produits de milieu de gamme sont alors pris en étau et souffrent de ce dualisme des comportements : trop chers par rapport au low cost, mais pas suffisamment de bonne qualité par rapport aux « produits identité » ; le gain de pouvoir d’achat réalisé grâce aux achats low cost va permettre à certains consommateurs d’accéder à des produits à forte identité ou des produits de luxe accessible.

 

Comment les entreprises installées peuvent-elles réagir à l’entrée d’un opérateur low cost ou à la « lowcostisation » de leur marché ?

Une riposte possible consiste à réaffirmer aux yeux de ses clients la spécificité et la valeur ajoutée de son offre high cost, afin d’éviter l’effet de comparaison des prix (on ne vend pas la même chose, vous aurez beaucoup plus pour un peu plus cher…) ; cette stratégie peut s’accompagner d’une forme de mimétisme de produit consistant à reprendre certains principes du low cost – notamment celui des options payantes – afin de rendre la tarification des prestations plus transparente et visible pour le client.

Lorsque la demande est hétérogène et se caractérise par un large spectre de différenciation, une stratégie possible consiste à repositionner son offre en direction du haut de gamme.

 

SOMMAIRE

Plus d’1 million d’entreprises de 1 à 9 salariés emploient 3 millions de salariés (hors intérimaires et stagiaires) ; 29% sont à temps partiel, 14% en CDD.

Source : enquête sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo)

 

Les TPE emploient en moyenne 3 salariés, mais plus de la moitié en emploient 1 ou 2 (respectivement 36 % et 21 %).

 

% sal en CDD

% sal en temps partiel

% emploi aidé et alternance

Selon les activités

Tertiaire dont

13,4

33,7

5,5

Commerce, HCR, transports

13,6

31,8

5,4

Info et communication

11,2

20,4

3,5

Activités immobilières

9,1

29,3

2,9

Services aux entreprises

10,4

28,5

3,6

Santé, éducation

10,5

52,9

3,5

Autres services aux personnes

22,2

46,0

11,5

Construction

15,5

11,6

8,3

Industrie

14,8

20,4

8,2

Ensemble

13,9

28,9

6,2

Selon les tranches de taille

Un salarié

10,2

40,1

4,7

2 salariés

14,5

35,0

6,6

3 à 5 salariés

14,8

28,5

7,0

6 à 9 salariés

13,9

22,9

5,7

Le temps partiel et les contrats courts sont davantage présents dans les TPE que dans les entreprises de taille plus importante : au 31 décembre 2012, 14% des salariés des TPE occupent un CDD et 29% sont à temps partiel ; dans les entreprises de 10 salariés ou plus, 7,4% des salariés occupent un emploi en CDD et 17% un emploi à temps partiel.

Les salariés à temps partiel sont majoritaires dans les petites entreprises de l’enseignement privé et la santé (53%) ; ils sont en revanche relativement peu nombreux dans la construction (11,6%) ; le recours au temps partiel diminue avec la taille de l’entreprise, passant de 40% dans les entreprises avec un seul salarié à 23% dans celles employant entre 6 et 9 salariés, et 17,5% dans les entreprises de 10 à 19 salariés.

 

Dans les TPE, la part de salariés employés en CDD, qui progressait légèrement chaque année depuis 2009 (passant de 11,2% au 31 décembre 2009, à 11,7% en 2011), s’est accrue de 2,1 points en 2012 (13,9%) ; cette progression prévaut également, mais dans une mesure moindre, dans les entreprises de 10 salariés ou plus (6,8% fin 2009, 7,1% fin 2010 et 7,3% fin 2011 puis 7,4% fin 2012).

Cette progression du taux de CDD s’observe plus particulièrement dans les secteurs suivants : activités immobilières, services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques, services administratifs et de soutien, et dans l’information et la communication).

 

6,2% de l’ensemble des salariés des TPE (180 000 salariés), bénéficient d’un contrat aidé, captant ainsi 21% de l’ensemble de ces contrats en France métropolitaine (marchands ou non). La proportion de salariés des TPE bénéficiaires de contrats aidés diminue régulièrement depuis l’année 2000] ; elle est 3 fois plus élevée dans les TPE que dans les entreprises de taille plus importante.

 

Les dispositifs de formation en alternance (apprentissage ou contrats de professionnalisation) sont les principaux contrats aidés mobilisés dans les TPE (87% des contrats aidés) dont 74% pour l’apprentissage et 13% pour les contrats de professionnalisation ; cette proportion est particulièrement élevée dans l’industrie et la construction où l’apprentissage concentre respectivement 91,5% et 90% des contrats aidés des TPE ; les autres contrats aidés (principalement CUI (12,3% des salariés des TPE ayant un contrat aidé) sont davantage utilisés dans l’enseignement, la santé.

 

La durée hebdomadaire moyenne est de 36,3 heures pour les salariés à temps complet, après 36,5 heures en 2011, très légèrement en deçà de celle des entreprises de 10 à 19 salariés (36,5 heures), mais supérieure de près d’une heure à l’ensemble des entreprises de 10 salariés ou plus (35,6 heures) ; si les salariés à temps complet des TPE sont moins nombreux à travailler moins de 36 heures par semaine (65% contre 83% dans les entreprises de 10 salariés ou plus), Ils ont en revanche plus fréquemment une durée hebdomadaire de travail supérieure à 39 heures (27%, contre 9% dans les entreprises de 10 salariés ou plus).

Fin 2012, la durée hebdomadaire moyenne de travail des salariés à temps partiel s’établit à 18,6 heures (19,0 heures en décembre 2011), mais 1/3 effectuent une durée hebdomadaire inférieure à 16 heures.

 

SOMMAIRE

Les TPE ne sont que 72% à utiliser professionnellement internet et 26% à disposer d’un site web, avec des différences selon la taille et l’activité

 Source : menée pour la première fois fin 2012, l’enquête TIC-TPE a été réalisée auprès de 9 000 sociétés ou entreprises individuelles de moins de 10 personnes occupées (hors auto-entreprises et sociétés civiles immobilières, en les comparant aux entreprises de plus de 10 personnes).

 

Fin 2012, un quart des entreprises de moins de 10 salariés n’utilise pas d’ordinateur et un peu plus ne dispose pas d’un accès à Internet, alors que les entreprises occupant au moins 10 personnes utilisent quasiment toutes un ordinateur connecté à Internet.

L’écart est d’autant plus grand que le cœur de métier est éloigné des TIC : la moitié des micro- entreprises de l’hébergement et de la restauration possède un accès à Internet, contre 96% des entreprises qui occupent au moins 10 personnes.

La proportion d’entreprises possédant un accès à internet en 2012 est la suivante :

 

Micro-entreprises

Plus de 10 salariés

Ensemble

Dont non employeur (1 personne)

Dont 2 à 9 personnes

Ensemble

Dont 10-19 personnes

Toutes activités

72

66

79

98

96

TIC

94

92

98

100

100

Activités spécialisées, scientifiques et techniques

87

83

94

100

100

Construction

75

66

85

100

100

Commerce, dont réparation auto

71

63

82

99

99

Soutien aux entreprises administratif

+ immobilier

70

63

85

100

99

Transports et entreposage

64

54

86

99

98

« Industrie »

62

54

71

98

96

Hébergement, restauration

49

39

55

96

94

Quelle utilisation du web ?

Fin 2012, un quart des micro-entreprises (mais 62% des micro-entreprises du secteur des TIC) a un site web, contre 64% des sociétés d’au moins 10 personnes.

– 5% des micro-entreprises reçoivent des commandes via un site web (11% des sociétés d’au moins 10 personnes en 2011) ; le montant total des ventes web des micro-entreprises est estimé à 6 Md€ contre 95 Md€ pour les plus de 10 personnes. Les ventes web représentent seulement 1% du chiffre d’affaires de l’ensemble des micro-entreprises (3% pour les sociétés d’au moins 10 personnes).

– 53% ont utilisé Internet pour obtenir de l’information sur les sites web des administrations ; 31% ont effectué le traitement entièrement dématérialisé, paiement inclus, d’une procédure administrative ; cette moindre utilisation au regard des entreprises de plus grande taille est non seulement due au fait que les micro-entreprises sont moins nombreuses à disposer d’un accès à Internet, mais aussi à celui qu’elles ne sont pas toutes soumises à certaines obligations administratives, ou qu’elles sous-traitent le traitement des procédures administratives à un cabinet comptable par exemple..

– Par ailleurs, 9% des micro-entreprises ont utilisé Internet pour accéder à des documents et spécifications d’appels d’offres publics (contre 32% des sociétés d’au moins 10 personnes) et seules 3% ont répondu à des appels d’offres publics en ligne (contre 13% des plus grandes) ; seul le secteur des TIC se démarque (20% ont consulté des documents d’appels d’offres publics sur Internet et 10% ont déposé une offre en ligne.

20% des micro-entreprises (61% des sociétés d’au moins 10 personnes) utilisent l’automatisation des échanges de type EDI (commandes, factures, opérations de paiement, documents de transport, etc.).

Quatre micro-entreprises sur dix font appel à des spécialistes en TIC : 21% à des personnes en interne, 27% à des personnes externes à l’entreprise, 10% aux deux ; 6% ont conduit des formations de leur personnel en ces domaines.

 

Quels équipements et pratiques selon la taille de l’entreprise ?

 

Micro-entreprises

Plus de 10 salariés

Ensemble

1 personne

(le dirigenat)

Dont 2 à 9 personnes

Ensemble

Dont 10-19 personnes

Ordinateur

76

71

83

99

99

Accès à internet

72

66

79

99

98

Connexion à internet mobile

44

41

48

68

61

Traitement complet électronique (procédure, paiement)

31

23

42

87

83

Site web

26

20

34

64

56

Echanges message type EDI

20

14

26

61

55

Ventes web

5

5

6

11

9

Qu’en est-il des micro-entreprises du secteur des TIC  (regroupant les secteurs de l’information, de la communication et de la réparation d’ordinateurs et d’équipements de communication, et des activités informatiques de conseil) ?

– Elles sont presque aussi souvent connectées à Internet (94 %) que les plus grandes sociétés ; ajoutons les micro-entreprises aux activités spécialisées, scientifiques et techniques, le plus souvent équipées en accès à Internet

– 63% (79% parmi celles qui occupent au moins 2 personnes) utilisent un réseau interne

– 62% ont un site web

– 17% ont reçu des commandes web, soit quasiment autant que les entreprises d’au moins 10 personnes de ce secteur (19%).

– 20% ont consulté des documents d’appels d’offres publics sur Internet et 10% ont déposé une offre en ligne.

– Sept sur dix font appel à des spécialistes en TIC : 60% en interne et 35% en externe ;

– 16% ont fait suivre des formations à leur personnel

Certains secteurs très utilisateurs des TIC font aussi assez fréquemment appel à des spécialistes de ce domaine, plus souvent des prestataires que du personnel interne (activités spécialisées, scientifiques et techniques avec 51% et le commerce avec 40%, dont respectivement 26% et 20% en interne, 39% et 30% en externe.

 

SOMMAIRE

Quelques frémissements en ce début 2014, quant au moral des petits patrons, et à leurs investissements ; une petite minorité a connu un hausse de leur chiffre d’affaires, de leur effectif et des excédents de leur trésorerie.

 

Le moral des patrons de TPE s’améliore légèrement quant à leur activité : entre 2002 et 2011, l’optimisme était majoritaire (fréquemment entre 52 et 60%) avec 2 chutes, en 2003 (46-49%), et en fin 2008 (47%) ; l’optimisme faiblit sans cesse entre fin 2009 et mi 2013 (de 60 à 43%), pour remonter ensuite légèrement (47% début 2014).

 

Si les embauches prévues ont tendance à diminuer sans cesse entre 2005 et 2014 (11,8% en moyenne d’intention en 2005 contre 8,5 en 2013), les embauches effectives ont été plus nombreuses du fait du remplacement de personnes ayant quitté l’entreprise (10,5% en 2005 contre 11,8 en 2013).

Les répondants de janvier 2014 sont 7% à envisager d’embaucher au cours des 3 prochains mois ; ils sont 12% à l’avoir fait au cours des 3 mois précédents (alors qu’ils n’étaient que 7% aussi à envisager de le faire) ; mais l’embauche pour de nouveaux postes a diminué ; de ce fait la création nette a reculé de 1,4% en 2013 (-1% en 2012), après de légères progressions entre 2001 et 2011 (entre +0,3 à +4%) ; au 1er trimestre 2014, les prévisions conduisent à une création nette de 1% (embauche prévue 7% dont 4 créations de poste, 3 remplacements et 3 licenciements), avec en moyenne 1,3 personne.

 

En matière d’embauche fin 2013, 39% l’ont été en CDI, 53% en CDD et intérim, et 8% en contrat aidé (dont apprentissage); en matière de licenciement, 42% ont fait l’objet d’une rupture conventionnelle, 34% d’un licenciement et 22% d’une démission du salarié.

Au global sur 2013, 72% des employeurs ont stabilisé leurs effectifs, 12% les ont augmenté et 16% les ont diminué ; les non employeurs comptent 9% d’ex employeurs fin 2013.

 

En matière de prévisions pour 2014, 12% des employeurs et 9% des non employeurs envisagent d’augmenter leur effectif, soit en moyenne 1,4 personne (pour moitié en production, 36% en commercial, 22% en secrétariat/comptabilité) ; 16% des employeurs envisagent de le diminuer. 28% disent avoir reporté ou renoncé à une création de poste au cours des 2 dernières années (en moyenne 1,4 personne).

 

Les freins jugés les plus très importants à l’embauche sont la rigidité de la réglementation du travail (46%), le risque financier et humain si la personne ne correspond pas (45%), la difficulté à trouver des candidats (29%), le montant de la rémunération (27%), la manque de temps et de compétence pour former la personne (22%).

 

La situation financière s’est nettement détériorée depuis début 2011, et ce malgré des prévisions plus optimistes. 19% disent avoir connu en 2013 une régression supérieure à 2%, 58% la stabilité et 15% une croissance supérieure à 2% (8% n’ont pas leur bilan 2013). Plus précisément au cours du dernier trimestre 2013, 44% ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires (14% moins de 5%, 20% de 6 à 20% et 10% plus de 20%) et 32% une hausse (dont 20% moins de 5%, 11% de 6 à 20% et 1% plus de 20%).

30% jugent en janvier 2014 leur situation préoccupante ; 26% jugent leur trésorerie déficitaire (surtout le commerce), 46% à l’équilibre (surtout les artisans) et 27% excédentaire (surtout les services et les entreprises de 6 salariés et plus).

 

Le sentiment d’un durcissement des conditions d’accès au crédit est en baisse (14% en janvier 2014 contre 15 à 24 depuis octobre 2009) ; noter que les demandes de financement sont en baisse (17% en janvier contre 22 à 29% entre 2009 et 2011 et 18 à 25% en 2012-2013).

 

Au cours des 2 dernières années, 93% ont fait des investissements : 73% affirment avoir fait des investissements d’équipement (85% les plus de 3 salariés), 43% dans la formation du dirigeant (65% les moins de 35 ans), 42% dans la communication, 38% dans les locaux (61% en hôtellerie), 20% dans la formation des salariés (69% les plus de 6 salariés), 12% dans le recrutement de nouvelles compétences (les plus de 6 salariés, autour de 30%), 11% dans la R&D (19% dans les services aux entreprises, 18% chez les 10 salariés et plus).

Les montants investis sont de l’ordre de 10% du chiffre d’affaires pour les investissements matériels et de 5,9% pour les investissements immatériels.

39% prévoient des investissements en 2014 ; pour 14% ils sont programmés ; ces investissements le seraient dans des domaines proches aux investissements réalisés les 2 dernières années.

 

Ceux qui ne souhaitent pas investir en 2014-2015, mettent en avant le manque de visibilité sur leur activité (55%), le non besoin (52%), le fait d’avoir récemment investi (45%), le manque de ressources financières (42%), la difficulté pour cibler les investissements (20%).

 

Au regard de leur commune d’implantation, 80% sont satisfaits de la commune où ils exercent leur activité (67% y vivent aussi); 70% le sont du maire et de son équipe ; 71% leur font confiance. 64% disent qu’ils iront voter ; les ¾ se prononceraient en fonction de considérations locales.

 

Les enjeux qui préoccupent le plus ces dirigeants sont l’emploi/le développement économique (52%), la fiscalité locale (48%), et nettement moins la sécurité des personnes (28%), les écoles (28%), le cadre de vie (25%), le logement (10%) et l’aide aux plus défavorisés (7%).

41% souhaiteraient dans leur commune une municipalité de droite (dont 32% UMP), 6% le front national, 28% une municipalité de gauche (dont 17% PS) ; 20% droite ou gauche peu importe.

 

SOMMAIRE

Les joueurs de poker pourraient-ils être de futurs entrepreneurs ? Ils présentent nombre de caractéristiques commune avec les entrepreneurs

 Afin de mieux connaître le profil des joueurs en ligne, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Observatoire des jeux (ODJ) ont mené une enquête fin 2012 auprès d’un échantillon d’internautes dont la structure a été calée sur celle de l’ensemble des internautes français.

Une troublante ressemblance avec les chefs d’entreprise, manifestant les caractéristiques d’une certaine pratique entrepreneuriale.

 

Le poker occupe la deuxième place (19%, dont parmi eux 43% de joueurs exclusifs) des jeux pratiqués en ligne derrière les jeux de tirage / grattage ; un joueur de poker en ligne sur deux a moins de 31 ans, trois sur quatre ont moins de 40 ans (respectivement 40 ans et 51 ans chez les autres joueurs) ; à 20 ans, un quart des joueurs de poker ont déjà expérimenté cette activité sur Internet et la moitié l’a fait avant 25 ans.

 

35% n’ont aucune activité professionnelle, proches des autres joueurs en ligne (33%) ; ce sont essentiellement des jeunes chômeurs ou des étudiants (44% et 27% vs 30% et 12%), vivant majoritairement dans un environnement urbain, avec un niveau d’éducation élevé (58,5% un niveau de diplôme supérieur au Bac vs 52,5%) ; le célibat est un autre trait caractéristique (4 sur 10 contre 1/3). 28% déclarent un revenu mensuel inférieur à 1 500€ par mois (vs 20%).

 

Les amateurs de poker semblent surtout s’adonner aux activités pour lesquelles une expertise est requise : paris sportifs (24% vs 14,5%), et peu un jeu de tirage/grattage de la FDJ au cours des douze derniers mois (1/3 contre 64% pour le reste des joueurs en ligne) ; mais 43% pratiquent également le poker de manière traditionnelle (vs 9,4% pour les autres joueurs en ligne).

Les joueurs de poker sont en outre beaucoup plus utilisateurs des nouvelles technologies : 24% utilise un support de jeu nomade (type tablette ou smartphone) contre 17% chez les autres joueurs.

Un quart des joueurs exclusifs de poker jouent sur l’offre non régulée : la régulation du jeu en ligne (loi du 12 mai 2010) a permis d’encadrer la pratique du poker qui était jusque-là cantonnée officiellement aux salles de casinos et aux cercles de jeu.

53% jouent exclusivement sur des sites disposant d’un agrément, 23,5% ne jouant que sur des sites non agréés ; les autres pratiquant leur activité à la fois sur l’offre régulée ou non régulée.

Cette répartition est bien différente lorsque l’on considère le champ des paris sportifs et hippiques où 74% et 65%, jouent sur des sites réglementés. Il apparaît donc que les joueurs de poker en ligne ont une propension plus importante que ceux des autres groupes à se détourner de l’offre légale.

 

Une incidence sur les habitudes de vie

La nature du jeu de poker susceptible de s’étaler sur plusieurs heures, conduit près des trois quarts des joueurs de poker en ligne (72,5% vs 44% pour le reste des joueurs en ligne) à pratiquer cette activité en soirée jusque tard dans la nuit ; 46% déclarent que ce jeu empiète sur leur temps de sommeil (vs 13%) ; pour 35% les parties de poker s’accompagnent de grignotage (vs 12%). En définitive, 62% considèrent que leur activité de jeu a une incidence certaine sur leurs habitudes de vie, les conduisant à négliger certaines tâches quotidiennes au profit du jeu (vs 22%). 19% déclare que leur habitude de jeu a déjà fait l’objet de critiques de la part de proches contre 12% chez le reste des joueurs internautes.

 

Une initiation par les pairs semble être le mode d’entrée privilégié des néophytes : 46,5% d’entre eux citent leur entourage proche comme vecteur d’initiation dont 27% comme vecteur exclusif (respectivement 17% et 9% chez le reste des internautes) ; le poker se distingue en effet des autres jeux d’argent et de hasard par la composante habileté ; le temps d’initiation et d’apprentissage des codes et pratiques peut se révéler plus ou moins long et nécessite un investissement personnel conséquent.

Ils ont des pratiques de jeu plus « à risque » que les autres joueurs, que ce soit en termes de fréquence de jeu ou de dépenses : ils sont plus assidus (21% jouent de manière quasi-quotidienne vs

11% pour les autres joueurs en ligne) et, en moyenne, ils dépensent plus (778€ vs 627€).

 

SOMMAIRE

La transmission de PME est surtout le fait de vente à des extérieurs à l’entreprise ; les dirigeants continuent à surestimer la valeur de leur entreprise.

Epsilon Research et le CNCFA ont réalisé une étude sur la situation du marché de la transmission de PME en Novembre 2013 auprès de 500 professionnels répertoriés par le syndicat national (entreprises de conseil en fusions et acquisitions) ; 70 ont répondu. Ces cabinets ont réalisé en moyenne 4,2 transactions. Le chiffre d’affaires 2013 n’aura augmenté que pour 43% des cabinets, en stagnation pour 27%; 53% attendent une hausse de leur CA et 17% une baisse en 2014.

 Son objectif : éclairer les acteurs professionnels comme les pouvoirs publics sur les évolutions du marché de la transmission des PME en France et pallier l’absence de statistiques nationales sur le sujet.

Le marché suivi par l’Observatoire est celui des transmissions internes (familiales / salariés) comme externes (cessions /reprises), des petites et moyennes entreprises au sens de la Commission Européenne (20 à 249 salariés et 2M€ à 50M€ de chiffre d’affaires), tous secteurs (industrie, commerce, services), en France, avec un éclairage sur les grandes régions.

Les principales sources d’information utilisées sont le répertoire Sirene (Insee), Fiben-Banque de France pour la répartition des PME selon le type d’actionnariat (indépendantes ou non), Diane (Bureau Van Dyck), EMAT (Epsilon Research) pour l’actionnariat des acquéreurs et l’observatoire BPCE.

 

« Nous avons fait une estimation du taux de transmission des PME sur la base des taux révisés 2010 et 2011

– Taux de transmission 2010 de 5.4% / dont cession: 4,2%; transmission interne : 1,2%

Taux de transmission 2011 de 5.8% / dont cession: 4,3%; transmission interne : 1,5%, mais dont la hausse est en partie liée à des anticipations de changements législatifs (notamment sur le régime fiscal des donations), conduisant à l’estimation de taux de transmission pour 2013 : 5.6% dont cession: 4,2% et transmission interne : 1,4% soient 3 900 cessions et 1 300 transmissions internes. »

 

Les défaillances de PME (20-249sal) ont augmenté de 4,6% sur les trois premiers trimestres 2013 (par rapport à 2012) ; sur la base de ce taux de croissance, le nombre estimé de défaillances sur 2013 est de 1.900 PME, soit un taux de 2,0%.

 

La transmission intrafamiliale concerne davantage les PME (1,60%), plus que les TPE de 10 à 19 salariés (0,40%) ou ETI (0,90%), mais la transmission à des tiers est plus fréquente ; interrogés sur les repreneurs envisagés en cas de transmission à moins de 2 ans et entre 2 et 10 ans, 4 configurations se font jour :  la famille, les salariés de l’entreprise sont plus évoqués dans le moyen terme, mais les « extérieurs » et fonds d’investissement le sont plus souvent pour une cession envisagée dans moins de 2 ans :

 

Extérieurs à l’entreprise

Famille

Salariés de l’entreprise

Fonds d’investissement

Personne physique

Concurrent

Autre entreprise

Enfants, petits enfante et conjoint

Autre

<2ans

47

47

37

25

7

26

19

Entre 2 et 10 ans

41

41

37

34

7

30

15

La reprise par des salariés est plus le fait des entreprises créées (33%) ou reprises préalablement (28%) qu’héritées (15%). Les propositions de la loi Hamon sur l’information des salariés sont reçues très négativement par la très grande majorité des professionnels de la transmission (remise en cause de la confidentialité, aggravation du retard des dirigeants à transmettre, allongement du processus de transmission).

 

Les 1.300 transmissions intrafamiliales estimées en 2013 représentent 25% des transmissions de PME, un taux très inférieur à celui de nombreux pays européens (80% en Italie, 75% en Autriche, 64% en Pologne, 51% en Allemagne).

Pourquoi ce décalage ? On évoque en France l’absence de repreneur au sein de la famille (prés de la moitié des raisons), puis la difficulté à assurer une transmission équitable au sein de la famille (notamment pour les entreprises héritées) et au même niveau la nécessite de vendre pour vivre correctement après, moins la complexité du montage d’in pacte d’actionnaire familial et très peu le besoin d’un apport extérieur pour développer l’entreprise.

 

Dans une étude très récente (« Faut-il favoriser la transmission d’entreprise à la famille ou aux salariés ? », Les Cahiers de la DG Trésor, enquêtant sur les TPE (moins 10 salariés, hors rachat de parts sociales) conclue que « l’emploi des entreprises pérennes au bout de 5 ans serait inférieur en cas de transmission familiale de 6 ou 7% par rapport au cas d’une transmission à un tiers. En revanche, la reprise familiale, de même que la reprise par un salarié, pourrait être bénéfique en termes de pérennité de l’entreprise.»

Cette même étude à propos de la reprise par des salariés de l’entreprise conclut que « la reprise par un salarié augmenterait la durée de vie des entreprises entre 11 et 19% et n’aurait pas d’impact significatif sur le dynamisme des entreprises pérennes »

 

La France se distingue par contre de ses principaux partenaires européens par le rôle important du LBO small cap (ou « Capital Transmission »): la France représente ainsi sur les 6 dernières années, selon les données de l’ECVA (European Venture Capital Association), plus de 40% du marché des LBO <15M€ sur la zone euro, une part très supérieure à celle des autres pays européens.

 

Evolution du marché : en l’absence de statistiques nationales sur les cessions/reprises de PME, l’étude chiffre les opérations de fusions acquisitions recensées par les bases des données professionnelles à partir des informations envoyées par les conseils ou parues dans la presse :

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre de transactions

691

651

853

771

655

698

595

639

682

Nombre de LBO

290

332

408

361

223

249

263

267

282

Le nombre de transactions augmente de 7% en 2012 et en 2013, mais reste inférieur au volume de 2010; l’activité stagne en valeur depuis 5 ans à son niveau de 2009. 25% sont le fait d’acquéreurs étrangers (entre 22 et 37%), les acquéreurs cotés étant en nette régression.

 

Les résultats d’Epsilon

 

Les difficultés évoquées sont la difficulté d’obtenir des mandats (57%), le manque de visibilité vis-à-vis des chefs d’entreprise (53%), les conseils ayant du mal à être reconnus comme interlocuteurs stratégiques par les dirigeants, la difficulté d’accès au financement pour les repreneurs, la mauvaise préparation des cédants, une surestimation quasi systématique de la valeur de l’entreprise (75% ont constaté une baisse des prix des PME… qui devrait se poursuivre pour 40% d’entre eux) ; un nouveau problème est mis en avant en 2013, la réglementation (citée pas 31%, le projet de loi Hamon inquiète).

 

SOMMAIRE

En Bretagne en 2012, 26% des dirigeants de 60 ans et plus, ayant cessé leur activité, ont vendu leur affaire ; il s’agit surtout de fonds de commerce de l’alimentation et des services (63% des cessions des 60 ans et plus) ; noter aussi que 60% des cessions sont le fait de dirigeants de moins de 55 ans.

 Au cours de l’année 2012, 4 780 entreprises ont été créées et 807 ont été reprises (14,4% de l’ensemble des nouveaux dirigeants) ; 51% des nouveaux dirigeants sont des auto-entrepreneurs.

 

En janvier 2013, en Bretagne, 52 499 entreprises artisanales emploient 204 000 personnes dont 125 874 salariés (+24 500 depuis 2001, les ¾ parmi les entreprises de plus de 10 salariés), 58 324 dirigeants et 20 000 conjoints (estimés) ; la moitié sont employeurs (47% des employeurs ont 1 ou 2 salariés, 29% 3 à 5 salariés, 15% de 6 à 10 salariés et 9% plus de 10). 46% des artisans sont en société.

35% des entreprises existent depuis plus de 10 ans et 37% depuis moins de 5 ans.

 

Le profil des entreprises (auto-entrepreneurs compris) :

– 70% des créateurs s’installent en entreprise individuelle, alors que les reprises s’effectuent principalement sous forme sociétaire (70 %).

47 % des créateurs s’installent dans les métiers du bâtiment (5% seulement des reprises) et 44% des repreneurs dans ceux de l’alimentation (10% des créations) :

 

Alimentation

Bâtiment

Services

Production

Total

Création

9,8

47,3

26,3

16,6

100

Reprise

44,6

15,7

33,7

5,9

100

% reprise dans ensemble nouveaux dirigeants

43

5

18

6

14

Les créateurs ne créent que leur emploi dans 88,5 % des cas, tandis que les repreneurs sans salarié demeurent minoritaires (40,6 %) ; 32% reprennent une entreprise de 1 à 2 salariés, 19% de 3 à 5 salariés, 7,4% de 6 à 10 salariés et 1,7% de 11 à 20 salariés.

– Les créateurs s’installent dans toutes les tailles de communes, y compris les plus petites (moins de 1 000 habitants) qui accueillent 10% des créations ; les créateurs et les repreneurs se répartissent de manière assez équilibrée entre les différentes classes de taille de communes ; toutefois les communes de 3 000 à 50 000 habitants sont plus propices à la reprise:

 

< de 1 000 hab

1000-1999

2000-2999

3000-4999

5000-9999

10000-49999

50000 et plus

Total

Création

10,1

14,7

11,7

16,4

16,3

15,5

15,4

100

Reprise

4,7

12,9

12,3

17,3

21,2

18,1

13,5

100

% reprise dans l’ensemble

7,3

12,9

11,5

15,1

18,0

16,5

12,9

14,4

Le profil des nouveaux dirigeants

– Les femmes sont 26% des créations et 35% des reprises

– 54 % des créateurs et 51% des repreneurs sont âgés de moins de 40 ans :

 

<30 ans

30-40

40-50

>50

Total

Création

19,7

34,5

29,1

16,5

100

Reprise

16,1

35,4

33,8

14,6

100

 

La reprise, quelle situation ?

En termes de potentialités, 10 143 dirigeants ont plus de 55 ans (82% d’hommes et 18% de femmes) ; plus précisément 31% d’entre eux ont entre 60 et 65 ans et 12,4% plus de 65 ans.

39 à 54% (selon les départements) sont en société.

40% sont localisés dans le bâtiment, 25% dans les services, 21% la production et 14% l’alimentation ; mais en prenant en compte le nombre de cédants potentiels/le nombre d’artisan du secteur, c’est l’artisanat de production qui affiche l’urgence le plus importante avec un taux de 26,5% contre 18% en moyenne pour les autres secteurs.

 

En termes de cession effective, 630 ont eu lieu :

78% sont des entreprises individuelles ; 35% n’avaient pas de salarié, 36% un et 2, 28,4% 3 salariés et plus (dont 9,4% plus de 5). 1 252 salariés ont été concernés (dont les 2/3 dans des entreprises de 3 salariés et plus)

13,5% des entreprises avaient au plus 5 ans, 38% de 5 à 10 ans et 48% 10 ans et plus.

60% des dirigeants ayant cédé avaient moins de 55 ans, 12% de 55 à 60 ans, 28,4% 60 ans et plus.

 

Alors que 2 926 entreprises ont fermé (sans être reprises), quelque soit l’âge du dirigeant :

84% sont des entreprises individuelles

54% des fermetures appartiennent au bâtiment, alors que ce secteur réunit 43% des entreprises en activité ; les services représentent 22,4% des cessations pour 28% des entreprises actives ; les activités de production sont 14% des cessations et 15% des actives ; au contraire l’alimentation avec 9,7 % des fermetures est en retrait au regard de ses entreprises actives (15%).

Mais ces entreprises sont surtout le fait de cessation économique par des moins de 55 ans (entre 70 et 77%).

Une comparaison entre entreprises cédées et entreprises disparues permet d’éclairer le potentiel de reprise :

 

Nombre

% de

société

Secteur activité

Age dirigeant

Ancienneté entreprise

Alim

Bâti-

ment

Service

Production

<55

ans

55-60

>60

< 5ans

5-10 ans

Plus de 10 ans

Entreprises cédées

630

22

39,7

18,1

35,4

6,8

60

11,6

28,4

13,5

38,3

48,3

Entreprises disparues

2 926

16

9,7

53,9

22,4

14,0

72,2

10

17,8

43,3

27,9

28,9

Les entreprises disparues sont essentiellement le fait d’entreprises récentes (43% moins de 5 ans) dont le dirigeant a moins de 55 ans (72% dont 34% moins de 40 ans) et jeunes (43% moins de 5 ans), alors que les entreprises cédées sont le fait d’entreprises assez anciennes (48% plus de 10 ans), localisées d’abord dans des activités comme l’alimentation et les services (fonds de commerce), avec des dirigeants pas nécessairement âgés (60% ont moins de 55 ans et seulement 18% plus de 60 ans).

 

Sur les 701 entreprises cédées ou disparues dont les dirigeants ont 60 ans et plus, 26% ont été reprises et 74% disparues ; alimentation et services (fonds de commerce) connaissent environ une reprise pour une disparition, alors que le bâtiment et la production font état d’une cession pour 7 disparitions en moyenne :

Dirigeants de plus de 60 ans

Alimentation

Services

Production

Bâtiment

Total

Entreprises cédées

38

75

19

47

180

Entreprises disparues

40

93

83

305

521

Ensemble

78

168

103

352

701

% d’entreprises cédées dans l’ensemble

49

44,6

18,4

13,4

25,7

 

SOMMAIRE

Les femmes sont 39% des créateurs à Paris, 36% dans les Yvelines et 24% en Seine-Saint-Denis : comparaisons avec leurs collègues hommes

 En Ile-de-France, 33 % des créateurs d’entreprises sont des femmes, alors qu’elles représentent 49% de la population active ; elles sont 36% dans les auto-entreprises (43% à Paris contre 29 en petite couronne) et 29% dans les entreprises classiques, où leur part est stable par rapport à 2006 ; 65% des créatrices ont adopté la forme auto-entrepreneure contre 57% des créateurs hommes.

La part des femmes dans les créations atteint 39% à Paris, 36 % dans les Yvelines, 34% en Seine-et-Marne et 33% en Essonne, mais seulement 27% dans les Hauts-de-Seine et 24% en Seine-Saint-Denis.

 

Les femmes visent davantage une clientèle locale ou de proximité (53 % contre 40 % pour les hommes) ; toutefois, 28% des créatrices d’entreprises classiques s’orientent vers certaines activités de service aux entreprises (notamment le conseil juridique, la réalisation d’audits, le conseil en gestion financière, commerciale ou en ressources humaines) contre 18% des hommes ; elles créent également, plus souvent que les hommes (8 % contre 2 %), dans les activités liées à la santé (notamment les infirmières et les sages-femmes) où elles sont majoritaires (64 % des créations sont le fait des femmes) ; dans les autres régions de France métropolitaine, les créatrices s’orientent plus souvent dans le commerce.

 

Dans les créations d’entreprises classiques, les femmes créent à 70 % des sociétés, moins que les hommes (80%) ; la création individuelle est largement le fait de professions libérales.

 

55 % d’entre elles ont moins de 40 ans au moment de la création de leur entreprise (48 % pour leurs homologues masculins), mais sont plus âgées que les créatrices de province ; noter que 20% (30% chez les auto-entrepreneures) ont moins de 30 ans (16% pour les hommes) .

 

Elles sont plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur (63% contre 52).

À l’image de la population active francilienne, les créatrices sont plus souvent ex-cadres (44%) en Île-de-France qu’en province ; 19% professions intermédiaires, 29% étaient employées, 8% ouvrières

 

Avant la création d’entreprise, 11% étaient sans activité professionnelle (personne au foyer, congé parental…), mais plus souvent salariées (46% contre 36% pour les hommes), un peu plus au chômage (34% contre 32%), et nettement moins ex chef d’entreprise ((20% contre 32%).

 

Les créatrices franciliennes citent davantage que les créateurs « la volonté d’indépendance » comme principale motivation (59% contre 55%), mais moins le goût d’entreprendre ou celui d’affronter de nouveaux défis (41% contre 46). Leur objectif principal est davantage d’assurer leur propre emploi (63% contre 54%) que de développer leur entreprise.

 

Les femmes montent moins souvent que les hommes leurs projets seules (22% contre 33) et bénéficient plus fréquemment de l’appui de leur conjoint dans la mise en place de leur projet (34% des femmes contre 15% des hommes) ; elles profitent également davantage des conseils de leur entourage professionnel (client, fournisseur, ancien employeur, groupement, franchise…), et ceux de structure dédiée à la création d’entreprise, ou d’un spécialiste (avocat, conseil juridique, fiscal, expert-comptable).

 

Un quart des créatrices franciliennes démarrent avec moins de 2000€ au total (18% des hommes) ; ces derniers investissent des montants plus importants (9% plus de 160000 € contre 5% des femmes); les moindres montants investis par les femmes peuvent s’expliquer par le choix du secteur d’activité à plus faible intensité capitalistique et par davantage de primocréations.

Les créatrices d’entreprises franciliennes ont davantage recours à l’emprunt bancaire comme source de financement du projet (43% des femmes contre 35% des hommes), représentant 60% de l’investissement.

 

À caractéristiques égales, au bout de trois ans, le taux de survie des entreprises créées par des femmes est équivalent à celui des hommes, mais elles sont aussi plus souvent que les hommes dans des activités plus pérennes (santé).

 

Hommes et femmes rencontrent les mêmes difficultés lors de la création : les formalités administratives, l’obtention d’un financement (moins difficile pour les femmes que pour les hommes 18% contre 21),trouver un local commercial approprié (plus difficile que pour les hommes, 18 contre 12%)

 

Quelques compléments sur les auto-entrepreneures :

38% des auto-entrepreneures déclarent exercer une activité rémunérée dans une autre entreprise (41% des hommes), où la moitié travaille à temps complet (les ¾ des hommes).

– À l’instar des entreprises classiques, les créatrices d’auto-entreprises s’orientent principalement vers les activités de conseil, exerçant plus souvent à domicile que les hommes (57% contre 45) ; plus des ¾ déclarent un chiffre d’affaires au moment de l’enquête.

1/3 citent comme principales difficultés « obtenir des contacts avec la clientèle » et « obtenir des renseignements, conseils et formations », alors que l’accès au financement n’est pas une difficulté majeure (il est vrai que les 2/3 créent avec moins de 5 000€)

– 13% (8% des créateurs) suivent une formation pour monter leur projet.

 

SOMMAIRE

Au cours des 12 derniers mois, les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

 Au cours des 12 derniers mois (entre mars 2013 et février 2014), comparés aux 12 mois antérieurs (mars 2012-février 1013), les créateurs non auto-entrepreneurs ont progressé de 8,6%, mais les auto-entrepreneurs ont régressé à même hauteur, à savoir 8,6%.

Les créateurs non auto-entrepreneurs ont connu des évolutions modestes depuis 2009-2010 (hors la chute de 2012-2013). Par contre les auto-entrepreneurs ont connu une décrue permanente, passant en indice 100 en 2009-2010 à 84-85 en 2011-2013, puis à 78 en 2013-2014 ; de fait le % d’auto-entrepreneurs dans les créations totales est passé de 58% à 51.

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers moins

Indice base 100 en 2009-2010 (12 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

Non auto-entrepreneurs NAE

256 920

262 952

258 315

244 076

265 153

100

102

101

95

103

Auto-entrepreneurs AE

354 765

341 442

298 271

302 201

276 343

100

96

84

85

78

Total

611 685

604 394

556 586

546 277

541 496

100

99

91

89

89

% AE dans le total

58, 0

56,5

53,6

55,3

51,0

         

L’évolution des principales activités, au cours des 12 derniers mois fait apparaitre 3 groupes de création, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les deux types de création et le troisième une chute dans les deux types de création

Le premier groupe rassemble 52% des créateurs NAE et 58% des AE, le second respectivement 40 et 39% et le troisième 6 et 2%.

 

Trois activités du premier groupe manifestent une forte évolution du nombre de création non auto-entrepreneur et une nette baisse des auto-entrepreneurs :

– la construction que l’on dit en difficulté du fait de la conjoncture (+38% et une chute de 18% des auto-entrepreneurs, accentuée en 2013-2014 mais permanente depuis 2009-2010)

– les services aux particuliers (+29 et -18%) où les NAE sont en forte hausse après avoir connu une baisse depuis 4 ans et où les AE sont en très forte baisse au regard de 2009-2010, alors que ce secteur regroupe encore 68% d’AE en 2013-2014

– et « l’industrie » (+26 et -17%), un secteur qui regroupe des activités industrielles au sens commun, mais autant d’activités qui ne sont pas industrielles (prothésistes dentaires, ébénistes, métiers d’art…) ; la hausse des NAE est très forte en 2013-2014 et rattrape les mauvais scores des années précédentes.

 

Deux secteurs, le commerce et l’information-communication (activités informatiques notamment) connaissent de faibles évolutions des NAE et une chute plus sensible des AE ; noter la baisse du commerce dans les 2 types de création au regard de 2009-2010, alors que l’information-communication se maintient dans les NAE, mais baisse aussi depuis 2009-2010 en ce qui concerne les AE.

1er groupe : progression des NAE et régression des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Construction

45 874

+38,0

117

85

107

97

33 906

-17,7

72

88

89

94

Services aux particuliers

17 596

+28,9

119

92

91

96

37 633

-18,4

61

74

77

94

« Industrie »

13 129

+25,8

85

67

76

103

13 828

-16,7

89

107

104

96

Commerce

52 981

+3,0

87

84

92

96

56 900

-5,6

78

82

83

94

Info-com

9 242

+0,5

100

101

106

103

17 289

-7,0

77

83

77

87

Sous-total

138 822

         

159 556

         

Parmi les 5 activités de ce 2éme groupe où l’on progresse dans les 2 types de création, noter l’immobilier en net redressement en 2013-2014, mais en activité plus que moyenne pour les NAE après les bonnes années 2009-2011 et là encore la chute permanente des AE ; noter aussi la stabilité au fil du temps des NAE dans les services aux entreprises, mais la chute permanente des AE ; noter enfin les évolutions favorables dans les transports, particulièrement pour les AE en très fortes évolutions depuis 2013

2er groupe : progression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Santé, éducation

27 914

+7,6

121

112

111

102

33 589

+3,8

105

104

97

103

Activités financières

11 080

+7,2

109

102

108

101

2 041

+2,9

105

102

85

88

Immobilier

13 445

+6,2

101

95

122

114

2 436

+12,5

85

76

95

98

Services aux entreprises

47 770

+6,1

103

98

103

103

65 525

-4,8

74

78

80

97

Transports

6 831

-0,4

107

108

108

107

4 575

+44,8

192

133

112

116

Sous-total

107 040

         

108 166

         

Le 3éme groupe concerne les HCR en nette chute dans les 2 types de création, alors que la situation était assez stable pour les années antérieures

3er groupe

Régression des NAE et des AE

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

12 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

HCR

14 517

-27,9

80

97

100

103

6 182

-28,1

72

100

92

98

 

SOMMAIRE

Les créations en 2013 : quelques éléments complémentaires

L’évolution du nombre d’entreprises depuis 2000  (dont auto-entrepreneurs-AE-), une approche utile pour resituer la création d’entreprise dans le temps :

 

Moy 2000-2002

2003

Moy 2004-2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre total

214 800

238 971

275 220

325 739

331 736

580 193

622 039

549 805

549 976

538 185

Nombre AE

         

320 019

358 888

291 721

307 478

274 942

% AE

         

55

58

53

56

51

Les années calculées en moyenne le sont du fait de la grande proximité du nombre de créations

 

Une approche des activités, plus fine que la classification habituelle INSEE, en repositionnant certaines activités, dans des sous-groupes différents, tels le courtage classé en service et non plus en commerce, ou encore le commerce de bouche (surtout des boulangeries-pâtisseries et des charcutiers-traiteurs dans le commerce, plutôt que dans l’industrie agro-alimentaire), ou encore les autres services, regroupant surtout des coiffeurs et pressings dans le groupe du commerce ; idem pour les hôtels-cafés-restaurants.

Les services sont la moitié des auto-entrepreneurs (AE) et 44% des autres créateurs ; les services aux entreprises se positionnent nettement devant les services aux particuliers.

Secteurs d’activité

Nombre total en 2013

Répartition AE 2013

Répartition autres créations 2013

Activités de type services

Total services

254 637

51

44

Services aux entreprises

79 278

31

22

Dont activités scientifiques et techniques

78 617

17

12

Dont activités de soutien aux entreprises

33 720

7

6

Dont information, communication

26 941

7

4

Services aux particuliers

79 049

17

12

Dont santé

34 299

4

8

Dont enseignement

26 960

8

2

Dont arts, spectacles, activités récréatives

17 790

5

2

Autres services

     

Activités financières

13 045

1

4

Courtage

12 321

1

4

Transports

10 944

1

3

Activités de type commerce

Total commerce

179 737

32

34

Dont commerce de détail

70 398

16

10

Dont services en direction des personnes

37 698

9

5

Dont hébergements, restauration

26 910

3

7

Dont vente et réparation auto et cycles

16 225

3

3

Dont activités immobilières

15 552

1

5

Dont commerce de gros

10 746

1

3

Dont commerce de bouche

2 208

0,2

1

Activités secondaires

Construction

78 859

12

17

Industrie

24 952

5

4

Toutes activités

Toutes activités

538 185

100

100

La nature juridique de entreprises : les auto-entrepreneurs sont toujours en entreprise individuelle, alors que les autres créateurs sont à 39% des entreprises individuelles et à 61% des sociétés, dont 24% des SARL (en baisse de 12% au regard de 2012), 22% des sociétés unipersonnelles dont EURL, SASU (en hausse de 3,5%), 10% des SAS (en hausse de 38%).

 

SOMMAIRE

Intégrer l’entrepreneuriat dans la formation comme un atout, et une nouvelle façon d’approcher l’enseignement et la pédagogie

 « L’entrepreneuriat nécessite de la créativité, du courage et des échanges. Malheureusement, ni notre système scolaire ni notre enseignement supérieur ne mettent suffisamment l’accent sur ces trois valeurs cardinales…”

 

Les nouvelles technologies sollicitent les jeunes en permanence ; les jeux vidéo, les réseaux sociaux, leurs loisirs reposent sur leur initiative mais ils ne sont pas acteurs de leur formation ni de leur orientation. Réorienter la pédagogie vers l’entrepreneuriat permet de lutter contre ces maux. Les étudiants se prennent en main. Ils dirigent leur énergie vers un projet personnel et retrouvent le sens de l’enseignement en l’appliquant dans leur quotidien….L’élève doit être acteur de sa formation. Il doit être mis en situation d’action. Il faut réintégrer des éléments concrets au processus d’apprentissage.

 

Le gouvernement a, depuis longtemps, favorisé l’émergence de sportifs de haut niveau en travaillant avec les fédérations autour de la filière sport-études. Nous souhaitons diffuser ce genre d’initiative avec un parcours entrepreneur-études pour des jeunes présentant des potentialités pour l’entrepreneuriat….L’étudiant ne bénéficie, la plupart du temps, pas des mêmes droits que ses camarades stagiaires (gratifications, protection sociale, avantages en nature).

L’entrepreneuriat n’est pas encouragé car il n’existe pas de statut national d’étudiant entrepreneur. Les établissements gèrent ces situations au cas par cas, à leur niveau, ce qui contribue à la marginalisation de l’entrepreneuriat. La création d’un statut spécifique plus protecteur pour les étudiants entrepreneurs permettrait d’inciter à la création d’entreprise et donnerait à l’entrepreneuriat un cadre réglementaire prédéfini.

 

Accroître l’apprentissage de l’autonomie et du discernement…Un bon parcours scolaire ne garantit plus un emploi. Un jeune doit s’investir dans sa formation pour trouver la voie qui lui correspond et dans laquelle il pourra percer. On ne peut pas appliquer des schémas généraux à des destins individuels. Chacun doit reprendre une maîtrise de son parcours. Il s’agit d’un changement radical.

 

Chacun doit être actif dans son apprentissage, doit apprendre à chercher par lui-même, à travailler en groupe et à faire le tri des informations reçues. Le temps de valoriser le savoir à tout prix n’est plus. La capacité de fédérer, de tirer le meilleur d’un groupe, de savoir trouver et critiquer des informations constitue une qualité primordiale de nos jours. C’est maintenant à l’école et à l’enseignement supérieur d’inculquer ces valeurs.

 

Créer un cadre spécifique au titre d’enseignant en entrepreneuriat…Il existe une contradiction fondamentale à faire enseigner l’entrepreneuriat par des chercheurs. Le scientifique est dans le temps long, l’entrepreneur est dans l’urgence, tout au moins dans le court terme. Le docteur est dans la théorie, l’entrepreneur dans la pratique.

 

SOMMAIRE

En septembre 2011, les allocataires de l’ARE perçoivent en moyenne 980 € bruts ; ce sont pour moitié des employés qualifiés ; la moitié bénéficie d’un temps d’indemnisation de 36 mois et plus. Toutefois un quart des indemnisables ne bénéficie pas de l’ARE du fait surtout de la pratique d’une activité réduite.

 Au 30 septembre 2011, 2 715 000 demandeurs d’emploi ou dispensés de recherche d’emploi étaient indemnisables par l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Qui sont-ils ?

 

49% sont des hommes ; 31% ont moins de 30 ans, 47% de 30 à 49 ans, 18% de 50 à 59 ans et 3% 60 ans et plus. 91% sont français. 18% ont un niveau de diplôme au plus égal au BEPC, 37% au CAP.BEP, 20% au bac et 24% au-delà.

25% n’ont pas de qualification, 45,5% sont de niveau employé qualifié, 13% ouvrier qualifié, 9% profession intermédiaire, 7% cadre.

La durée maximale d’indemnisation est inférieure à 6 mois pour 6%, entre 6 et 12 mois pour 20%, 12 et 23 mois pour 27%, entre 23 mois et 36 mois pour 37%, au-delà pour 10%.

 

Rappelons qu’un demandeur d’emploi peut ouvrir un droit à l’ARE dès lors qu’il a contribué au moins 4 mois au cours des 28 mois précédant la fin de son contrat (36 mois pour les allocataires de 50 ans ou plus). Un jour d’affiliation donne droit à un jour indemnisé. La durée d’indemnisation est cependant limitée à 730 jours (24 mois) pour les allocataires âgés de moins de 50 ans lors de la perte d’emploi, et à 1 095 jours (36 mois).

 

En septembre 2011, les allocataires de l’ARE perçoivent en moyenne 980€ bruts (62% de leur salaire journalier de référence)

Parmi les personnes entrées à l’ARE, entre octobre 2010 et septembre 2011, 31% n’ont connu aucune période d’indemnisabilité, alors que 42% disposaient d’un reliquat et que 13% avaient consommé tous leurs droits.

Parmi les indemnisables, un quart ne percevaient pas d’allocation ; dans 80% des cas, ils pratiquaient une activité réduite et dans 17% ils étaient en attente de percevoir leur allocation.

 

En effet en septembre 2011, 39% des indemnisables par l’ARE exercent une activité réduite, qui pour la moitié les éliminent de l’indemnisation. Les allocataires qui cumulent revenu d’activité et ARE travaillent en moyenne 71 heures au cours du mois pour un revenu mensuel d’activité de 893€ bruts en moyenne. Leur revenu d’activité est complété par une allocation de 677€ bruts par mois en moyenne. Les non indemnisés travaillent en moyenne 132 heures au cours du mois de septembre 2011 pour un salaire mensuel moyen de 1 560€ bruts. Ceux qui exercent une activité réduite se répartissent ainsi :

Exerçant une activité réduite

en septembre 2011

Hommes

femmes

Moins de 25 ans

25-49 ans

50 ans et plus

Ensemble

% d’indemnisables

37

41

35

41

37

39

% d’indemnisables non payés

19

20

11

21

14

20

Entre octobre 2010 et septembre 2011, 29% des sortants de l’ARE correspondent à des personnes ayant épuisé leurs droits. Parmi ces « fins de droits », 19% basculent directement vers une allocation de solidarité, principalement l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou l’allocation « équivalent retraite » (AER), en place jusque fin 2010. 22% des sorties de l’ARE correspondent à des reprises d’emploi déclarées (en fait davantage du fait de non déclaration), 10% des sortants de l’ARE sont entrés en stage ou en formation, et 5% ne sont plus indemnisables à cause d’une maladie ou d’une maternité.

 

SOMMAIRE

Le marché du livre est plutôt stable mais se transforme avec le numérique et internet, toutefois plus lentement en France qu’aux USA ou en Grande –Bretagne.

Le marché de l’édition a cru plus que faiblement (0,3% par an) en valeur entre 2005 et 2011, avec un chiffre d’affaires qui oscille entre 2,746Md€ en 2005 et 2,804Md€ en 2011 (et un pic en 2007 avec 2,894Md€) ; par contre le nombre d’exemplaires vendu a tendance à diminuer (460 millions en 2005, 451millions en 2011, après un pic de 487 en 2007)

En 2013, le marché estimé est en baisse (-1,7% par rapport à 2011 contre -1% en Allemagne, -6% en Italie).

Si le marché a légèrement baissé en volume (‐0,4% par an), il a été tiré par une croissance modérée des prix, inférieure à l’inflation, au bénéfice du consommateur.

 

Les nouveautés représentaient 61% des exemplaire tirés en 2011 (entre 50,1 et 51,6% de nouveautés chaque année)

Les segments Jeunesse et BD‐Mangas progressent en valeur (Jeunesse : +2,2%; BD‐Mangas : +0,8%), alors que les autres catégories éditoriales reculent :

*Littérature générale : ‐1,8%; Loisirs/Pratique : ‐1,7%; SHS : ‐1,4%; Tourisme : ‐4,5%, scolaire : ‐13,5%; Dictionnaires : ‐7,3%; Cartes : ‐7,7%…mais elle reste la première catégorie éditoriale avec 27,5% de part de marché devant la jeunesse (16,6%) et la BD (11,8%)

 

Par ailleurs on observe :

*Une forte augmentation de la part des livres d’occasion (25% des achats en septembre 2012, +8pts vs. 2011)

*Et du marché numérique (ebook seulement) en croissance de 80% à 21 millions€

 

En 2011, le montant des cessions de droits s’élevait à 135 millions d’euros (+3,0% vs. 2010) ; ce chiffre agrège le produit des cessions de droits consenties par les éditeurs pour des éditions dans d’autres formats (poche, clubs), des éditions à l’étranger, des adaptations cinématographiques ou théâtrales et des produits dérivés (figurines, objets…)

En ce qui concerne les cessions de droits à l’étranger, 9 664 titres ont été cédés en 2011 (+2%) ; l’allemand est la première langue de traduction du français devant l’espagnol et l’italien.

La croissance des cessions de droits est de 2,3% par an depuis 2005.

 

Les revenus de l’édition numérique sont en hausse de 7,2% à 56,8 millions d’euros

*L’édition numérique dématérialisé progresse rapidement alors que l’édition numérique sur support physique est en baisse

*Les revenus de l’édition numérique représentent 2% du chiffre d’affaire des éditeurs

*Le taux d’équipement des liseuses est relativement faible en France. Les tablettes ne sont pas un support privilégié pour la lecture (10% du temps d’utilisation consacré à la lecture selon GfK)

 

Le réseau de distribution est avant tout le fait de structures dédiées :

• 3500 librairies et 20 librairies en ligne 55,7% en valeur et 50,3% en volume

• 600 grandes surfaces culturelles (GSS) 27,6% en valeur et 26,7 en volume

• Maisons de la presses, kiosques, Grandes surfaces alimentaires (GSA) avec 26,1% en valeur et 24,4% en volume

 

Une comparaison avec les USA : un marché en croissance en volume (+3,9%) grâce au dynamisme de l’édition numérique (15% du marché grand public en 2011) et une baisse des prix (‐2,5%) due à cette croissance de l’édition numérique ; sur la période 2008‐2011, le marché a cru de 1% par an en valeur.

L’édition numérique s’est fortement développée grâce à l’explosion du marché des liseuses (19% de part de marché en 2011).

Le marché de la distribution de livres progresse de 4,4% entre 2008 et 201 ; Internet double sa part de marché en 2 ans ; Amazon est le premier distributeur américain de livres.

 

Une comparaison avec l’Allemagne : un marché relativement stable au cours des 4 dernières années, mais un recul en 2011 de 1,4%

La distribution physique représente 50% des ventes de livre, les ventes directes par les éditeurs 19% et l’édition numérique 1%.

Comme la France, l’Allemagne a adopté le prix unique qui conduit à une structure de marché plus favorable aux librairies

 

Une comparaison avec la Grande-Bretagne : le marché en valeur est en croissance de 0,7%/an entre 2008 et 2011, malgré une baisse de 1,9% en 2011 ; la baisse en volume de 5,1% pour les livres imprimés est compensée en partie par une croissance de 54% des ventes numériques (8% du marché); Internet double sa part de marché en 3 ans au détriment de tous les autres circuits et devient le premier acteur de la distribution en 201 avec une forte progression d’Amazon.

 

SOMMAIRE

La coiffure connait de fortes transformations : coiffure à domicile, régime des auto-entrepreneurs, franchise, baisse des reprises

 Sondage par téléphone auprès de 506 entreprises immatriculées entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2012 sur la base d’un fichier source de 24 357 entreprises ; les ¾ sont des salons indépendants, 5,7% des salons en franchise et 19% des hors salon. Le questionnaire comprenait 72 questions réparties en trois chapitres (démarrage de l’activité depuis l’installation, organisation de l’entrepris, résultats-perspectives).

 

Au 31 décembre 2011, 76 700 entreprises exerçaient une activité de coiffure contre 60 305 en 2004 ; deux raisons expliquent cette hausse de 27%, la hausse de l’exercice hors salon (on passerait de 11,7 à 24% sil’on intègre ceux pour lesquels on ne connait pas le type d’activité) et l’apparition du régime de l’auto-entrepreneur en 2009 (en moyenne 44% des nouvelles immatriculations entre 2009 et 2011), alors que les immatriculations autres bougent peu ; mais on constate aussi une baisse du nombre de reprises, notamment en 2009-2011 :

Source FNC

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Nombre d’entreprises en stock

60 305

61 211

62 717

65 990

66 124

70 342

74 536

76 658

Dont coiffure en salon

53 267

53 485

54 446

55 763

55 942

55 244

57 675

58 052

Dont coiffure hors salon

7 038

7 726

8 271

10 227

10 182

9 117

11 331

13 699

Dont type d’activité inconnu

         

5 981

5 330

4 907

Nombre d’immatriculations

5 020

5 586

5 628

6 359

6 723

9 331

9 946

9 541

Créations

2 826

3 088

3 543

4 441

4 703

7 566

8 262

7 783

Dont auto-entrepreneurs

         

4 082

4 546

4 101

Reprises

2 089

1 949

1 769

1 918

2 020

1 765

1 684

1 758

Taux de reprise

41,6

34,9

31,4

30,2

30,0

18,9

16,9

18,4

La franchise représente 25 à 30% du chiffre d’affaires des salons.

68% des entreprises sont en nom individuel, contre 30% en franchise.

Le conjoint est présent dans 7% des entreprises.

14% des indépendants et 33% des franchisés ont un ou des associés.

52% des indépendants et 81% des franchisés ont dés le démarrage un salarié au moins. La structure d’emploi évolue encore par la suite à la hausse pour 28% des indépendants et 50% des salons franchisés. Par rapport à 2008, la part des entrepreneurs en salon exerçant seuls tend à augmenter ; c’est pour moitié un choix et pour l‘autre moitié le fait que l’activité ne permet pas d’embaucher.

71% des franchisés ont un apprenti contre 36% des salons indépendants (et 10% un jeune sous une autre forme).

 

Le chiffre d’affaires moyen annuel pour un franchisé est de 95 100€, celui d’un indépendant de 75 804€ et celui d’un hors salon de 14 340€. La répartition estimée des chiffres d’affaires mensuels est la suivante :

 

Moins de 12 000€

De 12 à 24 000€

De 24 à 60 000€

De 60 à 120 000€

Plus de 120 000€

Moyenne annuelle

Franchisés

   

25

5

65

95 100€

indépendants

 

2

29

42

23

75 804€

A domicile

40

43

14

2

 

14 340€

Un tiers des entrepreneurs ont des revenus inférieurs à leurs attentes (un sur deux pour les franchisés), en ce sens qu’ils gagnent moins que dans leur activité salariée précédente ; par contre 1/3 gagnent davantage. Si c’était à refaire, les ¾ créeraient à nouveau (81% pour ceux qui exercent à domicile).

 

92 à 94% selon le type d’activité ont une clientèle mixte. 17% des franchisés et 11% des indépendants disent avoir une clientèle haut de gamme (18% dans la coiffure artistique/studio), alors que 24% des franchisés font du discount (2% pour les indépendants).

93% des salons développent une activité complémentaire à la coiffure (bijoux fantaisie, esthétique, onglerie/manucure)

 

Les franchisés sont davantage que les autres installés dans des villes de 20 000 à 200 000 habitants, alors que les indépendants le sont davantage dans les villes de plus petite taille, et les hors salons surtout dans les communes de moins de 5 000 habitants 

Pour attirer leurs clients, les coiffeurs proposent :

 

Carte de

fidélité

Fichier client

Promotion

de produit

Encart publicitaire

Autres promotions

Assoc locale

de commerçant

Email, SMS

Franchisés

62

21

38

21

17

10

17

indépendants

80

25

22

19

13

4

4

A domicile

48

29

11

24

8

1

2

Les atouts jugés concurrentiels différent grandement selon le type d’exercice de la coiffure, le savoir-faire étant davantage mis en avant par les franchisés et l’accueil/disponibilité et les produits/services par les indépendants :

 

Savoir-faire, qualité

Prix attractif

Emplacement, notoriété

Produits /services

Accueil, disponibilité

Franchisés

27

23

19

12

8

indépendants

22

13

10

18

30

A domicile

18

34

1

8

25

Les dirigeants s’installant en franchise ont des salons de plus grande superficie (32% possèdent un local de 70 à 89 m²) que les dirigeants exerçant en salon indépendant (15% seulement ont un local de 70 à 89 m²) ; plus la commune est petite, plus le salon sera de taille réduite ; ainsi, 38% des entreprises situées dans les villes de plus de 200 000 habitants ont des salons d’une taille supérieure à 70 m², contre 19% en communes rurales.

 

Les salons franchisés sont les plus en pointe en termes d’informatisation : 72% disposent de logiciels professionnels de gestion (indépendants, 44% et hors salon, 10%), et 62% un site internet (indépendants, 27% et hors salon, 9%).

 

Quid du profil des créateurs de ces 3 dernières années ?

81% des dirigeants sont des femmes (83% en 2008), notamment dans l’activité de coiffure à domicile (94%).

8% des créateurs d’entreprises de coiffure sont d’origine étrangère

Comparés à l’ensemble des artisans, Ils sont aussi plus jeunes (48% ont moins de 35 ans contre 35) ; les auto-entrepreneurs sont 44% à avoir moins de 30 ans (27% pour les autres créateurs de la coiffure, contre 19% pour l’ensemble des artisans) ; ils sont aussi moins souvent âgés de plus de 45 ans (12% contre 31).

87% des créateurs ont plus de 5 ans d’expérience professionnelle dans le métier au moment où ils s’installent, 47% plus de 15 ans d’ancienneté. Ceux qui choisissent de travailler hors salon sont ceux qui ont le temps d’expérience le plus élevé, alors que ceux qui sont en franchise ont les temps les plus courts.

 

La quasi-totalité des dirigeants du secteur de la coiffure détiennent un diplôme majoritairement le brevet professionnel, qu’ils exercent dans un salon indépendant (85%) ou franchisé (76%). Cette proportion est moindre (59%) pour l’activité de coiffure à domicile, la réglementation n’imposant pas la détention d’un brevet professionnel : noter que 13% des franchisés ont un diplôme de l’enseignement supérieur (contre 6% pour les autres). 80% ont été formés par la voie de l’apprentissage.

 

L’ascension professionnelle se fait par le salariat (79% sont d’anciens salariés parmi lesquels 21% ont connu une expérience préalable de création ou reprise suivie d’un retour au salariat ou d’une période d’inactivité) ; la part du nombre de demandeurs d’emploi, bénéficiaires de l’ACCRE, oscille entre 21 et 25% en 2012.

 

Salons indépendants

Salons en franchise

Hors salon

Salarié

78

79

85

Chef d’entreprise

12

14

7

Chômeur

4

 

5

inactif

6

6

3

 75 % des dirigeants mettent en avant le désir d’indépendance

3 raisons principales ont présidé au choix de la localisation du salon : le bon emplacement (56% pour les indépendants et 45 pour les franchisés), et de façon proche, le potentiel client (37 et 31%), puis la proximité du domicile (37% dans les deux cas).  

 

L’installation dans un salon nécessite un investissement d’environ 54 000€ en salon indépendant et 107 000€ en salon franchisé, tandis que l’installation d’un coiffeur à domicile se compte en quelques milliers d’euros :

 

Salons indépendants

Salons en franchise, hors droit d’entrée

Hors salon

Moins de 2 000€

3

 

76

De 2 à 16 000€

13

 

21

De 16 à 40 000€

33

19

2

De 40 à 100 000€

39

23

 

De 100 à 200 000€

6

43

 

200 000€ et plus

4

10

 

 86% sont propriétaires du fonds et 15% des murs.

 

Pour mémoire, les investissements en franchise (habituellement hors pas de porte), selon l’observatoire de la franchise, sont de l’ordre de 35 à 80 000€ pour Thierry Lothmann, de 80 00€ pour Camille ALBANE : 80 000€,, de 95 000€ pour Tchip Coiffure : 95 000 € (hors pas-de-porte), de 97 000€ pour Self’Coiff, de 115 000€ pour VOG Coiffure, et de 120 à 220 000€ pour Frank Provost .

 

83% des indépendants et 76% des franchisés ont fait un emprunt, alors que 87% des hors alors avaient recours à leur seul apport personnel. 41% des indépendants (31% des franchisés) ont démarché un seule banque, alors que 38% des franchisés ont démarché plus de 5 banques (23% pour les indépendants et 64% pour les hors salon).

 

Les entrepreneurs mobilisent très peu les réseaux d’accompagnement dédiés aux projets de création d’entreprise. Seuls 4% disent avoir fait appel aux services des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, 1% aux Chambres de Commerce et d’Industrie ; le principal soutien reste la famille, citée par une entreprise sur deux ; 10% s’appuient ainsi essentiellement sur leur comptable et 8% sur leur banquier. Mais 78% ont suivi le Stage Préalable à l’Installation en 2012, passage obligé pour toute entreprise qui s’inscrit en Chambre de Métiers et de l’Artisanat.

 

15% des entrepreneurs sont adhérents à un syndicat professionnel mais 38% des coiffeurs en salon indépendant, et 29% des coiffeurs en salon franchisé, et donc très peu les coiffeurs à domicile.

Toutefois, le parcours de création est jugé compliqué par un tiers des entrepreneurs (démarches administratives, gestion…), des difficultés moins soulignées par les hors salons (souvent des auto-entrepreneurs) ; ces derniers reconnaissent en revanche avoir sous-estimé les difficultés inhérentes à la fidélisation de la clientèle (21% des coiffeurs à domicile, contre respectivement 7% et 3% en salon indépendant et en salon franchisé) et les questions logistiques (le temps de transport, le portage du matériel…) pour 9% ; ceci étant, entre 45 et 69% estiment qu’aucun conseil ne leur a manqué. 

 

Les reprises

 

Selon les données de la FNC, confirmées par SINE 2010, 18% des immatriculations totales en 2011 sont des reprises (9% en moyenne dans l’artisanat). La part des reprises baisse entre 2008 et 2011, tant dans les salons indépendants (-10%) que dans les salons franchisés (-17%).

Les reprises sont particulièrement importantes dans les petites villes de 10 à 20 000 habitants (56 %) et les villes moyennes (environ 48 %).

 

68% des nouveaux repreneurs sont des repreneurs externes (dont 15% de location gérance) ; la reprise salariale semble en recul (26% au lieu de 36% en 2008), mais c’est un mode d’accès notoire pour les salons franchisés (33%) ; la reprise familiale est rare (4%).

 

La principale motivation est l’existence d’une clientèle (47%), puis l’opportunité (37%), la qualité de l’emplacement (16%).

Le bouche à oreille (38%), les petites annonces (28% dont sur Internet 22) et la reprise par un salarié (23%) sont les modes de recherche les plus habituels ; le syndicat professionnel, les CMA, les fournisseurs ou les sociétés de vente de fonds de commerce sont peu cités.

Le temps de recherche est court (moins de 3 mois) pour 67% des repreneurs, 21% plus de 6 mois.

Le coût moyen est de 67 000€ (119 400€ pour une franchise), à comparer à celui d’une création (47 000 et 75 000€). 90% bénéficie d’un crédit bancaire contre 50% en création.

 

Seuls 56% ont fait faire une évaluation financière ; la moitié a eu recours au comptable et 17% à la CMA et 5% au cédant ! 45% ont effectué un diagnostic technique (équipement locaux), dont 35% par eux-mêmes, 20% par la CMA, 16% par le comptable et 12% par le cédant ! 96% sont satisfaits.

 

Les auto-entrepreneurs

 

Ils sont 4 101 en 2011 (53% des créations hors reprises), après avoir été 4 082 en 2009 puis 4 546 en 2010 ; 71% se sont inscrits en CMA.

44% sont localisés en milieu rural (contre 29% pour les autres activités de coiffure) ; la majorité exerce là ou se trouvent les clients ; toutefois 14% le font dans un salon (avec risque de requalification).

 

Selon l’enquête SINE 2010, il existe peu de différences de profil entre les coiffeurs inscrits sous un statut traditionnel et les auto-entrepreneurs. Toutefois, les femmes sont un peu plus nombreuses, de même que les demandeurs d’emploi. La principale différence de profil réside dans l’âge (près de 45% ont moins de 30 ans contre 27% pour les autres créateurs en coiffure).

79% étaient salariés dans un salon de coiffure avant de créer sous cette forme ; 60% ont le BP (79% les autres dirigeants) et 33% un CAP (11% les autres dirigeants).

 

 64% des auto-entrepreneurs ont choisi ce régime pour créer leur propre emploi (contre 49 % en moyenne dans l’artisanat) ; 48 % d’entre eux ont bénéficié de l’ACCRE au moment de leur installation, 19% disent vouloir tester leur projet ; 17 % exercent une activité complémentaire ; 10% choisissent ce régime pour régulariser leur situation. 69% n’auraient pas crée sans ce régime.

 

83% ont eu besoin au plus de 2 000€ pour démarrer et 7% plus de 4 000€. 88% n’ont pas eu besoin de recourir à un prêt bancaire ; toutefois, les 2/3 de ceux qui ont recherché un financement bancaire, ont du visiter souvent au moins 5 banques.

 

76% exercent leur activité à titre principal (contre 37 à 58% pour les autres activités artisanales).

51% disent avoir suivi le stage pré-installation en CMA ; 7% ont demandé l’appui d’une CMA et 12% celui du syndicat professionnel.

Les prix sont le principal argument pour attirer et fidéliser une clientèle. 21% d’entre eux ont toutefois des difficultés à rechercher et fidéliser leurs clients (contre 3 à 7% des coiffeurs dans les salons, indépendants ou franchisés). Moins visibles sur le territoire, les auto-entrepreneurs déploient en général davantage d’efforts pour fidéliser leur clientèle : distribution de cartes de fidélité, constitution d’un fichier client, insertion d’encarts publicitaires dans la presse locale (34%, contre 19% en moyenne).  

 

Selon l’étude, la moyenne du chiffre d’affaires mensuel est le plus souvent comprise entre 1000 et 2000 €, des montants faibles pour une activité à titre principal ; la moitié affirme que leurs revenus sont inférieurs à ceux de l’époque où ils étaient salariés ; mais l’autre moitié affirme disposer d’un revenu au moins égal. Pour les ¾ les revenus sont conformes à leurs attentes.

 

77% sont satisfaits de ce régime ; seuls 9% souhaitent en changer. 8% souhaitent cesser alors que 41% envisagent de maintenir en l’état et 49% de développer le chiffre d’affaires dans la limite autorisée.

 

SOMMAIRE

Le “Cambridge Innovation Center”, une entreprise rentable au service de l’innovation

 Il existe aux Etats-Unis une multitude de structures d’aide au développement, dont des incubateurs d’entreprises ; ils ne bénéficient d’aucune aide publique et l’accompagnement des entreprises qui s’y trouvent est généralement inexistant.

 

Créé en 1999 par Tim Rowe, l’établissement doit son origine à un donateur du “Massachusetts Insitute of Technology” (MIT). Tim Rowe et son équipe ont alors cherché à déterminer les éléments clés du succès d’une jeune entreprise pour mettre en place un concept simple : héberger les startups dans des locaux en leur fournissant des services adaptés et modulables, le tout à moindre coût.

La localisation a alors été un élément clé pour attirer les meilleures entreprises ; situé en plein cœur du cluster technologique Harvard/MIT, les entreprises profitent de la présence de grands comptes technologiques (IBM, Oracle, VMware) et de l’arrivée de nouveaux acteurs influents (Microsoft en 2007, Google en 2008).

 

Actuellement, le CIC héberge environ 600 entreprises, dont 500 startups, dans ses locaux de 14 400 m2 étalés sur sept étages (l’établissement qui héberge le plus grand nombre d’entreprises aux Etats-Unis). Les locataires rassemblent généralement entre une et quinze personnes pour une durée moyenne de location de 27 mois.

 

Le tarif appliqué dépend du type et de la taille de l’espace voulu. A titre d’exemple, un bureau dans l’espace commun coûte 535 dollars par mois par personne ; il faut compter 3 250$ pour une salle privée pour trois personnes. Ces tarifs incluent un ensemble de prestations : mise à disposition de salles de conférences pour les rendez-vous professionnels ou les événements (50 salles avec une capacité moyenne de 8 personnes, dont une salle pouvant accueillir 45 personnes), cuisines équipées et ravitaillées (café, sodas, snacks, etc.), cours de yoga, etc. Les règlements sont mensualisés, ce qui permet aux entreprises de déménager quand elles le souhaitent.

 

Un des objectifs importants est de connecter les entrepreneurs et les financeurs. Banquiers d’affaires, capitaux-risqueurs, investisseurs providentiels sont en contact permanent avec le CIC. La vraie richesse de l’établissement réside donc dans son incroyable densité d’entrepreneurs et de financeurs, en constante interaction. Le CIC organise ainsi tous les jeudis après-midi un évènement de réseautage (“networking”), appelé “Venture Café”, qui est devenu le point de ralliement de tous les professionnels de l’entrepreneuriat local. Les entreprises installées ont réussi à attirer plus de 1,9Md$ d’investissements privés depuis la création de l’établissement en 1999.

 

Le CIC est aussi un important lieu de veille technologique et scientifique ; des organismes liés à des institutions publiques y sont représentés telle la Mission pour la Science et la Technologie de l’Ambassade de France aux Etats-Unis.

 

Le CIC va prochainement augmenter sa capacité d’accueil (en augmentation de 33%). Fort de son succès, le modèle du CIC va prochainement être décliné à Baltimore et peut-être à Saint Louis, deux écosystèmes entrepreneuriaux en devenir.

 

SOMMAIRE

Au titre de la R&D, les PME et les micro-entreprises sont davantage financées par un soutien public que les ETI et les grandes entreprises, mais les dépenses de R&D y sont aussi nettement plus importantes (en moyenne 6,7% de leur chiffre d’affaires contre 3% pour les autres tailles et jusqu’à dépasser le chiffre d’affaires)

 En 2010, 11 000 PME effectuent pour 4Md€ de travaux R&D, contre 6,6 Md pour les ETI et 16,8 Md pour les grandes entreprises.

Par contre l’apport des PME à la R&D a nettement plus progressé entre 2008 et 2010 (+28%) que celui des autres tailles d’entreprise (entre+2,5 et +6%) 

Montants dépenses R&D en Md€

PME

ETI

Grandes entreprises

Ensemble

En 2010

4,1

6,9

16,4

27,4

En 2008

3,2

6,5

16,0

25,8

Evolution 2010/2008 en %

+28

+6

+2,5

+6,2

Une large partie des travaux de R&D que mènent les PME, relève d’activités de services aux entreprises (ingénierie, programmation et conseil informatique, édition de logiciels), plus que les autres tailles qui se concentrent davantage dans l’industrie :

Montants dépenses R&D en Md€ en 2010 en %

PME

ETI

Grandes entreprises

Ensemble

Sous-total industrie

45,3

77,5

85,0

77,4

Industrie de haute technologie (produits informatiques, optiques, pharmacie, construction aéronautique et spatiale

19,0

33,8

42,5

37,0

Industrie de moyenne-haute technologie automobile, chimie)

13,5

30,4

33,3

29,7

Autres industries manufacturières

12,8

13,3

9,2

10,7

Sous-total Services

51,1

15,9

11,0

18,0

Dont activités spécialisées scientifiques et techniques

18,4

7,2

3,1

8,0

Dont activités informatiques et services d’information

15,9

4,4

1,9

4,9

Dont édition, audiovisuel et diffusion

12,3

1,8

1,3

3,0

Autres activités

3,6

6,6

4,0

4,6

Ensemble

100

100

100

100

Toutes entreprises confondues, qu’elles mènent des travaux de R&D ou non, les entreprises ont réalisé 18,5% de leur chiffre d’affaires à l’exportation (34% dans l’industrie manufacturière, moins de 10% pour les entreprises du commerce) ; il est de 10% pour les PME, mais de 27,6% pour les PME de R&D ; à comparer avec les chiffres des ETI (respectivement 20,2 et 35,5%) et ceux des grandes entreprises (22,6 et 22,9%).

Le meilleur positionnement des ETI de R&D à l’international est lié à la forte activité à l’export des industries de moyenne-haute technologie (industrie chimique ou automobile avec 48%).

 

La moitié des PME réalisant de la R&D consacre plus de 11% de leur chiffre d’affaires à leurs travaux internes de recherche, soit un taux bien plus élevé que les grandes entreprises.

Toutes catégories confondues, les entreprises de R&D ont consacré 3,1% de leur chiffre d’affaires à leur activité interne de R&D en 2010 ; cette contribution est de 6,7% pour les PME, mais la moitié d’entre elles y ont consacré plus de 11% et un quart plus de 39%.

Certaines PME investissent même davantage en R&D qu’elles ne vendent (pour 10% d’entre elles, leurs dépenses de R&D ont été supérieures à leur chiffre d’affaires). C’est notamment le fait des 4 700 micro-entreprises (moins de dix salariés et un chiffre d’affaires et un total de bilan inférieurs à 2 M€.) ; ces dernières ont mené pour 700 M€ de travaux de R&D en 2010, (18 % du montant engagé par les PME) ; bien qu’elles ne contribuent que faiblement aux dépenses de R&D des entreprises, la moitié des micro-entreprises ont consacré plus du tiers de leur chiffre d’affaires pour mener des travaux de R&D ; près d’une sur cinq y a consacré un montant supérieur à son chiffre d’affaires .

 

Elles se démarquent également par la nature de leurs recherches : 16% de leurs dépenses de R&D sont orientées vers les industries de haute et de moyenne-haute technologie (deux fois moins que pour les autres PME et quatre fois moins que pour les ETI et les grandes entreprises) ; mais pour près de 75% les dépenses sont le fait d’activités de services à forte intensité de savoir (activités scientifiques et techniques, activités informatiques, ingénierie, édition de logiciel) ; Il s’agit essentiellement d’activités de R&D pouvant bénéficier à d’autres entreprises, notamment pour leur activité de recherche, soulignant la complémentarité entre micro-entreprises et entreprises de plus grande taille.

 

Le soutien public à la R&D a fortement augmenté au cours des quinze dernières années, passant de 2,9 Md€ en 1995 à 7,7 Md€ en 2010 (+ 109% corrigé de l’évolution des prix, contre + 28 % pour le PIB). En proportion des dépenses engagées pour réaliser des travaux de R&D en interne, le soutien public à la R&D bénéficie davantage aux PME qu’aux grandes entreprises. En 2010, les PME ont perçu 2Md€ de soutien public (25 % du montant total des aides à la R&D), alors qu’elles ont engagé 15% des dépenses internes de R&D.

Les dispositifs de soutien public à la R&D en 2010 (en Md€)

PME

ETI

Grandes entreprises

Ensemble

Soutien direct (contrats, subventions)

0,5

0,3

1,6

2,5

Dont soutien direct pour la défense

<0,1

0,10

1,3

1,4

En % de bénéficiaires

1

8

91

100

Dont soutien hors défense

0,50

0,24

0,33

1,1

En % de bénéficiaires hors défense

48

22

30

100

Soutien indirect (CIR, JEI)

1,4

1,4

2,3

5,2

En % de bénéficiaires

27

28

45

100

Soutien public total

2,0

1,8

4,0

7,7

En % de bénéficiaires

25

23

52

100

Rappel des dépenses internes de R&D (en %)

15

24

61

100

En 2010, les PME ont perçu 1,4 Md€ de soutien indirect (crédits d’impôt, exonérations fiscales et de charges sociales) au titre de leur activité de R&D, soit 27% du soutien indirect total (dont le dispositif destiné exclusivement aux PME, pour 152M€ d’exonérations, composées de 134M€ d’exonérations de charges sociales et de 18M€ d’exonérations d’impôts sur les bénéfices).

Sur les 2,5 Md€ de soutien direct à la R&D perçus par les entreprises en 2010, 1,4 Md€ provient du ministère de la défense, soutien qui bénéficie à 91% aux grandes entreprises (construction aéronautique et spatiale, fabrication d’équipement de communication ou d’équipement d’aide à la navigation).

 

Pour ce qui est des ETI et des grandes entreprises, rapporté à leur chiffre d’affaires, le soutien public s’élève à moins de 1% tandis que leurs dépenses de R&D sont proches de 3% ; l’appui public est financé à 59% par le CIR, 33% par le ministère de la défense et 8 % par des soutiens directs civils.

Pour les ETI, 81% du soutien public provient d’un seul dispositif, le CIR.

 

SOMMAIRE

Les entreprises ont de plus en plus recours aux TIC, un recours toujours modulé par la taille et l’activité des entreprises

 Enquête auprès des entreprises de plus de 10 personnes

 

Début 2012, la quasi-totalité des entreprises d’au moins 10 personnes est dotée d’ordinateurs ; 57% des personnes employées utilisent régulièrement un ordinateur ; cette proportion augmente avec la taille de la société : 47% dans les sociétés de 10 à 19 personnes, 53% dans les sociétés de 20 à 249 personnes et 62% dans celles d’au moins 250 personnes.

La pratique d’un ordinateur par les personnes employées est très fréquente dans les activités information et communication, les services aux entreprises et l’immobilier mais l’est nettement moins dans la construction et l’hébergement/restauration où seul un tiers des employés l’utilise.

L’équipement pour l’accès à l’internet est généralisé dans les entreprises d’au moins 10 personnes début 2012 (99% des entreprises) et 68% d’entre elles possèdent une connexion mobile à l’internet (57 % ont une connexion mobile à haut débit avec au moins une technologie 3G et 54% un autre type de connexion mobile, une entreprise pouvant disposer des deux).

 

Début 2012, 15% des entreprises emploient des spécialistes en technologie de l’information et de la communication (TIC), occupant des postes dont les TIC constituent l’activité principale (conception, développement, maintenance ou recherche) ; dans les entreprises de 10 à 19 personnes, ils sont 8%, 21% dans les 20 à 249 personnes et 71% parmi celles d’au moins 250 personnes.

Durant l’année 2011, 7% des entreprises d’au moins 10 personnes ont recruté ou cherché à recruter du personnel pour des postes requérant des compétences dans le domaine des TIC (39% pour les sociétés d’au moins 250 personnes contre 4% pour les entreprises de 10 à 19 personnes) ; quatre sur dix ont rencontré des difficultés pour trouver de tels spécialistes.

 

En 2011, une entreprise sur cinq a organisé une ou plusieurs formations pour développer ou améliorer les compétences de son personnel dans le domaine des TIC, 13% dans les 10 à 19 personnes, 26% dans celles de 20 à 249 personnes et 68% dans celles d’au moins 250 personnes.

 

Début 2012, 64% des entreprises s’affichent sur lnternet via un site web ou une page d’accueil (57% celles de 10 à 19 personnes contre 95% pour les plus de 250 personnes), notamment dans le secteur de l’information et de la communication, quelque soit leur taille (95%), contrairement au secteur des transports ou de la construction (environ la moitié).

 

Seules 16% en ont un site qui permet d’effectuer des commandes ou de réserver en ligne. Au cours de l’année 2011, 11% des entreprises d’au moins 10 personnes ont reçu des commandes via un site web (25% pour les plus de 250 personnes). La vente via un site web est plus répandue dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration (22% ), de l’information et de la communication (19%) et du commerce (15%). Pour les sociétés d’au moins 250 personnes, les secteurs les plus en pointe sont ceux du commerce (47%) et de l’hébergement et de la restauration (41%).

La vente via d’autres procédures électroniques et automatiques (vente de type EDI) est deux fois moins répandue que celle via un site web  (5% des sociétés d’au moins 10 personnes), mais génère des parts de chiffre d’affaires trois fois plus importantes (10 % du chiffre d’affaires des sociétés d’au moins 10 personnes contre seulement 3 % pour les commandes reçues via un site web).

 

Le secteur du commerce réalise à lui seul 39% du montant des commandes reçues via un site web et l’industrie 24%. En revanche, le secteur de l’industrie concentre 53% du montant des ventes via des messages de type EDI (contre 35% pour le commerce).

L’achat par site web est plus répandu que la vente : 17% des sociétés d’au moins 10 personnes ont passé commande via un site web en 2011. Comme pour les ventes, les achats via des messages de type EDI concernent moins de sociétés (5%), mais les montants dépensés représentent une part plus importante dans le total des achats des sociétés (14% contre 3%).

61% des entreprises d’au moins 10 personnes utilisent un système d’échange de données informatisé (EDI) pour envoyer et recevoir des messages (55% pour les 10 à 19 personnes, 67% pour celles de 20 à 249 personnes et 84% pour les plus grandes). C’est principalement pour envoyer des instructions de paiement à des institutions financières ou pour échanger des données avec les administrations.

 

Pour partager l’information automatiquement entre différents services internes, les sociétés peuvent utiliser une seule application informatique tel qu’un progiciel de gestion intégré (PGI,ensemble de logiciels qui permet de partager automatiquement l’information entre les services comptabilité, gestion de la production, gestion commerciale, logistique..). 23% des entreprises de 10 à 19 personnes se servent d’un PGI, 45% pour celles de 20 à 249 personnes et 78% pour les plus grandes.

Début 2012, 28% des sociétés utilisent une application de GRC. Un quart des entreprises l’utilise pour collecter et partager l’information sur la clientèle en interne ; 20 % pour analyser l’information sur la clientèle à des fins de marketing.

 

SOMMAIRE

Les départements consacrent 60% de leur budget aux aides sociales, en hausse de 12,5% depuis 2007 ; ces aides concernent 4 grands postes, proches en montant (RSA, personnes âgées, enfance, personnes handicapées)

 Une information contextuelle utile dans les négociations avec les Conseils Généraux

 

En 2011, Les dépenses brutes d’aide sociale des conseils généraux s’élèvent à 34Md€ sur un budget global de fonctionnement, hors intérêts de la dette, de 56Md€, représentant ainsi 61% des dépenses de gestion courante (hors investissement).

Les dépenses nettes (intégrant 2,2Md de récupération d’aides) s’élèvent à 29,7Md en France métropolitaine, soit une hausse en euros constants de 0,7% par rapport à 2010 et de 12% depuis 2007. Les dépenses d’aide sociale se répartissent en cinq postes principaux :

Dépenses nettes

RSA, contrats uniques d’insertion, anciens dispositifs du RMI

aide sociale aux

personnes âgées

l’aide sociale

à l’enfance

l’aide sociale aux

personnes handicapées

Autres

Total

Montant en Md€

7,5

6,8

6,7

5,8

2,9

29,7

% dans les dépenses sociales

25

23

22,5

19,5

10

100

Evolution 2011/2007

+11,7

+10,2

+11,0

+25,6

+7,8

+12,5

Le versement de l’allocation du RSA et du RMI représente 6,9Md€, en hausse de 1,2% par rapport à 2010. Parallèlement, les dépenses d’insertion du RMI et du RSA (liées aux contrats d’insertion ou non) ont globalement diminué de 4%.

 

Les dépenses d’aide sociale aux personnes âgées s’élèvent à 6,8Md€ concernent plus de 1,3 million de prestations attribuées. 52% sont consacrées aux personnes âgées vivant en établissements ou dans des familles d’accueil. Cette part, qui avait fortement diminué entre 2001 et 2003 et était passée de 72% à 53% sous l’effet du développement des aides à domicile (notamment par le biais de l’allocation personnalisée d’autonomie [APA]), est restée stable depuis.

Les dépenses brutes allouées à l’aide à domicile des personnes âgées atteignent près de 3,6Md€ ; elles sont constituées pour l’essentiel des dépenses d’APA à domicile (692 000 personnes).

À ces dépenses, s’ajoutent celles de la prestation de compensation de handicap (PCH) et de l’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) attribuées aux personnes de 60 ans ou plus qui s’élèvent à 348M€ ; enfin, les dépenses liées aux autres aides à domicile (aides ménagères, portage de repas…) chiffrent 67M€ (18 900 personnes en moyenne)

 

Les aides à l’enfance : La moitié des dépenses brutes consacrée aux placements d’enfants en établissements et un quart aux placements en familles d’accueil.

 

– Les dépenses nettes consacrées aux personnes handicapées concernent 343 800 personnes en moyenne sur l’année, dont 57% ont bénéficié d’une aide à domicile (via l’ACTP, la PCH ou les aides ménagères) et 43% d’un accueil familial ou en établissements. Les trois quarts des dépenses sont relatives à l’aide à l’accueil en établissement (4,7Md) ; es dépenses brutes en faveur des personnes handicapées vivant à domicile ont par ailleurs augmenté de 64% depuis 2007, tout comme le nombre de bénéficiaires.

 

– Les autres dépenses (2,9 Md) comprennent les dépenses relatives aux autres interventions sociales et aux services communs à l’aide sociale, ainsi que les frais de personnels (2,4Md) non comptabilisés par ailleurs ; si on ajoute les dépenses de personnels comptabilisées par ailleurs ils s’élèvent à près de 3,9Md€.

 

SOMMAIRE

3 régions manifestent un appui d’importance à l’ensemble des créateurs en partenariat étroit avec les réseaux locaux d’accompagnement.

 La qualité de l’information repose sur l’analyse des rédacteurs ; certains sont manifestement plus à l’aise avec le thème traité ou ont plus facilement recueillis les informations.

Le choix a été fait ici de ne traiter que des 3 régions impliquées et motrices dans un partenariat avec les structures dédiées à la création d’entreprise, au-delà des participations au financement des entreprises innovantes, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, des prêts d’honneur et des garanties de ces prêts qui sont très fréquentes dans la plus part des régions observées. Rappelons qu’une seule région, le Nord-Pas-de-Calais a intégré la création d’entreprise (avec objectif et budget précis) dans le contrat de plan Etat-Région ou le schéma de régional de développement économique

 

Lorraine

 

Afin de concentrer ses interventions directes sur des priorités plus affirmées, le Conseil Régional a développé une nouvelle approche sous la forme d’appels à projets portant sur des objectifs plus clairement définis ; ceux ci ont été conçus au sein de groupes de travail partenariaux.

L’organisation du Pôle des Entreprises du conseil régional a été revue ; on ne s’appuie plus sur la taille des entreprises visées par les dispositifs (TPE ou PME), mais sur le cycle de vie de l’entreprise, ainsi que sur les axes de partenariat conclu avec les CCI et CMA.

 

Cette volonté s’est traduite par un double changement :

– sur le fond : passer d’une politique d’interventions segmentées par domaines cloisonnés (développement exogène, endogène, création et transmission d’entreprises, innovation, compétences) pour impulser et animer une logique de développements par filières concrétisée par la mise en œuvre de projets transversaux intégrant, et articulant, ces différents domaines

– sur la forme : sortir d’une pratique de financement de structures spécialisées pour engager une démarche de financement de plans d’actions, construits et contractualisés à partir d’objectifs partagés en amont.

 

Un « Centre de Ressources Régional », dédié à ces nouvelles modalités d’interventions partenariales, a émergé, c’est la véritable « tête de pont » du dispositif,  en remplacement de niveaux intermédiaires de gestion (associations 3iLorraine, Adielor et Lorraine International); il vient d’ailleurs en soutien de l’Etat puisque c’est à lui qu’a été confié le recensement pour 2012 des dispositifs d’accompagnement.

Cette démarche s’est concrétisée par la mise en place de cinq groupes de travail composés de techniciens de la collectivité, des Chambres de Métiers et de l’Artisanat ainsi que des Chambres de Commerce et d’Industrie.

Ils ont ainsi partagé des objectifs prioritaires, recensé l’existant et élaboré des plans d’actions, validés par les représentants élus, lors des comités de pilotage stratégique concernant les thématiques. Afin que le travail partenarial mené conjointement par la Région et les Chambres Consulaires soit efficient et puisse être contrôlé puis évalué, un schéma de fonctionnement a été élaboré ; la gouvernance est composée de 3 instances : le comité de pilotage stratégique, les comités projets propres à chacune des 5 thématiques, les groupes de travail techniques en lien avec chacune de ces thématiques.

 

Le conseil régional soutient l’action des réseaux en affectant 2,5 M€ par an en moyenne ; ce soutien se fait via des conventions d’objectifs annuelles fixant les moyens financiers et des objectifs qualitatifs et chiffrés pour chaque structure, sur la base d’un programme d’actions mettant en application le référentiel commun aux réseaux partenaires de la création/reprise d’entreprise. L’élaboration des conventions met en évidence la recherche d’une cohérence d’objectifs et d’équité entre les structures. En effet, tant la mention au référentiel métier, annexée à la chaîne d’appui que le mode de financement des actions métiers (sommes forfaitaires selon l’action réalisée vers le porteur de projet) sont communs aux différentes structures. La subvention allouée variera uniquement en fonction des résultats des actions à réaliser.

 

Il soutient les opérations avec les organismes consulaires (1 402 456€ ont été affectés depuis 2006 et 1 203 649€ mandatés). Il intervient dans la mise en place d’outils financiers (fonds spécifiques de prêts d’honneur gérés par les PFIL et le Réseau Entreprendre Lorraine ou de garantie gérés par Lorraine Active) et s’investit dans le Fonds Régional pour l’Innovation en Lorraine (FRIL) pour les projets relevant d’une logique d’innovation.

 

La région a abondé au cours des 3 premiers exercices de leur existence, les PFIL, afin de les aider à constituer leur fonds de prêts d’honneur. Afin de mutualiser les besoins en prêt d’honneur, la Région a mis en place un dispositif spécifique FRCI, dispositif auquel émargent également le Réseau Entreprendre Lorraine et l’ADIE (volet prêt d’honneur à taux 0).

 

Nord-Pas-de-Calais

 

Stratège de l’aide économique depuis 15 ans, la Région a renforcé sa prééminence en s’investissant dans le rôle de chef de file de l’action économique. L’adoption, à l’initiative de la Région, du PRCTE en 2000, suivi par d’autres programmes régionaux spécialisés (artisanat, entreprises du commerce, économie sociale et solidaire, innovation) a structuré l’articulation des dispositifs proposés et l’organisation des acteurs chargés de leur mise en œuvre.

 

La stratégie régionale d’aides à la création d’entreprise est mise en œuvre sur la base de plusieurs programmes pluriannuels dont le plus emblématique est le PRCTE. Le PRCTE se distingue par sa dimension culturelle. Parti d’un constat sans concessions du développement économique de la région, il propose de substituer l’esprit d’entreprise au salariat traditionnel et très hiérarchisé du Nord -Pas-de-Calais.

Les autres programmes régionaux d’aide à la création d’entreprise comprennent le plan régional de développement de l’artisanat (juillet 2007), le programme régional de dynamisation des entreprises commerciales et de services PRDECS (2009-2013), le plan régional de développement de l’économie sociale et solidaire et la stratégie régionale de l’innovation (SRI, décembre 2009).

Les programmes régionaux spécifiques d’aide à la création d’entreprise, le PRCTE et ses déclinaisons, manifestent aussi la très bonne coopération des acteurs locaux, collectivités territoriales, réseaux associatifs, financeurs parapublics, pôles de recherche, qui pour la très grande majorité d’entre eux se sont ralliés à la démarche stratégique initiée par l’Etat et le conseil régional.

 

Concrètement, le conseil régional a dans un premier temps fédéré les financeurs des dispositifs d’aides de la région (Etat, collectivités territoriales, acteurs parapublics, etc…) en les associant à l’élaboration de ses programmes régionaux. Le conseil régional a ensuite réorganisé l’ensemble des opérateurs de l’aide à la création d’entreprise (collectivités, territoriales, chambres consulaires, associations, etc…) en conditionnant le financement de leurs actions à la mise en œuvre de procédures communes (parcours normalisé du créateur, alimentation d’une base de données commune, etc.). Pour atteindre ces objectifs, les animateurs du PRCTE, services du conseil régional et PACTE (pôle d’animation de la création et de transmission d’entreprises), ont spécialisé les opérateurs parties prenantes au programme (chambres consulaires, associations) selon les publics et selon les « métiers » identifiés (accueillir, accompagner, financer, suivre).

 

Pour autant, ces indiscutables succès ne sauraient occulter des constats plus nuancés :

-Le réel impact économique des programmes régionaux d’aides à la création d’entreprise reste difficilement mesurable ; rien ne permet de mesurer le potentiel de croissance des entreprises nouvelles. Le profil socio-économique de la majorité des « jeunes » créateurs et les chiffres d’affaires moyens qu’ils réalisent, laissent penser que ce potentiel est faible.

-Le paysage régional de la création d’entreprises innovantes est dense, morcelé et peu lisible. Il s’apparente à un patchwork de dispositifs avec un manque de cohérence globale.

-Si les dispositifs de financement, prêt d’honneur en premier lieu, créent un véritable effet de levier, les outils de capital investissement (amorçage, développement) interviennent trop tardivement, sur des volumes parfois insuffisants. Ils se limitent trop souvent à l’apport en capital en négligeant les volets fiscaux et l’ingénierie financière.

 

-Le coût des programmes régionaux est élevé, plus de 500 M€ en six années, 400 M€ hors innovation et valorisation de la recherche. Les financements ont été assurés par ordre décroissant par les collectivités territoriales (hors garanties et prêts) avec 58% des financements, les autres (CCI et CMA et outils financiers) 18,5%, l’Etat (intégrant OSEO et CDC) 13% et l’UE avec 11%.

En million€

Région

Collectivités

locales

FEDER

FSE

Etat

CCI

CMA

OSEO

(Etat)

CDC

(Etat)

Autres

ST Etat

ST coll territ

ST

Autres

Total

PRCTE

78

21

18

18

13

0

6

20

24

99

33

175

PRD Eco Sociale et solidaire

30

67

 

4

0

0

5

27

9

97

27

133

Innovation, valorisation/recherche

32

40

33

0

6

15

0

0

15

72

6

126

PRD artisanat

24

3

4

18

1

0

0

12

18

27

13

62

PRD commerces, services

7

0

0

4

14

0

0

3

4

7

17

29

Total

171

131

56

44

35

15

11

62

70

302

97

524

Garanties et prêts

20

0

0

1

4

339

0

383

340

10

392

747

A ces acteurs, il faudrait ajouter Pôle emploi pour un montant de 154M€

 

Rhône-Alpes

 

Les dispositifs de soutien à la création d’entreprises mis en place par la région s’appuient très largement sur trois réseaux d’accompagnement auxquels la collectivité octroie des subventions  (l’ADIE, Entreprendre Rhône-Alpes, et Rhône-Alpes Initiative), en continuité depuis 2005. Le Conseil régional participe au financement des fonds et du fonctionnement des réseaux de prêt d’honneur

 

ADIE

Rhône-Alpes Initiative

Entreprendre Rhône-Alpes

Période

2005-2010

2006-2010

Nombre annuel de prêts d’honneur

1 300

1 390

103

Montant moyen annuel en €

2 000

7 500

19 000

Effet de levier sur le financement bancaire

 

de 1 à 6

De 1 à 10

Subventions de dotation des

fonds de prêts d’honneur en M€

0,32

3,98

0,62

% de la participation de la région dans le financement du fonds

 

33

37

 Six fonds territoriaux de la société financière France Active Garantie, ayant un statut associatif et couvrant la totalité du territoire régional, bénéficient d’une dotation régionale visant à alimenter des fonds de garantie, qui représente environ 25 % de la totalité des fonds collectés (1,67M€ alloués entre 2009 et 2011).

 

La politique régionale d’aide à la création d’entreprises s’inscrit dans le cadre de contrats territoriaux de développement conclus avec des structures de coopération intercommunale au nombre de 45 contrats territoriaux.

– les pépinières d’entreprises pour lesquelles le financement régional représente en moyenne 35% de la dépense éligible 

– le fonctionnement des 27 plateformes d’initiative locale avec le cofinancement de postes d’animateurs des plateformes d’initiative locale (en 2011, 1,124M€ correspondant au financement de 31,5 emplois équivalent temps plein).

Les subventions de fonctionnement aux 20 coopératives d’activité et d’emploi (1,20M€)

Les dispositifs de soutien à la création d’entreprises innovantes (incubateurs, subventions et prêts d’honneur à des créateurs d’entreprises innovantes dans les phases ante-création et création et la dotation de fonds d’amorçage) et mise en place progressive d’un réseau de business angels

Les 2 incubateurs GRAIN 2 et CREALYS : de 2007 à 2011, Grain2 fait état de 98 projets entrés en incubateur pour 83 sorties et CREALYS de 98 projets entrés et de 66 créations.

 

Outre l’organisation annuelle d’un salon des entrepreneurs Lyon Rhône-Alpes (15 000 visiteurs), les actions engagées ont notamment visé à structurer le réseau, en positionnant les acteurs de l’accompagnement à la création d’entreprises sur des champs de compétences maîtrisées, dans une logique de métiers.

 

La démarche Créafil Rhône-Alpes, une méthodologie innovante

 

La méthodologie est fondée sur le positionnement de chaque organisme en référence à son cœur de métier et sur la définition de portes d’entrée (simplifiant le parcours des créateurs). En premier lieu, elle permet de mettre en évidence que, derrière le concept d’accompagnement, il y a une réelle diversité des métiers (examen de la cohérence du projet, de sa faisabilité commerciale, de sa viabilité économique, recherche de financements, choix d’un statut juridique…), requérant des compétences distinctes, et justifiant la mise en place d’une approche métiers chez les opérateurs qui ne sont pas nécessairement compétents pour toutes les phases du processus de création ou pour tous les types de projets de création.

En second lieu, la conjonction des deux paramètres que sont le segment des projets de création, selon la logique entrepreneuriale qu’ils impliquent, et le cœur de métier, permet d’identifier les éventuels manques ou doublons dans les prestations proposées aux créateurs d’entreprises.

 

La démarche Créafil Rhône-Alpes est plus particulièrement portée par les comités de pilotages territoriaux et des groupes de travail réunissant un grand nombre de réseaux d’accompagnement pouvant se trouver en concurrence dès lors que leurs champs d’activité se recoupent. Le projet s’efforce ainsi d’introduire ou de renforcer les logiques de partenariat et de complémentarité entre les opérateurs. Dans chaque territoire, la structuration des réseaux doit, en effet, permettre d’identifier clairement les portes d’entrée du réseau et d’examiner la cohérence de leurs implantations dans le territoire. Outre l’accueil, l’information et l’orientation, la qualité du service d’accompagnement rendu aux créateurs dépend du professionnalisme des opérateurs (adoption d’un référentiel-qualité et d’actions de formation auprès des personnels des réseaux d’accompagnement).

Mais c’est une démarche qui, pour l’instant, ne répond que partiellement du fait de la complexité de mise en œuvre (du fait notamment du nombre élevé d’acteurs publics et privés intervenant, dont les missions ne sont pas toujours aisées à identifier).

 

SOMMAIRE

Un renouveau de la pensée académique en ce qui concerne l’appui à l’entrepreneuriat ?

Saras Sarasvathy, chercheur d’origine indienne et ancienne entrepreneure, a bouleversé la façon dont la communauté académique considérait jusqu’alors la démarche entrepreneuriale, en parlant de démarche « effectuale », et non plus de démarche « causale ».

 

Selon ce chercheur, 5 principes d’action guident l’entrepreneur :

 

– La stratégie classique consiste à définir des buts pour ensuite trouver les ressources nécessaires à leur accomplissement (approche causale) ; les entrepreneurs partent des moyens à leur disposition pour définir de nouveaux buts ; s’ils estiment en disposer de peu, ils en ont toujours d’insoupçonnés.

 

– La stratégie classique consiste à prendre des décisions sur la base d’un retour attendu que l’on doit estimer, alors que les entrepreneurs raisonnent en perte acceptable ; ils essaient en s’attendant au pire et savent ce qu’ils se permettent de perdre.

 

– L’analyse de la concurrence est un pilier de la stratégie classique ; l’entrepreneur s’intéresse plus à la création de partenariat, pour co-construire l’avenir ensemble ; il ne sait pas à l’avance qui rejoindra le projet et ce que chacun apportera.

 

La planification stratégique a pour but d’éviter les surprises ; les entrepreneurs les accueillent favorablement et savent en tirer parti. Ils démarrent sur une idée et partent sur d’autres à la suite de leurs observations ; ils ne rédigent pas de plan, mais inventent leur affaire en cours de route, tirant parti des surprises et des rencontres.

 

-La vision créatrice de l’entrepreneur conduit à créer de nouveaux univers et non de découvrir les univers préexistants.

 

En conclusion,

*Un projet entrepreneurial repose sur un individu placé dans une circonstance particulière dont il sait tirer profit

*Insistant sur la nécessité d’agir pour penser, l’effectuation met en avant une vision dynamique de l’opportunité

*Pour qu’un projet soit viable, il faut qu’il suscite l’adhésion d’un nombre croissant de parties prenantes

*Un projet entrepreneurial n’est pas planifiable dans ses premières étapes

Pour autant il ne faut pas opposer approches effectuale et causale, mais les combiner selon l’incertitude qui caractérise chacun des domaines de décision, chaque approche étant pertinente dans une situation donnée.

 

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